CONSEILS AUX VOYAGEURS Elisabeth FORGET septembre-octobre 2007
Rôles du pharmacien d ’officine (1) Rôle complémentaire de celui du médecin Une consultation médicale est nécessaire pour un traitement prophylactique du paludisme compléter la trousse de pharmacie valider la faisabilité du voyage (femme enceinte, enfants en bas âge, personnes âgées, maladies chroniques …)
Rôles du pharmacien d ’officine (2) Cerner le voyage et le profil du voyageur : Destination Durée Conditions du voyage Profil du voyageur
Rôles du pharmacien d ’officine (3) Aider à la préparation du voyage : Conseils pour la mise à jour des vaccinations Conseils pour la prévention du paludisme Conseils pour la constitution d ’une trousse de pharmacie Vérification de la prise d ’une assurance sanitaire
Rôles du pharmacien d ’officine (4) Informer sur les précautions à prendre au cours du séjour : Rappel des règles d ’hygiène Prévention des piqûres d ’arthropodes Protection contre le soleil Prévention des M.S.T. Autogestion d ’une diarrhée, d ’une fièvre ...
Plan Vaccinations Prophylaxie du paludisme Pathologies courantes Hygiène Trousse médicale
VACCINATIONS
Vaccinations Premier critère : obligation administrative Second critère : (le plus important) risque réel encouru par le voyageur situation sanitaire du pays saison du séjour durée du séjour conditions du séjour caractéristiques du voyageur (âge, statut vaccinal )
Vaccinations Quelle que soit la destination En fonction de la situation épidémiologique En fonction des conditions et de la durée du séjour
Quelle que soit la destination Un voyage est souvent l ’occasion de mettre à jour les vaccinations : Tétanos Poliomyélite Diphtérie Rougeole, rubéole, oreillons, coqueluche BCG
En fonction de la situation épidémiologique Fièvre jaune Méningite à méningocoque Encéphalite japonaise Encéphalite à tique
Fièvre jaune Maladie virale Transmission par piqûre de moustique (Aedes) Réservoir animal : singes Géographie : Amérique : 10° latitude nord et 20° latitude sud Afrique : 15° latitude nord et 15° latitude sud Clinique : formes asymptomatiques +++ incubation : 3 à 6 jours fièvre hémorragique : fièvre, céphalées intenses, douleurs musculaires et articulaires puis ictère, vomito négro létalité : 30 à 50% des cas symptomatique pas de traitement spécifique
Fièvre jaune : prévention (1) Vaccination : obligatoire pour certains pays (centres agrées, certificat international de vaccination) mais indispensable pour tout séjour en zone endémique 1 injection 10 jours avant le départ (valide pendant 10 ans) effets indésirables : fébricule, céphalées, douleurs dorsales Contre-indications : femmes enceintes, enfants de moins de 6 mois affections malignes évolutives déficits immunitaires, corticothérapie, immunosuppresseurs antécédents neurologiques certificat de contre-indication à la vaccination (dans la langue du pays de destination)
Fièvre jaune : prévention (2) Lutte antimoustique (Aedes piquent le jour) protection individuelle répulsifs insecticides vêtements couvrants prévention collective : destruction des gîtes larvaires
Méningite à méningocoque Maladie bactérienne, strictement humaine Transmission aérienne Géographie : cas dans tous les pays épidémies au sud du Sahel en fin de saison sèche (décembre à avril) Clinique : début brutal fièvre élevée, céphalées intenses, vomissements nuque raide
Méningite à méningocoque : prévention Vaccination En cas de résidence dans une zone à risque Vaccin monovalent (C), divalent (A et C), tétravalent (A, C, Y, W135) Effets indésirables (rares) : fièvre 24 h, douleur au point d ’injection Antibioprophylaxie pendant 48 heures chez les sujets en contact proche avec un individu atteint
Vaccination recommandée : enfants > 2 ans et jeunes adultes se rendant des une zone où sévit une épidémie personnes se rendant dans une zone d ’épidémie pour y exercer une activité dans le secteur de la santé personnes se rendant dans une zone d ’endémie pendant la période de transmission, dans des conditions de contact étroit et prolongé avec la population Vaccination exigée : avec le vaccin tétravalent pour les personnes se rendant en pèlerinage à La Mecque ou à Médine (> 10 jours et < 3 ans) dans un centre agrée de vaccination
