Journée économique CNIEL Conjoncture laitière 2013-2014 Gérard CALBRIX Service Economique ATLA 2 avril 2014
Journée économique CNIEL Le marché mondial des produits laitiers 2013-2014
La production laitière mondiale a connu une croissance réduite estimée à 2,0% en 2013 en raison d’évènements climatiques défavorables et des prix élevés des aliments concentrés au 1er semestre.
Grâce à un fort rebond au 2ème semestre, la production laitière européenne a enregistré en 2013 une hausse de 0,9% (sans correction de l’impact de l’année bissextile), soit 1,4 million de tonnes supplémentaires. 4
La production laitière américaine a connu une croissance modeste en 2013 avec + 0,7%, soit 0,4 million de tonnes supplémentaires du fait d’une pénurie d’eau récurrente dans l’ouest et le sud du pays. 5
La production laitière canadienne a baissé de 1,7% en 2013, alors que la politique laitière ne permet pas au Canada de bénéficier de la croissance de la demande mondiale. 6
La production laitière en Nouvelle-Zélande a baissé de 2% en 2013, du fait d’une sévère sécheresse de mars à juin 2013. La production serait en hausse de 5 à 6% sur la campagne 2013/2014. 7
La production laitière australienne a baissé de 4,6% en 2013, du fait d’un nouvel épisode de sécheresse, une situation habituelle en Australie depuis plus de 10 ans. 8
La production laitière de la CEI a de nouveau chuté en 2013, dans le prolongement de la tendance de moyen terme malgré les incitations financières gouvernementales pour enrayer le déclin de la production. 9
La production laitière asiatique continue de croitre à un rythme soutenu, surtout grâce au sous-continent indien car la Chine a subi un recul de sa production laitière estimé à 13% en 2013. 10
La production laitière de l’Afrique suit une tendance croissante depuis 10 ans qui se traduit par une hausse estimée à 1 million de tonnes en 2013. 11
La production laitière en Amérique du Sud connait une évolution heurtée. Après une quasi stagnation en 2012, la production repart en nette hausse en 2013 avec une augmentation annuelle estimée à 3,4 millions de tonnes. 12
La production laitière de l’Amérique du Nord et l’Amérique Centrale se développe régulièrement. Sa hausse est estimée à 0,8 million de tonnes en 2013. 13
Les prix du lait payés aux producteurs dans le monde ont progressé en 2013 pour atteindre leurs plus hauts niveaux historiques, dus à une tension sur les disponibilités en lait qui a duré toute l’année.
La croissance de la consommation mondiale de produits laitiers a ralenti en 2013, à cause d’un manque de produits disponibles au 1er semestre qui a engendré des prix extrêmement élevés sur le marché mondial.
Pour la 5ème année consécutive, la consommation mondiale de produits laitiers a été supérieure à la production laitière en 2013, grâce à la mise sur le marché des quelques stocks existants encore, essentiellement aux Etats-Unis.
Le cours mondial du beurre a monté en flèche en mars 2013 à l’annonce de la sécheresse en Nouvelle-Zélande et s’est maintenu à des niveaux extrêmement élevés pendant toute l’année.
Le cours mondial de la poudre de lait écrémé a flambé en mars 2013 avec la sécheresse en Nouvelle-Zélande et s’est ensuite maintenu à des niveaux records toute l’année dans un marché de la poudre 0% en pénurie.
Le cours mondial de la poudre grasse 26% a suivi en 2013 le même scénario que le beurre et la poudre 0%, avant de fléchir début 2014 avec l’abondance de la production néo-zélandaise.
Le cours mondial du cheddar a progressé tout le long de 2013 et début 2014 pour atteindre des niveaux record historiques, du fait d’une demande qui décolle pour les fromages ingrédients dans les pays émergents.
Le cours mondial du lactosérum s’est stabilisé à haut niveau en 2013 Le cours mondial du lactosérum s’est stabilisé à haut niveau en 2013. La demande pour les fabrications de laits infantiles en Asie tire l’ensemble du marché alors que les utilisations en alimentation animale régressent.
