Introduction 1.1  considérations générales concernant la psychologie

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Transcription de la présentation:

Introduction 1.1  considérations générales concernant la psychologie 1.2  Approche historique de la surdité Premières époques Education/réhabilitation Recherches théorique Intêret pour la personne sourde   Description du trouble 2.1  Etiologie 2.2  Physiologie 2.3  Exploration fonctionnelle Paramètres physiques des sons Types de surdités Développement Cognitif 3.1  Les théories du développement 3.2  Le langage oral 3.3  Le langage écrit www.univ-lille3.fr/ureca/sparrow

1- INTRODUCTION 1.1 Bref historique de la psychologie: 1888: T.Ribot Principaux courants :

1.2 Approche historique Education/Réhabilitation : l’abbé de l’Epée (1760) : les débuts de la LSF  congrès de Milan : remise en cause de la LSF et développement de l’oralisation  constat d’échec : plus de choix actuellement concernant les méthodes éducatives mais déficit considérable de qualification. On estime que 60% des sourds diplômés des établissements d’éducation spécialisés ont un CAP alors que 1.5% à 3% de ceux scolarisés en intégration ont le baccalauréat De plus : 80% des sourds profonds sont illettrés et 5% accèdent à l’enseignement supérieur Recherches Théoriques : le raisonnement est-il possible sans langage verbal ? (James, 1890)  rôle de l’environnement dans le développement. Intérêt pour la surdité et la personne sourde : travaux de Conrad (1979), Marschark (1993) concernant le développement des enfants sourds. Peu de travaux concernant les personnalités. Déficience NombrePourcentagelégère2.200.00055%moyenne1.320.00033%  Total : 88%sévère360.0009%profonde120.0003%  Total : 12%Total :4.000.000

2- DESCRIPTION DU TROUBLE 2-1 Etiologie 7% des français, les personnes âgées représentent 60% de cette population, Chaque année, 200 enfants naissent sourds et 95% d'entre eux sont issus de familles entendantes. Déficience NombrePourcentagelégère2.200.00055%moyenne1.320.00033%  Total : 88%sévère360.0009%profonde120.0003%  Total : 12%Total :4.000.000

Acquises : Les surdités prénatales * Causes virales - Rubéole lorsqu'elle atteint une femme enceinte pendant les 3 premiers mois de sa grossesse - On a rapporté des cas de surdité après rougeole, oreillons, grippe, varicelle survenus dans les premiers mois de la grossesse. * Causes toxiques - Médicaments administrés pendant la grossesse : streptomycine à doses massives et prolongées, thalidomide (tristement célèbre) * Causes parasitaires - Toxoplasmose contaminant la mère après les 6 premières semaines de grossesse. * Causes endogènes - Certaines maladies au long cours, connues et traitées (diabète, hypertension) Les surdités néonatales - Traumatisme obstétrical (au sens large : forceps, anoxie), Les surdités postnatales - Surdités traumatiques - Surdités toxiques (dérivés salicylés, certains antibiotiques) - Surdités d'origine infectieuse : les plus fréquentes dans les surdités postnatales de l'enfant. - Infections du labyrinthe liées à des otites répétées de l'oreille interne - Séquelles de méningites réalisant généralement une surdité sévère ou profonde - Parfois les oreillons, la coqueluche, la rougeole ou la varicelle peuvent léser l'audition.

2.2 physiologie L’oreille externe est constituée du pavillon qui capte les sons (1 et 2) et les concentre dans le conduit auditif externe (3), petit tube fermé à son extrémité par le tympan (4). L’oreille moyenne abrite la chaîne des osselets composée du marteau, de l’enclume et de l’étrier (5) qui permet la transmission mécanique des vibrations sonores jusqu’à la fenêtre ovale. L’oreille interne comporte l’organe de l’équilibre (appareil vestibulaire) et l’organe de l’audition, la cochlée (ou limaçon). A l’intérieur de la cochlée, l’organe de Corti (6) est composé de milliers de cellules ciliées, chacune de ces cellules étant reliée à une fibre du nerf auditif. A chaque fréquence perçue correspond un groupe de cellules ciliées. Lorsqu’elles sont mises en mouvement par le liquide emplissant la cochlée, elles génèrent un influx nerveux (7) qui est conduit jusqu’au cerveau par l’intermédiaire du nerf auditif (8). Le cerveau pourra alors, en fonction des impulsions qu’il reçoit, reconnaître et décoder le son. La cochlée permet la transformation des vibrations sonores en influx nerveux décodables par le cerveau.

