La Bourse et l’activité économique

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La Bourse et l’activité économique

Plan du chapitre: Introduction I/La Bourse et le rôle des anticipations 1.1 Les déterminants des cours boursiers -Les résultats futurs des entreprises -Le taux d’intérêt -La prime de risque 1.1 Cours boursiers et prévisions économique 1.2 Structure des taux d’intérêt et évolution de l’activité

II/ La bourse et le cycle d’activité 1.1 Effets de richesse 1.2 Rôle des contraintes financières 1.3 Cours boursiers et investissement III/ L’interaction entre sphère financière et sphère réelle

Introduction

I/La bourse et le rôle des anticipations Ce sont les anticipations des agents économiques, l’élément fondamental pour comprendre la bourse. le cours boursier d’un titre, cad son prix fixé sur le marché par l’offre et la demande, est fonction de l’appréciation de son rendement global, composé du revenu procuré et du risque encouru. La rémunération est représentée par le coupon annuel (dividende dans le cas d’un titre de capital). Le risque se concrétise par la plus ou moins-value réalisée au moment de la cession.

Les déterminants des cours boursiers 1) Les résultats futurs de l’entreprise. Pour apprécier le cours d’une action, il faut disposer d’informations suffisantes sur la société émettrice afin de la connaître. Pour les titres de capital (actions) l’information porte sur le passé et surtout sur le futur des entreprises. Par conséquence, toute information favorable sur une société cotée, pousse les investisseurs à acquérir des titres faisant augmenter les cours.

Les déterminants des cours boursiers (suite) 2) Le taux d’intérêt Représente le prix ou la rémunération qu’exigent les agents économiques pour accepter de différer dans le temps la consommation de leurs ressources. Les taux courts, fixés par les banques centrales, se répercutent sur les taux longs, qui déterminent le prix auquel les entreprises peuvent emprunter. Toute hausse anticipée des taux d’intérêt sur le marché a pour effet de déprimer la valeur des actions et que toute anticipation de baisse des taux d’intérêt se traduise par une augmentation des cours boursiers .

Les déterminants des cours boursiers (suite) 3) La prime de risque Risque et rémunération sont corrélés positivement : car plus un titre présente un risque élevé, plus sa rémunération sera élevée. Il faut aussi anticiper la valeur future. Le risque diminue grâce à la diversification entre plusieurs instruments financiers au sein d’un portefeuille. Le risque d’un instrument financier se compose de deux risques distincts. - Le risque systémique - Le risque spécifique.

Les autres déterminants. L’évolution des prix peut avoir des effets contradictoires. L’environnement économique et politique avec une croissance forte et une situation politique calme sont autant de facteurs de stabilité et de demande. La fiscalité ampute la part, distribuée ou non, qui revient à l’actionnaire. L’inflation joue un rôle ambigu. Les risques techniques : les transactions boursières portent chaque jour sur une fraction marginale du capital d’une entreprise.

Cours Boursiers et prévision économique Le niveau et l’évolution des indices boursiers peuvent se révéler utile pour prévoir le PIB. Aux Etats-Unis, l’indice des 500 principales actions américaines sert officiellement dans la détermination des prévisions conjoncturelles réalisées par le NBER. Pour les autre pays industrialisés, il est difficile de les mettre en relation. Ils dépendent des places financière mondiales par rapport au marché américain. Leurs cours boursiers sont fortement corrélés à l’échelle internationale Et les cycles économiques Américain et Européen sont déconnectés.

Structure des taux d’intérêt et évolution anticipée de l’activité économique La courbe des taux d’intérêt permet d’anticiper l’évolution des taux à plus ou moins court terme. Dans la plupart des pays industrialisés, il y a une forte corrélation entre la structure des taux et la conjoncture. la relation de Fisher doit permettre de lier les actions des autorités monétaires aux mouvements des taux d’intérêt de long terme. Avec l’appui de la théorie des anticipations, il est possible d’expliquer la détermination des taux longs par le contrôle que les banques centrales exercent sur les taux d’intérêt de court terme.

La courbe des taux d’intérêt

II/ La Bourse et le cycle de l’activité La conjoncture économique influe sur les cours boursiers par l’action des anticipations inflationnistes et réciproquement les fluctuations des marchés financiers engrangent un effet sur le cycle économique 1er élément à prendre en compte: les effets de richesse Les ménages adaptent leurs consommations en fonction de leurs revenus La fluctuation des cours boursiers influe sur leurs comportements

II/ La Bourse et le cycle de l’activité (suite) En cas de chute des cours boursiers, les ménages vont épargner davantage, et réciproquement en cas de hausse des cours (éventuellement plus-values sur vente de titre). Le comportement des ménages est complexe. Ils estiment d’une part comme acquis toute plus value latente, et d’autre part évaluent comme une perte, toute baisse de la valeur des titres financiers. Cette dernière ne viendra baisser que la plus-value occasionnée précédemment. Ce n’est donc pas forcément une baisse de la richesse des ménages.

II/ La Bourse et le cycle de l’activité (suite) Chez les entreprises, en période de forte croissance des marchés financiers, elles favoriseront les placements financiers dus à la forte rémunération de ceux-ci Elles éviteront l’endettement sur des projets d’investissements productifs. Ce phénomène ne fait qu’amplifier la hausse. L’augmentation des cours se traduisant inévitablement par une correction à un moment ou un autre (exemple de la bulle immobilière de 1980).