La corrélation entre le cours de pétrole et les prix mondiaux des produits laitiers demeure forte, mais les prix des produits laitiers sont devenus plus volatils depuis 2007.
La demande des pays émergents provoque un développement accéléré des échanges mondiaux de poudres de lait et de fromages depuis 2007.
Les ventes de produits laitiers de l’Océanie et de l’Union européenne ont fléchi en 2013 pour cause de recul des disponibilités. Les USA (poudre 0% et fromages) deviennent un exportateur majeur sur le marché mondial.
L’Union européenne a maintenu son leadership sur le marché mondial des fromages devant l’Océanie. Mais les Etats-Unis connaissent la plus forte croissance sur ce marché depuis 3 ans.
L’Océanie, principalement la Nouvelle-Zélande, est leader incontesté sur le marché mondial du beurre. Les Etats-Unis pourraient bientôt dépasser l’UE qui a disposé de peu d’excédents exportables de matière grasse en 2013.
Le marché mondial de la poudre de lait écrémé était en pénurie en 2013 Le marché mondial de la poudre de lait écrémé était en pénurie en 2013. Les trois principaux exportateurs mondiaux font jeu égal depuis 3 ans.
La Nouvelle-Zélande est devenu depuis 5 ans leader incontesté sur le marché mondial des poudres de lait entier, marginalisant l’Union européenne et l’Argentine.
Journée économique CNIEL Les marchés laitiers en Europe en 2013
Après un an de recul dû au coût élevé des aliments concentrés et à des conditions climatiques défavorables, la collecte laitière européenne est repartie en forte hausse à partir de juillet 2013, anticipant la fin des quotas laitiers en avril 2015.
Evolution de la collecte laitière UE à 28 : + 1,1% +0,4% +1,7% +6,5% +2,7% -1,2% +2,3% +0,8% -3,1% -0,8% -2,6% -0,3% -0,6% +3,7% +1,0% +0,2% - 1,5% -1,3% -4,0% 0,0% +4,9% +2,1% Evolution de la collecte laitière Janvier-décembre 2013/2012 En 2013, la production laitière européenne a commencé à se relocaliser dans les zones les plus favorables : l’Arc Atlantique, depuis l’Irlande et le nord-ouest de la France jusqu’aux Pays Baltes en passant par le Royaume Uni, la Belgique, les Pays-Bas, le nord-ouest de l’Allemagne, le Danemark et la Pologne. Les pays méditerranéens et la plupart des pays de l’Est sont en perte de vitesse malgré le retour de conditions favorables au 2ème semestre 2013. Évolutions corrigées année bissextile 2012
Evolution de la collecte laitière UE à 28 : + 1,8% +0,7% +2,5% +6,7% -1,5% +2,7% +1,0% -3,8% -0,6% -2,9% -3,1% -4,2% -1,2% -0,5% +4,7% +3,3% +1,2% -3,6% +4,6% +6,2% +2,9% Evolution de la collecte laitière avril – décembre 2013/2012 Sur la campagne laitière 2013/2014, le dynamisme des régions de l’Arc Atlantique est spectaculaire. La plupart des pays de cette zone dépasseront leurs quotas laitiers sur cette campagne.
Les prix du lait ont progressé dans tous les pays européens en 2013 pour atteindre des niveaux record en moyenne annuelle. FrieslandCampina tient largement la tête devant Arla au Danemark. Les groupes français sont à la traine, du fait de prix du lait plus lissés dans le temps.
Le supplément de collecte de 0,7% de 2013 a été transformé principalement en poudres grasses, puis en fromages et en beurre. Les fabrications de lait liquide et de laits fermentés reculent à cause de la consommation européenne.
Les cotations des fromages commodités européens ont régulièrement progressé d’avril à décembre 2013. L’approche d’un pic de collecte à des niveaux record fait chuter les cours en mars 2014.
