Lydie Laure Tchuissepa Maude Caron-Bazinet Maxime Tétreault Textos et applications: Le téléphone mobile peut-il aider votre patient à perdre du poids et à faire plus d'exercice physique? Lucie, as-tu pris une marche aujourd’hui? Lydie Laure Tchuissepa Maude Caron-Bazinet Maxime Tétreault

Les faits L’activité physique et l’atteinte d’un poids santé/perte de poids ont des bienfaits bien documentés1,5 Effet reconnu au niveau du diabète, de l’hypertension, de la dyslipidémie, des maladies cardiovasculaires, obésité et ses conséquences Bienfaits sont également présents chez les adolescents2

Quelques statistiques3 35% des hommes et femmes adultes atteignent 10 000 pas/jour 5-15 % d'adultes accumulent 150 minutes d'activité physique modérée à vigoureuse sur une base régulière 47% des adultes ont moins de 30 minutes d’activité modéré à intense 1fois/semaine

La technologie en mouvement 5 milliards d’utilisateurs de téléphones cellulaires en 20104 Jusqu’à 73% d’utilisation dans les pays en développement4 Le téléphone intelligent : la voie de l’avenir

Une opportunité de santé? Est-ce que, chez une population adolescente ou adulte, des notifications ou des textos comparé à une intervention standard permettent de supporter des changements aux habitudes de vie? Recherche d’un outil accessible et efficace pour aider au changement des habitudes de vies, ce qui constitue un défi quotidien de notre pratique6,7,8

Méthode Recherche dans PudMed et MEDLINE d’étude randomisées contrôlées et de revues de littératures en anglais ou en français. Mots clés : "Tabacco use cessation", ou "smoking cessation", "Exercise", "Physical conditioning", "Food habits", "Weight loss", "Cell Phones" Critères d’inclusion : >15 ans, mesure d’activité physique ou perte de poids présente, intervention avec rappel d’un téléphone mobile.

Résultats : ERC activité physique

Résultats : ERC activité physique

Résultats : ERC activité physique

Résultats : ERC activité physique Population entre 16 et 85 ans Échantillons entre 36 et 317 participants Une des études conservée a un contrôle avec rétroaction via téléphone mobile (moins fréquente que l’intervention) 3 études sur 4 montrent un bénéfice d’une rétroaction via le téléphone mobile de l’activité physique (entre 11.6% à 96%) Résultats similaires aux résultats des revues de littératures sur le sujet

Résultats des Revues de littérature :

Résultats « perte de poids » des ERC : 10 11 12

Résultats « perte de poids » méta-analyse : 9

Discussion : Forces : Méthodologie solide des études choisies Diversité des populations comprenant maladies cardiaques, diabétiques, personnes âgées, adolescents, adultes en santé et autres Intervention de nature similaire dans chaque étude Mesure de l’impact sur l’activité physique ou le poids similaires d’une étude à l’autre donc facile à comparer

Discussion : Faiblesses : Petits échantillons (validité externe) Perte au suivi importante dans ce type d’études Groupes contrôles peu homogènes (variables confondantes possibles) Mesures parfois auto-rapportées via questionnaires Durée des études < ou = 1 an, pas de données à long terme Perte au suivi de l’ordre de 35-55%

Discussion des résultats activité physique : Étude 5 activité physique : augmentation de l’activité physique dans tout le groupe (contrôle et intervention) Le groupe contrôle avait la même information et les objectifs mais sous format papier

Discussion sur la perte de poids: Sur 4 mois, résultat significatif d’une perte d’en moyenne 3.16% du poids initial À 1 an, 1 sur 2 études avec perte de poids significative (surtout dans les 3 premiers mois). Possibilité de biais par manque d’adhérence au programme. Avec la méta-analyse : effet de perte de poids d’environ 3% globalement à 3 mois et maintien par la suite.

