IMPACT DE L’ACCORD DE BALE II SUR L’ACCES AU CREDIT DES ENTREPRISES.

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Transcription de la présentation:

IMPACT DE L’ACCORD DE BALE II SUR L’ACCES AU CREDIT DES ENTREPRISES. PRESENTE PAR : Anis Lachiheb

LES ENTREPRISES DOIVENT ANTICIPER L’EVOLUTION Avec l’implémentation de Bâle II les banques vont segmenter plus finement leur clientèle et généraliser les procédures de notation individuelle des entreprises pour leurs décisions de crédit. Pour s’adapter à cette nouvelle réglementation et en limiter les impacts négatifs, les entreprises auront tout intérêt à être plus transparentes sur leurs points forts et faibles et plus attentives aux indicateurs les plus utilisés par les banques pour élaborer leurs notations.

EXEMPLES D’ANALYSES DE CREDIT Les banques qui opteront pour la méthode dite «standard» de détermination de leurs besoins en fonds propres, se baseront sur les analyses de crédit et les notes élaborées par des organismes spécialisés et notamment les agences de notation. Les banques qui opteront pour la méthode IRB de détermination de leurs besoins en fonds propres, se baseront sur leurs propres modèles et analyses de crédit A titre d’illustration, Fitch présente ci-après les analyses de crédit qu’elle a préparé au cours du second trimestre 2005 sur trois entreprises marocaines qui ont gracieusement accepté de se prêter à cet exercice : LYDEC (services) CHARAF CORPORATION (distribution d’engrais) RISMA (hôtellerie)

Opinion crédit = Analyse qualitative & Analyse quantitative Structure du marché et perspective de l’industrie Position concurrentielle Dynamique du management Analyse quantitative Regard critique sur l’image comptable Structure du bilan et flexibilité financière Capacité de l’entreprise à servir sa dette avec ses cash-flows d’exploitation En cas de défaut, la sévérité de la perte dépend du rang de la créance

RISMA Actionnariat : Accor (45,3%), Investisseurs institutionnels marocains (CDG, …) Premier groupe hôtelier au Maroc avec 2.700 chambres majoritairement en propriété sous différentes enseignes du groupe Accor (Mercure, Novotel, Sofitel, Coralia, Ibis) Gestion des hôtels assurée par Accor Gestion Maroc dont le capital est détenu par Accor (75%) et Risma (25%). CA consolidé en 2004 = 480 Mio DHM en hausse de 4% par rapport à 2003 Hausse de 20% du RevPar en 2004 EBITDA / CA = 17,6% Dette totale / EBITDA = 5,2 Dette totale ajustée des loyers / EBITDAR = 6,1

RISMA Forces Faiblesses et facteurs de risque Stratégie de développement claire Forte expertise dans la gestion d’unités hôtelières avec un soutien de la maison mère Forte notoriété des marques Synergies découlant de la forte présence au Maroc Bénéfice du pouvoir de négociation de Accor vis-à-vis des tour opérateurs Faiblesses et facteurs de risque Forte concurrence d’autres destinations touristiques méditerranéennes Risques géopolitiques

RISMA Perspectives: Programme d’investissement de 1,6 milliards DHM sur 5 ans Financement de ces investissements : 50% par augmentation de capital et génération interne de cash flows 50% par dette obligataire et/ou bancaire Introduction en bourse prévue avant la fin du 1er trimestre 2006 Éléments déterminants de l’évolution du rating : Ratios d’endettement Rentabilité opérationnelle

CHARAF CORPORATION Actionnariat : Famille Kandil :57,6% AIG - African Infrastructure Fund : 36,36% Deuxième plus important opérateur au Maroc avec une part de marché de 24% derrière Fertima (43%) 9 plateformes de distribution régionales CA = 451 Mio DHM en 2004 en hausse de 22% EBITDA en baisse de 45% sous l’effet de la hausse des cours des matières premières EBITDA / CA = 2,9 en 2004 contre 6,6 en 2003 et 8,2 en 2002 Dette totale / EBITDA = 14,8 en 2004 contre 5,0 en 2003 Dette totale ajustée / EBITDAR = 12,4 contre 5,6 en 2003

CHARAF Corp. Forces : Faiblesses et facteurs de risque : Large réseau privatif de distribution et forte notoriété Important potentiel de développement de la demande eu égard à la faible consommation d’engrais de l’agriculture marocaine Présence réconfortante du Groupe AIG au capital depuis 2003 Accès au marché des capitaux (billets de trésorerie) pour le financement de l’exploitation Faiblesses et facteurs de risque : Cyclicité de la demande : aléas climatiques … Difficulté de répercuter les hausses de prix des matières premières sur les prix de vente locaux, Très faible valeur ajoutée (de l’activité négoce) Environnement très concurrentiel, Faible structuration de l’agriculture marocaine et situation précaire des agriculteurs Endettement élevé

CHARAF CORPORATION Perspectives: Introduction en bourse en vue Renforcement du réseau de distribution R & D : développement de produits à plus forte valeur ajoutée Production (Unité d’assemblage d’engrais) Éléments déterminants de l’évolution du rating : Amélioration de la rentabilité Réduction de l’endettement.

LYDEC Actionnariat : Groupe Suez : 59% RMA Watanya : 21% Groupe CDG : 20% Gestion déléguée jusqu’à 2027 des réseaux de distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement des communes urbaines de Casablanca – Mohammedia - Ain Harrouda et de 14 communes rurales de la Wilaya du Grand Casablanca CA = 3.885 Mio DHM en 2004 EBITDA / CA = 7,7 Dette totale / EBITDA = 2,7 Dette totale ajustée des loyers / EBITDAR = 2,8

LYDEC Forces Faiblesses et Facteurs de risque Forte expertise technique grâce au soutien de la maison mère Position monopolistique jusqu’en 2027 Marges sécurisées Synergie entre les trois lignes de métier Faiblesses et Facteurs de risque Résiliation du contrat de gestion déléguée Prix des achats d’électricité et d’eau fixés par décret Prix de vente fixés par le contrat et l’Autorité Délégante et non par l’entreprise

LYDEC Perspectives: Programme d’investissement de 1.960 Mio DHM sur la période 2004-2007 Financement de ce programme: 1.641Mio DHM par Lydec dont 470 Mio DHM par dette Introduction en bourse Éléments déterminants de l’évolution du rating : Ratios d’endettement

CONCLUSIONS Dans la formation de l’opinion de l’agence, le qualitatif est aussi important que le quantitatif L’agence s’attache à ce que chaque entreprise soit appréciée dans une perspective sectorielle et comparée à ses pairs (pas de distorsions liées à la nature de l’industrie) La transparence est un facteur essentiel d’appréciation pour l’agence.