Les prix de vente consommateurs des produits laitiers ont connu des hausses importantes en 2013, entrainés par les niveaux record des prix des produits industriels, sauf en France, en Roumanie et à Chypre où ils ont baissé.
En 2013, les exportations européennes de poudres de lait ont reculé en volumes par manque de lait disponible. Les exportations de fromages continuent de se développer. 37
La part du lait européen exporté sur pays tiers s’est tassée en 2013 par manque de lait disponible, mais devrait repartir en nette hausse en 2014 avec la croissance de la production laitière.
Journée économique CNIEL L’activité de la laiterie France en 2013
La collecte laitière française est remontée en 2011, 2012 et 2013 aux niveaux les plus élevés depuis 1987, grâce à l’assouplissement de la gestion individuelle des quotas laitiers.
En recul au 1er semestre 2013, la collecte laitière française est repassée en hausse au 2ème semestre grâce à des conditions climatiques plus favorables, à la hausse du prix du lait et la baisse du prix des aliments concentrés.
Au 1er trimestre 2014, le maintien de conditions favorables permet à la collecte française de dépasser son niveau record de 2012. 42
Sur la campagne 2013/2014, la France restera largement en sous-réalisation mais sensiblement moins que sur la campagne précédente, du fait de la vigoureuse remontée de la collecte depuis l’automne 2013.
Les teneurs en MG et MP du lait ont continué de baisser en 2013 à cause de la qualité médiocre des fourrages, le coût élevé des concentrés et la hausse des volumes depuis juillet 2013.
Le prix moyen du lait standard 38-32 TPC-TQC payé en France a progressé de 9,3% en 2013, signant un nouveau record historique et une hausse de 29 €/1000 litres par rapport à 2012.
La hausse du prix du lait en France s’est fait sentir à partir de juin et s’est accélérée en fin d’année, en relation avec la hausse des prix mondiaux des produits industriels qui a débuté en mars 2013. 46
Grâce au reflux du prix des céréales et du soja et une stabilité du prix de l’énergie, les coûts de production du lait se sont tassés en 2013, mais sont restés à des niveaux historiquement élevés. 47
Journée économique CNIEL Produits de Grande Consommation Bilan 201 3
Les fabrications françaises de lait liquide ont été stables en 2013, face à un marché en baisse en volumes dans la grande distribution et une stabilité des exportations.
Les fabrications françaises de yaourts et desserts ont baissé en 2013, à cause de la baisse de la consommation intérieure et d’une chute des exportations.
Une consommation intérieure toujours dynamique n’a pas permis de compenser la baisse des exportations de crème conditionnée en 2013, ce qui a conduit à un recul des volumes de fabrications de 1,7%.
Les fabrications françaises de fromages ont légèrement progressé en 2013, en lien avec la hausse de la consommation intérieure.
Forte progression de la mozzarella industrielle, des fromages fondus et des ppnc et recul des ppc ont marqué l’évolution des fabrications des familles de fromages en 2013. Les pâtes molles se sont stabilisées, de même que les fromages frais.
Les fabrications françaises de fromages de chèvre ont chuté en 2013 du fait d’une grave pénurie de lait de chèvre dont la rentabilité s’est effondrée pour les éleveurs avec l’envolée du prix des aliments concentrés mi 2012.
Les fabrications de fromages au lait de brebis ont rechuté en 2013 pour revenir au niveau atteint en 2008 et précédemment en 2003.
Du fait de la baisse de la collecte laitière entre juillet 2012 et juin 2013, les fabrications françaises de beurre ont chuté en 2013 au niveau le plus bas depuis au moins 25 ans.
