Effet des cultures en association sur la pression parasitaire Proportion de chaque espèce de pucerons identifiés et dénombrés issus des pièges Flora® en monoculture de féverole. Effet des cultures en association sur la pression parasitaire et la régulation par les ennemis naturels Introduction Résultats L’utilisation de cultures en association est une pratique agricole impliquant la culture de deux ou plusieurs espèces de plantes dans un même espace et sur une même période de temps (Lithourgidis et al., 2011). L’introduction de plantes compagnes ou « de services » (PdS) en association avec des cultures à protéger, présente une alternative prometteuse pour la lutte contre les ravageurs (Cunningham, 2000). En effet, la cameline (Camelina sativa) étudiée en association à des cultures de pois ou de maïs a montré un effet sur l’amélioration des rendements de la culture d’intérêt (Haan et al., 1994). La cameline présente certaines caractéristiques d’une « PdS » telles qu’un nombre restreint de ravageurs associés ainsi qu’un effet allélopathique sur les adventices (Saucke et Ackemann, 2006). L’utilisation de plante de service en association de culture peut avoir soit des effets directs sur les interactions plantes-ravageurs-auxiliaires en diminuant la pression en ravageurs (stratégie « Push-Pull », plantes répulsives ou pièges); soit des effets indirects qui engendrent une pression plus forte en auxiliaires (en favorisant l’attraction et le développement d’auxiliaires) (Malézieux et al., 2009). La culture associée Cameline – Féverole permettrait-elle, en comparaison à une monoculture de féverole, de faire diminuer la pression en pucerons ravageurs et d’améliorer l’action des auxiliaires ? Proportion de chaque espèce de pucerons identifiés et dénombrés au sein de la culture mixte de féverole et cameline dans les pièges Flora®. L’association a le même potentiel attractif pour les pucerons que la culture seule. Sur 3078 pucerons piégés au total, on retrouve la même densité et la même diversité en espèces capturées. Les espèces Aphis fabae et Myzus persicae sont majoritaires dans les pièges. Matériels et Méthodes Estimation de la pression potentielle en pucerons 3 répétitions (à proximité d’Amiens) 10 plants échantillonnés par zone de comptage (= 60 plants par modalité) 1ère semaine = 23 avril 2014 Comptage d’Aphis fabae sur plants Comptage de pucerons parasités par parasitoïde (stade momie) 2. Comparaison de la pression en ravageurs et de l’efficacité des parasitoïdes entre la monoculture et la culture associée. Conclusion La culture associée cameline – féverole ne permet pas, en comparaison à une monoculture de féverole, de faire diminuer la pression en pucerons ravageurs ni d’améliorer le contrôle par les auxiliaires. Monoculture Culture Associée 3 répétitions (à proximité d’Amiens: 80170 et 80340) Cuvettes relevées une fois/semaine Durée = 8 semaines F. BOGAERT1, P. LEBECQUE2*, Q. CHESNAIS1, P. MENU3, G. DOURY1, V. LE ROUX1, A. AMELINE1*, A. COUTY1*. 1 : Écologie et Dynamique des Systèmes Anthropisés, FRE 3498 CNRS - Université de Picardie Jules Verne, 33 rue St Leu 80039 AMIENS -  France 2 : Clinique du Végétal, FREDON de Picardie, 19 bis rue Alexandre Dumas 80096 AMIENS Cedex 3 -  France 3 : Chambre Départementale d'Agriculture de la Somme, 19 bis rue Alexandre Dumas 80096 AMIENS Cedex 3 -  France * : Auteurs correspondants Lithourgidis A.S. et al., (2011) Crop Science 5-4:396-410. Cunningham S. (2000) p.288 Haan R. et al., (1994) Weed Science Society of America 42-1: 35-43 Saucke H. et Ackemann K. (2006) Weed Research 46-6: 453-461 Malézieux E. et al., (2009) Agronomy of Sustainable Development 29-1: 43-62 Matthaüs B. et Zubr r J. (2000) Industrial Crops and Products 12-1: 9-18 Chesnais Q. et al., (2015) Bioenergy Research 8-1: 91-99 3. Comparaison de la pression en ravageurs et de l’efficacité des parasitoïdes entre Vicia faba et Camelina sativa quand elles sont en culture associée. Par rapport à la monoculture de féverole, la culture associée (cameline – féverole) ne permet pas de diminuer la pression en pucerons noirs de la fève ni d’améliorer leur régulation par les auxiliaires parasitoïdes. Cela concorde avec l’étude de Matthaüs et Zubr (2000), démontrant que la cameline émet peu de Composés Organiques Volatils. Au sein de la culture associée, la pression en pucerons est plus forte sur la plante d’intérêt (féverole) que sur la plante de service (cameline). Cela découle notamment d’un décalage dans la levée des plantes. La cameline n’a pas le statut de plante piège même si elle est adéquate pour le développement d’A. fabae (Chesnais et al., 2015). Le taux de parasitisme des pucerons sur cameline étant quasi-nul, celle-ci ne peut être considérée comme une plante refuge ou réservoir pour les parasitoïdes. « Ce travail a été réalisé, en partenariat avec la SAS PIVERT, dans le cadre de l’Institut pour la Transition Energétique (ITE) P.I.V.E.R.T. (www.institut-pivert.com/fr) retenu parmi les Investissements d’Avenir. Ce travail a bénéficié d'une aide de l’Etat au titre du programme d’Investissements d’avenir portant la référence ANR-001-01. » www.u-picardie.fr/edysan 23/04 30/04 07/05 14/05 21/05 28/05 04/06 11/06