La fin de la période préhistorique Coïncide avec l’invention de l’écriture. Non seulement nous en avons les documents écrits, il y a aussi une accélération des événements: Durant la période paléolithique l’homme a appris à subsister dans un environnement hostile, et l’équilibre entre l’homme et la nature est atteint au néolithique. Certaines sociétés restent à ce « plateau néolithique » jusqu’à nos jours. Mais dans d’autres sociétés, où la révolution du néolithique a permis à la population de s’accroitre dans une telle mesure que les ressources locales ne suffisent plus, les hommes ont deux solutions: soit guerres tribales soit une meilleure organisation sociale (hiérarchie, discipline...). C’est à partir de là que les événements s’accélèrent, nous en avons des documents écrits, et l’histoire se met en marche... l’invention de l’écriture, il y a 5000 ans
Le croissant fertile C’est en Égypte et en Mésopotamie (dans le « croissant fertile ») que vont apparaitre les premières grandes civilisations dont nous sommes les héritiers…
L’Introduction: le début de l’histoire… L’Égypte L’Introduction: le début de l’histoire… La périodisation Le style égyptien La terminologie
L’histoire de l’Égypte – la périodisation se base sur les dynasties Période prédynastique: transition de la préhistoire à la Ière dynastie, peu après 3000 avant J.C.: (Hommes, bateaux et animaux, peinture murale de Hiérakonpolis, 3200 av. J.C.); L’Ancien Empire (de la Ière dynastie, peu après 3000 av. J.C., jusqu’au renversement de la VIème dynastie vers 2155 av. J.C.) (La palette de Narmer, les mastabas, la pyramide de Zoser, les pyramides de Gizeh); Le Moyen Empire (chute du pouvoir centralisé du pharaon, troubles politiques, succession de nombreuses dynasties, 2134-1785 av. J.C.) Le Nouvel Empire (la XVIIIème, XIXème et XXème dynastie, de 1580 av. J.C. à 1000 av. J.C.).
Période prédynastique La période prédynastique couvre la transition de la préhistoire à la Ière dynastie, peu après 3000 avant J.C. , période correspondant à la découverte des outils en bronze et des guerres tribales entre la Haute et la Basse Égypte. Un premier aperçu du culte funéraire et de l’art égyptien date de la période prédynastique. Il s’agit d’un fragment de peinture murale de la première capitale, Hiérakonpolis: Hommes, bateaux et animaux (vers 3200 av. J.C.)
Hommes, bateaux et animaux, peinture murale, Hiérakonpolis, vers 3200 av.J.C.
Période prédynastique, peinture murale: un premier aperçu du culte funéraire et de l’art égyptien Hommes, bateaux et animaux, peinture murale, Hiérakonpolis, vers 3200 av.J.C.
Comparons cette peinture avec cette peinture murale néolithique, de 3000 ans antérieure: Chasse, restauration de la pièce centrale d’un tombeau, vers 6000 avant J.C., Çatal Hüyük, Turquie
…et avec le style d’un relief de 100 ans postérieur: La Palette du roi Narmer (Ancien Empire, vers 3100 av. J.C., Hiérakonpolis)
Nous voyons que cette peinture murale ressemble beaucoup plus à celle de 3000 ans antérieure qu’à celle de 100 ans postérieure: c’est cette accélération des événements dont nous avons parlé… Période prédynastique, peinture murale: un premier aperçu du culte funéraire et de l’art égyptien: Hommes, bateaux et animaux, peinture murale, Hiérakonpolis, vers 3200 av. J.C.
L’Ancien Empire et l’apparition du style égyptien: La palette du roi Narmer Deux royaumes rivaux émergent de ces guerres tribales, La Haute et la Basse Égypte. Le roi de la Haute Égypte, Narmer, met fin à cette rivalité en conquérant la Basse Égypte, et l’annexant. La palette dont le bas relief relate cette victoire s’apelle la palette su Roi Narmer. Elle est considéré être le premier document politique de l’histoire. C’est aussi la première œuvre dans le style de l’art égyptien, où nous voyons apparaître le style égyptien: voyons de quoi il s’agit… De la Ière dynastie, peu après 3000 av. J.C., jusqu’au renversement de la VIème dynastie vers 2155 av. J.C. Terminologie: Style: (du latin stilus, « poinçon servant pour écrire », stylo), en arts plastiques manière de réaliser une œuvre, ensemble de caractéristiques formelles d’une œuvre permettant de la situer dans un type esthétique (d’une époque, d’un auteur).