Les voies peuvent être spécifique (en rouge) : c’est à dire spécialisée dans l’audition (cf. aussi les réflexes d’orientation) Mais il existe aussi d’autres voies non spécifiques (en rapport avec les émotions, les motivations etc.)

La zone T1 est préservée chez le sourd Cortex auditif La zone T1 est préservée chez le sourd Cette zone répond aux stimulations visuelles (linguistiques ou non) : réorganisation fonctionnelle Le cortex auditif des sourds est activé par les images visuelles de la langue des signes. (plasticité neuronale)

Une privation sensorielle entraîne une augmentation de la sensibilité dans les autres modalités : - En vision : la réponse corticale en vision fovéale est identiques chez les sourds et les sujets entendants. en vision périphérique, la réponse corticale est plus forte chez les sujets sourds. Cette population est plus rapide et plus efficace pour détecter des stimulus en mouvement présentés en vision périphérique. - En modalité tactile : le cortex auditif des sourds est activé par des stimulations tactiles (vibrations) Ces sujets sont plus efficaces pour détecter les changements soudains, brusques dans le rythme de ces vibrations. Par exemple, des vibrations provenant de bruits sourds. Compensation fonctionnelle permettant de détecter les dangers.

2.3 Exploration fonctionnelle - Transmission des sons par voie aérienne et par voie osseuse - Paramètres physiques des sons 0 dB :  Seuil d’audition d’un sujet entendant    20 dB :      Voix chuchotée    40 dB :      Appartement calme    60 dB :      Parole à voix normale à 1 mètre    80 dB :      Voix forte, rue bruyante    110 dB :     Avion à réaction à faible altitude    120 dB :     Tonnerre    130 dB :     Avion à réaction à quelques mètres - Le champ auditif Diagramme de WEGEL

Audition Normale. Une différence de 5 db n'est pas significative Surdité de perception ou neuro-sensorielle) Elle traduit une atteinte de la cochlée ou des voies nerveuse auditives. Toxiques, traumatiques, Oreillons, zona, syphilis, méningite Causes neurologiques Causes métaboliques (diabète, hypothyroïdie) Au diapason, les 2 transmissions sont diminuées de la même intensité Surdité mixte Au diapason, les 2 conductions sont diminuées mais la conduction osseuse est plus abaissée que la conduction aérienne Association d'une atteinte neuro-sensorielle et d’une surdité de transmission d'une autre origine . Surdité de transmission Elle traduit une atteinte du système tympano-ossiculaire. Au diapason, la conduction osseuse est normale, la conduction arérienne abaissée Otites et séquelles d'otite l'ankylose ossiculaire : Otospongiose Séquelles traumatiques Malformation congénitales Les tumeurs

Audition normale :                     Déficience inférieure à 20 dB Déficience auditive légère :         Déficience comprise entre 20 et 40 dB Déficience auditive moyenne :     Déficience comprise entre 40 et 70 dB Déficience auditive sévère :         Déficience comprise entre 70 et 90 dB Déficience auditive profonde :     Déficience supérieure à 90 dB (on distingue 3 sous-catégories de surdités profondes : type I, II et III)

3- Le Développement Cognitif 3.1 Les théories du développement Le concept de stades et de périodes critiques. Stades = comportement prédominant. Période critique = période au delà de laquelle certains comportements ne peuvent plus se développer.

