Formation “ Les soldes intermédiaires de gestion” EGEE 2007
Les soldes intermédiaires de gestion La présentation des comptes Les soldes intermédiaires de gestion Les variations de stocks Le chiffre d’affaires et les marges La Valeur Ajoutée L‘Excédent Brut d'Exploitation Le Résultat d‘Exploitation Les dotations aux amortissements Les dotations aux provisions Le Résultat Courant et le Résultat Net La Capacité d'Autofinancement La marge dans la gestion Le compte d’exploitation de gestion
Présentation des comptes En comptabilité, respect des règles strictes du plan comptable Le compte de résultat (formule adoptée pour établir un prévisionnel) Les soldes intermédiaires de gestion
Compte de résultat
Compte de résultat Suite
2.Soldes Intermédiaires de Gestion 1. PRODUCTION VENDUE (701,2,3,4,5,6,8) 3 046 820 € Ratio Normes 2. VENTES DE MARCHANDISES dites Négoce (707) + 606 800 € 3. Chiffre d'affaires HT (1 + 2) : = 3 653 620 € 100% 4. ACHATS DE MARCHANDISES : - 338 100 € 5. VARIATION DE STOCKS + ou - * : 54 230 € 6. Marge brute Commerciale Négoce (2 – (4 – 5) : 322 930 € 53,22% 7. PRODUCTION STOCKEE* : + 19 900 € 8. PRODUCTION de l'exercice (1 + 7) : 3 066 720 € 9. ACHATS MATIERES PREMIERES : 835 380 € 10. Marge brute sur Production Vendue (8 – 9) : 2 231 340 € 73,24% 11,Marge brute Négoce plus Production (6+10) 2 554 270 € 69,91% RetourCA RetMB
2.Suite Soldes Intermédiaires de Gestion 11,Marge brute Négoce plus Production 2 554 270 € 69,91% 12. Autres achats et charges externes 366 960 € Ratio Normes 13. Valeur Ajoutée (11-12) 2 187 310 € 59,87% 14. Subvention d’exploitation + 18.000 € 15. Impôts et taxes - 85 650 € 16. Salaires et charges du personnel 1 604 000 € 17. Excédent brut d’exploitation (13+14-(15+16) 515 660 € 14,11% 15,00% 18 Reprises sur provisions et amortissements. + 4 640 € 19 Dotations aux amortissements - 124 330 € 20 Dotations aux provisions 88 020 € 21 Autres charges 4 790 € 22 Autres produits 2 870 € 23. Résultat d'exploitation (17+18+22) moins (19+20+21) 306 030 € 8,38% RetourCA RetValAjut RetEBE RetRE RetAmort RetDotProv
2.Suite Soldes Intermédiaires de Gestion 23. Résultat d'exploitation (17+18+22) moins (19+20+21) 306 030 € 8,38% 24 Produits financiers + 70 900 € 25 Charges financières - 98 500 € 26. Résultat courant avant Impôts (23+24) moins (25) 278 430 € 7,62% 10,00% 27 Produits exceptionnels 30 000 € 28 Charges exceptionnelles 30 780 € 29 Participation des salariés 0 € 30 Impôts sur les bénéfices 77 650 € 21. RESULTAT NET COMPTABLE (26+27-(28+29+30) 200 000 € 5,47% 7,00% RetResAvaImpo
Les Variations de stocks Elles peuvent être négatives (on a puisé dans les stocks pour honorer des commandes) ou positives (une partie des achats non vendues a été stockée). Dans le premier cas, la variation de stocks vient s’ajouter aux achats (on a puisé dans les stocks) pour déterminer la marge Dans le second cas, la variation de stocks se déduit des achats (les achats non vendus sont stockés) pour obtenir la marge sur produits vendus. L’écart de marge que l’on constate est de 10% et de 100 euros; il est donc souhaitable, lorsque la variation de stocks est importante, d’une période à l’autre, de la prendre en compte.
