Fait-elle partie de la mission gestion des risques confiée à la CME ?

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Repères sur l’utilité sociale Mercredi 14 octobre 2009.
Advertisements

1 CH de Dunkerque Définition des principes, missions et du périmètre initial de la centrale de gestion des lits Centrale créée en 2009, sur le périmètre.
LES EPREUVES DU BREVET PROFESSIONNEL BOULANGERIE.
Le droit hospitalier. 1950/1970 Législation hospitalière surtout publique.
L’approvisionnement de la ville et le développement des circuits courts Atelier 3 : La gouvernance des politiques territoriales de circuits courtsL’expérience.
1 Intérêt de la DPS (1/2)  Information du patient / Qualité de pris en charge : Satisfaction patient : Information Patient sur le retour à domicile et.
IRES Séminaire SMET séance du 27 mars 2008 Regard de la CGT Nasser Mansouri Guilani Responsable des Activités économiques.
Maison de la Mutualité Démarche qualité en éducation pour la santé Vers une amélioration des pratiques professionnelles dans les comités d’éducation pour.
Projet de formation en conduite de changement Laurent GIROD-ROUX / mars 2016.
ORGANISATION TERRITORIALE DE LA PSYCHIATRIE SIP - Bruxelles – 30/09/2016 A.POURRAT.
PRÉSENTATION DE L’ÉPREUVE ÉCRITE EVALUATION AU BAC.
La rénovation des GRETA
« Le bilan accessible à tous » L’orientation au cœur des dispositifs de sécurisation des parcours Présentation CEP.
LE DEVELOPPEMENT AUTREMENT
Table ronde n°2 Résultats de l’étude réalisée par l’OSI et
OFFRE DE L’ANFH ASSOCIEE A LA MISE EN PLACE DES GHT
LUTTE CONTRE LE DECROCHAGE SCOLAIRE ET NOUVEAU RÔLE DES REGIONS
Révolution numérique Données partagées Open data
D M A I C DEFINIR MESURER ANALYSER AMELIORER CONTROLER
Identité et marque CHU à l’international
Réformer les Centres Psycho-Médico-Sociaux (CPMS)
Des questions pour poursuivre la réflexion
La loi de santé, le décret GHT, et ses impacts en matière de formation
Compilation expériences
DIM Centre hospitalier de la Côte Basque
CIRCUIT DU MÉDICAMENT : ACTUALITÉ RÉGLEMENTAIRE
Projet de Parc naturel régional de Gâtine poitevine
Pertinence du paiement à l’acte et de la tarification à l’activité
Programme local de l’habitat de Grand Paris Seine Ouest
Audit croisé « Circuit du médicament »
Réforme du financement SSR
ELABORATION DES REFERENTIELS
« Le Médicament à l’Hôpital »
Organisation de l’interprofession
Préparation au concours du Professorat de sport
Dr. Philippe Michel Président
Mise en place d’une Comptabilité Analytique
Rapport sur département SPU
Evaluer les politiques publiques
CHAIRE NOUVELLE APPROCHE ÉCONOMIQUE DES MOBILITÉS DANS LES TERRITOIRES
Journée réforme des rythmes scolaires, 6 février 2014
Président de l’Association
Les territoires de la prévention spécialisée
L’Académie est une initiative de l’Ordre des Experts-Comptables
Jean-François Lhoste sous-directeur adjoint à la Direction générale de la cohésion sociale.
Véronique Deltombe - Catherine Gazon
Décret no du 28 avril 2017 (Vs Décret no du 15 novembre 2005)
La personnalisation des parcours / Modularisation /
GROUPEMENTS HOSPITALIERS DE TERRITOIRE
Conseils Citoyens Indépendants Comité de rédaction 1er février 2018
Conduite des réformes à l’hôpital
Dispositif FMC - EPP / Orientations ministre
Journée de formation des personnes chargées du recueil dans les CH
1 La durée du projet d’école est de 4 ans.
Dr AP Jonville-Béra Pharmacologie Clinique CHRU de TOURS
Région Rhône Alpes Évolution des aides régionales Territoires, Carbone et services éco-systémiques 1.
Direction de l’offre de soins et de l’autonomie Pôle Performance Investissements Elaboration du schéma régional des formations sanitaires 12 janvier 2018.
l’audit clinique ciblé (ACC) : un outil de changement
Présentation RDC Environment
DROIT ET ECONOMIE – 1ère STMG
Faire sa monographie : Mode d’emploi et conseils pratiques
Enseignement de spécialité
« hôpital numérique » Indicateurs d’usage HN
Les « handicaps rares » dans les transformations du secteur médico-social. Analyse socio-historique de la construction et des usages pratiques de la catégorie.
Projet 2024 / Déclinaison territoriale
Fonds Dr. Daniël De Coninck Géré par la Fondation Roi Baudouin Les enjeux du recrutement et de la fidélisation dans les secteurs de l’aide et des soins.
Test de positionnement Début de seconde
Test de positionnement Début de seconde
Début de seconde Rentrée Septembre 2019.
Présentation du 4 pages GEVASCO Septembre 2016
Transcription de la présentation:

Fait-elle partie de la mission gestion des risques confiée à la CME ? PERTINENCE DES ACTES Fait-elle partie de la mission gestion des risques confiée à la CME ? Dr Jean Luc BARON President de la CNPCMEHP Paris le 18 mai 2011

Polémique ? Quelle polémique ? Une concurrence entre secteur public et privé, qui débouche sur des provocations… Une réalité: personne aujourd’hui n’est en mesure de prouver qu’il est plus pertinent qu’un autre. Au fond, ce débat est-il pertinent pour le patient dont le questionnement est avant tout: « le risque que je prends à bénéficier d’un acte est pertinent parce que l’indication est pertinente » Dr Jean Luc BARON 2

Est-ce une nouvelle dimension pour les praticiens des établissements ? RMO, RPC années 1990 Elles ont été le fruit d’une concertation Elles avaient un objectif pédagogique, mais elles ont été rendues opposables d’emblée CCAM technique des libellés concertés qui sont quelque part un guide de pertinence Une adaptation tarifaire pas toujours cohérente et une difficulté de faire évoluer l’outil. Dr Jean Luc BARON 3

Est-ce une nouvelle dimension pour les praticiens des établissements ? Certaines spécialités ont construit autour de ce thème de pertinence des actes ou des modes de prise en charge Conscient qu’une maitrise médicalisée était préférable à une maitrise comptable aveugle. Conscient qu’une régulation basée sur la pertinence, était préférable à des OQOS, basés sur une moyenne nationale au mieux régionale, dont personne n’est en mesure d’analyser les variations Dr Jean Luc BARON 4

Qui doit définir les critères de pertinence ? Pertinence des actes = quel risque je prends pour le patient, pour quel bénéfice = à quel coûts directs et indirects Le circuit logique Une alerte des instances économiques Une première rédaction par les sociétés professionnelles L’HAS qui valide et qui pilote l’ évolutivité une recommandation à une durée de vie moyenne de 5 ans (étude américaine), et moins si cette recommandation et en rapport avec une procédure technique Dr Jean Luc BARON 5

Qui doit définir les critères de pertinence ? Le schéma d’une recommandation doit résulter d’un équilibre entre l’expertise professionnelle et les contraintes économiques, c’est une condition du succès Etude américaine, Medicare, publiée dans JAMA 2011 Durée séjour pour prothèse de hanche réduite entre 1991 et 2008 de 9J à moins de 4 J sous la pression économique ré hospitalisation à 30 jours est passée de 5% à 8,5%. Son application doit respecter un délai plus ou moins long de pédagogie, avant d’être rendue opposable Dr Jean Luc BARON 6

Comment prouver qu’un acte, ou un mode de prise en charge est justifié? La réponse ne se trouve pas dans une optique de « charge de la preuve » Mais plutôt dans une optique: « mes références issues de la profession sont partagées par les tutelles et les financeurs, donc nous avons un langage commun » Et son corollaire: « je me dois d’expliquer une éventuelle transgression (bénéfice pour le patient, évolution des pratiques) » sans être automatiquement suspecté. Dr Jean Luc BARON 7

Et la réglementation dans tout cela? Elle doit se positionner en accompagnement d’un consensus d’acteurs: par une contractualisation avec le bon acteur (établissement ???, médecins collectivement et individuellement) par des mécanismes de sanctions individuelle, après expertise contradictoire sans oublier les mécanismes d’incitation et de valorisation du travail bien fait La réglementation aveugle type OQOS, a fait la preuve de son inapplication. Dr Jean Luc BARON 8

Quel rôle pour la CME ? La loi: lutte contre les EI associés aux soins La réalité: quel périmètre pour la GDR Simplement limité aux soins Approche plus large en particulier les éléments qui ont un rapport avec l’activité soignante: Risque médico-économique: études de pertinence des soins Risque environnemental Risque financier et projet d’établissement Risque lié à l’innovation Dr Jean Luc BARON 9

Quel rôle pour la CME ? Etablissements privés et médecins dans le même bateau La CME est le rouage entre les recommandations de spécialités, ou de la HAS et la mise en cohérence au sein d’un même lieu de recommandations de spécialités différentes, et ou la pertinence pour les uns peut ne pas être comprise par les autres alors qu’il s’agit d’un même patient. Dr Jean Luc BARON 10

Quel rôle pour la CME ? Pas de personnalité morale, donc dans l’impossibilité de contractualiser Et si cela venait à changer il ne s’agit pas de transférer des problèmes insolubles en l’état pour les uns, qui le seront aussi pour les autres il faudra envisager des outils de pilotage pour qu’un jour, le cas échéant les CME puissent répondre à des obligations contractuelles. Dr Jean Luc BARON 11

Conclusion Oui, pour la pertinence des actes, mais pas sans l’expertise des professionnels notamment libéraux. La de pertinence des actes, ne doit pas être le faux nez de l’efficience économique pure et dure Oui la pertinence des actes fait partie des missions de la CME autour de la gestion des risques, notamment en matière de mode de prise en charge. Actuellement le rôle de la CME ne peut être que de relayer la bonne parole Difficile dans un contexte de baisse des revenus des spécialistes (source CARMF analyse revenus 2009) Dr Jean Luc BARON 12