Depasser l’aide alimentaire pour aller vers l’accompagnement par l’alimentation CAEN – 14 09 2017
Un tiTRE négocié : « Dépasser » Le contexte La lutte contre l’insécurité alimentaire en France ne peut plus se résumer uniquement aux actions menées par l’aide alimentaire. Cela pose deux questions : la responsabilité de l’Etat. les pratiques des associations. L’alimentaire est une porte d’entrée pertinente pour aller vers l’accompagnement, travailler à l’insertion sociale et possiblement professionnelle. Le changement est possible, mais est un défi pour les associations.
Rappel sur lA « securité alimentaire » Le Comité de la Sécurité Alimentaire Mondial (CSA) propose une définition de la « sécurité alimentaire et nutritionnelle » (2012) : « La sécurité alimentaire et nutritionnelle existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique, social et économique à une nourriture saine dont la quantité consommée et la qualité sont suffisantes pour satisfaire les besoins énergétiques et les préférences alimentaires des personnes, et dont les bienfaits sont renforcés par un environnement dans lequel l’assainissement, les services de santé et les pratiques de soins sont adéquats, le tout permettant une vie saine et active. » Trois grands piliers de la sécurité alimentaire sont évoqués : La disponibilité des aliments La quantité et la qualité des aliments en fonction des besoins et des préférences Un environnement adéquat et porteur
L’insécurité alimentaire en FRANCE Des causes multifactorielles Le plus souvent d’ordre économique Un évènement personnel subi : maladie, divorce, chômage … Les conséquences : la triple peine Le sentiment de faim, d’épuisement = repas manqués, carences alimentaires. Les problèmes de santé L’isolement, la honte = l’exclusion (cf. schéma des causes et conséquences de l’insécurité alimentaire en France p.5) Le nombre de personnes Selon les dernières estimation de la DGCS = en 2015, environ 4,8 millions de personnes étaient en insécurité alimentaire avec une augmentation annuelle d’environ 10% par an… (2,8 millions en 2008) MAIS pas de cartographie ou d’état des lieux global de l’insécurité alimentaire en France !
Les limites de l’aide alimentaire UNIQUEMENT distributive ACCORDS sur les limites d’une aide alimentaire uniquement distributive : Stigmatisation des bénéficiaires = sentiment de honte, non-respect de la dignité des personnes dans certaines distributions Pérennisation de situations d’assistanat dans certaines distributions (versus « assistance ») Non-respect du choix, des envies et des préférences = engendre du gaspillage. Le rôle nourricier des parents remis en cause Le respect des obligations d’hygiène et de sécurité sanitaire éloignent certains de la préoccupation des personnes pour se concentrer sur de la logistique et de l’administratif. Fatigue morale et physique des bénévoles.
L’accompagnement par l’alimentation L’alimentation est créatrice de lien social. Accompagner, c’est être avec une personne, en confiance et dans la durée ; favoriser la révélation et la libération de ses potentialités pour qu’elle soit mieux en capacité de faire des choix, d’agir sur ses difficultés, de limiter ses dépendances, de progresser en autonomie, qu’elle (re)devienne actrice de sa vie et se (ré)approprie des liens sociaux et les liens avec les institutions. Notions de : durée potentialités – capacités de la personne autonomie de la personne, devenir acteur. lien et réseau – action collective. => Accompagner par l’alimentation
L’alimentation et l’accompagnement Dans la lutte contre la pauvreté, l’alimentation : ne peut être une fin, mais un commencement est un moyen d’accompagner la personne est une porte d’entrée est un outil pour lutter contre l’isolement grâce à des activités collectives est un outil de dialogue dans le processus d’accompagnement est un outil de promotion du développement durable notamment sur le gaspillage
Préconisations du groupe de travail 16 préconisations fruits du compromis 1/ Réinstaurer les principes fondamentaux accès digne, qualité, préférence et besoin, approche inclusive, soutenir le volet accompagnement. Dignité : accueil, inclusivité, choix, culture et habitude, implication recherchée. 2/ Reconnaissance et valorisation des personnes 3/ Améliorer les modes d’actions programmes de proximité : (développer l’accpt, supprimer les lieux et modalités indignes) au niveau institutionnel : Observatoire de l’insécurité alimentaire, coordination des acteurs (délégation interministérielle ->EGA), financement de l’accpt, travail sur le FEAD (ne pas se limiter au gratuit !).
MERCI !