Le binôme d’évaluation gériatrique

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Transcription de la présentation:

Le binôme d’évaluation gériatrique Mme Dupire Nathalie, IDE Mme Gros Sylvie, AS

Le court séjour gériatrique au Centre Hospitalier de Valenciennes L’unité de court séjour gériatrique du centre hospitalier de Valenciennes comporte 45 lits d’hospitalisation. Les missions du court séjour gériatrique regroupent 4 points essentiels : L’évaluation médico-psycho-sociale de la personne hospitalisée, Le diagnostic et le traitement des problèmes somatiques, La prévention de perte d’autonomie, des risques infectieux, des complications liées à l’alitement, Le travail en réseau « ville hôpital ». L’une des spécificités du service de court séjour gériatrique est d’avoir un binôme gériatrique composé des membres de l’équipe paramédicale.

La mise en place du binôme (1/2) Le binôme est composé d’une infirmière et d’une aide-soignante. La participation est basée sur le volontariat. Il a pour objectif d’améliorer la qualité de la prise en charge des personnes âgées en milieu hospitalier. Il travaille en étroite collaboration avec les autres partenaires de soins. La mise en place du « binôme gériatrique » est indispensable à la prise en charge du patient âgé .Créé en septembre 2005, celui-ci a su démontrer son importance dans la prévention de la perte d’autonomie se concrétisant par une diminution de la durée de séjour et favorisant le retour au domicile.

La mise en place du binôme (2/2) La prise en charge d’une personne hospitalisée par le binôme est décidée en équipe sur prescription médicale. Elle s’effectue du lundi au vendredi. Le binôme prend en charge cinq patients par jour. Cela permet aux soignants de donner des soins personnalisés (laisser le temps au patient d’effectuer sa toilette seul par exemple). Le binôme peut alors instaurer une approche qui se fera progressivement et avoir ainsi une relation de confiance avec le patient. Quand la prise en charge par le binôme s’arrête, le relais est pris par l’équipe soignante du CSG.

Qui bénéficie de la prise en charge du binôme Le patient âgé en perte d’autonomie. Le patient âgé qui vit seul à domicile. Le patient âgé pour qui il est nécessaire d’évaluer l’autonomie avant la sortie, afin d’informer l’assistante sociale du service qui adaptera les aides à domicile en fonction des résultats. Le patient âgé qui présente des troubles du comportement, des troubles de mémoire débutants. Le patient âgé dépressif. Le patient âgé en fin de vie.

Les objectifs du binôme d’évaluation gériatrique Évaluation de l’autonomie du patient. Aide à la ré autonomisation. Dépistage des troubles mnésiques. Dépistage du syndrome dépressif. Accueil du patient entrant pour une problématique médico-sociale complexe. Travail en collaboration avec l’assistante sociale. Maintien d’une relation de qualité et décodage de la communication non verbale chez les patients dont la communication est extrêmement réduite. Accompagnement et information aux familles. Formation des familles à la prise en charge du patient âgé.

Les prises en charge associées Évaluation de la douleur. Prévention et suivi des escarres. Surveillance nutritionnelle. Accompagnement lors du repas quand présence de troubles de la déglutition. Surveillance de l’élimination et évaluation des troubles du transit et rééducation. Accompagnement du patient dépressif. Accompagnement du patient présentant des troubles du comportement. Informations aux familles. Évaluation du fardeau familial. Socialisation, salle à manger.