Ancien Empire: La Palette du roi Narmer (vers 3100 av. J. C Ancien Empire: La Palette du roi Narmer (vers 3100 av. J.C., Hiérakonpolis)
La description de la palette de dos, quelques hypothèses… Un personnage est beaucoup plus grand que les autres: ça doit être le roi, Narmer. Le roi est en train de tuer un autre homme, plus petit, qu’il tient par les cheveux. Sous ses pieds, encore deux petits hommes: des ennemis vaincus? Un autre petit personnage porte les sandales dans les mains: c’est un serviteur portant les sandales du pharaon; il porte la couronne de la Haute Égypte À droite, exemple d’écriture picturale: un faucon (Dieu Horus, symbole de la Haute Égypte, et du pharaon) tient en laisse une tête émergeant du sol auprès d’une botte de papyrus (symbole de la Basse Égypte): encore une fois le pharaon vainqueur… c’est donc le Dieu Horus, qui est un et même avec le roi Narmer, qui triomphe sur l’homme ennemi
La description de la palette de dos, suite À droite, exemple d’écriture picturale: un faucon (Dieu Horus, symbole de la Haute Égypte, et du pharaon) tient en laisse une tête émergeant du sol auprès d’une botte de papyrus (symbole de la Basse Égypte): encore une fois le pharaon vainqueur… c’est donc le Dieu Horus, qui est un et même avec le roi Narmer, qui triomphe sur l’homme ennemi
La palette de Narmer de face: En haut, le grand personnage (le pharaon) passe en procession avec un personnage moyen et des personnages plus petits (un commandant, les soldats et serviteurs) devant les corps décapités des ennemis. En haut, le pharaon vainqueur (il porte cette fois la couronne de la Basse Égypte) En bas, un taureau (aussi un symbole du pharaon), a sous ses pieds un homme vaincu. un taureau (encore un symbole du pharaon, qui porte une queue de taureau à sa ceinture
Le style de la palette, la façon de représenter La surface est divisée en bandes, chaque figure se tient sur une ligne de sol; Le pharaon est plus grand que les autres figures représentés; Les figures sont vues de profil, mais c’est un profil qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et œil de face)…
…toutefois les ennemis morts sont vus du haut, alors que les personnages moins importants (cortège du pharaon) sont représentés entièrement de profil: cette règle de représentation profil/face semble être plus strictement appliquée à la représentation du pharaon.
Le style égyptien: quelques notions… La surface est divisée en bandes, chaque figure se tient sur une ligne de sol - nous parlons de la perspective verticale. Le pharaon est plus grand que les autres figures représentées: c’est la perspective d’importance. Le pharaon est représenté de profil, mais qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face) cette règle de représentation profil/face semble être plus strictement appliquée à la représentation du pharaon. l’artiste égyptien ne représente pas comme il voit, mais cherche la vue qui donne un maximum d’information, de clarté. La règle selon laquelle les figures sont représentées de profil, mais qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face) est surtout appliquée pour représenter le pharaon: nous parlons de représentation hiératique.
Le style égyptien: quelques notions… Le pharaon est représenté de profil, mais qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face). Cette règle de représentation profil/face semble être plus strictement appliquée à la représentation du pharaon, car les personnages moins importants peuvent être représentés de profil (comme les soldats du cortège). Nous disons que le pharaon est représenté da manière hiératique (hiératique= qui relève de règles sacrées) La règle selon laquelle les figures sont représentées de profil, mais qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face) est surtout appliquée pour représenter le pharaon: nous parlons de représentation hiératique.
La forme visuelle pour la majesté divine du pharaon Le pharaon est représenté plus grand que les autres personnages, pour indiquer son importance. Le pharaon est représenté de profil, mais c’est un profil qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face); La représentation du pharaon semble figé: « il n’agit pas, il est ». L’activité est propre aux simples mortels: ils peuvent être représentés de profil, leur dignité n’a pas à être préservée. Terminologie: style, hiératique Le caractère figé et la taille du pharaon, sa représentation selon les règles strictes (hiératique) veulent rendre sa nature divine. Le style égyptien cherche à transposer la majesté divine du pharaon sous une forme visuelle.