Triangle de référence : Conséquences de la surdité sur le comportement et la personnalité : - le développement dépend des relations et interaction parents-enfants - communication pré-langagière = base du développement du langage - point essentiel chez l’enfant : la mobilisation et le contrôle de l’attention - inutile de signer si l’enfant ne regarde pas Triangle de référence : objet parent enfant Le contrôle de la direction du regard est un pré-requis - regarder de façon appropriée l’adulte ou l’objet, plutôt que le reste de l’environnement, s’il n’est pas concerné - le regard doit être soutenu - l’enfant doit regarder l’adulte quand il parle et l’objet quand il s’arrête - puis interaction et autonomie prise de parole adaptée (tour de parole) interrogation, poser des questions : autonomie

Exemple : arrivée d’un enfant nouvellement appareillé (obs. vidéo) - pas de paroles - un peu de communication gestuelle - très mauvais comportement oculaire Au bout d’un an, apparition des comportements spécifiques au triangle de référence : - écoute de l’adulte sans le regarder - prise de parole adaptée (16% au début, 70% à 3mois et 85% à 6 mois) - autonomie (5% à l’arrivée puis 50 au bout de 12 mois) - communication sans regard (0%, 55% à 12 mois)

Concernant l’enfant sourd les interactions avec la famille sont perturbées or, selon les théories du développement, ces interactions sont la base du développement psychologique. Vers 8 mois, on observe un fort sentiment d’anxiété qui dérive d’un besoin de sécurité. Si ce besoin n’est pas satisfait, la personnalité de l’enfant pourra en être affectée (par exemple, au niveau des relations sociales). L’enfant a peu de moyens pour manifester cette anxiété. En cas de surdité, la difficulté est encore plus importante. Les conséquences sur la personnalité peuvent être importantes : selon la théorie de l’attachement, la personnalité  se forme à partir de cet attachement.

Parfois, la communication peut être très perturbée Parfois, la communication peut être très perturbée. En tout cas, les méthodes éducatives employées par les parents peuvent être moins adaptées.

Grandes étapes du développement : A 20 minutes, le bébé a une prédisposition à regarder le visage humain quand on lui présente une série d'images parmi lesquelles se trouve un visage, il fixe préférentiellement le visage. Dès sa naissance, le bébé établit donc des contacts avec son entourage. Dès 3 jours, il reconnaît la voix de sa mère. A quelques jours de vie, il est capable de distinguer l'odeur de sa mère de celle d'une autre personne.

2 mois : premières interactions Grandes étapes : 2 mois : premières interactions Vocalisations Modalité tactile Comportement naturel de la mère vers la modalité tactile en cas de surdité même non détectée (compensation naturelle) Pas de différences (chez les parents) vers 1 an concernant la détection des émotions ressenties/extériorisées par l’enfant

3-4 mois : préférence pour l’entourage 8 mois : méfiance et anxiété Comportement d’approche ou non en fonction du cpt de la mère (en cas de séparation) Besoin de sécurité = théorie de l’attachement Si satisfait : découverte sinon : pb de personalité

Qu’est ce que l’attachement ? The Nature of Love Harry F. Harlow (1958) Des singes nouveaux-nés sont séparés de leur mère et élevés en présence de substituts inanimés : soit un manequin porteur de biberon nourricier soit couvert de peluche

Libres de choisir, les jeunes singes passent la plus grande partie de leur temps au contact de la mère en peluche. Le contact kinesthésique semble plus important que la fonction nourricière.

Seuls, dans un espace nouveau parsemé d’objets inconnus = peur

La présence de la mère fictive fait disparaître la peur = exploration Protection, refuge Exploration, découverte

Les sujets isolés jouent moins par rapport à leurs congénères : nombreuses anomalies du comportement

Disparition de l’anxiété de séparation vers l’âge de 3 ans Augmentation des capacités mnésiques Augmentation de l’autonomie Développement du langage Et surtout : développement de la communication

Evaluation de l’attachement : l’étrange situation Bébé + mère rentrent dans une pièce Restent à 2 (3 min) Étranger entre, discute avec la mère, joue avec bb (3 min) Étranger seul avec bb (3 min) Réunion : mère revient, étranger quitte discrètement la pièce, mère fait semblant de reculer (3 min) Mère quitte la pièce, bb seul (3 min) Étranger revient, fait semblant de reculer Nouvelle réunion : étranger quitte la pièce, la mère fait semblant de sortir