Les Marges Deux types de marges: La marge en valeur absolue: Une somme La marge en valeur relative: Un pourcentage Ne jamais oublier que c’est la marge en valeur absolue qui permet de couvrir les charges d’exploitation et obtenir un bénéfice. La marge en valeur relative est un indicateur intéressant en gestion mais il peut être aussi un « faux ami » Dans les 2 cas, la marge relative est de 80% mais dans le second, il manque 160€ pour couvrir les charges d’exploitation
4.Chiffre d’affaires et marges Le chiffre d’affaires peut à la fois être composé de ventes, de produits achetés (dit négoce) et de produits fabriqués (dit production). Dans une prévision de chiffre d’affaires , ce dernier doit être justifié: Vente moyenne X par nombre de clients Coût de l’heure X Nombre d’heures % de commandes V/S nombre de devis
4.suite Chiffre d’affaires et marges La marge commerciale: c’est l’indicateur pertinent pour les entreprises qui achètent et qui vendent. La marge de production: c’est la marge qui introduit la production vendue. Cette marge sera un indicateur d’autant plus pertinent pour un industriel qu’il sera pris en compte en plus des matières premières utilisées par la production Les charges du personnel de production Les autres frais: énergie, amortissement machines…. Dans l’exemple présenté, la marge brute est la somme de la marge commerciale et de la marge de production.
5.Valeur Ajoutée – Autres achats et charges externes 2.1 Autres achats et charges externes: Il s’agit de dépenses dont les bénéficiaires sont extérieurs à l’entreprise et qui, déduites de la marge brute, vont donner la valeur ajoutée. La valeur ajoutée qui représente les richesses créées par l’entreprise.
5.Autres achats et charges externes - Valeur Ajoutée Les principales dépenses externes sont: Achats d’études et prestations Energies (EDF/GDF) Fournitures non stockées (Carburant) Fournitures d’entretien et petit équipement Fournitures administratives Crédit bail Locations mobilières Entretien matériel Assurances Documentations Commissions sur ventes Honoraires Foires et expositions Transports Voyages et déplacements Frais postaux Télécommunications ( Téléphone, Internet) Services bancaires Frais de recrutement du personnel…
5. La Valeur Ajoutée La valeur ajoutée: la somme des valeurs ajoutées des entreprises = PIB. Les richesses créées par l’entreprise vont permettre de rémunérer les acteurs qui ont contribué à cette création. A savoir: Les collaborateurs salariés (salaires et charges sociales) L’entreprise (Autofinancement) Les prêteur financiers (Banques) L’état (Les Impôts et les taxes) Les associés qui ont engagés leur responsabilité (Dividendes) On obtient la Valeur Ajoutée en déduisant les Autres achats et charges externes de la marge brute (ou marge commerciale ou marge sur produits vendus). NB. Dans le cas d’une entreprise individuelle, une EURL ou une SARL dont le gérant est majoritaire, le chef d’entreprise n’est pas salarié. Il perçoit une rémunération sous forme de prélèvement. Les charges sociales sont calculées sur le résultat de l’entreprise hors prélèvements. Les bénéfices de la SARL sont assujettis à l’IS (Impôt Société) et ceux de l’EURL appelés BIC ou BNC donnent lieu à l’IR ( Impôt sur le Revenu), sauf option pour l’IS.
6. L’Excédent Brut d’Exploitation L’excédent brut d’exploitation: Il est obtenu en prenant en compte d’éventuelles subventions d’exploitation et en déduisant de la valeur ajoutée les salaires et charges sociales ainsi que les impôts et taxes. L’EBE mesure la performance économique de l’entreprise, sa capacité à secréter de la liquidité financière, indépendamment de sa politique d’investissement (non prise en compte des amortissements, de sa politique financière (les charges et produits financiers), des évènements exceptionnels (charges et produits exceptionnels) et du régime d’imposition (Impôts sur les bénéfices) ■ L’excédent brut d’exploitation permet de comparer deux entreprises concurrentes en terme d’efficacité de production et au plan commercial par l’application du ratio: EBE divisé par le CA ■ Plus le ratio est élevé, plus l’entreprise est performante
7. Le résultat d’exploitation Le résultat d’exploitation: Il mesure la capacité de l’entreprise à optimiser ses fonctions opérationnelles Achats Production Ventes Investissements. Il est, en effet, indépendant de la politique financière comme des éléments exceptionnels.