Encéphalite japonaise Maladie virale Transmise par piqûre de moustique (Culex) Réservoirs animaux : porc +++, oiseaux (héron, canard) Géographie : Asie du sud est (zones rurales +++, zones urbaines pendant la mousson) Clinique : formes asymptomatiques +++ incubation : 4 à 14 jours début : malaise, céphalées, fièvre puis : syndrome méningé (raideur de la nuque, nausées), troubles du comportement létalité : 25% à 50% des formes symptomatiques séquelles neurologiques pas de traitement
Encéphalite japonaise : prévention Vaccination : vaccin inactivé (Jevax®) en ATU nominative 3 injections à J0, J7 et J30 (efficacité 10 j après 3 è injection) rappel 1 à 3 ans après pour les voyageurs en zone rurale et pour de longs séjours en zones à risque (du Pakistan aux Philippines) contre-indication : enfant de moins d ’un an, grossesse effets indésirables 30% des cas : douleur et rougeur au point d ’injection 10% des cas : fièvre, céphalées, malaise, vertiges, nausées Lutte antivectorielle
Encéphalite à tiques Maladie virale Transmission par piqûre de tique (en fin de gorgement) Réservoirs animaux : rongeurs, rennes, moutons Géographie : Europe centrale et de l ’est, Russie (taïga +++), pays scandinaves Clinique : incubation : 1 à 2 semaines début brutal, fièvre, frissons, céphalées signes neurologiques : prostration ou agitation, troubles de conscience, paralysies flasques létalité élevée, séquelles paralytiques
Encéphalite à tiques : prévention Vaccination : vaccin inactivé (Ticovac®) pour des séjours en zone rurale en Europe centrale, orientale et du Nord, au printemps et en été enfant à partir de 1 an 3 injections : J0, M1-M3, M5-M12 rappel tous les 3 ans effets indésirables : réaction locale, fièvre, nausées, vomissements (pendant 24 h) Immunoglobulines (protection passive)
En fonction des conditions et de la durée du séjour Hépatite A Hépatite B Typhoïde Choléra Rage Grippe
Hépatite A Maladie virale, strictement humaine Transmission féco-orale Clinique : incubation de 15 à 50 jours formes asymptomatiques +++ formes classiques : « jaunisse » fébrile, fatigue résiduelle pouvant être prolongée formes graves : hépatite fulminante (0,3% des cas) Contagiosité : 2 à 3 semaines avant et 1 semaine après l ’apparition des signes cliniques
Hépatite A : prévention Vaccination : pour les séjours dans les zones à risques (hygiène précaire) recherche d ’IgG si vie en zone d ’endémie ou né avant 1945 Havrix®, Avaxim®, Twinrix® (+hép B), Tyavax (+ typhoïde) une injection puis rappel 6 à 12 mois plus tard (durée de protection 10 ans) effets indésirables : douleur locale transitoire, érythème contre-indications : fièvre, hypersensibilité à l ’un des constituants (alumine), enfant < 1 an Hygiène alimentaire : crudités, fruits de mer, boissons
Hépatite B Maladie virale, strictement humaine Transmission par voie sexuelle ou sanguine Clinique : incubation de 2 à 6 mois formes asymptomatiques +++ anorexie, nausées, ictère hépatite fulminante (rare) chronicité (10%)
Hépatite B : prévention Vaccination : séjours fréquents ou prolongés dans des pays à forte prévalence GenHevac B®, Engerix B®, HBVaxPRO, Twinrix® (+hép A) 2 injections espacées d ’un mois rappel 6 mois plus tard (durée de protection 10 ans)
Typhoïde Infection bactérienne (Salmonella typhi) Transmission féco-orale (crudités, fruits de mer, boissons, glaçons) Clinique : incubation : 10 à 15 jours forme typique : diarrhée fébrile, céphalées formes atténuées +++ pas d ’immunisation durable
Typhoïde : prévention Vaccination : pour des séjours prolongés ou dans de mauvaises conditions dans des pays où l ’hygiène est précaire injection IM ou SC : Typhim®, Typherix, Tyavax (+ hep A) une injection (15 j avant le départ) durée de la protection : 3 ans enfant de 2 et 5 ans : à discuter effets secondaires : douleur locale, rougeur ou induration locale, fièvre modérée contre-indications : hypersensibilité, grossesse et allaitement, enfant <2 ans Mesures hygiéno-diététiques