3 types de comportements observés : un attachement qui apparaît anxieux-évitant (l’enfant ne semble pas affecté ni par le départ du parent, ni par son son retour). un attachement sécurisé (protestation au départ du parent et soulagement à son retour avec recherche de proximité). un attachement anxieux-résistant ou ambivalent (anxiété à la séparation et comportement à la fois de rapprochement et de rejet au retour)

On observe toujours les mêmes proportions : anxieux-évitant : 22% sécurisé : 66% anxieux-résistant : 12%

Conséquences du comportement des parents : Si réponse adéquate des parents aux signaux et demandes implicites de l’enfant = attachement sécurisant. Rejet, incompréhension, aversion face au contact physique, peu d’émotions ou réponses déphasées, = attachement anxieux. enfant sécurisé = sociable, empathique et bonne estime de soi. attachement anxieux = retrait social, plaintes somatiques, comportements oppositionnels et agressifs.

attachement à l’âge adulte : catégorisation identique 27 % de personnes détachées (indifférentes et désengagées émotionnellement) Anxieux-évitant (22%) 56 % de personnes autonomes (accès aisé à leurs émotions) Sécurisé (66%) 17 % de personnes préoccupées (confuses et incohérentes) Anxieux-résistant (12%)

Attachement chez l’enfant sourd : Enfants 28-43 mois Mère entendante, enfant sourd profond Attachement évitant et anxieux > Pas de différence concernant la qualité de l’attachement si la mère est sourde aussi

Autre élément essentiel : la maitrise de l’attention Triangle de référence : objet parent enfant Le contrôle de la direction du regard est un pré-requis - regarder de façon appropriée l’adulte ou l’objet, plutôt que le reste de l’environnement, s’il n’est pas concerné - le regard doit être soutenu - l’enfant doit regarder l’adulte quand il parle et l’objet quand il s’arrête - puis interaction et autonomie prise de parole adaptée (tour de parole) interrogation, poser des questions : autonomie

Constat : L’information auditive améliore l’attention visuelle, et donc les interactions sociales et les apprentissages Avant 6 ans, enfants sourds et entendants ont une maitrise équivalente de leur attention (suivant le type d’éducation) Après 6 ans, les enfants sourds sont plus sensibles aux distracteurs visuels : 6-8 ans : appareillage ou restes auditifs favorisent l’attention soutenue 9-13 ans : l’implant est plus efficace

Stratégie d’éducation visuelle : Accentuation des gestes pour capter l’attention Mimiques Gestes de pointage Chez l’entendant : 2 modalités (il regarde en écoutant l’explication) Chez le sourd, déplacements continuels de l’attention Impact sur la quantité d’info. distribuée Sur le temps disponible pour l’exploration Les parents sourds communiquent plus lentement. Synchronisation. On évite ces déplacements continus Système de communication plus efficace à l’age adulte

Système visuo-spatial : Les personnes sourdes sont plus rapides pour rediriger leur attention d’un point à l’autre de l’espace Supériorité aussi pour détecter les mouvements en vision périphérique Meilleure perception & mémorisation de symboles visuels complexes Rotation mentale plus efficace Plus efficace pour reconnaître les nouveaux visages Uniquement observé chez les enfants élevés en LS Ce n’est pas une compensation sensorielle

Evoquons la question de la maturation nerveuse : Processus de myélinisation : la gaine de myéline accélère la conduction nerveuse le potentiel d'action saute littéralement d'un nœud de Ranvier à l'autre. De l’organe sensoriel au thalamus + projections corticales

Grandes étapes du développement oral chez l’enfant entendant étapes suivantes: grammaire, syntaxe 16-22 mois: 2 mots Apprentissage de l’écrit 11-14 mois: Premier mot 7-11 mois : Babillage syllabique

Etapes similaires chez l’enfant sourd : étapes suivantes: combinaisons de signes, syntaxe de la langue des signes Vers 16 mois: 2 signes Vers 12 mois: Premier signe 80 % d’illettrisme ! Vers 6 mois : Babillage signé et oral Étapes pré-linguistiques Étapes linguistiques

lecture parole La notion de lexique Représentation sémantique 3.2 Langage oral La notion de lexique Représentation sémantique lecture parole Représentation orthographique Représentation phonologique

