APPROCHES DIAGNOSTIC ET THÉRAPEUTIQUES DES PLAIES ABDOMINALES PAR ARMES BLANCHES. A PROPOS DE 210 CAS. Amine Gouader, Mohamed Zied Ben Abdessalem, Bilel Feidi, Soufiene Bennani, Sihem Sindi, Sami Ben Mbarek, Khalil Bensaleh, Soufiene Abdelkafi, Abdelwaheb Morjan Service de Chirurgie Générale et Digestive – CHU IBN JAZZAR - KAIROUAN
INTRODUCTION Les plaies abdominales sont des urgences de gravité variables. Leur prise en charge a été modifiée par l’apport de l’imagerie et le développement de la laparoscopie .Le dogme de la laparotomie systématique a été progressivement remis en cause.
MATERIEL ET METHODES Il s’agit d’une étude rétrospective de 210 cas de plaies abdominales, colligés sur une période de 10 ans allant de janvier 2001 jusqu’au 31 Décembre 2010.
RESULTATS L’âge moyen des patients était de 26,09 ans avec un sex-ratio de 16 ,5. Une recrudescence des plaies au cours de la saison estivale a été notée (43,8%). La violence était la cause la plus fréquente. L’examen clinique initial, l’exploration locale de la plaie et les examens radiologiques effectués en urgence ont guidé notre attitude : 95 patients (45 ,2% )ont été opérés d’emblée en présence de signes cliniques et/ou radiologiques de gravité et parfois en présence d’une plaie pénétrantes à l’exploration locale. 03 patients ont bénéficiés d’une surveillance clinique et radiologique en milieu chirurgical pour des plaies pénétrantes à l’exploration locale sans signes cliniques ou radiologiques de gravité. 94 patients ont bénéficié d’une simple suture de plaies non pénétrantes à l’exploration locale. Une laparotomie secondaire était nécessaire devant des signes péritonéaux dans 08 cas. La laparotomie est souvent médiane et l’exploration opératoire a révélé des lésions viscérales dans 60 % des cas avec des lésions préférentielles des organes creux (49 cas) et du foie (20 cas). Le taux de la laparotomie blanche était de 13 ,6 %. La morbidité totale a été de 4 ,2%, celle des laparotomies blanches était de 20%. La mortalité était de0,9% ,deux malades sont décédés suite à une hémorragie.
CONCLUSION L’indication d’une laparotomie en urgence reste formelle devant un patient présentant un état de choc hémodynamique, un syndrome péritonéal, une éviscération, un écoulement digestif ou urinaire à travers la plaie, une hémorragie digestive extériorisée. Dans les autres cas, les explorations sous anesthésie locale permet la sélection des patients qui présentent de plaies non pénétrantes et éviter une laparotomie blanche. La surveillance des patients stables est basée sur un examen clinique minutieux et au moindre doute, l’exploration laparoscopique peut avoir un intérêt