Embolie pulmonaire Préparé par Dr S.Bendjaballah Maitre de conférence B en chirurgie cardio-vasculaire Service de chirurgie cardiaque, EHS Dr Djeghri Mokhtar.

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Transcription de la présentation:

Embolie pulmonaire Préparé par Dr S.Bendjaballah Maitre de conférence B en chirurgie cardio-vasculaire Service de chirurgie cardiaque, EHS Dr Djeghri Mokhtar Constantine /Algérie

Plan du cours I.INTRODUCTION II.DEFINITION III.RAPPEL ANATOMIQUE IV.INTERET DE LA QUESTION V.EPIDEMIOLOGIE VI.PHYSIOPATHOLOGIE VII.DIAGNOSTIC VIII.FORMES CLINIQUES IX.DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL X.EVOLUTION XI. PRONOSTIC XII.TRAITEMENT XIII.RESULTATS XIV.CONCLUSION

INTRODUCTION *Obstruction brusque, partielle ou totale, d’une ou plusieurs artères pulmonaires par un embole le plus souvent fibrino- cruorique provenant de la circulation veineuse, le plus souvent des membres inférieurs. *Urgence cardio-circulatoire *Mortalité à court terme 25 à 30 %. *Diagnostic reste souvent difficile malgré la meilleure connaissance des facteurs de risque de cette pathologie et les progrès des explorations diagnostiques non invasifs,

DEFINITION: *Le diagnostic doit être rapidement affirmé ou exclu avec certitude, car : Ne pas traiter rapidement une EP peut avoir des conséquences graves pour le patient Traiter par les anticoagulants une pathologie qui n’est pas une EP expose le patient au risque hémorragique élevé de ce traitement, en particulier chez le sujet âgé. L’embole pulmonaire est le plus souvent fibrino-cruorique, beaucoup plus rarement de nature : septique, amniotique, gazeuse, tumorale, graisseuse

DEFINITION:

RAPPEL ANATOMIQUE

INTERET DE LA QUESTION : 1.Urgence fréquente et grave. 2.Diagnostic de certitude doit être rapide et précis, toute erreur diagnostique exposera a des risques de récidive mortelle. 3.Evolution spontanée est fatale. 4.Traitement curatif est actuellement bien codifié et doit être adapté et urgent..

EPIDEMIOLOGIE *Pathologie fréquente et grave → incidence annuelle de la Maladie Thromboembolique Veineuse est estimée à 1,5 cas/1000 et celle de l’EP est de 0,5 cas/1000. *L’incidence de l’EP augmente de façon très importante avec l’âge → la plupart des patients ayant plus de 60 ans. *L’EP est fréquente en milieu hospitalier → 1% à 2% des patients hospitalisés. *Jusqu’à 50 % des TVP proximales se compliquent d’EP → le plus souvent asymptomatique (diagnostic par scintigraphie systématique). *La mortalité postopératoire par EP est de l’ordre de 0,2 à 0,5 % malgré les mesures prophylactiques.

PHYSIOPATHOLOGIE Le point de départ est dans la grande majorité une TVP ilio- fémorale (90%), beaucoup plus rarement : les cavités cardiaques droites, TVP des membres supérieurs, de la veine cave supérieure, veine cave inférieure, veine cave… La gravité des conséquences hémodynamiques de l’EP dépend : De l’importance de l’obstruction du vaisseau pulmonaire (taille et nombre des emboles). Du statut cardiorespiratoire préexistant du patient (présence ou non d’antécédents : cardiopathies, BPCO)

PHYSIOPATHOLOGIE L’obstruction brusque d’une Artère Pulmonaire ou l’une de ces bronches : Provoque une augmentation brutale des résistances vasculaires pulmonaires (augmentation de la post-charge) → HTAP pré-capillaire → Surcharge de pression du ventricule droit → Insuffisance Cardiaque Droite aiguë → coeur pulmonaire aiguë → chute du débit cardiaque avec hypotension artérielle → état de choc hémodynamique. Crée des espaces morts fonctionnels (espaces ventilés mais non perfusés) → hypoxémie artérielle et hypocapnie par hyperventilation