Comment les mots sont-ils représentés en mémoire ? Représentation sémantique Représentation Phonologique Comment les mots sont-ils représentés en mémoire ? - traits distinctifs - règles phonologiques phonèmes signal

F1 F2 F3 Ces harmoniques = formants Fondamentale F0 Les sons sont des vibrations de l’air F1 F2 F3 Ces harmoniques = formants Fondamentale F0

Le tractus vocal permet donc de produire des sons complexes Ces productions sont faciles à discriminer (formants) Ce caractère distinctif des voyelles permet de communiquer facilement, rapidement, efficacement

Ce système permet de produire des sons très variés : 650 sons (phonèmes) différents possibles. mais : pour une langue comme le français, on utilise que 30 phonèmes. On trouve des régularités inter-langues (/i/, /a/ et /u/ dans 82% des langues). Ce système ne peut fonctionner sans coordination des différents muscles impliqués  rôle du cortex et neuropsychologie. Adaptation du cerveau, aires corticales spécialisées

Langage oral : décomposition du flux sonore en traits élémentaires Analyse spectrale Catégorisation phonémique

Les voyelles sont produites en laissant l'air s'échapper librement sans obstruction, totale ou partielle.

les consonnes sont des bruits résultant soit de l'ouverture et de la fermeture (v. occlusives), soit du resserrement (v. constrictives, fricatives) du canal buccal en différents points : des lèvres (v. labiales), des dents (v. dentales), du dos de la langue et palais (v. dorsales, palatales, vélaires), du pharynx (v. pharyngales), du larynx (v. laryngales). la coupe sagittale ci-dessous illustre les différents points d'articulation des consonnes et en fournit la nomenclature phonétique correspondante.

Pour les langages signés, il s’agira des bras et des mains Pour le langage parlé, les articulateurs sont donc la langue, les lèvres, la mâchoire et les cordes vocales. Pour les langages signés, il s’agira des bras et des mains 2 approches théoriques : Basée sur la théorie des traits distinctifs (Liddell, 1984) La gestuelle propre à la langue des signes (approche cinématique et kinesthésique : Wilcox, 1992)

Détermination des traits distinctifs et des règles Les signes ont une structure similaire à celle des mots dans le langage oral Certains considèrent que les traits distinctifs des signes sont comparables à ceux des phonèmes, on parle alors de la théorie phonologique de la langue des signes Forme de la main Localisation Mouvement Orientation de la paume Expression du visage Détermination des traits distinctifs et des règles

Le modèle de Stokoe (65) Les signes = un ensemble de traits distinctifs qui apparaissent simultanément. Forme : dez Point de contact : tab Type de mouvement : sig Orientation paume : ori Chaque signe est une combinaison de ces traits distinctifs The BSL sign NUMBER (from Brien, 1992) and its Stokoe notation. The symbol U refers to the location of the sign (chin), A specifies that the handshape is a fist, T denotes that the palm is oriented towards the signer, ^ that the fingers would point upwards if the hand was extended, and x. that the hand makes contact with the chin repeatedly.

Ces 2 signes constituent des paires minimales, différentes sur un seul trait (forme de la main). Identique à la différence entre les sons [b] et [g] Pas de prise en compte de la séquentialité (les phonèmes ne signifient rien, les signes ont un sens) Les mots = séquences de phonèmes Certains signes sont basés sur le même ensemble de paramètres et se distinguent uniquement grâce à l’enchaînement des traits (aspect séquentiel).

Certains signes ne peuvent êtres distingués par l’ensemble des traits distinctifs A pair of BSL signs that differ in terms of the manner in which they finish. The sign on the left (SIT) is a verb, and it is not held for long in its final position. The sign on the right (CHAIR) is the corresponding noun, and is held in its final position. The difference is very small, and often only detectable on slow-motion replay of videotape

Modèle de Liddell & Johnson (89) Les traits distinctifs ne sont pas tous représentés simultanément Forme & position = un ensemble Mouvement = autre ensemble

