PLACE DU TRAITEMENT NON OPERATOIRE DANS LES TRAUMATISMES FERMES DU FOIE A PROPOS DE 22 CAS Nom des auteurs : Y.Z.A. Khedid, M. Maliki Alaoui, B.Z. Traoré, R. M’Bida, M. Absi, M. Echerrab, M. Ouanani, H. El Alami, A. Errougani, M. Amraoui, M.R. Chkoff Service : urgences chirurgicales viscérales- hôpital ibn sina Ville : rabat Congrès National de Chirurgie
Congrès National de Chirurgie Introduction Alternative thérapeutique reconnue à la chirurgie des traumatismes fermés du foie, le traitement non opératoire peut être défini comme l’ensemble des actes thérapeutiques visant à restituer à l’organe lésé son intégrité anatomique et fonctionnelle sans laparotomie, ce qui le différencie du traitement conservateur au sens large qui repose sur la chirurgie, même réalisée à minima. Objectifs Montrer l’intérêt du traitement non opératoire des contusions hépatiques après traumatisme fermé de l’abdomen, qui permet d’éviter la laparotomie délicate dans ce contexte. Congrès National de Chirurgie
Congrès National de Chirurgie Matériel et méthodes Etude rétrospective entre Novembre 2010 et Novembre 2015 Contusions abdominales : 112 cas Exclusion : Une instabilité hémodynamique ou l’existence de lésions associées chirurgicales au niveau abdominal. Contusions hépatiques : 22 cas (19,6%) Congrès National de Chirurgie
Résultats Notre série se compose en majorité de sujets jeunes, avec un âge moyen de 28 ans, et de sexe masculin. Le mécanisme lésionnel le plus fréquent était les accidents de la voie publique dans 80% des cas. La douleur abdominale était présente chez 76 % des cas. La transfusion pour anémie (avec taux d’Hb inférieur à 7g/dl) était faite chez 37,5% des cas. La sélection de nos patients repose sur l’examen clinique et le bilan radiologique (échographie et scanner abdominales). L’échographie abdominale a montré un Epanchement péritonéal (06 cas-27,27%), un hématome hépatique (12 cas- 54,54%), et une contusion hépatique (04 cas-18,18%). La TDM abdominale a montré des lésions bénignes (I-II : 25%), lésions modérées (III : 56,2%), et des lésions sévères (IV-V : 18,8%). Le but de la surveillance (en milieu chirurgical) était de rechercher la poursuite de l’hémorragie, de fuites biliaires de perforation d’organes creux. Elle est avant tout clinique :douleurs, météorisme, transit, pouls, tension, ). diurèse, qualité de la ventilation Mais aussi biologique : Hématocrite, hémoglobine, leucocytose, bilan hépatique à la recherche de rétention et cytolyse, CRP. La durée moyenne de surveillance a été de 15 jours avec des extrêmes de 10 à 28 jours. L’évolution a été bonne avec une morbi-mortalité nulle. Aucune conversion chirurgicale n’a était nécessaire. grade Criteres 1 Avulsion capsulaire, fracture(s) superficielles de moins de 1cm de profondeur ou hématome sous capsulaires< 1cm d’épaisseur maximale 2 Fractures de 1 à 3cm de profondeur, hématome de 1 à 3 cm de diametre 3 Fracture(s) ou hématome(s )> 3cm 4 Hématome >10cm, destruction ou dévascularisation d’un hémi-foie 5 destruction ou dévascularisation bi-lobaire Figure 1 : contusion hépatique type IV CLASSIFICATION TDM DE MIRVIS
Congrès National de Chirurgie Conclusions A partir de notre expérience encore courte et de notre petite série de 22 cas, il nous semble que le traitement non opératoire, dans des conditions strictes de surveillance, peut constituer une alternative raisonnable, sûre et justifiée à une chirurgie hépatique toujours difficile, et ceci lorsque l’état hémodynamique ou l’association d’autres lésions viscérales n’imposent pas une intervention en urgence. Congrès National de Chirurgie