Inappropriate Medication Prescriptions in Elderly Patients in a Teaching Hospital in Lebanon Maguy Sakr, Souraya Sleyman, Latife Karam Kirejian, Lydia Rabbaa Khabbaz. Laboratoire de Pharmacologie, Pharmacie Clinique et Contrôle de Qualité des Médicaments, PTS. LPCQM Introduction. Un prescription inappropriée « PIM ou potentially inappropriate medication » est définie par la prescription d’un médicament dont le risque de survenue d’événements indésirables l’emporte sur son bénéfice clinique, en particulier, lorsqu'il existe des preuves en faveur d'une thérapie alternative plus sûre ou plus efficace pour la même pathologie. L’utilisation de médicaments inappropriés chez le sujet âgé est à haut risque et doit être évitée, c’est pourquoi il a été développé des critères implicites et explicites : Les critères explicites, déterminent les médicaments à haut risque en identifiant une liste de PIM qui a été mise au point et publiée par Beers et al. Les critères implicites sont des facteurs tels que la duplication thérapeutique, les interactions médicamenteuses, l’inefficacité thérapeutique. La prévalence de l’utilisation des PIM a été le sujet de plusieurs études dans différents pays, où ils ont été identifiés selon les critères de Beers et d’autres critères validés comme: START/STOPP en Irlande, et la mise à jour française des critères de Beers en Europe. En 2003 et selon la liste de Beers de 2003, la prévalence était de 9% en France, 20% aux Pays-Bas et 32% en Irlande. En 2012 et toujours selon la liste de Beers mise à jour, une étude a été effectuée en Espagne montrant une prévalence de 22.9%. La sélection de médicaments appropriés chez les personnes âgées est un processus difficile et complexe. Il n'y a pas de critères disponibles pour l'évaluation des médicaments inappropriés au Liban. Objectifs. Il s’agit de la première étude réalisée au Liban pour identifier la prescription de médicaments inappropriés chez les patients âgés hospitalisés dans un hôpital universitaire libanais, l'Hôtel-Dieu de France, en utilisant les critères de l’American Geriatric Society, Beers (2012). Matériel et Méthodes. Cette étude rétrospective a examiné tous les dossiers des patients (âgés de plus que 65 ans) admis sur une période de 6 mois (Novembre 2013 à Avril 2014). Les critères d’inclusion étaient: personnes âgées (homme et femme) de 65 ans et plus, admis à l’HDF, quelque soit le motif d’admission. La limite de 65 ans est utilisée dans les critères de Beers. Pas de critère d’exclusion utilisé à part l'âge < 65 ans. Les données sur l'âge, le sexe, le diagnostic, la durée du séjour à l'hôpital, et le traitement ont été recueillies. En ce qui concerne les médicaments prescrits à l’hôpital, on a retenu le nom commercial du médicament, le principe actif, la voie d’administration, la posologie, l’indication, la durée de traitement à « l’HOTEL DIEU DE FRANCE », si le médicament était pris avant l’admission ou pas et s’il doit être continué à domicile après la sortie. L'analyse statistique a été effectuée à l'aide du logiciel SPSS pour Windows. Résultats. Sur les 201 dossiers examinés, 52,7% étaient des patients de sexe masculin, et l'âge moyen était de 74,2 ans. L’âge minimal rencontré dans l’échantillon des deux cent un a été de soixante cinq ans, et l’âge maximal a été de quatre vingt dix neuf ans. 64% des patients ont reçu au moins un IMP, sans différence entre les hommes et femmes. Les PIMs ont été observées chez les patients admis pour: problèmes orthopédiques (19,8%), problèmes urologiques-néphrologiques (17,9%), problèmes respiratoires (13,28%) , oncologie (12,50%), problèmes cardio-vasculaires (11,72%), autres causes (10,94%). 37,31% des patients ont reçu une PIM, 8,5% deux PIM et 5,5% trois PIM en meme temps (53% des patients avaient recu au moins une PIM). L’Hydroxyzine était le PIM le plus couramment utilisé. Les PMIs plus fréquentes en raison de leur interaction avec une maladie existante ou par interaction médicament-syndrome étaient observees chez: les patients présentant une épilepsie, 33,3% ont reçu le tramadol; le s patients presentant un délire, 40% ont reçu la méthylprednisolone, les patients avec démence, 37,3% ont reçu la rispéridone, l'incontinence urinaire, des anticholinergiques inhalés 25,6% reçus, de la prostate hypertrophie, 32,3% ont reçu des médicaments recu des anticholinergiques oraux. Pour les PIMs à être utilisées avec précaution chez les patients âgés: 5,9% des patients âgés de 80 ans ou plus ont été traités avec de l'aspirine. En ce qui concerne les PIMs qui modifient le taux de sodium, 6,5% des patients ont reçu l'escitalopram, et 2,5% la rispéridone. Conclusion. Cette étude a identifié les PMIs dans un echantillon de patients Libanais selon les critères de Beers etablis aux USA. La possibilité d'événements indésirables médicamenteux peut différer chez la population Libanaise en raison de facteurs génétiques, des habitudes de prescription, et des particularités de l'environnement. Cela met en évidence la nécessité de lignes directrices spécifiques aux prescriptions de chaque pays. Abstract (version anglaise) présenté au congrès de Pharmacie Clinique de l’ACCP, USA, Mai 2016.