La Stratigraphie.

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Transcription de la présentation:

La Stratigraphie

La Stratigraphie

La Stratigraphie Une des méthodes de datation les plus courantes. Elle consiste à étudier les couches (strates) de vestiges archéologiques d’un site. Elle repose sur le principe suivant lequel les matières les plus récentes se trouvent à la surface ou juste au-dessous. Au fur et à mesure qu’on creuse, les matières qui sont découvertes sont de plus en plus anciennes. On peut ainsi distinguer les périodes successives d’occupation d’un site, chaque couche révélant la vie des habitants. L’Héritage des civilisations page 11

L’Héritage des Civilisations page 11

L’Héritage des Civilisations page 11

Nous sommes face à une falaise (relief très pentu) qui plonge dans une rivière. Au premier plan : la Marne. L'affleurement est constitué de la base au sommet par : - du sable vert glauconieux surmonté par de l'argile (marnes grises bleuâtres) ; ces deux roches sont les composantes du sous-sol, - le sol supportant la végétation.

Croquis du paysage et schéma stratigraphique des Côtes Noires NB : Si l'on revient par la sablière, on peut trouver des sables vert glauconieux (avec des restes de bois fossile) datant de l'Albien inférieur et des sables jaunes de l'Aptien (ce sont ceux qui sont exploités par la fabrique de béton). Les sables glauconieux étaient exploités jadis par les fonderies locales (fabrication des moules).

