1.2 LES CHANGEMENTS ÉCONOMIQUES (1960-1970)
Poursuite de la croissance économique de l’après-guerre Atmosphère d’optimisme Au cours de cette période, on aura plusieurs réalisations :
Métro de Montréal en 1966
Expo universelle en 1967
Barrages hydroélectriques (Manic)
Les emplois augmentent dans le secteur tertiaire (notamment en santé et en éducation). Amélioration des salaires (construction, services publics et parapublics). Meilleures conventions collectives.
MAIS : Après 1967, on assiste à une récession : hausse du chômage surtout chez les femmes et les jeunes certaines régions sont en difficulté (Abitibi, Gaspésie, Lac-St-Jean, Saguenay) hausse des prix à la consommation «STAGFLATION» : stagnation de la production avec inflation galopante.
Pendant cette période (1960-1970), on passera : d’un nationalisme canadien-français défensif vis-à-vis d’Ottawa… … à un nationalisme plus revendicateur.
Politiques plus autonomistes du gouvernement Lesage. Embauche de cadres francophones dans la fonction publique. Nationalisation de l’électricité où les ingénieurs et les administrateurs sont francophones
Intervention de l’État dans le développement des entreprises canadiennes-françaises. Le gouvernement Lesage s’implique parfois directement (sidérurgie) en mettant sur pied une usine ou indirectement en subventionnant (Marine industries).
Création de nombreuses sociétés d’État : SGF : société générale de financement pour renflouer des compagnies canadiennes-françaises. CDP : caisse de dépôt et de placement qui gère les fonds de pension et la Régie des rentes. Réservoir de capitaux pour l’État et l’entreprise privée. D’autres sociétés seront créées pour aider les entreprises.
Service plus accessible Diminution du coût à certains endroits La nationalisation de l’électricité sera l’une des plus importantes réformes économiques : Service plus accessible Diminution du coût à certains endroits Promotion de cadres francophones.
Les politiques suivantes seront mises en place pour moderniser la structure de l’économie : Soutien à l’implantation d’industries nouvelles à haut niveau technologique. Création de sociétés d’État pour l’exploitation minière et pour la sidérurgie (SOQUEM et IDBEC). Soutien au développement d’industries de transformation des ressources naturelles québécoises. Politiques d’achats gouvernementaux favorisant les entreprises québécoises.
Tout cela entraîne une plus grande visibilité des administrateurs francophones.
1.3 LES POLITIQUES SOCIALES Elles représentent le cœur de la Révolution tranquille.
Le clergé perd son emprise sur la société Début de l’état providence avec des réformes majeures en éducation, en santé et services sociaux et pour la sécurité du revenu. Le gouvernement devient le plus gros employeur de la province.
SOCIAL : programme d’assurance-hospitalisation réforme des services hospitaliers création du ministère de la Famille et du Bien-être social nouveau code du travail (facilite la syndicalisation et droit de grève) égalité juridique de la femme mariée
ÉDUCATION : Création de la Commission Parent pour recommander les améliorations à apporter au système. Ensuite : Création du ministère de l’Éducation Création des commissions scolaires régionales et des polyvalentes Instruction publique obligatoire jusqu’à 16 ans Gratuité des manuels scolaires Transport étudiant Création de l’éducation permanente pour les étudiants adultes.
Cela a permis un grand rattrapage des femmes, des francophones et des jeunes de milieux défavorisés.
CULTURE : Création du ministère des Affaires culturelles École nationale de théâtre Conseil des Arts Office de la langue française
AU NIVEAU INTERNATIONAL : Le Québec accroît sa présence 1961 : création de la Maison du Québec à Paris et ententes conclues avec la France sur la culture et l’éducation. Ottawa proteste. D’autres délégations seront ouvertes (Londres et New-York).