L’organisation quotidienne du binôme (1/2) Il intervient de 7h30 à 15h45. Cette amplitude horaire permet de couvrir la journée et prioritairement la matinée : Le réveil L’évaluation de l’alimentation (troubles de la déglutition, troubles praxiques)au moment du petit déjeuner et du déjeuner La toilette et la mise au fauteuil L’évaluation de la douleur au cours des soins , des repas… La réalisation des pansements L’après –midi est organisée autour de : La rencontre des familles La rencontre avec l’assistante sociale le dépistage des troubles cognitifs et/ou d’un syndrome dépressif Les contacts avec les établissements extérieurs L’aide à la marche en collaboration avec les kinésithérapeutes Services divers (bénévoles, diététicienne, TV…)

L’organisation quotidienne du binôme (2/2) La régularité, la notion de continuité (plusieurs jours consécutifs) permettent au patient d’avoir un « référent » dans l’équipe soignante. Elle peut faire naître une relation de confiance entre soignant et soigné, contribuant à une meilleure connaissance de la personne et de ses habitudes et donc favoriser de réels progrès en un laps de temps très court. La prise en charge par le binôme est réévaluée quotidiennement lors des transmissions du matin, Une synthèse écrite est faite quotidiennement par le binôme gériatrique, elle reste disponible pour l’ensemble de l’équipe. Elle permet de constater l’évolution de l’autonomie au jour le jour.

La pluridisciplinarité Elle intègre les aptitudes professionnelles des différents intervenants qui sont (de manière non exhaustive) : Les médecins Les infirmiers Les aides-soignants L’assistante-sociale Les kinésithérapeutes L’ergothérapeute La diététicienne L’équipe de bénévoles Les référents de diverses spécialités (escarre,douleur, stomies,…)

Dépistage des troubles mnésiques le MMS : Celui-ci se fera ,de préférence, dans le calme de manière à ne pas perturber la concentration de la personne. A la fin du test, il nous paraît important de discuter du résultat obtenu et de valoriser les points positifs qui en ressortent. Si la personne se trouve en position d’échec ou en opposition, il est alors préférable de reporter le test à plus tard.

Dépistage d’un syndrome dépressif Le GDS : Ce test permet d’évaluer l’humeur et sert souvent de « tremplin », la personne nous raconte son histoire de vie, ses angoisses, aborde les difficultés relationnelles qui peuvent exister avec ses proches et parfois même nous révèle des non-dits.

L’accompagnement de la personne soignée La personne soignée apparaît comme partenaire de soins et non pas comme objet de soin. Elle participe activement à sa prise en charge, à son rythme pour : La toilette La marche L’alimentation … Toutes ces activités permettent de détecter des événements pouvant être à l’origine d’une perte d’autonomie, de la perte d’un élan vital.

L’accompagnement de la famille et de l’entourage La famille et l’entourage participent activement au projet de soins du patient âgé. Leur ressenti est très important. Il faut régulièrement les informer de l’état de santé de leur parent. Nous pouvons prévenir l’épuisement familial, les déculpabiliser en restant à leur écoute et en essayant d’être le plus disponible possible. Le travail avec les aidants nous permet d’anticiper sur le devenir du patient âgé en : Favorisant le maintien à domicile Les faisant participer à la prise en charge de leur parent Leur expliquant l’importance de ne pas laisser leur parent au lit, de ne pas faire les choses à sa place pour qu’il garde son autonomie… Les informant sur les conduites à tenir.

Exemple de prise en charge

Anamnèse (1/2) Mme D est âgée de 80 ans Elle a été admise en unité de court séjour gériatrique pour : Une altération de l’état général, Une confusion Une perte d’autonomie et des chutes rendant difficile le maintien au domicile. Mme D est veuve depuis deux mois, elle vit seule au domicile. Mme D porte des lunettes, un appareil dentaire et ne présente pas de trouble de l’audition. On note dans ses antécédents : Une hypertension artérielle Une insuffisance cardiaque Un ulcère gastrique

Anamnèse (2/2) Au niveau de son autonomie, après un entretien avec Mme D et sa fille, nous notons que : Mme fait sa toilette seule au lavabo et prend une douche deux fois par semaine Mme s’habille seule Mme peut aller aux WC seule Mme marche sans aide technique Mme présente parfois une incontinence à l’effort et porte des protections la nuit Mme mange seule sans nécessité d’installation par un tiers Son ADL est chiffré à 5,5/6 Par rapport au repas et au ménage, sa fille l’aide beaucoup, elles préparent ensemble les repas à l’avance que Mme D réchauffe au micro-ondes. Parfois lorsque sa fille arrivait à 14h30, celle-ci s’apercevait que sa mère n’avait pas mangé prétextant avoir été occupée. De ce fait, sa fille l’appelle maintenant tous les jours vers 12h30 pour lui dire de manger.