Choléra Malade bactérienne, strictement humaine Transmission par mains sales Géographie : zones intertropicales (bouffées épidémiques en cas de catastrophes naturelles, conflits armés …) Clinique : incubation : 2 à 7 jours cas bénins +++ début brutal selles liquides, vomissements létalité élevée
Choléra : prévention (1) Vaccination : vaccin injectable : inefficace donc inutile vaccin oral (Dukoral®) pour les personnels de santé allant travailler en zone d ’endémie, pour les adultes et les enfants (>2 ans) se rendant dans des régions où la maladie est endémique ou épidémique 2 doses à une semaine d ’intervalle (3 pour les enfants de 2 à 6 ans) rappel tous les 2 ans ( > 6 ans)
Choléra : prévention (2) Mesures hygiéno-diététiques (indispensables) : risques faibles pour les touristes et les expatriés se laver les mains fréquemment laver crudités et fruits, peler les fruits cuire les légumes boire de l ’eau « propre »
Rage Maladie virale Transmission salivaire au cours d ’une morsure ou d ’un léchage sur une peau abîmée (chien, chauve-souris +++, chat, singe,bovins, cheval….) Clinique : incubation : 20 à 90 jours excitation psychomotrice majeure (hallucinations, convulsions) pas de guérison spontanée une fois la maladie déclarée
Rage : vaccination Préventif : Pour séjour prolongé ou aventureux en situation d ’isolement dans un pays à haut risque (Asie) 3 inj à J0, J7, J21 ou J28, rappel à 1 an Durée de protection : 5 ans Effets secondaires : induration et érythème locaux, fièvre Contre-indications : affections fébriles évolutive, grossesse Curatif (centre anti rabique) : le plus rapidement possible après exposition pas de contre indication
Grippe Mise à jour de la vaccination pour les personnes voyageant en groupe (bateau de croisière +++) pour le personnel navigant des bateaux de croisière et des avions, et le personnel de l ’industrie des voyages accompagnant les groupes de voyageurs
Variole Eradiquée dans le monde depuis 20 ans Plus aucune obligation vaccinale dans aucun pays
Vaccination et grossesse (1) Sans danger : inactivés : grippe, poliomyélite injectable anatoxines : diphtérie, tétanos Inoffensifs mais réservés à certaines situations : hépatite A hépatite B typhoïde méningite
Vaccination et grossesse (2) Contre-indiqués : vaccins vivants atténués fièvre jaune (possible aux 2 é et 3 é trimestre) poliomyélite buccale rubéole rougeole oreillons varicelle BCG
Vaccinations et terrain allergique Très rares contre-indications Précautions : pas de vaccination en cas de poussée évolutive antihistaminiques du jour de l ’injection à J10 attention aux substances dangereuses pour un sujet allergique : œuf : grippe, fièvre jaune, rougeole, oreillons gélatine : oreillons, rougeole, fièvre jaune, varicelle néomycine : polio oral, rougeole, rage kanamycine : polio oral, oreillon, rubéole streptomycine : polio injectable
PROPHYLAXIE DU PALUDISME
Paludisme d ’importation en France Environ 6000 cas par an 2/3 des cas chez des sujets d ’origine africaine résidant en France Afrique subsaharienne +++ Plasmodium falciparum : 85% 120 cas graves par an Décès : 10 à 20 par an
Prophylaxie du paludisme Aucun moyen préventif n ’assure à lui seul une prévention totale Prophylaxie : deux parties chimioprophylaxie protection contre les piqûres d ’Anopheles (piquent entre le coucher et le lever du soleil) porter des vêtements longs (+ insecticide, + répulsif) utiliser des répulsifs sur la peau (chevilles +++) dormir sous une moustiquaire (imprégnée) bordée sous le matelas ou touchant le sol grillage-moustiquaire en bon état aux portes et fenêtres
Chimioprophylaxie (1) Pays du groupe 1 : zones sans chloroquinorésistance Pays du groupe 2 : zones de chloroquinorésistance Pays du groupe 3 : zones de prévalence élevée de chloroquinorésitance et de multirésitance
Chimioprophylaxie (2) Groupe 1 : Chloroquine (Nivaquine®) Groupe 2 : Chloroquine + Proguanil (Nivaquine® + Paludrine® ou Savarine®) Atovaquone + Proguanil (Malarone®) Groupe 3 : Méfloquine (Lariam®) Doxycycline (Doxypalu®)
