ATROPHIES CEREBELLEUSES

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Transcription de la présentation:

ATROPHIES CEREBELLEUSES

A - ATROPHIES CÉRÉBELLEUSES SECONDAIRES : un groupe hétérogène d’affections. L’interrogatoire et l’examen clinique ont une place essentielle dans la démarche diagnostique. La survenue tardive de troubles cérébelleux, l’absence d’ANTCD familiaux, la présence d’ANTCD personnels évocateurs et l’association avec d’autres troubles neurologiques: suspecter une origine secondaire .

1- Atrophies cérébelleuses d’origine toxique

Alcoolisme chronique : Cause fréquente. Début avant 50 ans . un syndrome cérébelleux tardif, progressif et symétrique, caractérisé par des troubles de la marche et de la statique. Le syndrome cérébelleux cinétique est généralement modéré.

Alcoolisme chronique : IRM cérébrale: une atrophie corticale cérébelleuse( vermis antéro supérieur). Neuropathologie : perte des cellules de Purkinje, associées à une prolifération astrogliale. Seul le sevrage peut quelquefois permettre d’obtenir une amélioration de la symptomatologie.

peut également survenir en cas d’intoxication aiguë. Causes iatrogènes 3 traitements médicamenteux sont incriminés : + Phénytoïne (diphénylhydantoïne) : atrophie cérébelleuse est corrélée à la durée et à la dose du traitement. peut également survenir en cas d’intoxication aiguë. le plus souvent irréversible, mais l’arrêt permet d’obtenir quelquefois une amélioration progressive.

Causes iatrogènes + Lithium : atrophie cérébelleuse + des troubles cérébelleux axiaux ou cinétiques. L’IRM montre une atrophie à la fois hémisphérique et vermienne. + Cytarabine: anticancéreuse. L’atrophie survient de façon aiguë, 3 à 8 jours après l’injection. Dans environ un tiers des cas, elle est séquellaire.

Toxiques industriels et environnementaux Intoxication au mercure : Les troubles neurologiques apparaissent après la consommation prolongée d’aliments contaminés (poissons, fruits de mer, céréales). Syndrome cérébelleux + une atteinte des lobes occipitaux avec constriction du champ visuel, une atteinte du cortex sensoriel, des myoclonies et un tremblement postural et d’action. IRM : atrophie cérébelleuse diffuse, plus marquée au niveau du vermis inférieur et central.

Intoxications au toluène (méthylbenzène) : inhalations volontaires de solvants ou une exposition professionnelle qui impose une enquête par le médecin du travail. Troubles cognitifs, syndrome pyramidal, troubles oculomoteurs, neuropathie optique, surdité, hyposmie, tremblement, dysarthrie, nystagmus et ataxie cérébelleuse. L’IRM : atrophie cérébrale, du corps calleux, du tronc cérébral, du cervelet et notamment du vermis.

Intoxications au plomb :   Intoxications au plomb : Neuropathie surtout radiale, encéphalopathie, des crises comitiales et une baisse des performances auditives et visuelles. Intoxications au monoxyde de carbone : anoxie cérébrale touchant la substance grise des noyaux gris centraux et du cortex cérébral, en particulier temporal interne, mais également le cortex cérébelleux. IRM: une atrophie cérébelleuse Intoxications au thallium : raticide, responsable d’encéphalopathies avec troubles cérébelleux.

2- Atrophies cérébelleuses d’origine carentielle : Les carences en vitamines E et B1 ont surtout été incriminées Les carences en folates restent exceptionnels. carences en vitamine B12 : responsables d’anomalies de signal en IRM, les atrophies n’ont pas été décrites.

3-Atrophies cérébelleuses d’origine inflammatoire ou auto-immune * Maladie coeliaque : intolérance au gluten un amaigrissement, une distension abdominale, une diarrhée et une stéatorrhée. Elle peut être responsable de troubles neurologiques multiples : neuropathie périphérique, ataxie myoclonique progressive et surtout ataxie cérébelleuse. Une ataxie d’installation progressive avant même l’apparition des troubles digestifs. IRM : atrophie diffuse , hyper signaux des pédoncules et des hémisphères cérébelleux T2.

Maladie coeliaque Un diagnostic définitif repose sur la mise en évidence : d’une malabsorption ; d’anomalies des villosités jéjunales avec modifications épithéliales à la biopsie d’une amélioration clinique, biochimique et histologique après introduction d’un régime sans gluten. Les anticorps anti gliadine et anti endomysiums sont utilisés, mais une confirmation histologique apparaît nécessaire.