II/ La Bourse et le cycle de l’activité (suite) 2ème élément: le rôle des contraintes financières les entreprises et les ménages ne disposent que d’un accès restreint au marché des capitaux. Ils passent donc très régulièrement par le crédit bancaire. En période de forte croissance des cours, la demande du client sera davantage analysée en fonction de la valeur des actifs plutôt que sur la qualité du projet. La banque se délègue du risque d’asymétrie d’information (distinction bons ou mauvais débiteur). En cas de défaut de remboursement, la banque peut confisquer les actifs de son débiteur.

II/ La Bourse et le cycle de l’activité (suite) Pour reprendre l’idée de cycle, on peut distinguer les idées principales et en déduire un enchainement: -une période de forte appréciation amplifie le phénomène de cycle d’activité, -ce qui entraine une hausse des demandes de financement par le recours au crédit -une augmentation de la valeur des actifs financiers est synonyme de reprise économique ou fin de récession -enfin, l’accroissement rapide des plus-values est annonciateur de meilleurs résultats des entreprises pour les périodes suivantes.

II/ La Bourse et le cycle de l’activité (suite) De manière transversale, l’accès facilité au crédit contribue à accroitre la montée des cours des actifs sur les matchés financiers et vise versa. 3ème élément: Cours boursiers et investissement Existence d’un lien entre les cours boursiers et l’investissement des entreprises Lors d’une phase croissante des cours boursiers, le ratio d’endettement (dettes/fonds propres) a tendance à diminuer (augmentation des cours boursiers donc des valeurs mobilières incluses dans les fonds propres)

II/ La Bourse et le cycle de l’activité (suite) Ce phénomène laisse donc place à un investissement soutenu et un recours à l’endettement Mais toute bonne phase connait un ralentissement, et les entreprises deviennent moins solvables La dépréciation de garanties des emprunteurs bloque l’octroi du crédit par les établissements financiers. Cette période donne lieu à une baisse de l’investissement productif.

II/ La Bourse et le cycle de l’activité (suite) Mais un écart d’évaluation entre la valeur boursière d’une entreprise et la valeur de remplacement (valeur de l’actif net), constitue un dilemme pour ses dirigeants. Ce ratio est plus communément appelé q de Tobin (valeur de marché/valeur comptable de l’entreprise). A ce stade les dirigeants doivent donc prendre une décision entre : -soit créer une nouvelle entreprise ou agrandir celle existante par acquisition de capital physique - soit acquérir en bourse une firme donnée

II/ La Bourse et le cycle de l’activité (suite) Plus le q de Tobin sera élevée, plus il sera intéressant d’investir dans de nouveaux projets. Toute appréciation de sociétés cotées constitue des profits futurs élevés probables et va donc stimuler l’investissement. Pour synthétiser, l’évolution des cours boursiers est synonyme de ralentissement ou d’accélération de l’investissement.

II/ La Bourse et le cycle de l’activité (fin) Influence de la volatilité des cours sur l’investissement productif. Cela peut signifier deux choses: Soit effet de diminution de l’investissement par crainte d’un ralentissement de l’activité économique Soit la forte volatilité peut également être un gage d’anticipations de profits futurs plus élevés (élargissement de la période des résultats futurs).

III/ L’interaction entre sphère financière et sphère réelle Quel est le rôle de la finance dans l’économie réelle ? Y a-t-il un lien entre sphère financière et réelle ? Neutralité des deux sphères selon Modigliani-Miller. La valeur d’une entreprise est indépendante de sa structure financière, cette dernière n’exerce aucun rôle sur la valeur intrinsèque de la firme. La structure du passif des agents importe peu (ratios entre dettes et fonds propres), et n’exerce aucune influence sur le passif.

III/ L’interaction entre sphère financière et sphère réelle (suite) En supposant que les variables financières jouent un rôle sur la sphère réelle, on en arrive à la conclusion que les équilibres (microéconomiques et macroéconomiques) dépendent de celle-ci. Le comportement des agents individuels serai dicté par les indices financiers et qu’inversement les équilibres soient déterminés par les arbitrages. Hypothèse que les marchés soient imparfaits et donc incomplets, si la finance et l’économie sont liées. On parle de la théorie de l’asymétrie d’information. Suite aux théories macroéconomiques, on appréhende désormais les liens et interactions entre la finance et l’économie réelle. Il est de nos jours délicat de prouver un lien entre finance et économie, mais existerai tout de même.

Bibliographie Aglietta Michel : Macroéconomie financière cinquième édition collection grand repères p 124.126 Antoine J./Capiau-Huart MC. Titre et Bourse Tome 2 éditions Deboek Université Crouhy Michel / Fleuriet Michel : Revue Banque n° 710 février 2009 p 22.23 Balley P./Défossé G. La bourse des valeurs édition presses universitaire de france Fleuriet M./Simon Y. Bourse et Marchés Financiers édition économica Lehmann PJ.  Bourse et marchés financiers édition Dunod http://www.vernimmen.net/html/glossaire/definition_theoreme_de_modigliani_miller_.html