Chimioprophylaxie (3) Nivaquine® : 1 cp/j pendant le séjour et 4 semaines après Savarine® : 1 cp/j pendant le séjour et 4 semaines après Malarone® : 1 cp/j pendant le séjour et 1 semaine après Lariam® : 1 cp/semaine, 10 j avant, pendant le séjour et 3 semaines après Doxypalu® : 1 cp/j pendant le séjour et 4 semaines après
Cas particuliers Pas de chimioprophylaxie Pour des : Courts séjours (< 7j) en zone à faible risque Zones de transmission sporadique Mais il faut : Respecter les règles de protection anti-moustiques Consulter en urgence au retour en cas de fièvre
Traitement présomptif ou de réserve C ’est un traitement antipaludique (pris sans avis médical sur place) en cas de fièvre survenant : plus de 7 jours après l ’arrivée et en l ’absence de possibilité de prise en charge médicale dans les 12 heures en cas de voyages fréquents et répétés après 6 mois d ’expatriation Quinine orale Méfloquine Atovaquone + Proguanil
PATHOLOGIES COURANTES Pathologies dues au changement de climat Pathologies intestinales
Pathologies dues au climat : plan Soleil Coup de soleil Photodermatoses Ophtalmie Chaleur Déshydratation Coup de chaleur Chaleur et humidité Froid Altitude
Soleil Les rayons du soleil sont composés de : lumière visible (52%) rayons infrarouges (44%) : insolation et coup de chaleur rayons ultraviolets (4%) plus abondants en fonction de la latitude et de l ’altitude UVA sont responsables : épaississement de la couche cornée photoallergie, lucites photocarcinogénèse UVB sont responsables : coup de soleil photoallergie UVC absorbés par la couche d ’ozone
Coup de soleil Brûlure de la peau provoquée par les UV : premier degré : érythème deuxième degré : la peau vire au rouge vif 2 à 12 h après l ’exposition et devient sensible au point de ne plus supporter le frottement des vêtements, bulles troisième degré : la peau devient rouge violacée en moins de 6 heures. Elle est douloureuse et gonflée. quatrième degré : la peau est rouge et cloquée. Le sujet est atteint de nausées, de vertiges, de céphalées
Coup de soleil Traitement Ne plus s ’exposer au soleil Boire en abondance Appliquer des crèmes apaisantes ou des émulsions « anti brûlures » Recouvrir les cloques d ’un pansement stérile Donner un antalgique : paracétamol En cas de brûlure grave : consultation médicale Prévention Crèmes solaires (surtout pour les premières expositions Eviter l’exposition solaire entre 12 et 16 heures
Photodermatoses Affections cutanées causées ou aggravées par la lumière Photodermatoses idiopathiques acquises ou allergies solaires : lucite estivale bénigne lucite polymorphe Photosensibilisations : interaction entre la lumière et une substance photosensibilisante. Les mécanismes sont phototoxiques ou photoallergiques. Certaines maladies sont aggravées par l ’exposition solaire : lupus érythémateux disséminé, dermatomyosite, porphyrie cutanée, acné, herpès ….
Lucite estivale bénigne Survient dès la première exposition au rayonnement solaire (2 ou 3 ème jour) et due aux UV A Touche 10% des adultes jeunes (femmes 90% des cas) Symptômes proportionnels à la quantité de rayonnement solaire reçu Eruption de petites papules érythémateuses sur les parties exposées au soleil : décolleté, cou, avant-bras, épaules, dessus des pieds (épargne le visage) Prurit +++ S ’atténue progressivement en 5 à 15 jours Réapparaît chaque année, à chaque exposition, souvent en s ’aggravant (plus précocement, extension de la surface corporelle atteinte)
Lucite estivale bénigne : prévention Exposition progressive au soleil (éviction entre 12 et 16 h), Antisolaires de coefficient élevé aux UVA (> 50) Nivaquine® et Plaquenil: (AMM prévention des lucites) : 2 à 3 cps/j, débutée 7 j avant le début de l ’exposition et pendant toute sa durée (surveillance ophtalmologique si > 3 mois) Caroténoïdes débuté 15 j avant l ’exposition et pendant toute la durée de l ’exposition Photothérapie +++ (15 séances, 2 à 3 fois par semaine les 2 mois précédent l ’exposition) réservée aux lucites résistantes aux traitements préventifs
