Pathologie des maladies bactériennes

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A Bousquet-Mélou Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse
Transcription de la présentation:

Pathologie des maladies bactériennes Notes écrites: 4 chapitres, 6 (+3) espèces, 10 systèmes Présentées par période d’âge (surtout pour animaux de rente) maladies néonatales, du jeune (avant le sevrage), de « l’adolescent » (après le sevrage), de l’adulte Et par espèce bovins, mouton, porc, chien, chat, cheval (chèvre, lapin, volaille) Et par système digestif, respiratoire, urinaire, génital, circulatoire & septicémies, locomoteur, cutané, oculaire, nerveux, systémiques + Maladies contagieuses au regard de la loi Fichiers MSWord: http://www.ulg.ac.be/fmv/bactgb.htm

Pathologie des maladies bactériennes Présentations orales: 13 chapitres, 6 (+3) espèces Et par « classes de maladies » néonatales, digestives, respiratoires, urinaires, génitales, nerveuses, locomotrices, cutanées, oculaires, circulatoires, septicémiques & systémiques, contagieuses (au regard de la loi) Et par espèce bovins, mouton, porc, chien, chat, cheval (chèvre, lapin, volaille) Et par « regroupement clinique »: variable selon chapitre Fichiers Ppt (sans les illustrations): http://www.ulg.ac.be/fmv/bactgb.htm

Pathologie des maladies bactériennes Présentations orales: 3 parties Partie 1: aspects microbiologiques (étiologie, pathogénie, épidémiologie, contagiosité, …) Partie 2: aspects cliniques (signes cliniques, lésions nécropsiques, histologie, …) Partie 3: aspects complémentaires (diagnostic, traitement, prophylaxie, zoonotiques, denrées alimentaires, …)

Les maladies néonatales Service de Bactériologie Département des Maladies infectieuses et parasitaires Faculté de Médecine Vétérinaire Cours de bactériologie 2ème doctorat Les maladies néonatales Septicémies Polyarthrites Diarrhées

Les septicémies Aspects microbiologiques

Bactéries (voir diagnostic et traitement) Escherichia coli: tous (ruminants 99%) Salmonella enterica (Typhimurium): tous (moins fréquent) Leptospira sp.: tous (peu fréquent) Anaérobies stricts (Bacteroides, Fusobacterium, Clostridium): tous (fréquence inconnue)

Bactéries (voir diagnostic et traitement) Listeria monocytogenes, Streptococcus sp., Enterococcus sp., Klebsiella pneumoniae, Chlamydophila pecorum: veau Listeria monocytogenes, Pasteurella haemolytica: agneau Actinobacillus suis, Streptococcus suis: porcelet Staphylococcus aureus, Streptococcus canis: chiot, chaton

Bactéries (voir diagnostic et traitement) Listeria monocytogenes, Streptococcus sp., Enterococcus sp., Klebsiella pneumoniae, Chlamydophila pecorum: veau Listeria monocytogenes, Pasteurella haemolytica: agneau Actinobacillus suis, Streptococcus suis: porcelet Staphylococcus aureus, Streptococcus canis: chiot, chaton Streptococcus zooepidemicus, Actinobacillus equuli, Staphylococcus aureus, Rhodoccoccus equi, Klebsiella pneumoniae, Erysipelothrix rhusiopathiae: poulain Staphylococcus aureus, Pasteurella multocida, Chlamydophila psittaci: lapereau

Epidémiologie (voir prophylaxie hygiénique) Maladie de groupe: Nichée: tous les individus sont atteints Etable: % faible au début des naissances qui augmente Réceptivité durant: les premières heures (ruminants, poulains, porcelets, poussins) les premiers jours (chiots, chatons, laperaux) Contamination à partir de: la flore vaginale de la mère (staphylocoques, streptocoques) la flore fécale des adultes et des malades, directement ou indirectement via litière (coliformes, salmonelles, entérocoques, listeria) la flore bucco-naso-pharyngée de la mère (actinobacilles, pasteurelles) Entrée par: la voie buccale et intestinale la voie ombilicale la voie respiratoire (plus rare, plus âgé) la voie rénale (plus rare, plus âgé, chez l’homme)

