Homme de 69 ans ; antécédents récents de colectomie droite pour adénocarcinome lieberkuhnien et plus lointains de cholécystectomie pour lithiase ;

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
CAUSE RARE DE COMPRESSION MEDULLAIRE LENTE : TUMEUR BRUNE
Advertisements

LOMBOSCIATALGIE CHRONIQUE QUELS EXAMENS D ’IMAGERIE ?
APPORT DE L’IRM DANS LE DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE DES FRACTURES VERTEBRALES S BEN AICHA, W GAMAOUN, W HAMMAMI, W BEN AFIA, H MOULAHI, N ARIFA, K TLILI.
LEIOMYOSARCOME PRIMITIF DE L’OS : A PROPOS D’UN CAS
L E LÉIOMYOME RÉTRO - PÉRITONÉAL : A PROPOS D ’ UN CAS NOM DES AUTEURS: O.YDDOUSSALAH, T. KARMOUNI, K. EL KHADER, A. KOUTANI, A. IBEN ATTYA ANDALOUSSI.
Les fistules anales spécifiques : à propos de 16 cas CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE LAMII K, BELLABAH A, HLIWA W, HADDAD F, TAHIRI M, BADRE W SERVICE DE.
IMAGERIE OSTEO ARTICULAIRE
Compression médullaire lente sur épidurite myélomateuse, une complication à connaître Introduction : Le myélome multiple se manifeste le plus souvent par.
INTERPRETATION D’UNE RADIOGRAPHIE
Ostéite et ostéomyélite
Pseudo-tumeur inflammatoire du foie ; a propos d’un cas P202
Congrès National de Chirurgie 2017
Congrès National de Chirurgie 2017
Vésicule biliaire porcelaine : laparotomie ou laparoscopie ?
HEMANGIOME CAVERNEUX DE LA RATE (à propos d’un cas)
KYSTE HYDATIQUE DU RACHIS LOMBAIRE
A.BACHAR, K.ELHATTABI, R.MOUSSAAB, F-Z.BENSARDI, R.LEFRYEKH, A.FADIL.
CAS D’UNE TUMEUR PSEUDO-PAPILLAIRE KYSTIQUE ET SOLIDE DU PANCREAS
TUMEUR DE BRUNNER AVEC MÉLÉNA : À PROPOS D’UN CAS
Masse Abdominale Douloureuse Révélant Un Textilome Post-Opératoire
Perforation œsophagienne par osselet du poulet A propos d’un cas
Mucocèle appendiculaire et grossesse :une rare association
Occlusion Intestinale Secondaire À Une Masse Abdominale Géante ?
Neurofibrome rétropéritonéal solitaire géant
Paragangliome retro-péritonéal mimant un abcés para-aortique profond
Tumeur neuro-endocrine du pancréas à propos d'un cas
HERNIE LOMBAIRE PRIMAIRE A PROPOS D’UN CAS
Démarche diagnostique dans les infections du Rachis
UN KYSTE RETRORECTAL INHABITUEL
Congrès nationale de chirurgie 2017
RADIOANATOMIE DU RACHIS
Les tumeurs desmoïdes de la paroi abdominale: à propos de deux cas.
Interprétation des bilans radiologique en Rhumatologie
Congrès National de Chirurgie 2018
Tumeur desmoïde récidivante sur une cicatrice de laparotomie à propos d’un cas Avala prude.
La tuberculose colique pseudo-tumorale : une entité pathologique rare
Congrès National de Chirurgie 2018
Le kyste hydatique rétro vésicale : localisation primitive rare révélé par des cruralgie FZ BEN MOULA ,F AL AZAOUI, H HACHIM, Y HAMA, LAMINE JAITEH,
Pr Bejia Ismail Service de Rhumatologie CHU Monastir Sousse le Tel
L’ASSOCIATION CARCINOME THYROIDIEN ET ADENOCARCINOME PULMONAIRE L
Tumeurs spinales intra canalaires
Lipome sous muqueux colique (à propos d’un cas)
HEMANGIOME CAVERNEUX DE LA RATE (à propos d’un cas)
Congrès National de Chirurgie 2019
Congrès National de Chirurgie 2019
LIPOME GEANT DU DOS : A propos d’un cas.
Congrès National de Chirurgie 2019
KYSTES HYDATIQUES DE LA PAROI ABDOMINALE : A PROPOS D’UN CAS
TUMEUR DE LA GRANULOSA ADULTE : LOCALISATION EXTRA-OVARIENNE
Les fistules anales spécifiques: à propos de 16 cas
Tuberculose du sein chez l’homme : a propos d’un cas
HERNIE LOMBAIRE PRIMAIRE A PROPOS D’UN CAS
jeune fille 16 ans ,retard staturo-pondéral
Pas d’antécédent particulier
Femme de 25 ans; accouchement il y a 5 jours ; douleurs abdominales depuis deux jours, syndrome inflammatoire biologique, fièvre. Quels sont les éléments.
Femme 76 ans , consulte en milieu rhumatologique pour des douleurs chroniques ,de plus en plus invalidantes de la hanche droite. A l'issue d'un examen.
Patient de 44 ans , dyspnée , douleurs basi thoraciques gauches à type de piqûres transfixiantes depuis environ 1 an . Aucune atteinte de l'état général.
Douleurs de la face plantaire du pied : 3 cas cliniques
Homme de 50 ans. Pas d'antécédent notable
Le compte est bon ? F. Legou IHN.
Homme 49 ans , baisse de l'état général , dyspnée d'effort devenant invalidante ,ulcération nasale gauche le scanner thoracique montre les images suivantes.
Patient de 45 ans, sans antécédents
Patient de 60 ans ; quel(s) diagnostic(s) doit-on évoquer devant cette ostéocondensation diffuse du squelette axial O. HECK.
-difficulté de déglutition chez un patient de 47 ans ; épisode asphyxique récent , avec sensation de corps étranger pharyngée -quels sont les éléments.
Patient de 45 ans. ATCD de désarticulation de hanche gauche sur ostéo-arthrite en 2006, compliquée d’une escarre avec fistule urétrale. Lambeau de couverture.
Femme de 53 ans ; 2 radiographies du poignet à un an d'intervalle
Femme 63 ans , tétraparésie faisant suspecter un Sd de Guillain Barré; cure d’immunoglobulines; aggravation et apparition d'un syndrome infectieux majeur.
Femme , 45 ans Lombalgies bilatérales chroniques Dysurie progressive état général conservé,pas de syndrome inflammatoire clinico-biologique Bilan radiologique.
jeune homme 18 ans , pas d’antécédent , détresse respiratoire aiguë
Imagerie des spondylodiscites
Transcription de la présentation:

Homme de 69 ans ; antécédents récents de colectomie droite pour adénocarcinome lieberkuhnien et plus lointains de cholécystectomie pour lithiase ; également suivi pour des problèmes articulaires . Douleurs abdominales ; baisse de l'état général avec fièvre au long cours. TDM pour bilan ; injection d'emblée , acquisition au temps artériel différé (45-50 s. après IV) Quels sont les éléments sémiologiques significatifs à retenir sur ces images scanographiques -en dehors des remaniements péritonéaux post chirurgicaux , l'attention est attirée par l'aspect du canal rachidien lombaire qui est "occupé" par une masse nodulaire de densité osseuse avec ce fenêtrage "tissus mous" (exostose endocanalaire ? tumeur hypervascularisée endocanalaire ?hématome calcifié ?)) -il faut bien sur adapter l'agrandissement et surtout la fenêtre de visualisation pour analyser les images -il faut surtout refaire un examen sans injection de produit de contraste ! Laure Rivail IHN obs. CHU Pitié-Salpêtrière

comment analyser les images à l'étage L 4 -structure calcifiée hétérogène endocanalaire ,ne se raccordant pas aux corticales vertébrales et paraissant pouvoir être en rapport avec le ligament vertébral commun postérieur ou avec du matériel discal migré dans le canal rachidien . -précisons que le patient n'a jamais reçu d'infiltration de corticoïdes ni de geste interventionnel quelconque sur le rachis lombaire

la clé du diagnostic se situe sur ces 3 images ! comment analysez vous les lésions -la lésion nodulaire endocanalaire est calcifiée sur son pourtour -elle est en continuité avec une lacune somatique postéro-latérale droite "cernée" d'un liseré d'os compact (ostéolyse à contours géographiques de type IA de Lodwick) , traduisant un processus à développement lent ou très lent -normalement vous avez bien sur fait le diagnostic …; si ce n'est pas le cas vous faites évidemment ,une IRM

pondération T 2

pondération T 1

pondération T 1 , Fat Sat gadolinium -nette prise de contraste sur toute la périphérie de la lésion , tant intra somatique qu'endocanalaire -prise ce contraste épidurale lombosacrée , à partir de L 4 , traduisant une "épidurite"

