KYSTE HYDATIQUE SPLÉNIQUE : A PROPOS D’UN CAS Nom des auteurs : Y.El Brahmi;N.Nourredine;M.Moujahid ;A .Ehirchiou;A .Zentar Service :service de chirurgie viscérale II, hôpital militaire d’instruction Mohamed V Ville : Rabat Congrès National de Chirurgie 1
Introduction Objectifs Le kyste hydatique (KH) est une affection endémique notamment dans les pays méditerranéens, entre autre le Maroc. Les localisations les plus fréquentes sont le foie, et le poumon. Le KH splénique représenterait environ 4% des localisations abdominales de l’hydatidose . Objectifs Problème d’ordre diagnostique et thérapeutique. Nous rapportons un cas du kyste hydatique splénique opérer par voie laparoscopique en adoptant une attitude conservatrice. Congrès National de Chirurgie
observation Il s’agissait d’une patiente de 27 ans, sans antécédents pathologiques notables, et qui consultait en chirurgie viscérale pour la prise en charge d’un kyste hydatique de la rate découverte de manière fortuite lors d’un bilan radiologique. L’échographie abdominale et la TDM abdomino-pelvienne retenait le diagnostic d’un kyste hydatique de la rate stade 1 de 61 X72 mm de dimension . La sérologie hydatique était négative. A l’examen, l’état général était conservé. L’examen abdominal retrouvait un abdomen souple sans masse palpable. Le bilan biologique était sans anomalie en dehors d’une légère hyperplaquettose chiffrée à 473000 plaquettes/mm3. La patient était opérée par voie coelioscopique, Le traitement consistait en une stérilisation du contenu du kyste à l’eau oxygénée, évacuation du contenu et résection du dôme saillant . Après résection du dôme saillant et vérification de la vacuité de la cavité, une hémostase des berges du kyste est réalisée et un drain est placé dans la cavité résiduelle. Les suites opératoires étaient simples. Le patient a été mis sous Albendazole 400 mg, Aucun problème n’a été signalé après un suivi d’un an. Congrès National de Chirurgie
Résultats La chirurgie est à la base du traitement du kyste hydatique de la rate. Et qui doit répondre aux impératifs immunologiques en essayant de conserver la rate et aux impératifs parasitaires en traitant le kyste. Le traitement conservateur le plus apprécié par les différents chirurgiens est l’évacuation, stérilisation et résection du dôme saillant. Il existe d’autres techniques conservatrices comme la splénectomie partielle, mais elle est très hémorragique du fait de l’absence de contrôle vasculaire. La splénectomie partielle réglée est une bonne alternative. D’autres auteurs défendent la splénectomie totale, qui a l’avantage de supprimer l’organe parasité, d’éviter les récidives et les complications liées à la coque résiduelle. Mais cette technique parait moins légitime surtout pour une pathologie bénigne. Cela doit amener à réserver cette attitude aux kystes multiples, à ceux siégeant sur une rate pathologique, aux kystes hilaires et intra-parenchymateux centraux, et en cas d’adhérences kysto-viscérales multiples La voie d’abord dépend de la localisation du Kyste hydatique splénique, et de l’association à d’autres localisations kystiques. L’abord laparoscopique est réalisable pour presque tous les cas permettant une nette diminution de la morbidité thérapeutique . Congrès National de Chirurgie
Conclusions En l’absence de traitement médical réellement efficace, l’hydatidose splénique amène souvent à la chirurgie. La résection du dôme saillant est le traitement de choix du fait de la faible morbidité et l’absence de mortalité. Le recours à la splénectomie ne doit être fait que dans des situations particulières. La cœlioscopie serait un autre pas vers la diminution de la morbidité thérapeutique. Congrès National de Chirurgie