Lucite estivale : traitement Disparaît en 10 à 15 jours (à condition de supprimer toute exposition solaire) Antihistaminiques per os Dermocorticoïdes
Lucite polymorphe Survient dès les premiers rayons de soleil (même modeste et même à travers une vitre) Lésions apparaissent 12 à 48 h après l ’exposition Plus rare que la lucite estivale bénigne Eruption de papules et d ’un prurigo même sur les zones couvertes Récidive chaque année et aggravation progressive Traitement : antihistaminiques par voie orale corticoïdes en crème Nivaquine®, caroténoides, photothérapie
Photosensibilisation Réaction anormale de la peau au soleil liée à la prise ou à l ’application sur la peau d ’une substance photosensibilisante. Deux mécanismes : . phototoxicité . photoallergie
Phototoxicité Réaction chimique Photosensibilisants systémiques : médicaments Photosensibilisants topiques : médicaments cosmétiques végétaux
Photoallergie Manifestation d ’hypersensibilité retardée due à l ’interaction de la lumière solaire avec un agent photosensibilisant Touche peu d ’individus (diff phototoxicité) Zones touchées différentes de celles en contact avec le médicament Traitement Mise à l ’ombre Dermocorticoïdes Corticothérapie par voie générale (parfois)
Coup de chaleur Perturbation du système de régulation de la température du corps Premiers symptômes : augmentation de la température corporelle (> 41°C) céphalées, tachycardie, diminution TA Favorisé par : chaleur +++ humidité de l ’air activité physique manque d ’eau plus dangereux chez les personnes âgées et les enfants
Coup de chaleur Traitement : faire baisser la température du corps (bain à 37-38°C) courant d ’air hydrater Prévention : boire de l ’eau limiter les efforts physiques porter des vêtements amples et larges
Pathologies intestinales : plan Constipation Diarrhées +++
Diarrhée du voyageur : turista C ’est une diarrhée d ’origine infectieuse bactérienne (80%) Escherichia coli (entérotoxinogènes +++) Campylobacter Shigella, Salmonella Aeromonas, Staphylococcus, Vibrio …. virale : rotavirus +++ (10 à 15%) parasitaire (5 à 10%) Entamoeba, Giardia Cryptosporidium, Cyclospora, Isospora
Turista : épidémiologie Certains pays sont plus à risque : Colibacilles entérotoxiques : Inde, Viêt-Nam, Mexique, Amérique du sud, Indonésie, Afrique noire Campylobacter : Thailande, Népal Shigelles : Afrique équatoriale, Inde, Turquie, Egypte, Tunisie Salmonelles : Inde, Turquie, Proche Orient, Espagne, Portugal, Colombie
Diverses appellations de la turista Bali bali Flux coeliaque Boyau d ’Aden Gallop grec Casablanca crud Kaboulite Complainte de l ’été Maladie de la mer rouge Course de Rangoon Maladie des Canaries Course de Rome Revanche de Montezuma Course de Tokyo Toilette de Hong Kong Course du touriste Turkey trot Course de Turquie Ventre de Bassa Course du voyageur Ventre de Dehli Danse aztèque Ventre égyptien Djerbienne Zermatite …..
Turista : clinique Contamination orale par les aliments +++, l ’eau, les mains, les surfaces Survient dans les premiers jours du voyage Début brutal Emission de 3 à 8 selles liquides ou molles par jour Douleurs abdominales (70%), anorexie (50%), nausées (50%) céphalées (30%), myalgies, arthralgies (25%) Peu ou pas de fièvre Evolution vers la guérison en 4 à 7 jours
Turista : traitement (1) Réhydratation par voie orale : eau, thé, jus de fruits dilués, Coca-Cola, bouillon de légumes, lait de coco ….) Solutions de réhydratation sachets OMS ou pédiatriques artisanales 6 c à café de sucre en poudre + 1 c à café de sel pour 1 L d ’eau potable 240 cc de jus de fruit + 1/2 c à café de miel + 1 pincée de sel 240 cc d ’eau bouillie + 1/2 c à café de bicarbonate de soude
Turista : traitement (2) . Anti-diarrhéiques (si ni fièvre, ni sang) : Lopéramide (Imodium® …), Acétorphan (Tiorfan® …) . Antiseptiques intestinaux : nifuroxazide (Ercéfuryl® …) . Pansement intestinal : Diosmectite (Smecta®) . Antispasmodique (Spasfon Lyoc) si douleurs intestinales . Fluoroquinolones en cas de formes sévères