-au total et comme souvent en pathologie ostéo-articulaire chronique , l'IRM est attendue comme le messie et s'avère soulever plus de problèmes qu'elle n'en résous -son seul apport tangible dans ce cas est de montrer une masse nodulaire de même comportement que les autres lésions , enchâssée dans la partie postéro latérale médiale du psoas gauche

il y a alors 2 attitudes : réfléchir et raisonner ou…biopsier -c'est malheureusement trop souvent la seconde option qui est choisie car de plus en plus les patients sont examinés directement en IRM sans qu'on ait exploré correctement l'état de l'os par au minimum des clichés standards et de préférence un scanner en fenêtre os qui permet également l'analyse précise des calcifications et ossifications des tissus mous . -l'accumulation des tests et des items sémiologiques qu'ils apportent ne fait qu'accroître le risque de résultats divergents , générateurs de doutes et/ou d'errements , voire d'erreurs diagnostiques -contrairement aux affirmations du bon sens populaire "l'abondance de biens peut nuire" , parfois gravement ! -comparer les images rachidiennes observées chez notre patient à celles d'une forme "historique" de goutte tophacée avec une main "en botte de radis" ne peut que nous mettre sur la voie du diagnostic de goutte tophacée du rachis

-le nodule du psoas a été biopsié macroscopie: matériel amorphe blanc crayeux microscopie : longs cristaux d'urate en forme d’aiguille, entourés de cellules géantes et cellules mononuclées. Pas de nécrose caséeuse, ni d'infiltration tumorale…..

Goutte tophacée rachidienne localisation rare de la goutte , moins de 100 cas rapportés peut atteindre toutes les structures anatomiques du rachis (corps vertébraux, pédicules, lames, espaces épi- et intra-duraux) et tous les étages : cervical , thoracique et lombaire avec la même fréquence . il ya en général une longue histoire de goutte tophacée des articulations des extrémités des membres et des tophus superficiels de localisation classique (pavillon de l'oreille) symptomatologie : douleurs vertébrales et symptômes neurologiques en rapport avec de possibles phénomènes compressifs

+/- calcifications des tophus radiographie standard : normales ou remaniements dégénératifs non spécifiques TDM : tophus péri-articulaires plus ou moins denses et calcifiés avec érosions des facettes articulaires en regard +/- calcifications des tophus lacunes osseuses bordées d'un liseré d'os compact avec ossifications arciformes circonscrivant les tophus , jusqu'aux images "en hallebarde " F.J. Thornton et al. / European Journal of Radiology 36 (2000) 123–125 gouttes tophacées de l'arc postérieur de vertèbres lombaires

goutte tophacée de l'arc postérieur de L 1 http://www.visn1.med.va.gov/boston/radiology/radcases/caseindx.htm

IRM : Hypo à iso-T1, homogène Hypo à hyper-T2, homogène Après injection de gadolinium : rehaussement périphérique variable du tophus imagerie non spécifique , sensible mais souvent trompeuse : peut mimer une pathologie inflammatoire, dégénérative, infectieuse ou tumorale. intérêt pour la mise en évidence des tophus des tissus mous non ou peu calcifiés

messages à retenir la goutte tophacée du rachis est une localisation rare et peut être à l'origine de symptômes variables , en fonction de sa localisation (compression des nerfs périphériques , compression médullaire ou de la queue de cheval, dysphagie , sciatique ...) l'atteinte spinale est exceptionnellement révélatrice et survient généralement chez un patient qui connait sa maladie et en présente les manifestations classiques , mais qui ne pense pas toujours à la signaler au radiologue …jetez donc un coup d'œil sur les oreilles de vos patients ! le scanner sans injection est l'examen de choix qui permet l'analyse la plus précise des remaniements ostéo-articulaires et des tissus mous l'IRM n'apporte pas d'élément spécifique et brouille plus souvent les cartes qu'elle n'éclaire le jeu . la biopsie est , comme souvent , la concrétisation d'un échec de l'imagerie . Elle doit être réservée aux cas difficiles ou dans lesquels la symptomatologie est discordante ou inquiétante ( spondylodiscite infectieuse surajoutée , métastase , plasmocytome ..), en particulier dans les formes révélées par la localisation rachidienne