Lien google images lien Interventions de terrain La stratigraphie Ce que révèle la stratigraphie La séquence événementielle du site Cartier-Roberval Compte tenu du fait que le site Cartier-Roberval est en mesure de nous livrer un pan d’histoire encore peu connu du 16e siècle, tous les aspects qui peuvent révéler des informations sur l’établissement français prennent de l’importance. L’étude des niveaux stratigraphiques du sol en est primordiale et c’est pourquoi les fouilles minutieuses portent une très grande attention à la distinction des couches de sol et à leur contenu. L’étude archéologique des sols se fait de deux façons : à l’horizontale et à la verticale. La première méthode, horizontale, est progressive et correspond à l’étude des variations dans le sol qui sont consignées au fur et à mesure que les fouilles avancent. La seconde, verticale, consiste à examiner les éléments observables dans la paroi de l’opération, une fois la fouille terminée. Les deux types d’enregistrement se complètent et sont indispensables pour analyser les couches d’occupation humaine présentes dans le sol. L’analyse de la stratigraphie permet de comprendre les événements associés à l’occupation humaine qui se sont déroulés sur le site dans le temps et dans l’espace. Les événements sont interprétés en combinant les résultats des différentes recherches, afin de faire une histoire du lieu qui soit la plus fidèle possible. L’examen des couches du site Cartier-Roberval permet de recueillir de précieux renseignements dont les principaux attendus sont : Les éléments défensifs ou militaires : palissades, banquettes, fossés, tours, armement Les éléments architecturaux : structures en bois, pierre, brique, verre et terre, fondations, talus, fosses, caves, pieux, surfaces, puits, bases Les éléments paysagers et environnementaux : fossés et canaux, espaces utilisés (cours), sentiers et aménagements divers, environnement général, géologie, hydrographie, faune, flore, climat (ces éléments indiquent l’état du site à différentes époques) Les éléments matériels du quotidien : culture matérielle générale d’utilisation quotidienne, notamment pour la fabrication, la consommation, l’acquisition (chasse, pêche, agriculture, élevage, extraction des minerais, etc.), le commerce (incluant les échanges), les loisirs, le culte, la survie et la mort Les éléments événementiels : vestiges ou traces reliées à un événement (incendie, destruction, guerre, etc.) qui sont utiles pour reconstituer la chronologie de l’occupation humaine du lieu. Outre les éléments du contenu, artefactuel ou écofactuel, la connaissance des sols revêt une grande importance pour faire les comparaisons utiles d’un endroit à l’autre du site et, le cas échéant, pour comprendre le processus de formation des couches de sol dans le temps. La complexité du site et son importance historique nous ont amenés à considérer aussi d’autres approches. Ainsi, en plus de faire les observations archéologiques habituelles sur les sols, qui s’inspirent des techniques descriptives employées en pédologie, nous avons eu recours à trois différentes analyses. D’abord, nous avons procédé à une analyse des composantes du sol au moyen d’une étude sédimentologique que nous avons jointe à une analyse, plus fine, microscopique1, puis à une troisième sur le processus de formation du sol utilisant des techniques propres aux analyses pédologiques qui comportent à la fois des observations poussées et des analyses chimiques sur les composantes du sol2. Le travail concerté des trois analyses nous permet de mieux identifier et de différencier la nature des sols d’un point à l’autre du site. Toutefois comme l’analyse pédologique du sol du site Cartier-Roberval n’est pas encore terminée, nous n’avons pu encore obtenir les résultats combinés des trois études. Mais nous sommes en mesure de proposer, à partir des connaissances actuelles de la stratigraphie observée lors des fouilles, une séquence événementielle de la formation du site. Haut de page D’abord, de la couche la plus ancienne à la plus récente, le site présente un sol schisteux qui provient de la dégradation du roc et que l’on trouve mélangé aux traces laissées par le retrait de la mer de Champlain. Sur ce sol, au moins une couche dite « argileuse » s’est formée grâce à la dégradation des sols schisteux et aux matières organiques provenant de la dégradation des restes végétaux qui se présentent le plus souvent avec les couches anthropiques. Cette couche se reconnaît généralement comme une épaisseur compacte brune-rougeâtre formant un interface très net au-dessus des sols naturels. Les indices découverts jusqu’à maintenant pourraient nous laisser croire que c’est le niveau qui était présent sur le site lors de l’établissement de Cartier et de Roberval au 16e siècle. Par la suite, après l’abandon du site par les Européens, cette couche aurait continué sa formation au gré de la décomposition des matières organiques, comme en témoignent les artefacts qui s’y trouvent. Cependant, cette couche a un aspect variable d’un endroit à l’autre du site : elle est plus pâle et plus mince dans le secteur A, mais devient plus foncée et épaisse au nord et n’a pas encore été observée dans la portion est du site. Vient ensuite la déposition d’un sol contenant des traces d’incendie et dont l’importance et la concentration varient d’un endroit à l’autre du site. Ainsi, les traces incendiées rencontrées dans le secteur A contiennent les plus importants indices matériels du site jusqu’à maintenant. Les principales caractéristiques de ce sol sont la présence d’une grande quantité de charbons de bois dans une couche de 30 à 100 centimètres d’épaisseur, de couleur gris foncé à noire. La couche elle-même est formée par un « loam argileux » qui comporte une certaine proportion de schiste, de charbons de bois et inclut des mottes plus ou moins grosses d’argile cuite. On note également que les artefacts présentent des traces évidentes de calcination pour lesquelles nous excluons,dans la plupart, la possibilité d’une utilisation directe au feu durant la période d’occupation, surtout dans le cas de certains objets fins, telle la faïence, qui ne se prêtent pas à cet emploi. Dès que nous allons à l’extérieur du périmètre de l’aire habitée du secteur A, les traces de l’activité humaine et de l’incendie sont moins importantes. Toutefois, on y relève encore des traces de charbons de bois et d’argile cuite, ainsi que des clous forgés à même le niveau argileux dont nous avons parlé auparavant. Dans certains cas, ces traces pourraient être les signes de la proximité d’une construction en bois. Incidemment, le niveau naturel présent sur le site au 16e siècle a continué à se former et à fermer « les cicatrices » laissées lors de l’occupation européenne. Le défaut d’accumulation de sol dénote l’absence de toute autre trace d’occupation ou d’activités quelconques sur le site jusqu’au début du 19e siècle. Les deux siècles récents de l’histoire du site sont marqués par l’apport de remblais, notamment durant l’époque de la construction des chemins de fer et des diverses activités qui l’ont suivie. Les couches sont composées essentiellement d’un sol schisteux et d’un peu d’argile. Comme exemple de la stratigraphie du site, celle de l’opération 61 présente probablement l’aspect le plus complet tout en révélant sa complexité. Ainsi, à partir de la surface, se trouve le niveau humique qui s’est créé au cours du 20e siècle (1) ; ensuite, nous découvrons un épais remblai de sol provenant de travaux de nivellement du terrain, lié probablement à une période de l’occupation postérieure à 1823 (2) ; en dessous, se trouve un autre niveau humique formé après l’occupation du fort (3) qui lui-même repose sur un niveau d’aspect grisâtre (4) ; suit une couche de sol déposée probablement durant les travaux d’installation du fort (5) ; ensuite un niveau portant les traces d’incendie probablement associé au 16e siècle (6) et, finalement, on voit le niveau inférieur reposant sur le roc et associé au sol naturel (7). Stratigraphie de la paroi nord de l’opération 61. Photo : Richard Fiset, CCNQ Stratigraphie de la paroi ouest de l’opération 61. En apparence, cette stratigraphie est assez simple. Cependant, lorsqu’on compare la stratigraphie de la paroi nord de l’opération 61 avec celle de la paroi ouest, on observe que la couche 4 renferme également, du côté sud, tous les éléments identifiant clairement une seconde couche avec des traces d’incendie. L’interprétation reste à faire, mais nous laisse croire qu’il y a eu deux événements marqués par un incendie3. En terminant, le modèle stratigraphique du site tel qu’il se définit actuellement est un guide permettant de suivre et de reconnaître les principales caractéristiques d’implantations reliées aux aires occupées et qui devraient se répéter ailleurs dans l’espace occupé par le fort. Source Harris, E., Principles of archaeological stratigraphy, Academic Press, U.S., 1989, 170 p. 1 Étude dirigée par Mme Najat Bhiry, de l’Université Laval. 2 Étude dirigée par M. Serge Payette, de l’Université Laval. 3 Cette affirmation ne signifie pas toutefois que le fort a connu deux incendies : il pourrait s’agir d’un brûlis intentionnel réalisé durant l’occupation ou, encore, du résultat d’une tout autre activité qui reste à élucider.