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Circonstances favorisantes pas de flore intestinale à la naissance pas d’anticorps d’origine maternelle à la naissance naissance difficile, césarienne animal prématuré ou handicapé Facteurs spécifiques de pathogénicité

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Facteurs spécifiques de pathogénicité: adhésines peu connues: fimbriae P d’Escherichia coli

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Facteurs spécifiques de pathogénie: adhésines peu connues: fimbriae P d’Escherichia coli franchissement muqueuse intestinale: entre les cellules (E. coli), dans les cellules (Salmonella, Listeria), plaques de Peyer

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Facteurs spécifiques de pathogénie: adhésines peu connues: fimbriae P d’Escherichia coli franchissement muqueuse intestinale: entre les cellules (E. coli), dans les cellules (Salmonella, Listeria), plaques de Peyer facteurs anti-opsonisation et anti-phagocytose: capsule (antigènes K1 d’Escherichia coli) facteurs anti-MAC (complexe d’attaque membranaire): protéines de membrane externe (bactéries Gram-), antigènes capsulaires production de sidérophores: aérobactine, yersiniabactine, …

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Facteurs spécifiques de pathogénie: adhésines peu connues: fimbriae P d’Escherichia coli franchissement muqueuse intestinale: entre les cellules (E. coli), dans les cellules (Salmonella, Listeria), plaques de Peyer facteurs anti-opsonisation et anti-phagocytose: capsule (antigènes K1 d’Escherichia coli) facteurs anti-MAC (complexe d’attaque membranaire): protéines de membrane externe (bactéries Gram-), antigènes capsulaires production de sidérophores: aérobactine, yersiniabactine, … production de toxines (?): hémolysines, facteurs cytotoxiques nécrosants (CNF) d’E. coli, …

Les septicémies Aspects cliniques

Signes cliniques Généraux Locaux Apathie progressive, faiblesse, immobilité, décubitus Fièvre (hyperthermie, inappétence), puis hypothermie Congestion cutanée et des muqueuses (pétéchies) Museau chaud, puis froid Mort subite ou très rapide (<24 heures) Locaux Inexistants Si évolution moins rapide (2-3 jours): signes respiratoires, nerveux, locomoteurs, … Si survie: signes cliniques variés (polyarthrites, pneumonie, néphrite, encéphalite, <poly>sérosites, …)

Lésions Générales Locales Congestion généralisée et épanchements cavitaires Pétéchies et hémorragies (muqueuses et organes internes) Inexistantes si mort subite ou évolution trop rapide Locales Sur un organe: si évolution plus lente (2-3 jours) Si évolution encore moins rapide: lésions respiratoires, nerveuses, rénales, cardiaques, locomotrices, … Abcès microscopiques avec neutrophiles

Les septicémies Aspects complémentaires

Diagnostic (voir bactéries, cliniques, lésions, pathogénie) Âge Rapidité d’évolution (? Mort subite) Expérience (du praticien) Antécédents Lésionnel Absence Lésions généralisées Bactériologique: culture classique à partir Du sang du cœur De la moëlle osseuse Des articulations (genou, jarret) Des organes internes

Diagnostic (voir bactéries, cliniques, lésions, pathogénie) Âge Rapidité d’évolution (? Mort subite) Expérience (du praticien) Antécédents Lésionnel Absence Lésions généralisées Bactériologique: culture classique à partir Du sang du cœur De la moëlle osseuse Des articulations (genou, jarret) Des organes internes Typage: Biotypage: non Sérotypage: toujours Salmonella (Typhimurium), parfois E. coli Lysotypage: non Pathotypage: pas en routine, sauf parfois pour E. coli

Traitement (voir bactéries) Principes de base de l’antibiothérapie Souvent évolution trop rapide Par voie parentérale Beaucoup de résistances (surtout entérobactéries) Antibiogramme indispensable (mai tardif = choix empirique !) Traitement de minimum 5 jours 1er choix: association ou large spectre Péniciline G (Ampicilline)/Streptomycine (Gentamicine) Triméthoprime/Sulfamidés Amoxicilline/Acide clavulanique (cher !) (+ gentamicin) 2ème choix d’antibiotiques Florfénicol, tétracyclines (résistances !) Céphalosporines de 2ème génération (Ceftiofur) 3ème choix d’antibiotiques Fluoroquinolones Céphalosporines de 3ème génération (Cefquinome) Autres traitements de soutien Nutriments (Réhydratants) s