Discussion « perte de poids » des ERC : 10 11 12

Discussion des résultats : L’analyse plus poussée révèle un impact cliniquement significatif en regard à l’activité physique ou la perte de poids VS l’état de base du sujet dès qu’il y a rétroaction, quelque soit la fréquence ou l’outil donnant la rétroaction. Certaines études rapportent un bénéfice à moyen terme lorsqu’il y a rétroaction active continue

Conclusion L’utilisation d’applications avec notifications ou de textos a un impact significatif sur l’augmentation de l’activité physique et la perte de poids vs l’absence d’intervention ou les conseils verbaux Cette augmentation est non inférieure aux autres programmes actuellement utilisés

Conclusion : implication sur la pratique Oui aux applications et aux programmes des textos!!! Ils peuvent être utiles! Sélection importante des patients à qui s’adresse ces interventions (doivent être prêts au changement)

Conclusion : l’application parfaite? Les données manquent pour élaborer la meilleure façon d’intégrer les rappels dans une application de téléphone mobile : la solution? Une étude randomisée à trois branches La mesure du poids et de l’activité physique (via IPAQ ou podomètre) reçus électroniquement seraient, évalué chaque deux à trois mois. Durée 1 an. Cliniques de médecine familiale ou les cliniques externes Des suivis post-études à 3 et 5 ans VS VS + hypothèse qu’il y aura peut-être une différence à long terme en faveur des objectifs personnels dans l’application en vertu de la théorie selon laquelle la motivation intrinsèque (lié aux objectifs personnels et à soi-même) est plus efficace à long terme que la motivation extrinsèque (plus prédominante dans les messages textes uniquement (pour écouter l’application) Cependant, il est possible que les rappels de messages et le type de messages envoyés (si à caractère émotif surtout) aille éliciter une motivation intrinsèque à long terme, ce qui expliquerait une absence de différence entre les méthodes.

Références : 1 : 17. de Waure C, Lauret GJ, Ricciardi W, Ferket B, Teijink J, Spronk S, Myriam Hunink MG. Lifestyle interventions in patients with coronary heart disease: a systematic review. Am J Prev Med. 2013 Aug;45(2):207–16. doi: 10.1016/j.amepre.2013.03.020. [PubMed: 23867029] 2 : Lau PWC, Lau EY, Wong DP, et al. A systematic review of information and communication technology-based interventions for promoting physical activity behavior change in children and adolescents. J Med Internet Res 2011;13(3). 3 : http://www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/110119/dq110119b-fra.htm 4 : International Telecommunication Union. [Accédé avril 2015] The world in 2010: ICT facts and figures. http://www.itu.int/ITU-D/ict/material/FactsFigures2010.pdf. 5 : Blair SN, Kohl HW, Paffenbarger RS, Clark DG, Cooper KH, Gibbons LW. Physical fitness and all-cause mortality. A prospective study of healthy men and women. JAMA 1989 Nov 3;262(17):2395-2401. 6. Krishna S, Boren SA, Balas EA. Healthcare via cell phones: a systematic review. Telemed JE Health. 2009;15(3):231–40. 7. Klasnja P, Pratt W. Healthcare in the pocket: mapping the space of mobile-phone health interventions. J Biomed Inform. 2012;45(1):184–98. 8. Patrick K, Griswold WG, Raab F, et al. Health and the mobile phone. Am J Prev Med. 2008;35(2):177–81. 9. Lynnette Nathalie Lyzwinski.  A systematic review and meta-analysis of mobile devices and weight loss with an intervention content analysis.  Journal of Personalized Medicine. 2014 Sep ; 4(3)311 10. Patrick, K et al.  A Text Message–Based Intervention for Weight Loss: Randomized Controlled Trial.  J Med Internet Res. 2009 Jan-Mar; 11(1): e1  11. Jennifer R. Shapiro.  Text4Diet: A randomized controlled study using text messaging for weight loss behaviors.  Preventive Medicine 55 (2012) 412–417  12. Irja Haapala.  Weight loss by mobile phone: a 1-year effectiveness study.  Public Health Nutrition: 12(12), 2382 –2391