Évaluation de l’autonomie Nous entrons dans la chambre après avoir frappé. Mme est déjà réveillée et a déjeuné au lit. Nous lui expliquons que nous allons nous occuper d’elle pour la toilette mais qu’elle la fera un maximum seule, que nous resterons là pour l’aider. Mme ne voit pas d’inconvénient à ce que deux personnes restent avec elle et l’observent. Avant l’activité, nous la resituons dans le temps et l’espace.

Le lever et la marche Mme est allongée, nous lui indiquons le fauteuil et lui demandons de se comporter comme à la maison pour sortir du lit et s’installer. Elle s’assied au bord du lit mais retombe en arrière pendant le transfert. Elle nécessite, ce jour, deux aides pour rester au bord du lit. Une fois assise, elle demande à aller aux WC. Nous l’aidons à se lever. Mme tient bien sur ses deux pieds mais s’accroche à l’adaptable (qui est à roulettes). L’appui unipodal est impossible. Mme marche en traînant les pieds et perd ses mules trop grandes. Mme marche avec une aide humaine et se dirige vers le couloir. Elle ne retrouve pas les WC qui lui ont été indiqués le jour de son entrée. Mme se précipite dans ses gestes. Elle nécessite une aide à la marche pour aller aux WC, s’y asseoir et retourner au fauteuil.

L’aider à la mobilisation Pour se lever, nous lui expliquons que nous sommes là, qu’il y aura le lit derrière elle une fois debout et qu’elle ne tombera pas. Pour s’asseoir au fauteuil, nous lui disons qu’elle doit prendre les accoudoirs, s’asseoir doucement sans se jeter en arrière… Pour la marche, nous l’invitons à regarder droit devant elle, à respirer profondément et de se tenir à l’aide offerte sans vouloir attraper les meubles ou les portes plus loin. Nous répèterons ces mêmes consignes pour chaque transfert.

La toilette Mme D est installée au fauteuil, la bassine devant elle, température d’eau à sa convenance. Elle cherche son gant de toilette, nous lui indiquons verbalement. Elle oublie de le savonner . Une fois le gant prêt, Mme D ne met pas sa main dans le gant et se lave très superficiellement. Mme ne respecte pas l’ordre de la toilette, malgré les indications, elle effectue sa toilette intime avant les bras et sa poitrine. Mme a une peau saine, qui ne présente pas de lésion ni de sécheresse. Elle a une bonne amplitude de mouvement et ne se plaint pas de douleur. Mme présente un comportement en adéquation avec l’activité. Pendant la toilette, l’IDE vérifie les perfusions, les pansements…

La ré-autonomiser Nous la resituons dans la toilette et l’aidons à respecter l’ordre chronologique. Nous nommons chaque partie de son corps pour retravailler le schéma corporel. Nous retravaillons les praxies en la dirigeant verbalement et manuellement, en lui montrant les gestes… Nous l’aidons, indiçons mais respectons son rythme tout en valorisant ses efforts et ses progrès. Le binôme respecte les habitudes de vie de la personne, il ne peut pas lui imposer sa méthode, mais doit s’adapter à sa façon de faire.