Prophylaxie (voir bactéries, épidémiologie et pathogénie) Hygiénique: éviter contacts avec sources d’infection matières fécales: propreté des sols, des mains, du matériel flore vaginale: dysbactériose, hygiène du part (traiter la mère) flore pharyngée: portage pharyngé, amygdalien Vaccinale (de la mère seulement) Pas de vaccins spécifiques Autovaccins d’exploitation possibles obtention d’une culture pure et fraîche de la souche culture en milieu liquide jusqu’à une densité <5.109 CFU/ml inactivation par le formol et la chaleur récupérer les bactéries et laver 3x en sérum physiologique conditionnement stérile administration d’une petite dose au préalable à la mère valable seulement dans l’exploitation ! attention avortement !

Prophylaxie (voir bactéries, épidémiologie et pathogénie) Sérothérapie Administration de sérums spécifiques commerciaux Distribution adéquate de colostrum, surtout après césarienne Perméabilité de la muqueuse intestinale aux macromolécules pendant quelques heures à quelques jours (3ème candidature) Chez certaines races bovines: distribution par l’homme 0,5 litre immédiatement 2 litres dans les deux heures 2 litres en plus dans les douze heures

Bactéries (voir diagnostic et traitement) Toutes les bactéries des septicémies Bactéries provoquant des bactériémies: Souches particulières d’E. coli Arcanobacterium pyogenes (ruminants, porcelets) Fusobacterium necrophorum (ruminants) Corynebacterium pseudotuberculosis (agneau) Staphylococcus aureus Streptococcus sp.

Bactéries (voir diagnostic et traitement) Toutes les bactéries des septicémies Bactéries provoquant des bactériémies: Souches particulières d’E. coli Arcanobacterium pyogenes (ruminants, porcelets) Fusobacterium necrophorum (ruminants) Corynebacterium pseudotuberculosis (agneau) Staphylococcus aureus Streptococcus sp. Epidémiologie (voir prophylaxie hygiénique) Voir septicémies pour l’origine, la contamination et les voies d’entrée, avec plus d’importance pour la voie ombilicale

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Localisations post-septicémiques Souches moins virulentes Hôtes très résistants Traitement partiellement efficace À l’abri des anticorps Localisations lors de bactériémies avec des espèces/souches peu virulentes (souvent entrée par l’ombilic) Infections d’origine traumatique Facteurs spécifiques de pathogénie: cfr les souches septicémiques

Les polyarthrites Aspects cliniques

Signes cliniques Généraux Locaux Apathie, faiblesse, immobilité Fièvre (hyperthermie, inappétence) Décubitus suite aux problèmes articuaires Locaux Articulations: gonflement, douleur, chaleur Boîterie Omphalophlébite, omphalite

Lésions Générales Locales De septicémie Inexistantes Synovie: trouble (pus, mucus), sous pression (distension de la capsule articulaire, montée dans la pipette Pasteur) Cartilages: mat, érodé Abcès/zones de nécrose hépatique lors d’entrée par l’ombilic (Arcanobacterium pyogenes, Fusobacterium necrophorum) Lésions

Les polyarthrites Aspects complémentaires

Diagnostic (voir bactéries, cliniques, lésions, pathogénie) Âge Septicémie et mortalités chez d’autres animaux Expérience (du praticien) Lésionnel Arthrites Omphal(ophléb)ite Bactériologique: culture classique à partir Des articulations (genou, jarret) (De la moëlle osseuse) Typage: cfr septicémies Biotypage: non Sérotypage: toujours Salmonella (Typhimurium), parfois E. coli Lysotypage: non Pathotypage: pas en routine, sauf parfois pour E. coli

Traitement (voir bactéries) Principes de base de l’antibiothérapie Par voie parentérale Excellente diffusion tissulaire Beaucoup de résistances (surtout entérobactéries) Antibiogramme indispensable Traitement de minimum 5 jours Choix cfr septicémies Autres traitements de soutien Anti-inflammatoires non stéroïdiens Faire mûrir l’abcès ombilical Prophylaxie (voir bactéries, épidémiologie et pathogénie) Cfr septicémies

