Faut-il privatiser les aéroports ? Atelier éco – Jérôme Villion – 23 mai 2019
L’ actualité 2015 : Aéroport de Toulouse-Blagnac (groupe d’Etat chinois + fonds d’investissement hongkongais) 2016 : Aéroports de Nice et de Lyon - La loi Pacte (11 avril 2019) Aéroports de Paris (ADP) (Engie, La Française des Jeux)
Le cas ADP création : 1945 (détenu à 100% par l’Etat) 2005 : société anonyme 2006 : introduction en Bourse Structure du capital : avant ‘privatisation’ : Etat (50,6%), Royal Schiphol Group (8%), Vinci (8%), Crédit agricole (5,1%)… après : Etat (20% ? ; retour à l’Etat dans 70 ans)… Les arguments du gouvernement L’Etat n’a pas vocation à être un rentier Alimenter un « fonds d’innovation de rupture » Permettre la diminution de la dette publique
Que nous dit l’analyse économique ? Les aéroports sont des (quasi) monopoles naturels Un monopole naturel nécessite un contrôle de l’Etat : établissement public ou privé régulation des prix… …et de la qualité donc des investissements Autres enjeux : externalités positives (compétitivité du pays) actif stratégique service public appels d’offre et contrats (Tirole) Le point de vue de Philippe Aghion à propos d’ADP : France Inter, le 15 avril 2019 https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-15-avril-2019
Les expériences historiques Le Royaume-Uni 1987 : privatisation de la British Airports Authority (Heatrow et 6 autres aéroports) Situation actuelle : les taxes les plus chères du monde (2011 : 117,66 euros par passager contre 79,81 pour Francfort, 50,19 euros pour Roissy-CDG) des dividendes distribués très élevés une dette exorbitante (d’où un résultat net négatif donc…) en France Aéroport de Toulouse-Blagnac (groupe d’Etat chinois + fonds d’investissement hongkongais) 2016 : Casil Europe souhaite s’accaparer les réserves financières de l’entreprise manque d’expérience en matière de gestion aéroportuaire (Cour des comptes, 2018) 2019 : Casil met en vente sa participation (49,9%)