Diagnostic étiologique *Facteurs de risque acquis : Âge Immobilisation prolongée Chirurgie : chirurgie orthopédique +++ Antécédents de MTEV Cancer Grossesse et post-partum, contraception oestroprogestative, traitement hormonal substitutif de la ménopause Maladies à haut risque thromboembolique : syndrome myélo- prolifératif, maladie de Behçet, colites inflammatoires (Recto- Colite Ulcéro-Hémorragique, maladie de Crohn)…. Syndrome des anti-phospholipides Obésité Varices des membres inférieurs

Diagnostic étiologique Facteurs de risque constitutionnels : Déficit en inhibiteurs physiologiques de la coagulation : Déficit en antithrombine (1% des étiologies de la MTEV). Déficit en protéine C (3% des étiologies de la MTEV). Déficit en protéine S (1% à 2% des étiologies de la MTEV). Résistance à la protéine C activée (20% des étiologies de la MTEV dans la population caucasienne)

Etude clinique Les symptômes s’installent de façon brutale : *Dyspnée le plus souvent à type de polypnée (90%). *Douleur thoracique unilatérale (point de coté), basithoracique augmentée à l’inspiration profonde (70%) *Angoisse, sensation d’oppression thoracique (60%) *Tachycardie (90%) *Toux sèche *Hémoptysie (10%) retardée (24h à 36h), souvent de faible abondance, noirâtre, s’accompagne souvent d’un fébricule → témoin d’un infarctus pulmonaire. L’examen clinique s’attelle à : *Apprécier l’état hémodynamique du patient (Tension Artérielle, pouls, Fréquence Cardiaque…) *Rechercher des signes cliniques d’état de choc

Etude clinique L’examen physique pulmonaire est normal au début La survenue d’un infarctus pulmonaire se traduit par un syndrome de condensation pulmonaire non rétractile Rechercher des signes de coeur pulmonaire aigu : A l’auscultation cardiaque : éclat du B2 au foyer pulmonaire Signe de Harzer, insuffisance tricuspidienne fonctionnelle Signes physiques périphériques (hépatomégalie douloureuse, turgescence des jugulaires, Reflux Hépato-Jugulaire…) Rechercher les signes cliniques d’une thrombophlébite → leur absence n’élimine pas le diagnostic.

Radiographie du thorax : Anormale chez 80 % des patients : Atélectasies en bandes (opacités linéaires siégeant aux bases) Epanchement pleural de petite abondance → émoussement d’un cul de sac pleural Surélévation d’une coupole diaphragmatique Image d’infarctus pulmonaire → opacité triangulaire à base pleurale et sommet hilaire siégeant souvent aux lobes inférieurs Image d’amputation d’une artère pulmonaire ou d’hyperclarté pulmonaire → le plus souvent un lobe Cardiomégalie

Radiographie du thorax : La radiographie du thorax permet également le diagnostic différentiel avec une pneumopathie infectieuse, pneumothorax, OAP, BPCO La normalité de la radiographie thoracique chez un patient très dyspnéique est fortement évocatrice d’une embolie pulmonaire +++

Radiographie du thorax :

ECG Anormal dans 70 % des cas → anomalies électriques non spécifiques et fugaces : Tachycardie (90%) Anomalies du segment ST ou de l’onde T Les signes électriques du cœur pulmonaire aigu sont rarement observés : déviation axiale droite, aspect SDIQDIII, bloc de branche droit, onde P pulmonaire, inversion de l’onde T en V1 à V3. L’intérêt principal de L’ECG est d’éliminer d’autres affections (syndrome coronarien aigu)

ECG ECG typique d’une embolie pulmonaire avec son aspect S1Q3

Echocardiographie Examen n’a d’intérêt que dans les formes graves d’EP → examen de première intention L’échocardiographie permet de confirmer le retentissement de l’EP sur le cœur droit : Dilatations des cavités cardiaques droites et souvent hypokinésie du VD Insuffisance tricuspidienne fonctionnelle Mouvement paradoxal systolique du septum interventriculaire

Echocardiographie L’échocardiographie trans-oesophagienne peut montrer exceptionnellement des thrombis au sein des cavités cardiaques droites ou dans l’artère pulmonaire L’échocardiographie met en évidence l’HTAP L’échocardiographie permet d’éliminer d’autres diagnostics : IDM, tamponnade, dissection aortique… Une échocardiographie normale n’élimine pas le diagnostic d’EP

Echocardiographie Volumineuse dilatation des cavités droites du cœur du fait de l'existence d'un caillot dans l'artère pulmonaire.