Les entérites Aspects microbiologiques

Bactéries (voir diagnostic et traitement) Escherichia coli: tous (ruminants 99%) Entérotoxinogènes (ETEC): vrais nouveaux-nés Entéropathogènes (EPEC): surtout 2 semaines à 2 mois Entérohémorragiques (EHEC): idem (ruminants) Nécrotoxinogènes (NTEC): âge variable Salmonella enterica: tous (moins fréquent à cet âge) Campylobacter jejuni, C. coli: tous (fréquence variable) Anaérobies strictes Gram négatives (Bacteroides): tous

Bactéries (voir diagnostic et traitement) Escherichia coli: tous (ruminants 99%) Salmonella enterica: tous (moins fréquent à cet âge) Campylobacter jejuni, C. coli: tous (fréquence variable) Anaérobies strictes Gram négatives (Bacteroides): tous Clostridum perfringens: tous (fréquence variable) Clostridium difficile: tous (fréquence réelle inconnue) Enterococcus sp.: tous (rare) Actinobacillus equuli, Rhodococcus equi: poulains

Epidémiologie (voir prophylaxie hygiénique) Maladie de groupe: Nichée: tous les individus sont atteints Etable: % faible au début des naissances qui augmente par la suite pour toucher tous les nouveaux-nés à la fin Réceptivité durant: les premières heures (certains colibacilles et clostridies) prématurés les premiers jours (tous) Infection à partir de: la flore fécale des adultes et des malades, directement ou indirectement via litière (colibacilles, salmonelles) spores des clostridies sur la mamelle la flore bucco-naso-pharyngée de la mère (actinobacilles) dysbactériose si à quelques jours (campylobactères, clostridies, anaérobies strictes Gram négatives, entérocoques) Entrée par: la voie buccale les spores de clostridies germent dans l’intestin

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Pas de flore intestinale à la naissance Sensibilité particulière des prématurés (salmonelles) Dysbactériose: stress, antibiotiques, changement de nourriture, … Facteurs spécifiques de pathogénicité

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Facteurs spécifiques de pathogénie: Adhésines assez bien connues: Escherichia coli ETEC porcins: F4, F5, F6, F41 Escherichia coli ETEC ruminants: F5, F41 Escherichia coli ETEC autres: ? Escherichia coli EPEC lapins: AF/R1, AF/R2, Ral, intimine Escherichia coli EPEC porcelets: Paa, intimine Escherichia coli EPEC (chiots, chatons): Intimine Escherichia coli EHEC ruminants: Intimine Escherichia coli NTEC tous: fimbriae P, S, F17; adhésines Afa-VIII autres espèces bactériennes: ?

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Facteurs spécifiques de pathogénie: Adhésines Action délétère: Escherichia coli ETEC porcins: entérotoxines STa, STb, LT Escherichia coli ETEC ruminants: entérotoxine STa Escherichia coli ETEC canins & félins: entérotoxines STa, STb

Entérotoxines thermostables: STa et STb Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Entérotoxines thermostables: STa et STb Transduction of a signal Enzymatic metabolism Hypersecretion Oligopeptide toxins

Entérotoxines thermolabiles: LT Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Entérotoxines thermolabiles: LT A-B toxin Enzymatic metabolism Cytoskeleton Nucleus DNA metabolism Hypersecretion A B A1 A2 Protein synthesis

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Facteurs spécifiques de pathogénie: Adhésines Action délétère: Escherichia coli ETEC tous: STa, STb et/ou LT Escherichia coli EPEC tous: réaction inflammatoire Escherichia coli EHEC veaux: réaction inflammatoire (hémorragique) + toxine Shiga Stx1

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Facteurs spécifiques de pathogénie: Adhésines Action délétère: Escherichia coli ETEC tous: STa, STb et/ou LT Escherichia coli EPEC tous: réaction inflammatoire Escherichia coli EHEC veaux: réaction inflammatoire (hémorragique) + toxine Shiga Stx1 Escherichia coli NTEC1 (tous) et NTEC2 (ruminants): réaction inflammatoire + toxines CNF1 ou CNF2 + hémolysine a

Pathogénie (voir diagnostic et prophylaxie vaccinale) Facteurs spécifiques de pathogénie: Adhésines Action délétère: Salmonella enterica: réaction inflammatoire avec atteinte des vaisseaux sanguins Clostridium perfringens type B & C agneaux, veaux, porcelets: toxine b avec atteinte des vaisseaux et hémorragies, mais détruite par la trypsine Clostridium perfringens type A: toxine a (hémolysine, lécithinase) Clostridium difficile: toxines HT et LT autres espèces bactériennes: ?

