Recommandations E.BLSE 2010 Information-Formation 1- Informer l’ensemble du corps médical de la diffusion épidémique de E. coli BLSE, qui expose, à terme au risque d’impasse thérapeutique. 2- Informer les microbiologistes de la diffusion épidémique de E. coli BLSE et de leurs gènes de résistance…mécanisme suspecté et documenté si C3G : R… résultat dans CR. 3- Faire prendre conscience à la population de l’émergence d’un péril sanitaire (péril fécal) qui découle de l’usage excessif des AB et de la diffusion de E. coli BLSE, ou de leurs gènes de résistance, par suite d’un respect insuffisant des règles d’hygiène de base.
Recommandations E.BLSE 2010 Surveillance 4- Assurer, au niveau national, la surveillance épidémiologique des E. BLSE. Suivre le taux de résistance de type BLSE en terme d’incidence et de prévalence au sein de l’espèce E. coli
Recommandations E.BLSE 2010 Bon usage et moindre usage des AB 5- Evaluer la pression de sélection des schémas ATB des infections courantes Définir, rassembler et faire connaître les situations dans lesquelles il est recommandé de ne pas prescrire une antibiothérapie Dans les situations où une antibiothérapie est indiquée, préciser son spectre optimal et sa durée Maintenir les recommandations actuelles concernant le traitement probabiliste des infections urinaires…en rappelant que les carbapénèmes n’en font pas partie Réviser sans délai les recommandations relatives à la prise en charge des infections intra-abdominales et réviser celles relatives aux infections néonatales En cas d’identification de E.coli BLSE, réserver l’usage des carbapénèmes à la prise en charge des infections sévères. Usage des carbapénèmes = « fausse bonne solution » efficace à l’échelle individuelle mais solution à haut risque de favoriser le développement de carbapénèmases (risque valant à l’échelon individuel et collectif) Evaluer de nouveaux schémas de traitement d’infections documentées à E. coli BLSE : céphamycines, C3G + inhibiteurs de bétalactamase
Recommandations E.BLSE 2010 Mesures d’hygiène 6- Appliquer les précautions complémentaires « contact » à tous les patients infectés ou colonisés Points critiques : hygiène des mains et gestion des excrétas Les mesures s’appliqueront dans les établissements de santé et en EHPAD (EMS) A domicile et dans les autres collectivités (établissements scolaires) l’accent sera mis sur l’hygiène des mains et l’hygiène générale autour de la toilette et de l’alimentation 7- En établissement de santé, rechercher une colonisation digestive à E. BLSE chez les sujets contacts d’un cas Ne pas tenter d’éradiquer un portage digestif de E. coli BLSE par un protocole de décolonisation
Recommandations E.BLSE 2010 Recherche 8- Mettre en place des études complémentaires destinées à améliorer les connaissances sur les facteurs de risque de colonisation à E. coli BLSE 9- Engager des travaux complémentaires sur les aspects vétérinaires et environnementaux 10- Etudier le rôle des effluents dans la diffusion de ce phénomène
A l’admission du patient rapatrié de l’étranger R1- Il est recommandé au personnel prenant en charge un patient concerné par ces mesures : - d’identifier cette situation - de notifier cette information dans le SIH et le dossier médical - de s’assurer que l’information a été transmise à l’EOH R2 – Il est recommandé d’informer la patient rapatrié de la situation R3 – Il est recommandé à la direction de l’établissement de mettre en place un système de signalement à l’EOH des entrants venant de l’étranger
A l’admission du patient rapatrié de l’étranger R4 – Il est recommandé de réaliser immédiatement un dépistage par écouvillonnage rectal ou coproculture à la recherche d’un portage de bactéries commensales multirésistantes à l’aide des techniques microbiologiques adéquates et d’en obtenir les résultats dans les délais les plus brefs En 2010, il s’agit des entérobactéries productrices de carbapénèmases et des ERG Ces techniques microbiologiques permettent égalment de détecter les espèces saprophytes multirésistantes telles que P. aeruginosa et A. baumannii R5 – Il est recommandé de mettre en place les mesures de précautions complémentaires « contact » dès l’admission du patient. Ces mesures seront réévaluées après le résultat du dépistage R6- Si le patient est placé en précautions complémentaires « contact » dès l’admission, il n’est pas recommandé de réaliser un dépistage de ses contacts (patients pris en charge par le même personnel soignant)
En cas de positivité du dépistage digestif systématique du patient rapatrié de l’étranger R7 - Il est recommandé au laboratoire de bactériologie d’alerter l’EOH dès la positivité de la recherche d’entérobactérie productrice de carbapénèmase ou d’ERG R8 – Il est recommandé de réaliser un signalement externe aux autorités sanitaires et au Cclin de tous cas d’isolement d’entérobactéries suspectes d’ être productrice de carbapénèmase ou d’ERG importés par un patient rapatrié de l’étranger
En cas de positivité du dépistage digestif systématique du patient rapatrié de l’étranger R9 – Il est recommandé d’identifier la mécanisme de résistance (Ex : VIM, KPC,…pour la résistance à l’imipénème) au laboratoire local ou à défaut en transférant la souche dans un CNR ou dans un laboratoire expert R10 – En cas de positivité du dépistage du patient rapatrié, il est recommandé de mettre en œuvre les recommandations développées pour la maîtrise de la diffusion des ERG, diffusées par le HCSP en 2010, relatives au maintien des précautions complémentaires « contact », de la signalisation, de la sectorisation, du dépistage éventuel des contacts du cas, du suivi du portage…