Le style égyptien: les conclusions L’artiste égyptien ne représente pas comme il voit, mais cherche la vue qui donne un maximum d’information, de clarté. Le caractère figé et la taille du pharaon, sa représentation selon les règles strictes (hiératique) veulent rendre sa nature divine. Le style égyptien cherche à transposer la majesté divine du pharaon sous une forme visuelle. La règle selon laquelle les figures sont représentées de profil, mais qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face) est surtout appliquée pour représenter le pharaon: nous parlons de représentation hiératique.
Terminologie: style, perspective, hiératique Style: (du latin stilus, « poinçon servant pour ecrire »), en arts plastiques manière de réaliser une œuvre, ensemble de caractéristiques formelles d’une œuvre permettant de la situer dans un type esthétique (d’une époque, d’un auteur). La perspective: la façon dont les objets et les personnages sont représentés sur une surface plane, compte tenu de leur position par rapport à l’observateur. Hiératique: (du latin hieraticus, grec hieratikos) qui concerne les choses sacrées; En arts: qui est imposée ou réglé par une tradition sacrée: style hiératique, figures hiératiques de l’art égyptien; Contraire: laïque, profane, libre, mobile, vivant…
Hesi-Ra, Sakkarah, vers 2700 av. J.C., bois La Palette du roi Narmer, vers 3100 av. J.C. Nous voyons en comparant ces deux bas-relief le raffinement, acquis aux siècles suivants, du style apparu avec la Palette du roi Narmer. Hesi-Ra, Sakkarah, vers 2700 av. J.C., bois
Peinture de la tombe d’ Unsu, 1479-1425bc Résumons sur d’autres examples ce que nous avons vu dans la Palette du roi Narmer: Peinture de la tombe d’ Unsu, 1479-1425bc
La surface est divisée en bandes, chaque figure se tient sur une ligne de sol, ce qui est plus éloigné est représenté non pas derrière mais au-dessus de ce qui est plus proche. L’illusion de la profondeur de l’espace n’est pas recherché. Nous appelons ce procédé perspective verticale. Painture de la tombe d’ Unsu, 1479-1425bc
Ti assiste à une chasse à l’hippopotame, 2400 bc
Ti est représenté plus grand que les autres personnages, pour indiquer son importance. C’est la perspective d’importance. Ti assiste à une chasse à l’hippopotame, 2400 bc
Jardin de Nebamun, 1400 av. JC
La piscine est vue de haut, les arbres sont « rabattus » autour, les canards et les poissons sont de profil… Jardin de Nebamun, 1400 av. JC
L’artiste cherche la clarté, pas l’illusion. Pas de point de vue unique, chaque objet est représenté du côté qui donne un maximum d’information. L’artiste cherche la clarté, pas l’illusion. Jardin de Nebamun, 1400 av. JC
La clarté, pas l’illusion C’est pour cette raison que les figures sont représentés de profil, mais avec torse et œil de face: l’artiste égyptien ne représente pas comme il voit, mais cherche la vue qui donne un maximum d’information, de clarté. Cette règle de représentation profil/face semble être plus strictement appliquée à la représentation du pharaon. C’est le hiératisme de la représentation du pharaon.
Ici les ennemis morts sont vus du haut, alors que les personnages moins importants (cortège du pharaon) sont représentés entièrement de profil…
Le caractère figé et la taille du pharaon, sa représentation selon les règles strictes (hiératique) veulent rendre sa nature divine. Le style égyptien cherche à transposer la majesté divine du pharaon sous une forme visuelle. Le caractère figé et la taille du pharaon, sa représentation selon les règles strictes (hiératique) veulent rendre sa nature divine. Le style égyptien cherche à transposer la majesté divine du pharaon sous une forme visuelle.
Je peux: sur ces exemples expliquer comment l’artiste égyptien représente sur une surface plane les personnages situés dans l’espace et dire les noms des systèmes perspectifs appliqués ici. /10