Les entérites Aspects cliniques

Signes cliniques Généraux Apathie progressive, faiblesse, immobilité, décubitus, coma Fièvre (salmonelle), puis hypothermie (déshydratation) Mort subite (Cl. perfringens types B&C) Mort très rapide (<24 heures: salmonelle) Mort en 2-3 jours (coliacilles ETEC) Survie (colibacilles EPEC, EHEC; campylobactères, autres) Déshydratation (énophtalmie, froideur des extrémités, pli de peau)

Signes cliniques Locaux Diarrhée aqueuse profuse (colibacilles ETEC) Diarrhée hémorragique +/- profuse (= dysenterie) (salmonelles; colibacilles EHEC; Cl. perfringens type B & C) Diarrhée mucoïde (campylobactères) Diarrhée indifférenciée (toutes les autres) Débris nécrosés (salmonelles)

Lésions Générales Inexistantes Déshydratation Anus souillé Cadavre déshydraté

Lésions Locales Paroi de l’intestin grêle congestionnée (colibacilles ETEC, EPEC), hémorragique (salmonelles; colibacilles EHEC; Cl. perfringens type B & C)

Lésions Locales Paroi de l’intestin grêle congestionnée (colibacilles ETEC, EPEC), hémorragique (salmonelles; colibacilles EHEC; Cl. perfringens type B & C) Absence de contenu (colibacilles ETEC, EPEC) Contenu hémorragique & débris nécrosés (salmonelles; colibacilles EHEC; Cl. perfringens type B & C) Contenu mucoïde (campylobacytères)

Lésions Locales Dysbactériose = dérive de la flore bactérienne (clostridies, campylobactères) Ulcères de la muqueuse (salmonelles) Hémorragies sur le péritoine, foie de Leschbor (salmonelles) Tuméfaction des ganglions mésentériques, parfois hémorragies

Lésions Microscopiques Autres Bactéries adhérentes aux entérocytes (tous) Bactéries dans les entérocytes (salmonelles) Lésions des entérocytes: attachement/effacement (EPEC, EHEC) Lésions inflammatoires (EPEC, EHEC, NTEC, salmonelles, campylobactères, anaérobies) Nécrose des villosités (salmonelles, clostridies) Autres Acidose Hématocrite élevé

Les entérites Aspects complémentaires

Diagnostic (voir bactéries, cliniques, lésions, pathogénie) Âge Type de diarrhée (= indication) Rapidité d’évolution Expérience (du praticien) Antécédents dans l’exploitation Lésionnel Aspects de la muqueuse intestinale et du contenu Présence d’ulcères (salmonelles)

Diagnostic (voir bactéries, cliniques, lésions, pathogénie) Bactériologique: frottis ou culture à partir de: Matières fécales Contenu intestinal Typage: Biotypage: non Sérotypage: toujours Salmonella (Typhimurium), parfois E. coli Lysotypage: non Pathotypage: par tests PCR en routine pour Cl. perfringens, Cl. difficile et E. coli Autres: tests ELISA pour toxines (Cl. perfringens, Cl. difficile) ou adhésines (E. coli ETEC) sur matières fécales ou contenu intestinal

Traitement (voir bactéries) Principes de base Souvent évolution trop rapide (Cl. perfringens) Par voie orale ou parentérale Beaucoup de résistances (surtout entérobactéries) Antibiogramme indispensable (mais tardif = choix empirique !) 1er choix: association ou large spectre ou anti-E coli Ampicilline/Colistine (oral): #1 pour E. coli Pénicilline (Ampicilline)/Streptomycine (Néomycine, Gentamicine) Amoxicilline/Acide clavulanique (cher !) Gentamicine, apramycine Fluméquine Triméthoprime/Sulfamidés 2ème choix d’antibiotiques Ceftiofur Tétracyclines, Florfénicol Fluoroquinolones Autres traitements Nutriments Réhydratants