Turista : prévention Hygiène de l’alimentation, l’eau de boisson et des mains Chimioprévention pour des cas particuliers (courte durée) terrain : sujet âgé, cardiaques sous diurétiques, immunodéprimés affection intestinale : Crohn, diverticulite … contraintes professionnelles : hommes d ’affaires, sportifs en compétition, militaires …. Nifuroxazide (Ercéfuryl®) antibiotiques : fluoroquinolones
HYGIENE Hygiène alimentaire : eau et aliments Hygiène de l ’environnement Hygiène vestimentaire
Eau Dans les pays à faible niveau d ’hygiène toujours éviter de boire l ’eau du robinet éviter les glaces et les glaçons préférer l ’eau en bouteille capsulée (gazeuse) ou les boissons chaudes faites avec de l ’eau bouillie (thé, café) 1) Ebullition Tue les bactéries, parasites et virus Faire bouillir une minute au minimum Si altitude > 2000 m, faire bouillir 3 minutes
2) Désinfection chimique Chlore : efficace contre les bactéries et les virus mais moins contre les parasites et les bactéries sporulées (30 min à 2 h) eau de javel : 2 à 4 gttes/L Hydraclonazone®, Aquatabs®, Drinkwell chlore® Iode : efficace contre les bactéries, les parasites et certains virus (30 min) teinture d ’iode à 2% : 5 gttes/L Pentapur®, Polar pure® Argent : conservation de l ’eau potable (6 mois) Micropur® forte, Drinkwell Ag®
3) Microfiltration Filtre (0,2 mm) retient la majorité des bactéries et parasites mais pas les virus - Katadyn® : gourde, mini filtre ….
Aliments Eviter certains aliments : fruits de mer poisson et viande peu cuit plats préparés consommés froids crudités fruits pré épluchés lait et produits laitiers (non pasteurisés) Préférer : plats cuisinés consommés chauds aliments secs : pain, biscuit confiture, miel fruits épluchés le voyageur
Hygiène de l ’environnement : plan (1) 1) EAU Bains en eau douce : bilharziose anguillulose sangsues Contact avec le sol humide ankylostomose larva migrans cutanée Bains en eau de mer : animaux venimeux marins
Hygiène de l ’environnement : plan (2) 2) ARTHROPODES transmission de maladies (paludisme, fièvre jaune, dengue, filarioses, encéphalite ….) nuisances : insectes et acariens hématophages puce chique myiase insectes venimeux (hymenoptères, lépidoptères) acariens venimeux (araignées et scorpions) 3) VERTEBRES serpents autres (chien, oiseaux …)
Larva migrans cutanée Régions tropicales +++ Migration de larves rhabditoides d ’Ankylostomes de chien Cordons prurigineux, 1 à 2 mm de large, 1 à 3 cm/j Guérison spontanée en quelques jours
Arthropodes hématophages piqûre = nuisance papule érythémateuse et prurigineuse, vésicule, bulle traitement : antihistaminiques dermocorticoïdes Aspivenin, Venimex
Insecticides : pyréthrinoïdes Perméthrine et deltaméthrine, étofenprox Environnement : tortillons fumigènes diffuseurs électriques bombes aérosols Tissus : pulvérisation ou trempage moustiquaire imprégnée
Insectifuges (1) Citrodiol DEET (N,N-diétyl-m-toluamide) EHD (éthyl-hexanediol) DMP (diméthylphtalate) IR 35/35 (N-butyl, N-acétyl-3 éthylaminopropionate) KBR 3023
Insectifuges (2) Durée de protection : 6 à 12 h Varie avec la concentration du produit, la température Renouveler les applications en fonction de la transpiration, des douches … Eviter le contact avec les muqueuses (buccale, occulaire …) Ne pas appliquer sur une peau lésée (plaie, éraflure …) Eviter chez les enfants de moins de 30 mois
Puce chique (Tunga penetrans) Adultes dans sol secs des régions tropicales Femelle fécondée pénètre dans épiderme Nodule inflammatoire prurigineux
Myiase Pénétration cutanée de larves de mouche Lésion furonculoïde prurigineuse Cordylobia anthropophaga : Afrique tropicale Dermatobia hominis : Amérique centrale
Hygiène vestimentaire Protection chaleur, soleil, piqûres Ne pas laisser le linge sécher à l ’extérieur ou sur le sol : myiase, papillonite Porter des chaussures fermées sur les sols humides : anguillulose, ankylostomose
Problèmes avec les médicaments Stabilité à la chaleur Contrefaçons Dénominations Emporter traitement complet Ordonnance traduite