Athènes II La deuxième partie: La société, la politique et la démocratie
Les citoyens d’Athènes Seulement un citoyen athénien peut participer aux assemblées et exercer un pouvoir démocratique. Seulement dix pourcent de la population totale sont considérés comme citoyens. Pour être citoyen, il faut être né de parents athéniens, il faut être un homme âgé d’au moins 20 ans et il faut être libre On n’est pas citoyen athénien, si on est: un affranchi (des anciens esclaves libérés de leur condition), un criminel, un enfant (en bas de 20 ans), un esclave, un étranger (métèque) ou une femme.
Les droits et devoirs d’un citoyen d’Athènes Participation aux assemblées Droit de vote Droit à l’occupation des fonctions politiques Participation au culte public Droit de se marier Droit de propriété sur des terres Les devoirs: Obligation de défendre la ville en cas de guerre en tant que soldat ou navigateur Obligation de payer les impôts Occupation de fonctions publiques bénévoles au besoin
L’épouse d’un citoyen Elle n’est pas citoyenne et ne peut ni choisir son mari, ni posséder des biens. Elle passe la plus grande partie de sa vie dans un espace réservé aux femmes et aux enfants dans les résidences grecques: le gynécée. Dans la maison, elle dirige les esclaves, fait des travaux ménagers et administre le budget familial et l’éducation des enfants. Elle peut sortir de la résidence pour rendre visite à des amies, mais elle est souvent accompagnée par une esclave. Elles peuvent accéder à l’Agora pour faire l’épicerie.
Les hommes métèques Ils ne sont pas citoyens, mais libres. Ce sont des étrangers établis à Athènes. Ils sont souvent marchands et contrôlent le commerce. Ils doivent payer des impôts et des taxes et la civilisation athénienne profite de leurs richesses. À part d’être marchands, les métèques pouvaient aussi être des artisans, médecins ou philosophes. Ils peuvent avoir des biens, mais n’ont pas le droit de posséder des terres. Ils n’ont pas le droit d’épouser une femme athénienne. Ils doivent servir dans la marine en temps de guerre.
Les femmes métèques Elles ont plus de liberté que les femmes athéniennes. Elles peuvent posséder des boutiques et commerces. Certaines possèdent même une certaine influence politique.
Les esclaves L’esclavage athénien est rarement dégradant ou violent. Les maîtres considèrent que les esclaves font partie de la famille. Ils n’ont pas de droits. Ils sont souvent des prisonniers de guerre, des enfants d’esclaves ou des personnes vendues par des pirates. On peut aussi devenir esclave, lorsqu’on accumule une dette qu’on ne peut plus rembourser autrement. Les esclaves peuvent acheter leur liberté ou être libérés directement par leurs maîtres ou par testament. On appelle ces gens les affranchis.
La vie politique à Athènes Les assemblées ont lieu sur la colline de la Pnyx. L’Agora est également un lieu important pour la démocratie: les métèques et les femmes y peuvent parler librement et influencer les citoyens. L’Agora se trouve au pied de l’Acropole avec son panthéon.
Les débuts de la démocratie athénienne Lorsqu’Athènes vit une crise politique en -594, l’homme de loi Solon annule les dettes des petits paysans et abolit l’esclavage. Il crée une forme de cour de justice avec l’Héliée, un tribunal populaire où chaque citoyen peut faire valoir ses droits. Solon établit les bases de la démocratie. Il divise la société en quatre classes selon le nombre de mesurer de blé que possède chaque groupe. Les trois premières classes peuvent participer à la vie politique. Les pauvres sont privés de droits.
L’avancement de la démocratie athénienne L’aristocrate Clisthène fonde le régime de l’égalité devant la loi et enlève tout pouvoir politique aux familles aristocratiques pour le donner au peuple en -508. Il met en place l’ostracisme: les citoyens dont la conduite laisse à désirer doivent quitter la ville. On protège la démocratie en la commémorant sur des stèles: on veut éviter un retour de la tyrannie.
La réforme de la démocratie Périclès qui dirige Athènes de -451 à -429 accorde un salaire à ceux qui assistent aux assemblées ou qui exercent des fonctions publiques. Même les plus pauvres peuvent ainsi s’impliquer dans la démocratie. Périclès abolit définitivement l’oligarchie et repousse les frontières d’Athènes qui atteint alors son apogée. Sa bien-aimée Aspasie vient de Milet et non d’Athènes et les deux ne peuvent pas se marier. La métèque aimerait que la femme athénienne obtienne les mêmes droits que les hommes. Elle est une des premières féministes de l’histoire. Après la mort de Périclès, les Athéniens changent la loi pour permettre à leur fils de devenir citoyen athénien.
Le système politique athénien