Dr: ZERBIB SIHEM Cours dédié aux amar

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Médecin anesthésiste réanimateur
Advertisements

Thème 3 – Corps humain et santé : l’exercice physique
ICTERES FEBRILES Conduite-A-Tenir Pr. M. Messast.
PHYSIOLOGIE RESPIRATOIRE 2 ème Année de Médecine Pr. Zakaria Bazid UNIVERSITE MOHAMED PREMIER FACULTE DE MEDECINE D’OUJDA.
Wijdane Yakkane Service: Réanimation Chirurgie cardio-vasculaire Filière: IAR Promotion: Encadré par: Mr Asrid, Mr Bouhouri.
MALAISE GRAVE DU NOURRISSON. DEFINITION Accident inopiné et brutal, entraînant des modifications du tonus et/ou de la coloration des téguments et/ou rythme.
LA GRIPPE M. MESSAL PEPM INFSSF TLEMCEN Module: Soins en Maladies infectieuses.
INTRODUCTION Observation DISCUSSION CONCLUSION
La physiologie appliquée à la plongée Niveau 4
Physiopathologie de l’insuffisance cardiaque
Prise en charge du diabète gestationnel
S.Bellouk, S.El Aziz, A.Chadli
La température.
PRISE EN CHARGE DU DIABÈTE ET GROSSESSE A PROPOS DE 76 CAS
ULCERE GASTRIQUE Abou Alimata Mme MAACHI
Réunion mensuelle du vendredi 3 mars 2017.
ECG III Démonstration 4.
Cas Clinique n°2.
Les accidents de décompression
Physiologie de la circulation veineuse : les veines systémiques
TROUBLES DES ECHANGES GAZEUX
Le cœur Question: contraction du coeur: systole et diastole: pendant le cours sur le coeur ou apres les artères Vaisseaux sanguin du coeur.
Sepsis à Bacilles Gram négatif
ECG commenté n°3 Newsletter du GCF
CARDIOLOGIE Troubles du rythme
Le Défibrillateur Semi-automatique
D’auto-immun à mécanique…
Prise en charge pré hospitalière de l’enfant :
Les maladies multifactorielles: l’exemple du diabète de type II
INTRODUCTION Les bêtabloquants sont des médicaments qui se constituent comme des antagonistes compétitifs spécifiques des récepteurs-bêta adrénergiques:
Explorations EMG Delmont E
CAT DEVANT UN PATIENT FEBRILE
Le froid, et les accidents biochimiques N.Péron le 14/12/17
LE FROID ET L’HYPOTHERMIE Par Mr ZEMMOURI Abalache Moniteur de plongée FASSAS/CMAS***
Sport et maladies respiratoires
3.Influence du climat tropical sur l’exercice physique
Service départemental d'incendie et de secours
Comment prendre en charge une encéphalite possiblement infectieuse dans les 48 premières heures Recommandations SPILF, MMI 2017 Jean Paul Stahl Infectioform.
Syndrome Régional Douloureux Complexe (SDRC) ou Complex Regional Pain Syndrome (CRPS)  Terminologie : récente : 1993 Le terme ‘‘algodystrophie’’
PRINCIPES DE L’ENTRAINEMENT CARDIAQUE ENDOCAVITAIRE
Congrès National de Chirurgie 2018
Les drogues d'Urgence UE 4.3.S4:Soins d’urgence 15/11/2018
PNEUMOPATHIE D’INHALATION
L’électrocardiogramme
B.DAIF, A.nouri, FZ.BENSARDI, K.ELHATTABI, R.LEFRIYEKH , A. FADIL .
Congrès National de Chirurgie 2017
CAT devant une hématurie
Occlusion intestinale aigue sur fécalome iléale : à propos d’un cas
Septicémie - Sepsie - Choc septique
Ischémie mésentérique aiguë : place de l’Embolectomie de l’artère mésentérique supérieure en urgence. A propos d’un cas A.Rezziki*, I. Bouhout**, M.Soufi**,
Réanimation Polyvalente
AHMED ISSIFOU D, SADOK T, NARJIS Y, BENELKHAIAT R
Syndrome Néphritique Dr:s.djelouah.
A. Alla (Dr) , S. Rouf (Dr), M. Karrou (Dr), H. Latrech (Pr)
Prise en charge d’une urgence vitale
L’HYPERTENSION ARTERIELLE
Intubation.
La dermo-hypodermite bactérienne du membre inferieur chez le patient diabétique : quelles particularités épidémiologiques, cliniques.
Une complication rare de la lithiase vésiculaire : l’iléus biliaire
Gammapathies monoclonales et myélome
Conclusions Introduction Résultats Patients et méthodes Références
Introduction Discussion Observation Conclusion
LA RUPTURE SPONTANEE DE LA RATE (à propos d’un cas)
L’hypothermie Justification La régulation thermique
Grosse masse tissulaire pariétale causée par une arête de poisson à propos d’un cas KAMAL Khadija, EL ATTAR Layla, BOUFETAL Rachid, ERRGUIBI Idrris, EL.
L’hématome du muscle grand droit de l’abdomen
Fièvre. Définition La fièvre est une élévation endogène (infection, inflammation, cancer, médicament…) de la temperature, supérieure à 37,2°C le matin.
Découverte d'une neutropénie Apprécier l'urgence Surveillance et suivi
ETIC INITIAL 2019 Programme Régional d’Education Thérapeutique
Cas cliniques TEP.
Transcription de la présentation:

Dr: ZERBIB SIHEM Cours dédié aux amar hypothermie Dr: ZERBIB SIHEM Cours dédié aux amar

INTRODUCTION L’hypothermie se définit par une baisse de la température centrale inférieure à 35 °C les hypothermies légères :35 - 32°C Hypothermie Modérée : 32 - 28°C Hypothermie Sévère : 28 - 24°C Hypothermie Profonde : < 24°C Normo thermie : de 37 à 35 °C

Ethiopathogenie: la thermorégulation est une des fonctions permettant d'assurer le bon déroulement des réactions chimiques et biologiques nécessaires à la vie. Le but est d’assurer une TC 37 °C Tout dérèglement de cette régulations aboutit a une hypothermie par exposition prolongée au froid ou autres cause

Etiologie :

1/Diminution de la production de chaleur: Endocrinopathies : hypothyroïdie, hypocorticisme facteurs carentiels : hypoglycémie, malnutrition, exercice physique intense, âges extrêmes

2/Anomalies de la thermorégulation: système nerveux périphérique : diabète, neuropathies, section médullaire aiguë système nerveux central : pathologie métabolique, toxique, vasculaire, traumatique, néoplasique ou dégénérative cérébrale

3/Augmentation des pertes de chaleur : vasodilatation : toxique, pharmacologique (barbiturique et alcool) causes dermatologiques : brûlures, dermatite causes iatrogènes : perfusion de solutés froids, transfusion massive de produits sanguins non réchauffés causes liées à l’environnement : exposition au froid, noyade, avalanche

4/Causes diverses : poly traumatisme choc Etats septiques bactériens, viraux ou parasitaires insuffisance rénale chronique

Conséquences :

le système circulatoire la baisse de la température corporelle engendre une bradycardie progressive, parfois associée à un bloc auriculo-ventriculaire complet (quand la température baisse en dessous de 30 °C). La repolarisation ventriculaire est parfois modifiée :onde J d'Osborn Asystolie et la fibrillation ventriculaire

Le système nerveux troubles de la conscience, ralentissement des conductions périphériques

l'appareil respiratoire hypoventilation alvéolaire progressive après une phase de tachypnée encombrement par altération des fonctions ciliaires bronchiques augmentation des pressions vasculaires pulmonaires

l’appareil digestif ralentissement du transit, altérations du métabolisme hépatique

le système immunitaire baisse des défenses immunitaires diminution de l'agrégation plaquettaire et de la coagulation, altérations de la migration et de l'activité des Polynucléaires, conduisant en soi à un risque majoré d'infection.

diagnostic SITES DE MESURE Tympanique : non fiable en cas de bas débit cérébral ou d’ACR. Rectal : sonde rectale montée à 10 cm. Œsophagien : sonde œsophagienne proscrite lorsque l’activité cardiaque est conservée (risque de fibrillation ventriculaire). Vésical : au niveau d’une sonde urinaire.

