Chérine Akkari, étudiante à la maîtrise L’approche ascendante et la co-construction de la capacité d’adaptation et de la résilience communautaire face aux changements et à la variabilité climatiques Omar Daouda, doctorant, Chérine Akkari, étudiante à la maîtrise Christopher Bryant, Professeur titulaire, Géographie Directeur, Laboratoire de Développement durable et dynamique territoriale, Université de Montréal, et Professeur associé, School of Environmental Design and Rural Development, University of Guelph, Ontario Colloque: Territoires vulnérables, villes résilientes : quelle adaptation possible dans le contexte des changements climatiques Panel 3: Mise en Action: Politiques d’adaptation et résilience : Un premier bilan? Le 2 décembre 2013
Introduction Le phénomène des changements et de la variabilité climatiques (CVC) est largement accepté aujourd’hui comme une réalité malgré quelques sceptiques La problématique de la capacité d’adaptation et de la réduction de la vulnérabilité des communautés (villes, territoires ruraux, territoires côtières …) La vulnérabilité l’exposition (au phénomène) + la sensitivité + la capacité d’adaptation Définir le mot ‘Vulnérabilité’
Introduction (suite) Les activités pour renforcer la capacité d'adaptation sont liés au développement durable Mais: il faudrait probablement parler plus de la résilience au lieu du développement durable aujourd’hui Parce que: la poursuite de la résilience cherche des moyens pour gérer un monde déséquilibré La notion de la résilience est en train de façonner la manière dont les urbanistes des grandes villes pensent à la mise à jour de l'infrastructures vieillissantes
Introduction (suite) La résilience des activités et des communautés est intimement liée: 1) à la capacité d’adaptation + 2) aux expériences des populations et de la dynamique des acteurs dans les différents villes et territoires. Objectif de cette présentation : 1. Passer en revue quelques points saillants concernant la résilience et la vulnérabilité de certains territoires et villes, en mettant l’accent sur les notions de l’exposition et de la résilience 2. Suggérer les raisons pour lesquelles on ne devrait pas se fier uniquement aux professionnels et aux gouvernements à toutes les échelles pour trouver des solutions à la résilience et la réduction de la vulnérabilité
L’exposition Qui ou quoi s'adapte? … ex. des acteurs, un système d'intérêt, une unité d'analyse, une unité d'exposition ou un système sensible Une partie importante de l’exposition: la concentration de populations et de leurs activités dans un nombre limité de grandes villes Cette concentration … augmente l’exposition … + est directement relié aux actions de la société particulièrement par les gouvernements des états centraux (au Canada, le fédéral, les provinces)
L’exposition (suite) P. ex. des actions qui renforcent la concentration (exemple, par rapport à l’immigration, la migration d’une province à une autre …) Ex. des actions qui sont, disons, faites pour améliorer la qualité de vie des citadins dans ces grandes villes et agglomérations (ex. par les municipalités urbaines, les régions métropolitaines ….) … difficile à ne pas être d’accord avec ces actions … mais en même temps le danger est que ces actions augmentent l’attractivité à court terme de ces agglomérations et encourage davantage de l’exode rural … Donc certaines composantes de la vulnérabilité face aux CVC ont été souvent renforcées grâce aux actions (ou non actions) de nos gouvernements. Et cette exposition dépend des caractéristiques du stress (p.ex. la magnitude, la fréquence, ou durée et l’entendue géographique) et sur les caractéristiques de l’unité d’exposition (p.ex. la résilience)
Augmenter la capacité d’adaptation Afin d’augmenter la capacité d’adaptation il ne suffit pas simplement de reconnaître le phénomène des CVC Pourquoi? Parce que : 1. Toute activité humaine et son territorialisation (villes, villages, territoires ruraux et côtières) est toujours confrontée à de multiples sources de stress (y compris des opportunités) et les décideurs à toutes les échelles se doivent de composer avec ces multiples stress. 2. Ce qui veut dire que les priorités peuvent varier de façon substantielle d’un décideur à l’autre : À toutes les échelles, allant des individus et leurs familles, aux entreprises, aux ONG, aux municipalités, aux gouvernements provinciaux et au gouvernement fédéral Mais aussi de façon temporelle (les mandats politiques sont limités dans le temps et les politiques varient selon les alternances)
Les politiques, actions et programmes pour réduire la vulnérabilité & augmenter la capacité d’adaptation Doivent composer non seulement avec les multiples sources de stress et des priorités différentes entre territoires et entre villes Et aussi parce que l’élaboration de politiques, actions et programmes doit composer aussi avec le fait que les différentes composantes de la vulnérabilité peuvent varier de façon importante entre des localités avoisinantes et également au sein d’une même localité
Quoi faire? Et quel progrès pour construire des territoires et des villes plus résilients? 1. Tenir compte des particularités territoriales intra/entre territoires 2. Donc, intégrer les connaissances de décideurs de tout genre à l’échelle locale dans une approche de co-construction 3. Ceci implique que la contribution ascendante est essentielle P. ex. agriculture (Québec, Ontario), communautés côtières, … 2. Les connaissances locales et l’expérience sur les changements climatiques qui se sont produits au cours du temps peuvent aider à identifier des options d’adaptation et renforcer l’appropriation des parties prenantes au niveau de la conception et de la mise en œuvre des projets (p. ex. la gestion de l’eau, de l’infrastructure, …)
D. Différents types de partenariat Un schéma conceptuel Décideurs/citoyens B. Processus de co-construction … favoriser l’échanges … p. ex. dans un « environnement » non menaçant A. Dialogue … vers une meilleure compréhension de chacun (les priorités, les différentes sources de stress …) C. Création des alliances pour augmenter les possibilités de créer des territoires et villes moins vulnérables et plus résilientes D. Différents types de partenariat
Conclusions Personne ne possède le monopole sur la sagesse ni sur la créativité! D’ou la nécessité pour rehausser la capacité d’adaptation aux CVC et réduire la vulnérabilité des territoires et des villes de construire des processus de : 1. Dialogue entre acteurs collectifs, gouvernements et citoyens 2. Co-construction de politiques, de programmes et d’action 3. Favoriser les formes appropriées d’alliance ou de partenariats entre acteurs