Prophylaxie (voir bactéries, épidémiologie et pathogénie) Hygiénique: éviter contacts avec sources d’infection Hygiène du part et de la césarienne Matières fécales: propreté des sols, des mains, du matériel Vaccinale Sérothérapie

Prophylaxie (voir bactéries, épidémiologie et pathogénie) Hygiénique: éviter contacts avec sources d’infection Vaccinale (de la mère seulement) Vaccins spécifiques contre les ETEC chez les ruminants inactivés: bactérines ou extraits semi-purifiés valences: adhésines F5, F41, F17 et/ou CS31A + rota, corona adjuvant: hydroxyde d’alumine & saponine injection IM ou IV primovaccination: 6-8 semaines & 2-4 semaines avant le part rappel: à chaque gestation 3-4 semaines avant le part Vaccins spécifiques contre les ETEC chez le porc valences: adhésines F4, F5, F6, F41 et/ou toxine LT adjuvants: hydroxyde d’alumine + thiomersal, paraffine injection IM primovaccination: 5-7 semaines & 2 semaines avant le part rappel: 2-3 semaines avant le part

Prophylaxie (voir bactéries, épidémiologie et pathogénie) Hygiénique: éviter contacts avec sources d’infection Vaccinale (de la mère seulement) Vaccins spécifiques contre les ETEC chez les ruminants Vaccins spécifiques contre les ETEC chez le porc Vaccins spécifiques contre Cl. perfringens chez les ruminants inactivés: extraits semi-purifiés valences: anatoxines a et b (avec d’autres toxines clostridiennes) adjuvant: hydroxyde d’alumine injection SC brebis (vache, chèvre): 6-8 semaines + 1-2 semaines avant le part rappel à chaque gestation 2-3 semaines avant le part pas enregistré chez le porcelet voir aussi maladie du rein pulpeux, braxy, hépatites nécrosantes, charbon bactérien, gangrène gazeuse, tétanos Autovaccins possibles (salmonelles): attention avortement !

Prophylaxie (voir bactéries, épidémiologie et pathogénie) Hygiénique: éviter contacts avec sources d’infection Vaccinale (de la mère seulement) Sérothérapie Administration de sérums spécifiques commerciaux Distribution adéquate de colostrum, surtout après césarienne Chez certaines races bovines: distribution par l’homme 0,5 litre immédiatement 2 litres dans les deux heures 2 litres en plus dans les douze heures continuer à donner puisque les anticorps doivent être présents dans l’intestin

Septicémies et entérites du nouveau-né Zoonoses ? Aucun problème de manière générale Aucun problème via les denrées alimentaires (car animaux trop jeunes) SAUF: les salmonelles qui peuvent infecter plusieurs espèces, dont l’homme (surtout le sérotype Typhimurium)

Références Henroteaux M. (Chats): Annales de Médecine vétérinaire 1995, 139, 297-308; 1996, 140, 25-232. Mainil J. (Escherichia coli): Annales de Médecine vétérinaire Veaux: 1993, 137, 343-350; 2000, 144, 121-136. Chiens/chats: 1998, 142, 39-46; 2000, 144, 335-343; 2001, 145, 343-354; 2002, 146, 219-224. Souches invasives: 2003, 147, 105-126; 2003, 147, 159-171; 2003, 147, 327-342; 2004, 148, 121-132. Volaille (Stordeur P, Mainil J): 2002, 146, 11-18. Porcelet: 1995, 139, 5-13. Mainil J., Daube G. (EHEC ruminants, homme) Journal of Applied Microbiology, 2005, 98, 1332-1344. Mainil J. (toutes) Vlaams Diergeneeskunde Tijdschrift, 2000, 69, 64-67. Mainil J. (EHEC) Veterinary Research, 1999, 30, 235-257. Pohl P., (…), Mainil J. (lapin) Infection and Immunity, 1993, 61, 2203-2206.