8. Les dotations aux amortissements L’amortissement constate la diminution progressive et irréversible des éléments d’actif immobilisé, en raison du temps, de l’usage ou de l’obsolescence. Chaque immobilisation amortissable fait l’objet d’un plan d’amortissement. (Les terrains ne sont pas amortissables et c’est également le cas des immobilisations incorporelles). ■ Deux méthodes d’amortissements sont autorisées: - 1) La méthode linéaire pour une durée probable d’utilisation de 5 ans, un investissement de 10.000€ fera l’objet d’un amortissement de 2.000€ par an. - 2) La méthode dégressive qui constate des annuités plus forte en début de période et décroissantes ensuite.
8.suite Les dotations aux amortissements ■ Exemple pour une machine achetée 48.000€, la 36 ième semaine de l’exercice, voici la comparaison entre les 2 méthodes. Année Amortissements linéaires Amortissements dégressifs Différence sur résultats Différence impôts N 6 667 € 16 000 € -9 333 € -3 111 € N+1 9 600 € 12 800 € -3 200 € -1 067 € N+2 7 680 € 1 920 € 640 € N+3 5 760 € 3 840 € 1 280 € N+4 N+5 2 933 € 0 € 978 € Total 48 000 €
9. Les dotations aux provisions Le principe de prudence - C’est d’éviter le report sur l’avenir des risques ou incertitudes susceptibles de grever ultérieurement les résultats de l’entreprise. - Selon ce principe: tous les éléments de dépréciation ou de risque de perte seront comptabilisés dès qu’ils viennent probables (on doit en faire la preuve). 2. Les provisions pour dépréciation (stocks et créances) 3. Les provisions pour risques et charges 4. Les provisions réglementées. ■ Les dotations aux provisions, comme celles aux amortissements, sont des charges non décaissées qui réduisent le résultat mais confortent la trésorerie. (Le montant des charges + Economie d’impôt sur les bénéfices).
10. Le Résultat Courant avant impôt et le Résultat Net - C’est le résultat d’exploitation après la prise en compte des éléments financiers. 2. Le résultat exceptionnel. - Il résulte: d’opérations positives (produits exceptionnels) ou négatives (charges exceptionnelles) qui auraient dû être imputées sur les exercices antérieurs. 3. Le résultat net de l’exercice. - Après application du résultat exceptionnel, on déduit l’éventuel participation des salariés aux résultats et l’impôt sur les bénéfices.
11. La Capacité d’Autofinancement (CAF) ■ C’est l’aptitude d’une entreprise à financer ses besoins de croissance (investissements humains, matériels et autosuffisance financière) et rembourser ses dettes par les ressources générées par son activité ■ La CAF va permettre de rémunérer les porteurs du capital sous forme notamment de dividendes On va donc parler d’un autofinancement réel ou libre dès le moment ou ayant rémunéré le capital, l’entreprise va disposer de ce dernier pour: - Rembourser ses dettes - Autofinancer au moins partiellement les investissements nouveaux - Augmenter ses stocks, les créances clients et la trésorerie pour assurer sa croissance CAF = Résultat net disponible + amortissements + provisions
12. La marge dans la gestion ■ La marge est un élément fondamental de la gestion. ■ Un chef d’entreprise doit veiller à la maintenir voire à l’améliorer. ■ Il faut s’efforcer de répercuter dans les prix de vente toutes les augmentations en amont qui sont imposées (prix d’achats, prestations de services, augmentations de salaires (SMIC, application d’une Convention Collective), impôts et taxes… de façon à ce que le résultat du compte d’exploitation en soit lui-même amélioré. ■ D’autre part, l’innovation et la diversification doivent avoir pour objectif d’améliorer la marge après avoir amorti des frais de recherche et de lancement de nouveaux produits ou services.