Echo doppler veineux des membres inférieurs : La mise en évidence d’une TVP des membres inférieurs confirme le diagnostic de MTEV et par conséquent de l’EP → traitement anticoagulant. Cet examen n’est positif que dans 30% à 50 % en cas d’EP → un examen normal n’élimine pas le diagnostic d’EP.

Gazométrie : Montre le plus souvent une hypoxémie d’importance ≈ et une hypocapnie, alcalose respiratoire. Une gazométrie normale (25 %) n’élimine pas le diagnostic d’EP, mais exclue une EP grave.

Dosage plasmatique des D- Dimères : Devant une suspicion d’EP : Un taux de D-Dimères normal (<500 ng/ml) permet d’exclure avec une quasi-certitude le diagnostic d’EP aiguë → Valeur Pronostique Normale de l’ordre de 98% Un taux de D-Dimères élevé (≥ 500 ng/ml) → Valeur Pronostique Positive médiocre (45 %) → poursuivre les explorations à visée diagnostique

Angioscanner spiralé thoracique : Examen paraclinique de référence du diagnostic positif de l’EP. L’angioscanner spiralé, multi-barrettes à une excellente spécificité (92% à 100%) et une sensibilité très élevée (83% à 100%) Cet examen permet de visualiser directement l’embole pulmonaire intravasculaire sous forme :

Angioscanner spiralé thoracique : D’une lacune centrale intra-luminale occupant la totalité de la section du vaisseau D’une lacune marginale intra-luminale occupant partiellement la lumière du vaisseau Un angioscanner normal (absence d’image de thrombus intravasculaire) n’élimine pas le diagnostic Cet examen permet de faire le diagnostic différentiel avec d’autres affections respiratoires : pneumopathie infectieuse, OAP +++

Caillots thrombosant l’artère pulmonaire droite

Volumineux caillots dans les 2 branches de l’artère pulmonaire

Scintigraphie pulmonaire de perfusion et de ventilation : Elle ne montre pas d’image directe de l’embole intra-artérielle pulmonaire L’existence d’une EP se traduit par un défaut systématisée de perfusion d’un territoire dont la ventilation est normale, correspondant à l’artère pulmonaire occluse. La sensibilité de la scintigraphie est de 100% → une scintigraphie normale exclue le diagnostic d’EP

Scintigraphie pulmonaire de perfusion et de ventilation :

Angiographie pulmonaire : Remplacé actuellement par l’angioscan La présence d’une lacune endoluminale ou d’arrêt cupuliforme du produit de contraste dans une artère pulmonaire dont le diamètre est sup. à 2mm Une angiographie pulmonaire normale élimine le diagnostic d’une EP(absence de faux négatifs).

Angiographie pulmonaire : Caillot obstruant totalement la branche lobaire supérieure gauche.

IRM *Ne doit pas être utilisé pour éliminer une EP (n’est pas recommandé). ne doit pas être utilisée pour éliminer une EP ( n’est pas recommandé).

