Coalitions, relais et démarchage Module 5 : Ensemble! Coalitions, relais et démarchage Module 5 Maude Chalvin, RQCALACS 2015 Maude Chalvin, RQCALACS 2015

Du « nous-femmes » au « nous-féministes » Pratiques de coalition 5. Démarchage Pratiques de coalition Du « nous-femmes » au « nous-féministes » >Lecture individuelle page 5. * Citation très académique* À expliquer dans nos propres mots. Dans vos propres mots, que nous dit l'auteure de cette citation? Êtes-vous d'accord avec ses propos? Étiez-vous familières avec le concept de "nous-femmes" ? Qu'est-ce qu'il représentait pour vous ? Quel rôle a joué cette conception du "nous-femmes" dans les mouvements féministes que vous connaissez? Croyez-vous qu'il est souhaitable maintenant de le dépasser? Page 5 Maude Chalvin, RQCALACS 2015

5. Démarchage Les coalitions sont une forme d’alliances ponctuelles sur un enjeu précis entre une diversité d’actrices aux positions parfois divergentes. Différent d’un Regroupement ou d’une concertation (pas de base d’unité) Une pratique plutôt qu’une structure d’organisation précise Diversité d’analyse et de tactiques Plutôt qu'une structure d'organisation précise, le concept est avant tout porteur de valeurs : La coalition est une alliance entre des actrices qui ne cherchent pas l'unité à tout prix et acceptent les divergences et les divisions en son sein comme autant de manifestations d'un dialogue valorisant la diversité. Page 5-6 Maude Chalvin, RQCALACS 2015

5. Démarchage Les coalitions sont une forme d’alliances ponctuelles sur un enjeu précis entre une diversité d’actrices aux positions parfois divergentes. permet de maintenir l’autonomie de groupe en minorité, de conserver leurs revendications spécifiques amoindrit les rapports de pouvoir majorité/minorité acceptation des divergences (alliance seulement sur un enjeu) permet de rejoindre des femmes qui ne s’identifient pas de prime abord avec la catégorie femme échanges d’expertises, portrait global tenant compte de multiples réalités Puisqu’elle n’est pas orientée vers l’obtention d’un consensus sur tous les points d’analyse : possibilité d’une diversité de priorités (issues de réalités différentes), de revendications et de moyens d’action -> autonomie des groupes minoritaires plutôt qu’assimilation aux priorités de la majorité. Ex. sentiment d’appartenance tiré de l’Enquête sur la situation des femmes immigrantes au Québec (TCRI 2012) : à la question à savoir si elle se sentait davantage femme ou immigrante, une participante répond par la bouche de l’interprète : « Elle dit qu’une fois qu’elle aura sa propre maison, une garderie pour sa fille, un travail, là elle pourra se sentir femme ». L’enquête démontre que plus les difficultés d’intégration sont grandes, plus l’identification se fait au groupe « immigrantes » plutôt qu’au groupe « femmes ». =>Avez-vous des exemples de coalitions auxquelles participe ou participait votre organisme? Pages 7-8 Page 46 Maude Chalvin, RQCALACS 2015

Femmes-relais ou médiatrice culturelle 5. Démarchage Femmes-relais ou médiatrice culturelle une personne ressource qui agit à titre de relais entre l’organisme et sa communauté grâce à ses connaissances et à ses contacts privilégiés Avez-vous des exemples de « femmes-relais » dans la pratique de votre organisme? Qu’est-ce qu’une « médiatrice socioculturelle » ou une « femme-relais » selon vous ? Qui sont-elles ? Porte d'entrée vers des groupes de femmes parfois invisibles ou très marginalisées, elle crée des ponts, traduit des réalités pour favoriser les rapprochements et les échanges réciproques entre des groupes qui entretiennent peu de contacts entre eux. Travailleuse de l’organisme, d’un organisme partenaire, militante, personne ressource externe… Quel est leur rôle? C’est souvent son rôle informel qui est le plus important (doit donc être reconnu et valorisé) A parfois besoin de formation et de soutien de la part de l’organisme. > Lecture en groupe : Exemples page 11 =>Avez-vous des exemples de « femmes-relais » dans la pratique de votre organisme? Pensons à des militantes par exemple, à des personnes ressources… Ex : le principe d’infirmière pivot et des sentinelles de prévention du suicide se rapprochent de ce rôle. Pages 9-10 Maude Chalvin, RQCALACS 2015

5. Démarchage Le démarchage utiliser des moyens afin d’atteindre une population spécifique difficile à rejoindre parce qu’elle est marginalisée, qu’elle a peu accès aux ressources, qu’elle est discriminée par sa couleur, sa classe sociale, son handicap, son orientation sexuelle, etc. MCVI, 2003 Le dictionnaire Larousse propose une définition du démarchage inspirée du marketing : "Technique de vente qui consiste à contacter le client à son domicile". Nous traduirons par : "Stratégie visant à rejoindre les femmes là où elles sont" ! Cette stratégie proactive est d'autant plus nécessaire lorsque l'on souhaite faire connaître notre Centre auprès des femmes de la « diversité ». Pour le Regroupement québécois des Calacs, "le démarchage, en tant que processus, doit être considéré comme un choix politique qui vise à lutter contre l'exclusion des femmes les plus discriminées.«  (2003) Page 11 Maude Chalvin, RQCALACS 2015

Le démarchage : 3 types d’activités Prise de contact Activités de partage : création de liens de confiance Projets communs : alliances et coalitions >Lecture en groupe des exemples d’activités pour chacune des catégories : pp. 13-14 =>Autres idées d’activités ? Pages 12 et 13 Maude Chalvin, RQCALACS 2015

Les étapes du démarchage Analyser le profil sociodémographique de la région Analyser le profil des membres du Centre Identifier les cibles prioritaires du démarchage Analyse des besoins de démarchage : identification des espaces et des acteurs Cibler des activités de démarchage Planifier le démarchage Page 14 Maude Chalvin, RQCALACS 2015

Penser une stratégie de démarchage Présentation du travail préparatoire et questions d’analyse Analyser le profil sociodémographique de la région Analyser le profil des membres du Centre Identifier les cibles prioritaires du démarchage Analyse des besoins de démarchage : identification des espaces et des acteurs Cibler des activités de démarchage Discussions en équipe Étape 1 et 2 : présentation du travail préparatoire par celles qui l’ont réalisé puis questions d’analyse en groupe. (5.3 Matériel) Étape 3, 4, 5 : Si le temps est court, chacune peut lire dans sa tête l’ensemble des questions relative à une étape avant de discuter globalement de réponses en groupe. Pages 14 à 20 Maude Chalvin, RQCALACS 2015