Sclérose en plaques : plus importante dans les formes rémittentes secondairement progressives que dans les formes rémittentes seules. L’atrophie cérébelleuse est corrélée à l’atrophie du tronc cérébral et de la moelle cervicale. Elle se majore avec la durée de la maladie. * Maladie de Behçet : rare. * Lupus érythémateux disséminé : 2% La présence d’anticorps dirigés contre les cellules de Purkinje

*Anticorps antiglutamate décarboxylase (GAD-Ab) : -atrophie cérébelleuse diffuse liée à la présence de GAD au cours d’atrophies cérébelleuses progressives et d’atrophies tardives isolées d’allure dégénérative. - associe des troubles de l’oculomotricité et une neuropathie périphérique démyélinisante. -Le syndrome cérébelleux débute après 20 ans (âge moyen de 51 ans) et s’aggrave habituellement de façon progressive. -Une atrophie cérébelleuse habituellement isolée est retrouvée dans 50 % des cas. -Une amélioration clinique peut être obtenue grâce aux Ig intraveineuses.

4-Syndromes cérébelleux d’origine paranéoplasique Constituent l’affection neurologique paranéoplasique la plus fréquente. Le plus svt , les troubles précèdent de 3 mois à 2 ans la découverte du KC. installation subaiguë sur quelques semaines à quelques mois. plus fréquents au cours des KC gynécologiques (l’ovaire et le sein ).Même tableau que l’alcoolisme chronique. troubles de la marche et l’ataxie, la dysarthrie , le nystagmus plus rare.

4-Syndromes cérébelleux d’origine paranéoplasique anticorps anti-Ri : ataxie + opsoclonus-myoclonus. anticorps anti-Hu :encéphalomyélites et encéphalo-myélo-névrites dans Hodgkin : anticorps anti-Tr, anti-mGluR1

5-Syndromes cérébelleux d’origine infectieuse et post infectieuse * Agents conventionnels : virus influenza, para-influenza, poliovirus, coxsackie, herpès simplex, cytomégalovirus (CMV), varicelle-zona-virus (VZV) et Epstein-Barr. La leucoencéphalopathie multifocale progressive au cours sida * Agents non conventionnels : Formes sporadiques de maladie de Creutzfeldt-Jakob Formes acquises et iatrogènes de maladie de Creutzfeldt-Jakob

Ataxies héréditaires Les Ataxies autosomiques récessives un groupe de maladies neurologiques affectant le SNC et SNP, ainsi que parfois d’autres systèmes et organes. hétérogénéité clinique et génétique caractérise ces affections

Mutation expansion anormale GAA.9q13 Ataxie de Friedreich. Mutation expansion anormale GAA.9q13 Installation progressive d’une ataxie cérébelleuse. Présence d’une dysarthrie. Perte de la sensibilité vibratoire. Présence d’une aréflexie ostéotendineuse notamment aux membres inférieurs.Présence d’un signe de Babinski. cardiomyopathie hypertrophique avec HVG. SCOLIOSE , CYPHOSE, pied creux

L’Aved décrite pour la première fois par BURK et al (1981) présente un phénotype comparable a celui de l’AF Cependant quelques différences sont rapportes. atteinte cardiaque est plus fréquente dans L’AF (33,33%) que dans l’Aved(’10,52%). Le tremblement du chef est plus fréquent dans l’Aved (57,89%) que dans l’AF (38,09%). 3 patients AVED présentent des mouvements choreo-dystoniques. Alors que 14,28% des patients AF présentent un diabète ou une intolérance au glucose, aucun patient Aved ne l’a développé . Mutation: gene alphatocopherol transfr protein.8q13. Traitement: vitamineE à 800-1200mg/JOUR

ACAD c’est un groupe très hétérogène de pathologie affectant le cervelet et ses voies afférentes et efférentes. Les premiers signes débutent vers la 3ème ou 4ème décennie (avec des formes juvénile ou plus tardive) Au cours de l’évolution :aggravation lente du SD cérébelleux(touchant la marche, la parole, puis les membres supérieurs) et apparition d’autres signes neurologiques,se fait vers le décès sur 15-20 ans.

ACAD Ces 3 types sont: Type I: SCA1, 2, 3,4,12 Type II: SCA7 Type III: SD cérébelleux pur, SCA5,6,8,11,14 ’anomalie génétique : amplification de triplets CAG dans la région codante des gènes concernés aboutissant à une expansion de poly glutamine sur la protéine. La maladie apparaît lorsque le nombre de triplets dépasse un seuil variable selon les SCA.