Score de probabilité prétest de Wells

Démarche diagnostique Suspicion d’une embolie pulmonaire grave : Les EP graves (état de choc, Insuffisance Cardiaque Droite aiguë) représentent 5 à 10 % des cas Urgence diagnostique et thérapeutique L’échocardiographie est l’examen de première intention qui permet d’éliminer d’autres diagnostics et confirmer le retentissement sur le cœur droit de l’EP. Le diagnostic positif est fait par l’angioscanner thoracique spiralé. En cas de suspicion d’EP grave, donc proximale → angioscanner spiralé négatif → élimine le diagnostic

Diagnostic différentiel Dyspnée aiguë: Pneumopathie aiguë, crise d'asthme, pneumothorax spontané, crise d'OAP... Douleur thoracique: Syndromes coronariens aigus, Pancréatite aiguë, pneumothorax spontané, péricardite …

FORMES CLINIQUES : FORMES SYMPTOMATIQUES :  Embolie pulmonaire grave sur cœur sain.  Embolie pulmonaire atypique( douleur atypique ; syncopale;lipothymique;dyspnée isolée).  Embolie pulmonaire compliquée.( hémoptysie ; pleurésie ; choc cardiogenique ; IDM ; tamponnade)  Embolie pulmonaire pseudo-tumorale  Embolie pulmonaire chez les femmes enceintes. FORMES EVOLUTIVES :  Embolie pulmonaire récidivante.  CPC post embolique.

FORMES CLINIQUES : FORMES SELON LE MATERIEL EMBOLIGENE :  Embolie pulmonaire fibrino- cruorique.  Embolie pulmonaire non fibrino-cruoriques :  Embolie pulmonaire septiques( endocardites subaiguës ; staphylococcie maligne de la face ; thrombose sur KT ou sonde de stimulation, TVP sur un foyer infectieux )  Embolie gazeuse( traumatisme Vx du cou ; accident de décompression,chir card,neuro-chir, …).  Embolies graisseuses ( fracture des os longs ; brûlures…).  Embolies parasitaires ; néoplasiques exceptionnelles.

EVOLUTION 1. FAVORABLE:((sous trt efficace) Amélioration clinique et gazométrique. Amélioration de perfusion pulmonaire entre 15j-3mois. 2. DEFAVORABLE Apparition d’un infarctus pulmonaire (24-48h). Récidive. Thrombopénie (7-10 j) héparino-induite.

PRONOSTIC 1.Degrés d’obstruction artérielle pulmonaire :  signes d’insuffisance cardiaques droite.  signes d’insuffisance circulatoire aiguë  *BBD complet.  *Lésion sous endocardique rare.  *PaO2 <50mmhg.  Hypercapnie ; acidose métabolique.  VD/VG>1.  Septum paradoxal  HTAP.  PAP >30 mm hg.  POD >10 mm hg.  Résistances artérielles pulmonaires élevées

2.Pathologies associées :  Récidive d’EP sur CPC.  Cardiopathies sous jacentes.  BPCO.  Age supérieur a 70 ans. 3.Retard au DG ou au TRT.

Traitement Objectifs : Éviter l’extension de la thrombose. Prévenir les récidives Moyens : Anticoagulants. Thrombolytiques. Interruption de la veine cave inférieure. Embolectomie chirurgicale

Indications thérapeutique : Traitement anticoagulant : Traitement anticoagulant curatif initial : Première intention → HBPM. En cas d’Insuffisance Rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/mn) et EP grave avec état de choc (EP massive) →HNF Le relais par les AVK se fait au cours des trois premiers jours du traitement par l’héparinothérapie.

Indications thérapeutique : Thrombolytiques : Sont indiqués dans le traitement des EP graves avec instabilité hémodynamique (EP massive) → mortalité hospitalière de l’ordre de 25% à 30% Ils permettent d’obtenir une fibrinolyse rapide des thrombi → faisant baisser rapidement les résistances vasculaires pulmonaires. Les thrombolytiques exposent un risque hémorragique accru → hémorragie cérébrale +++

Indications thérapeutique : Interruption de la veine cave inférieure : Cette thérapeutique consiste à mettre en place par voie percutanée un filtre dans la Veine Cave Inférieure afin d’éviter les récidives d’EP à partir d’une TVP des membres inférieurs Cette thérapeutique à des indications rares. Elle se discute en EP associée une TVP des membres inférieurs dans les situations suivantes : Récidive d’EP malgré un traitement anticoagulant bien conduit (hypocoagulabilité efficace) Après ombolectomie chirurgicale.