Traitement de la parole : Modèle « cohorte » de Marslen-Wilson (87) Un mot est identifié à partir du moment où il est le seul compatible avec la séquence de sons Ce moment où le mot est identifiable = point d’identification ou point d’unicité (correspond au rang du phonème en partant de la gauche à partir duquel le mot peut être identifié sans ambiguïté) Vocab – ulaire Le mot peut être identifié avant qu’il ne soit totalement prononcé Tous les mots partageant le son entendu sont activés = la cohorte Chaque mot devenant incompatible est éliminé Un mot est identifié quand il est l’unique candidat (formulation initiale du modèle)

-> Propagation de l’activation -> item le plus activité est identifié -> si un mot 1 partage des propriétés avec un mot 2, alors la présentation du premier facilite par la suite la reconnaissance du deuxième

Pour tester cela : tâche d’amorçage Si l’amorce est proche phonologiquement de la cible, alors elle sera plus rapidement identifiée La cible est sélectionnée dans la cohorte grâce à l’amorce La cible est préactivée Amorçage en LSF ? Paramètres provoquant l’amorçage ?

Configuration de la main Configuration + mouvement Adaptation de la tâche d’amorçage à la langue des signes. L’image de gauche est l’amorce, celle de droite la cible. Le sujet doit décider si la cible est un signe ou non. Résultats : > Effet d’amorçage chez l’enfant sourd > Interaction avec le nombre de paramètres 2 paramètres importants : position et mouvement

Modèle d’accès lexical pour la Langue des Signes :

Variabilités dans les langues : 3.3 Langage écrit Variabilités dans les langues : Systèmes idéographiques (chinois, plusieurs milliers de signes) Systèmes syllabiques (80 à 120 signes) Systèmes alphabétiques (30 signes maximum) de nombreux mots peuvent ainsi être déduits grâce à ce système. mais certains mots ne respectent pas ces règles

La prononciation de certains mots doit être apprise : oi se prononce /wa/ dans la majorité des cas oie, oiseau, oisif, oisillon… mais pas dans oignon A - Certaines personnes sont incapables de prononcer ces mots irréguliers. Mais peuvent prononcer ou lire des mots réguliers (table), des mots nouveaux ou d’autres qui n’existent pas B- D’autres personnes savent prononcer ces mots irréguliers, comme les mots réguliers, mais sont incapables de prononcer des mots nouveaux ou les pseudomots D’où l’hypothèse suivante : il existerait 2 procédures différentes pour lire les mots. - une qui permettrait de lire les mots irréguliers (déficiente chez les sujets A, présente pour les sujets B) - une deuxième utilisée pour lire les mots nouveaux, ou les pseudomots (déficiente chez les sujets B, présente chez les sujets A).

La prononciation des mots irréguliers doit être apprise. Pour lire ces mots, on utilise une procédure basée sur la reconnaissance visuelle des mots :

Les mots nouveaux ou les pseudomots n’existent pas dans le lexique. On admet alors l’existence d’une autre procédure, basée sur les régularités grapho-phonologiques. La prononciation est alors déduite, ou « assemblée ».

Mais comme les sujets sont capables de lire et de comprendre les mots réguliers, on suppose que cet assemblage phonologique peut aussi être utilisé pour identifier ces mots.

La reconnaissance visuelle des mots repose donc sur 2 processus différents : Une procédure visuelle « accès direct ».

La reconnaissance visuelle des mots repose donc sur 2 processus différents : Une procédure phonologique « accès indirect ». Une procédure visuelle « accès direct ». Modèle à double accès (Coltheart, 1978).

La reconnaissance des mots repose sur un double accès à la mémoire :

  Dyslexie de surface

  Dyslexie phonologique

Lecture : rôle « actif » du sujet. Prise d’information visuelle. Le déplacement des yeux donne des indications sur les traitements réalisés.

V o i t u r e V o i t u r e V o i t u r e V o i t u r e V o i t u r e Les yeux se posent à un endroit spécifique : V o i t u r e Point de fixation que le sujet doit fixer V o i t u r e V o i t u r e V o i t u r e Position la plus efficace V o i t u r e

‘‘Phonetic and Gestural Method’’ of Borel-Maisonny (Silvestre de Sacy, 1978). This program helps the child to identify speech segments and to link them to their written counterparts. Each phoneme of the language is correlated to a combination of lip movements and hand gestures.