12. La marge dans la gestion ■ Il est évident que le chiffre d’affaires est un indicateur important de la bonne santé de l’entreprise, il n’en reste pas moins que la marge brute résultant de ce chiffre d’affaires est l’élément déterminant qui couvre les charges et permet de dégager les bénéfices. ■ En fonction de activité de l’entreprise et de sa structure, un Compte d’exploitation de gestion (dit CEG) sera plus ou moins développé. 1) Dans une activité de négoce, on suivra la marge sur achats (CA - Achats) 2) Si les stocks sont importants, on prendra en compte la variation de stocks (CA moins Achats + ou – la variation de stocks) Ce qui nous donnera une marge sur produits vendus, ce qui est déjà plus intéressant RetCEG
12.Suite La marge dans la gestion 3) Dans une activité de production, on introduira les matières premières utilisées pour produire et compte tenu des variations de stocks, on déterminera une marge brute sur production vendue. 4) Dans ce dernier cas, si on connaît le coût de la main d’œuvre directe qui a réalisé la production, on déduira ce coût de la marge sur production vendue pour obtenir une marge sur coût de production. Cette notion permet d’approcher le prix de revient des produits vendus.
12. Suite La marge dans la gestion 5) Ensuite en fonction de la structure de l’entreprise, on sensibilisera chaque responsable de département à la gestion de ce dernier: Déduction de la structure technique et des amortissements industriels de la marge sur coûts de production pour obtenir une marge industrielle. De la marge industrielle, on va déduire les coûts du marketing et de la force de vente pour connaître la marge commerciale de niveau 2. ■ Ensuite toutes les autres charges seront affectées à la direction générale de l’entreprise. Charges administratives et financières Impôts et taxes Amortissements autres qu’industriels ■ Ces autres charges étant généralement considérées de la responsabilité de la direction générale.
13. Compte d’exploitation gestion (CEG) 1. PRODUCTION VENDUE : 3 046 820 € 2. VENTES DE MARCHANDISES : + 606 800 € 3. CHIFFRE D’AFFAIRES (1 + 2) : = 3 653 620 € 4. ACHATS DE MARCHANDISES : - 338 100 € 5. VARIATION DE STOCKS + ou - * : 54 230 € 6. MARGE COMMERCIALE NEGOCE (2 – (4 – 5) : 322 930 € Resp Ventes 7. PRODUCTION STOCKEE* : 19 900 € 8. PRODUCTION DE L’EXERCICE (1 + 7) : 3 066 720 € 9. ACHATS MATIERES PREMIERES : 835 380 € 10. MARGE SUR PRODUCTION VENDUE (8 – 9) : 2 231 340 € Resp Product Achats 11. CHARGES DE PERSONNEL DE PRODUCTION : (Main d’œuvre directe : salaires + charges sociales) 600 000 € 12. MARGE SUR COUTS DE PRODUCTION (10 – 11) : 1 631 340 € Resp Product 13. STRUCTURES TECHNIQUES – AMORTISSEMENTS : Structures techniques 200,000€ Amortiss Indust 90,000€ 290 000 € 14. MARGE INDUSTRIELLE (12 – 13) : 1 341 340 € 15. STRUCTURES VENTE ET MARKETING : 400 000 € 16. MARGE COMMERCIALE (14 + 6 – 15) : 1 264 270 € Resp Cial
13. Compte d’exploitation gestion (CEG) 16. MARGE COMMERCIALE (14 + 6 – 15) : 1 264 270 € Resp Cial 17. AUTRES CHARGES (DIRECTION GENERALE) : 985 840 € - Structures générales et administratives : 404 000 € - Autres achats et charges externes : 366 960 € - Autres charges d’exploitation : 1 920 € - Frais financiers : 27 600 € - Autres amortissements : 34 330 € - Provisions : 88 020 € - Reprise de provisions : + 4 640 € - Subventions d’exploitation 18 000 € - Impôts et taxes : 85 650 € 18. RESULTAT BRUT DE GESTION (16 – 17) 278 430 € Resp DG 19. RESULTAT EXCEPTIONNEL : 780 € 20. IMPOT SUR LES BENEFICES : 77 650 € 21. RESULTAT NET COMPTABLE : 200 000 € RetText
“Merci de votre attention” “ Bonne chance à tous”