Le repas Mme est devant son plateau et se plaint de ne pas avoir d’appétit. Nous lui expliquons ce qu’il y a à manger et proposons d’ouvrir les opercules. Mme se sent incapable de couper sa viande et l’odeur lui donne des nausées. Mme veut commencer par son yaourt, un aliment frais passera mieux, elle prend sa fourchette. Nous lui demandons ce qu’elle tient dans la main, elle répond, pose sa fourchette reprend sa cuillère et rit. Mme n’a pas présenté de trouble de la déglutition mais elle ne mange pas beaucoup.

L’accompagner pendant le repas Nous nous assurons qu’elle porte ses prothèses dentaires et qu’elle est bien installée. Nous lui expliquons la composition de son plateau repas. Nous la laissons manger seule mais restons près d’elle dans les premiers temps. Nous l’aidons à manger, en décomposant les actions, en lui présentant des couverts adaptés (préférer la fourchette à la petite cuillère pour le plat principal, lui mettre des serviettes à disposition…). Nous la guidons dans les gestes et l’encourageons à continuer. Si elle mange peu, ne pas la forcer et lui proposer des collations dans la journée.

La réorienter En vue des MMS-GDS qui seront faits le lendemain et pour diminuer la confusion de Mme, nous lui indiquons : Où elle se trouve La date d’aujourd’hui, oralement et en lui montrant le calendrier de la chambre Les WC en mettant une affiche sur la porte Que son réveil est sur la table Que sa fille a téléphoné et qu’elle viendra vers 16h.

Évaluer les fonctions cognitives et l’humeur Nous réalisons un MMS qui se chiffre à 24/30 chez une dame qui a eu son certificat d’étude et était institutrice. Perte de 2 points en orientation temporelle Perte de 1 point en orientation spatiale Perte de 2 points au rappel Perte de 1 point au dessin = Trouble de la mémoire débutant avec trouble praxique confirmé Nous dépistons un syndrome dépressif au moyen d’un GDS qui se chiffre à 7/15. Il en ressort que Mme souffre de la solitude et n’a pas encore entamé le processus de deuil de son époux.

Rencontre avec la fille de Mme D Un rendez-vous avec la personne référente, en l’occurrence sa fille, a été fixé avec l’équipe médicale. Des informations sur l’état de santé de Mme sont données. La fille prend connaissance de l’existence des troubles de la mémoire et d’une dépression chez sa mère. Sa fille rencontre l’assistante sociale pour mettre en place des aides à domicile. Elle rencontre également le binôme qui la conseille pour l’alimentation de Mme et lui demande d’apporter des pantoufles fermées ou les chaussures de ville habituelles de Mme D. Devant l’amélioration de l’état de Mme, la décision d’un retour au domicile a été prise en accord avec Mme D et sa fille.

Le retour à domicile de Mme D Mme D est restée hospitalisée 10 jours, elle aura été prise en charge par le binôme pendant 6 jours. Le jour de sa sortie, elle est capable de commencer sa toilette et nécessite une aide pour les jambes et le dos. Elle ne se précipite plus dans ses gestes et n’a plus peur de se lever seule du fauteuil ou du lit. Elle marche désormais avec une canne après l’évaluation effectuée par le kinésithérapeute. Elle n’est plus confuse. L’hospitalisation a pu mettre en évidence une infection urinaire et des troubles de la mémoire débutants associés à un syndrome dépressif consécutif au décès de son mari. Des aides à domicile ont été instaurées dans le cadre de l’APA pour l’aide à la toilette, la préparation des repas et un passage supplémentaire deux après-midi par semaine pour le ménage. Une consultation mémoire est proposée à la famille et au médecin traitant à distance.

Conclusion Satisfaction de la personne soignée et de sa famille. Satisfaction du soignant Prise en charge globale personnalisée et progressive. Évaluation de la nécessité d’aides dans les actes de la vie quotidienne et leur mise en place éventuelle. Diminution de la durée d’hospitalisation consécutive à une reprise d’autonomie précoce.

Soigner en gériatrie , c’est savoir réaliser des soins techniques et relationnels mais aussi rendre et maintenir l’estime de soi.