Interruption de la veine cave inférieure :

Indications thérapeutique : Embolectomie chirurgicale : Désobstruer en urgence la ou les artères pulmonaires occluses sous circulation-extra-corporelle Elle a des indications exceptionnelles lors de l’EP → mortalité lourde estimée à 40%. Elle est indiquée en cas d’EP gravissime avec état de choc : En cas de contre-indication aux thrombolytiques Échec précoce du traitement thrombolytique.

Embolectomie chirurgicale :

Traitement symptomatique de l’EP grave : Mesures thérapeutiques d’urgence en cas d’EP grave (avec état de choc) Position semi-assise, Oxygénothérapie par sonde nasale (6 l/mn) et intubation et ventilation en cas de détresse respiratoire Dobutamine (2,5 à 10 μg/kg/min) et/ ou dopamine (2 à 15 μg/kg/mn) et en cas de persistance d’une hypotension artérielle sévère → adrénaline Remplissage vasculaire sous surveillance de pression veineuse centrale (PVC).

INDICATIONS THERAPEUTIQUE:

A.TRT curatif: 1.TRT communs a toute les EP sans préjuger de leur importance: Hospitalisation en réanimation. Voie veineuse périphérique et centrale. Oxygène (selon gazométrie). Antalgiques. TRT ANTICOAGULANT (hnf ou hbpm). Surveillance clinique et biologique.

2.TRT adapte a la sévèrete de l’embolie:  Embolie pulmonaire peu sévère ou de moyenne importance sans signes de retentissement hémodynamique: Mesures de réanimation et surveillance stricte. Héparine avec relais aux AVK.  Embolie pulmonaire sévère avec signe de retentissement hémodynamique: Mesure de réanimation et surveillance. Ventilation artificielle peu s’imposer. TRT de choc cardiogénique. TRT THROBOLYTIQUE. TRT CHIRURGICAL: dont:

Embolectomie: nécessaire en cas: Contre indication aux thrombolytiques. Embolie massive gravissime. La persistance des signes d’insuffisance circulatoire,hypoxémie,défaillance cardiaque droite après début du trt thrombolytiques. En cas de récidive post opératoire massive. Interruption de la VCI: Ligature :(embolies septiques -micro embolies récidivantes). Clampage partiel par clip: (patient à haut risque de récidive embolique précoce,Caillots flottant dont la tête affleure les veines rénales,Défaut de matériel radiographique pour mettre en place un dispositif endo veineux).

Interruption partielle de la VCI par voie endoveineuse : Après embolectomie pour ne pas interrompre brutalement le retour cave. Embolie chez des patients ne peuvent pas être traités par les fibrinolytiques ou ayant des contres indications à l’héparine. Patients atteint de maladie embolique. Thrombose cave type caillot flottant.

Filtres caves

 Correction de la stase veineuse: –Levé précoce en post partum, post operatoire. –Mobilisation active des membres inférieurs en cas d’alitement impératif. –Surélévation légère des membres inférieurs. –Contention élastique des le levé.  Moyens medicamentaux Basé sur les HBPM,HNF,AVK dépend du patient et du type de chirurgie. B.Traitement préventif :

RESULTATS Récidive thromboembolique moins de 5%. Revascularisation pulmonaire:50% au 8 jour, pratiquement 100% au bout de qq mois dans la majorité des cas. Mortalité sans trt 25%,sous trt 5%. Complication: 5% (CPC, HTA post embolique)

CONCLUSION Le diagnostic clinique d'une EP est fait sur un faisceau d'arguments dont aucun à lui seul ne permet un diagnostic de certitude. Le polymorphisme de l'affection est une de ses caractéristiques majeures. Le diagnostic se fait en 2 temps: il faut tout d'abord affirmer l'embolie pulmonaire par des examens simples confortant l'impression clinique, puis mettre en œuvre les moyens d'imagerie nécessaires pour faire le diagnostic et estimer la gravité de l'affection. Si dans la majorité des cas, l'anticoagulation permet la restitution du réseau vasculaire pulmonaire "ad integrum", le risque mortel est réel dans les formes récidivantes ou massives. La recherche d’une cause est indispensable.