Signes Cliniques : les hypothermies légères (32 à 35°C) : le patient est conscient et présente des frissons avec des extrémités froides. Il n’y a pas ou peu de répercussion circulatoire les hypothermies modérées (28 à 32°C) : le patient présente une atteinte de la vigilance. Une hypoventilation alvéolaire et une bradycardie sont habituellement observées.

les hypothermies sévères (24 à 28°C) : le patient est comateux et peut présenter une apnée. La bradycardie est constante ; un élargissement des QRS est observé avec un risque élevé de fibrillation ventriculaire les hypothermies profondes (< 24°C) : le patient, en état de mort apparente, évoluant vers l’arrêt cardio-respiratoire

Examen complémentaire : ECG bradycardie (réfractaire à l’atropine) Fibrillation auriculaire, Allongement du QRS et du QT Onde J d’Osborn ( < 30 °C ) Fibrillation ventriculaire (< 28°C) Asystolie ( < 20°C )

Bilan biologique ionogramme sanguin : hypokaliémie spontanément réversible au moment du réchauffement (attention à l’hyperkaliémie), CIVD Gazométrie artérielle: acidose mixte. Bilan hépatique : hyperamylasémie NFS-plaquettes : thrombopénie CPK : rhabdomyolyse Glycémie : hyper puis hypoglycémie

Prise en charge 1- Activité cardiaque conservée Soustraire le patient au froid Eviter les mobilisations inutiles : toute mobilisation est à risque de FV - Proscrire : le sondage naso-gastrique, la voie veineuse centrale et la sonde thermique œsophagienne - Eviter l’intubation (risque d’ACR au moment de l’exposition)

Le réchauffement *Doit être progressif *Ne dépasse pas 1°C/heure *Le risque est de provoquer : - un déséquilibre entre les besoins périphériques en O2 et une incompétence myocardique par retard de réchauffement du myocarde. - une vasodilatation périphérique brutale provoquant le passage de sang froid dans la circulation et pouvant aboutir à une diminution de la température centrale et l’apparition de troubles cardiaques.

Les moyens sont de deux types : ceux qui arrêtent la déperdition calorique: - Le malade doit être soustrait de l'atmosphère froide et placé dans une ambiance chaude ou réchauffée (couverture de survie, locaux chauffés). Ces mesures ne permettent pas un réchauffement supérieur à 1 °C/heure (hypothermies modérées et peu sévères)

ceux qui augmentent activement le réchauffement: – les couvertures et matelas chauffants dont les modèles les plus récents à air pulsé permettent la remontée de la température de 1 à 2 °C/heure, sans les risques hémodynamiques et rythmiques

- les méthodes actives internes : réchauffement de l'air inspiré, irrigations pleurales, réchauffement des perfusions, hémodialyse ou dialyse péritonéale Elle permet un réchauffement rapide du cœur tout en maintenant la perfusion et l'oxygénation de l'ensemble de l'organisme. Elle est efficace pour la réanimation des hypothermies en arrêt circulatoire.

2- Arrêt cardio-circulatoire Les hypothermies profondes (≤ 28 °C) et/ou associées à un arrêt cardiaque requièrent une réanimation lourde et prolongée incluant éventuellement une assistance circulatoire

Conclusion

L'hypothermie est une URGENCE THERAPEUTIQUE. Le diagnostic d'hypothermie peut nécessiter un THERMOMETRE SPECIAL. Le traitement par réchauffement progressif doit être réalisé sous SURVEILLANCE MEDICALE CONTINUE en raison des risques de TROUBLES DURYTHME mortels.