Prix panier moyen consommateurs Evolution des ventes en GMS en 2013 laits de consommation panel de distribution IRi (tous circuits GMS) hors drive Marché GMS 2013 Volume 2013/2012 Valeur Prix panier moyen consommateurs 2013 / 2012 Total lait liquide - 3,6 % - 1,6 % + 2,0 % Lait longue conservation - 1,7 % Lait frais + 1,4 % + 3,2 % Laits spécifiques - 2,1 % - 4,3 % - 2,3 %
Les ventes de lait de consommation en GMS ont connu une baisse historique en 2013, mais le rythme de baisse a cessé de s’accélérer en milieu d’année.
Prix panier moyen consommateurs Evolution des ventes en GMS en 2013 produits ultra frais panel de distribution IRi (tous circuits GMS) hors drive Marché GMS 2013 Volume 2013/2012 Valeur Prix panier moyen consommateurs 2013 / 2012 Ultra frais - 3,2 % - 3,3 % - 0,2 % Yaourts et laits fermentés - 3,1 % - 4,5 % - 1,4 % Yaourts - 1,9 % - 2,3 % - 0,4 % Probiotiques - 7,6 % - 10,8 % - 3,4 % Fromages frais - 3,7 % - 3,5 % + 0,2 % Desserts lactés frais - 2,9 % - 1,6 % + 1,3 % Spécialités non laitières (soja) + 1,4 % + 0,1 % - 1,2 %
La consommation de produits ultra frais a continué de se dégrader en 2013. Les probiotiques et les fromages blancs sont toujours les deux familles de produits les plus touchés par la dégradation des ventes en volumes.
Prix panier moyen consommateurs Evolution des ventes en GMS en 2013 fromages libre-service panel de distribution IRi (tous circuits GMS) Marché GMS 2013 Volume 2013/2012 Valeur Prix panier moyen consommateurs 2013 / 2012 Tous fromages libre-service + 0,1 % + 0,6 % + 0,5 % Pâtes molles - 3,2 % - 2,4 % + 0,8 % Pâtes pressées cuites + 1,7 % + 2,5 % Pâtes pressées non cuites + 0,0 % Pâtes persillées + 0,7 % - 0,2 % - 0,9 % Fromages de chèvre - 1,1 % Fromages fondus - 1,3 % - 2,5 % - 1,2 % Fromages frais salés + 3,2 % + 2,3 %
Les ventes de fromages en libre-service ont continué de progresser en 2013, grâce au développement de certains segments de marché très dynamiques.
Prix panier moyen consommateurs Evolution des ventes en GMS en 2013 beurre et crème panel de distribution IRi (tous circuits GMS) Marché GMS 2013 Volume 2013/2012 Valeur Prix panier moyen consommateurs 2013 / 2012 Beurres (allégés compris) + 0,6 % + 1,3 % + 0,7 % Beurre 82% + 1,2 % + 1,5 % + 0,4 % Beurre doux + 1,8 % + 2,1 % + 0,3 % Beurre demi-sel + 0,1 % + 0,5 % MG laitières allégées - 3,1 % - 0,9 % + 2,3 % Margarines - 3,8 % - 2,9 % + 0,9 % Crème + 3,0 % + 0,8 % Crème UHT + 2,4% + 4,1 % + 1,7 % Crème fraiche + 2,0 % + 0,0 %
Les volumes de vente de beurre en GMS ont progressé en 2013, la meilleure performance de la catégorie depuis plusieurs années.
Les prix de vente sortie usine sont remontés en 2013, essentiellement à partir de juin grâce à l’intervention du médiateur qui a proposé une HTL (hausse technique laitière) à la grande distribution.
A l’inverse des prix sortie usine et du prix du lait départ ferme, les prix de vente consommateurs des produits laitiers ont baissé en moyenne de 0,8% en 2013 pour cause de guerre des prix entre distributeurs.
La forte augmentation du prix du lait payé aux producteurs en 2013 a été répercutée marginalement sur les prix de vente sortie usine et pas du tout sur les prix de vente aux consommateurs.