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Ces artefacts de quartz et de silex mis au jour lors de fouilles archéologiques dans le parc national Banff sont révélateurs, non seulement d'une occupation humaine passée, mais aussi des outils, des modes de vie et de la culture des populations humaines qui vivaient à cet endroit il y a plus de 8 000 ans. On peut d'ailleurs remarquer des changements culturels dans les outils de chasse, lesquels ont évolué au fil du temps. Ainsi, la lance a fait place à l'atlatl, ou bâton-projectile, puis l'arc et la flèche ont été adoptés. Artefacts de quartz et de silex provenant d'un site occupé avant l'arrivée des Européens au Col Healy, parc national du Canada Banff (Alb.) © Parcs Canada /RAW 4238E / Pickering, S. / 2005

Les pétroglyphes de Kejimkujik évoquent le mode de vie, l'art et les observations des Mi'kmaq aux 18e et 19e siècles. Les pétroglyphes sont l'un des seuls vestiges pouvant témoigner de l'occupation du territoire de la région de Kejimkujik pendant plus de 2000 ans et de la culture des Mi'kmaq. Pétroglyphes mi'kmaq des 18e et 19e siècles, au parc national du Canada Kejimkujik(N.-É.) © Parcs Canada / Hope, P. / 103.31.04.18(04) / 1982

Les objets façonnés en poterie ou en céramique sont parmi les ressources archéologiques les plus communes, en raison de leur durabilité et de leur résistance à la décomposition. Ils donnent aux chercheurs des indices concernant le statut social des personnes qui s'en servaient, le mode d'alimentation, le type de nourriture et l'esthétisme lié à la culture. Tasse et soucoupe en terre cuite fine blanche vitrifiée trouvée au site de la maison de l'éclusier de Jones Falls au LHNC du Canal-Rideau (Ont.).

Bog People Lien Fouilles Urbanes (vidéo Parcs Canada) Fouilles Rurales (vidéo Parcs Canada) Alice (site interactif…optionnel…ne pas faire)

Quelle est la couche la plus récente? La plus ancienne? Les archéologues étudient le terrain autant qu’ils examinent les artefacts. Si tu pouvais regarder le site d’une façon transversale, tu pourrais voir les couches dont il est composé. Ces couches sont formées par la désintégration du matériel organique, tel que l’herbe et les feuilles, la poussière et les déchets des gens et animaux qui y vivaient, etc…

Parfois des trous ou des fosses (pits) sont creusés dans le terrain Parfois des trous ou des fosses (pits) sont creusés dans le terrain. L’on sait cela parce que la terre qui s’y trouve est de couleur différente que la terre autour. Les trous et fosses sont remplis d’un mélange des couches qui ont été percées. Le diagramme ci-dessous représente un trou (5) où se trouve un poteau (6) qui s’est décomposé et une fosse pour les déchets (3).

fosse pour les déchets

En étudiant le dessin, décide lequel est plus récent, le trou avec le poteau ou le fossé pour les déchets?