CORPS ETRANGER INTRA-RECTAUX A PROPOS DE 4 CAS BENNIS I, AARAB M, NARJIS Y, RABBANI K, LOUZI A, BENELKHAIAT R, FINECH B SERVICE DE CHIRURGIE GENERALE ET DIGESTIVE CHU MOHAMMED VI MARRAKECH
INTRODUCTION L’introduction de corps étrangers par l’anus Urgence viscérale rare Rarement accidentelle, chez les déviants sexuels (érotisme anal) et en cas d’agression sexuelle. Plus souvent volontaire par trouble du comportement, pour dissimuler certains objet (drogues, etc) ou pour lever une constipation. Au Maroc, cela reste une curiosité et un tabou. Ces corps étrangers sont de nature très diverse et insolite (Bouteille, déodorant, magazine, etc). la composante médico-neuro-psychiatrique de la problématique n’est que très peu évaluée et prise en compte. Le rôle de la prise en charge psychiatrique semble être ignoré et la recherche de pathologies sous-jacentes semble être laissée à l’écart.
MATERIEL ET METHODES Analyse portant sur 4 cas Période allant de 2014 à 2018 4 hommes Moyenne d'âge 35 ans (22-65)
RESULTATS MDC : Syndrome occlusif 2 cas / douleur ano rectal 2 cas Examen abdominal: Normal dans les 4 cas Un toucher rectal: l’intégrité anorectale et palpation du CE dans les 4 cas Examens complémentaires: 3 ASP 1 TDM abdominale (ASP en panne) Mise en évidence: Télécommande de télévision Verre Eprouvette Bouteille de bière 3 Extraction par voie basse sous sédation 1 extraction par voie chirurgicale (éprouvette) après échec d’extraction par voie basse ( colotomie/ fragmentation accidentelle/ extraction/ fermeture de la colotomie/ pas de colostomie) Suites post opératoires simples 3 sorties à J3 / 1 évadé après le réveil (Télécommande)
CONCLUSIONS Impératif de ne pas humilier le patient Les végétaux et objets en plastique peuvent rester invisibles ou être deviné grâce à leur silhouette La prise en charge adéquate, implique l’extraction, sans risques, de l’objet avec diagnostic de toute lésion colorectale associée, qui peut être mortelle si non détectée La réalisation d’un tel geste, celui de s’introduire un corps étranger dans le rectum, est-il un symptôme d’une pathologie méconnue ou le seul fait d’une perversion sexuelle extériorisée après de nombreuses années de refoulement? Ce comportement doit-il être exploré au-delà du versant chirurgical ? Ce comportement est-il pratiqué pendant des années pour aboutir à une complication par inadvertance ? Plusieurs hypothèses sont possibles et chaque patient doit être traité comme un cas unique. Son environnement, ses antécédents, ses comportements antérieurs doivent être examinés pour évaluer le présent.