Les prix sortie usine du lait de consommation ont récupéré en 2013 la baisse subie en 2012, mais n’ont pas répercuté la hausse du prix du lait aux producteurs. La guerre des prix entre distributeurs a fait chuter les prix de vente consommateurs. 68
Les prix sortie usine des fromages ont progressé mi 2013 à la suite de l’action du médiateur. Les prix consommateurs sont restés stables du fait de la concurrence entre distributeurs.
Les prix dans le secteur de l’ultra frais ont connu des évolutions opposées en 2013 : forte hausse du prix du lait aux producteurs, stabilité globale pour les prix sortie usine et baisse prononcée pour les prix consommateurs .
En 2013, les prix sortie usine du beurre ont assez fidèlement répercuté la hausse du prix du lait aux producteurs. En revanche, les prix consommateurs n’ont pratiquement pas bougé.
Journée Economique CNIEL Produits Industriels Bilan 2013
Les fabrications françaises de poudres grasses se sont de nouveau effritées en 2013, à cause du manque de matière grasse au 1er semestre et de la concurrence néozélandaise au 2ème semestre.
Les fabrications françaises de poudre de lait écrémé ont nettement chuté en 2013, par manque de lait disponible lié à la chute de la collecte au 1er semestre.
Les fabrications de caséines se sont redressées en 2013, malgré un manque de lait au 1er semestre.
Les fabrications françaises de poudre de lactosérum n’ont pas progressé depuis 10 ans. Les utilisations en interne entreprises pour les fabrications de laits infantiles se développent.
Le cours du beurre vrac est monté à un niveau record historique de 4 000 €/tonne en 2013. L’Europe a manqué de matière grasse laitière et n’a pas réussi à reconstituer de stocks pendant toute l’année 2013. Moyenne annuelle €/t Évolution n/n-1 2007 3 007 2008 2 254 - 25% 2009 2 406 + 7% 2010 3 336 + 39% 2011 3 962 + 19% 2012 3 073 - 22% 2013 3 997 + 30%
Le cours de la poudre 0% humaine est demeuré extrêmement élevé pendant toute l’année 2013, du fait d ‘une demande mondiale très dynamique. Moyenne annuelle €/t Évolution n/n-1 2001 2 406 - 5,1 % 2002 2 005 - 17 % 2003 2 033 + 1,4 % 2004 2 077 + 2,2 % 2005 2 007 - 3,4 % 2006 2 129 + 6,1 % 2007 3 272 + 54 % 2008 2 204 - 33 % 2009 1 789 - 19 % 2010 2 182 + 22% 2011 2 435 +12% 2012 2 370 - 3% 2013 3 047 + 29%
Le cours de la poudre grasse 26% a progressé en mars-avril 2013 à l’annonce d’une sécheresse en Nouvelle-Zélande et s’est stabilisé à haut niveau pendant le reste de l’année. Moyenne annuelle €/t Évolution n/n-1 2001 2 717 - 3,6 % 2002 2 433 - 10,5 % 2003 2 482 + 2,0 % 2004 2 496 + 0,6 % 2005 2 382 - 4,6 % 2006 2 367 - 0,6 % 2007 3 379 + 43 % 2008 2 728 19 % 2009 2 118 - 22 % 2010 2 716 + 28% 2011 3 143 + 16% 2012 2 758 - 12% 2013 3 541 + 28%
La cotation du lactosérum s’est maintenue entre 900 et 1000 €/tonne pendant toute l’année 2013. La demande mondiale du secteur des laits infantiles est extrêmement dynamique. Moyenne annuelle €/t Évolution n/n-1 2001 541 + 5,6% 2002 440 - 19% 2003 348 - 21% 2004 410 + 18% 2005 549 + 34% 2006 721 + 31% 2007 989 + 37% 2008 434 - 56 % 2009 485 + 12 % 2010 669 + 38% 2011 845 + 26% 2012 911 + 8% 2013 960 + 5%
La marge nette sur le beurre poudre s’est maintenue en territoire nettement positif pendant toute l’année 2013. La valorisation du lait sous forme d’ingrédients laitiers parait durablement meilleure que dans les produits de grande consommation vendus en France.
Journée économique CNIEL Commerce extérieur français 2013
Le commerce extérieur français des produits laitiers a connu une nouvelle progression des exportations en valeur en 2013, et une croissance du solde commercial qui a dépassé 4,5 milliards d’euros. Les importations sont stables en valeur.
Les exportations françaises de poudres, de beurre et de produits vrac ont chuté en 2013 par manque de lait disponible. Les exports de fromages ont progressé d’un modeste 3%.
Les exportations de produits laitiers ont progressé de 5% en valeur en 2013 après + 3% en 2012. La hausse des prix unitaires a plus que compensé la baisse des volumes d’un grand nombre de produits.
Les exportations françaises de fromages en volumes continuent de progresser, de même que le solde commercial en volume alors que les importations demeurent stables. 86
Les exportations françaises de poudre de lait écrémé ont chuté en volume en 2013 par manque de lait disponible au 1er semestre. Les volumes exportés et le solde positif restent très supérieurs à la période pré-2007. 87
Les exportations françaises de poudres grasses suivent une tendance baissière en volumes depuis plus de 10 ans, qui s’est confirmée en 2013. 88
Le déficit traditionnel de la France en matière grasse laitière s’est largement aggravé en 2013, du fait de la chute de la collecte laitière au 1er semestre. 89
Les exportations françaises de poudre de lactosérum ne progressent pas significativement en 2013, limitées par les disponibilités en sérum matière première. 90
Les importations en France de laits conditionnés ont nettement reculé au 2ème semestre 2013, en lien avec des changements structurels en Allemagne : mise en service par la coopérative MUH d’une tour de séchage et rachat par Arla.
Les faits marquants de 2013 Maintien d’une demande mondiale très dynamique pour les poudres de lait et de lactosérum, venant des pays émergents, de la Chine en particulier. Décollage de la demande de fromages ingrédients dans les pays émergents. Envolée des cours des produits industriels en mars 2013 avec la sécheresse en Nouvelle-Zélande. Guerre des prix entre distributeurs sur les produits de grande consommation en France et intervention d’un médiateur. Des prix moyens annuels à des plus hauts historiques dans l’ensemble de la filière laitière mondiale
Les perspectives laitières pour 2014 Forte remontée de la collecte européenne depuis l’automne 2013. L’Europe sort de fait des quotas laitiers par anticipation. Les cours des produits industriels fléchissent avec l’arrivée d’un pic de collecte à des niveaux élevés qui sature les outils de transformation. Les stocks de beurre et de poudre se reconstituent. La demande mondiale en produits laitiers : poudres et fromages continue de progresser dans les pays émergents. La consommation intérieure de produits laitiers reste conforme aux tendances de moyen terme. Des incertitudes à court terme avec les évènements d’Ukraine. 93
Journée Economique CNIEL Annexes -- Bilans européens annuels et prévisionnels 2014
La prévision de hausse de 1,3% pour la collecte laitière européenne en 2014 parait faible au regard de l’évolution du 1er trimestre.
Les fabrications européennes de lait liquide et de laits fermentés sont attendues en légère hausse en 2014.
Les fabrications de fromages sont attendues en hausse de 100 000 tonnes en 2014, dont 60 000 tonnes vers l’export pays tiers.
ZMB n’attend pas de gonflement des stocks de poudre 0% en 2014, mais la prévision de collecte est faible. Les perspectives à l’export paraissent modestes.
ZMB anticipe une situation toujours tendue en 2014, sans remontée des stocks, mais la prévision de collecte semble faible.
ZMB prévoit une légère progression des fabrications de poudres grasses destinée à l’export pays tiers.
Les fabrications de caséine devraient remonter en 2014. 101
Les fabrications de lactosérum remonteraient en 2014 en lien avec la hausse des fabrications de fromages. 102