être net sur internet Les moyens de communication électroniques et les médias sociaux offrent de nouvelles avenues pour enrichir et mettre en valeur l’enseignement. Cependant, avec l’augmentation rapide du nombre de moyens de communication, les utilisations inappropriées se multiplient d’autant. Les limites professionnelles peuvent s’estomper. Même les enseignants les plus expérimentés sont susceptibles de commettre involontairement des erreurs. Adapté de la recommandation de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario

de l’Identité numérique à la cyberréputation Qu’est-ce qu’une identité civile ? Qu’est-ce qu’une identité agissante ? Qu’est-ce qu’une identité narrative ? Qu’est-ce qu’une identité virtuelle ? L’identité numérique est la somme de ces 4 identités. L'identité n'est pas seulement à protéger; elle se construit pour une part de plus en plus importante sur Internet. Ne pas exister sur le Web équivaut à une forme d'inexistence dans la « vraie vie ». Et cette tendance semble appelée à s'intensifier. L'enjeu principal de l'identité numérique est certainement celui-ci. Et pour le maîtriser, il faut être à l'aise sur les réseaux, s'y promener avec sécurité, faire preuve de créativité dans la manière de se présenter et d'entrer en relation avec les autres occupants de cet espace.

celui de l’espace-temps (RÉEL et PROJETÉ) Deux axes : celui de l’espace-temps (RÉEL et PROJETÉ) celui de la personne (ÊTRE et FAIRE) La majorité des personnes ont (encore) peur aujourd’hui d’être visible sur Internet, car elles voient cela comme une atteinte à leur vie privée plutôt qu’un potentiel de développement humain et relationnel. Dominique Caron, sociologue

de l’Identité numérique à la cyberréputation Qu’est-ce qu’une identité numérique ? Construite avec nos faits et gestes sur le web (traces). Comment se forge une cyberréputation ? Par l’utilisation que font les autres de nos traces elle est aussi tenace que les traces qui la concernent une seule trace peut suffire Chacun des noms, pseudonymes ou autres identifiants que nous utilisons contribue à définir notre identité « numérique ». Même l’appareil que vous utilisez sert à vous identifier. Notre identité numérique se construit par l’utilisation que nous faisons des différents sites que nous visitons sur lesquels nous laissons des traces. (Cliquez sur le lien pour montrer ce que peuvent être des traces numériques laissées même à notre insu.) La cyberréputation est aussi tenace que les traces qui s’y rapportent. On n’a qu’à penser à cette équation pour se donner une idée de grandeur : (la vitesse de circulation de l’information) x (échelle planétaire) x (nb de copier-coller) x (la mémoire toujours grandissante des ordis). Sur Internet, les autres contribuent plus que nous-mêmes à notre propre réputation. Une seule trace => Un exemple : elle s'appelle Rebecca Black. Elle a 13 ans et toutes ses dents. Il y a un mois, personne ne savait qui elle était. Aujourd'hui, elle est ce qu'on appelle la sensation virale de l'heure. Aujourd'hui, Rebecca et sa chanson « Friday » trônent au sommet du palmarès de YouTube après avoir enregistré 43 millions de clics. http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/nathalie-petrowski/201103/26/01-4383427-la-pire-chanson-du-monde.php

La vie privée : on doit la préserver ! « Ce n’est pas parce que l’on n’a rien à se reprocher que l’on doit tout montrer ! » La vie privée aussi semble être en voie de disparition. Préservons-la ! Source : http://jeunes.cnil.fr/

« J’ai trop le désir qu’on respecte ma liberté pour ne pas respecter celle des autres. » Françoise Sagan

face à Facebook ET À TOUS LES AUTRES RÉSEAUX SOCIAUX Qu’est-ce qu’un ami ? En lien avec l’utilisation de Facebook par les enseignants on peut dire que les limites déontologiques sont floues : Des enseignants amis sur Facebook avec des élèves ou avec des parents… Un profil mal paramétré et mal contrôlé qui oscille entre infos privées et infos professionnelles peut nuire à l’image de l’enseignant et donc à sa relation avec les élèves, les parents… Même constat avec des collègues amis sur Facebook… D’un autre côté, nombreux sont les comptes Facebook, mal paramétrés, d’enfants et parents offrant trop d’informations privées. Cette mise à nu de la vraie vie dans le monde numérique peut affecter les relations. On en revient toujours à la même question : les enseignants, les élèves, les parents sont-ils assez (in)formés pour se lancer dans de telles relations virtuelles? Et cela s’applique à tout le monde en général. L’éducation au multimédia est un véritable enjeu! • Pour tenter de définir ce qu’est un ami, nous pouvons nous référer à Aristote qui le définit par son contraire. (cliquer pour diapo suivante)

« Ce n’est pas un ami que l’ami de tout le monde. » Aristote Sachant maintenant ce que ce n’est pas, on peut très bien se faire une bonne idée de ce que ça peut-être. P.S: pour exploiter le sujet de l’amitié, voir sur CD , dans les dossiers «Aux enseignants » ou « Aux parents », le fichier « Signes_d'une_bonne_amitie.pdf »

face à Facebook ET À TOUS LES AUTRES RÉSEAUX SOCIAUX Qu’est-ce qu’un ami ? dans la vie dans la vie virtuelle • Dans la vie réelle, un ami est une personne très proche avec laquelle on peut partager. C’est quelqu’un en qui on a totalement confiance et sur qui on peut compter. Dans la vie, on a très peu de vrais amis. • Sur les réseaux sociaux, un ami est une personne avec qui l’on partage l’accès à son profil. Le mot « ami » d’un réseau social est employé de façon inappropriée. On devrait plutôt parler de « contact ». Des exemples : Permettant une interaction, on peut ici demander aux participants d’en décrire s’ils en connaissent et de nous les décrire brièvement.

Des exemples de situations embarrassantes : Tu as sûrement déjà entendu parler de situations où des gens ont été mis dans l’embarras et dont la source était de l’information qui avait été déposée sur internet. À toi la parole… Avant la présentation à l’écran des différents exemples listés dans les diapos suivantes, on peut faire appel aux participants pour nous faire part de situations, dont ils ont déjà entendu parler, où des gens ont été mis dans l’embarras à cause de l’information qui avait été déposée sur Internet. Il serait peut-être intéressant de préciser qu’ici, le terme information peut concerner celle déposée par d’autres, celle déposée par la personne elle-même, autant que celle retraitée par d’autres. Enfin, il peut s’agir d’informations sur la personne, mais aussi de propos divers (opinion exprimée, photographie, géolocalisation, etc.)

Paramétrer une page Facebook Le but n’est pas d’apprendre à se créer une page Facebook paramétrée de façon sécuritaire, mais de bien constater à partir d’où il est important d’aller choisir les paramètres désirés.

Quelques questions importantes suite… Les photos, les vidéos ou les enregistrements sonores que j'affiche risquent-ils d'être mal interprétés ? Après cette diapo, une pose de quelques minutes pourrait être prise par les participants. Adapté de la recommandation de l’OEEO

Après la télévision et l’audio Quels sont les autres médias préférés des 8-18 ans?

Le cellulaire est au 3e rang Plus de 2 h/jour, + pour les filles Surtout des SMS (textos) (3 300/mois, 1 h 35/jour) Pour les + âgés, Twitter (105 millions d’inscrits, 37 % d’accès par tél.) N.B. Peut recouper d’autres médias (par ex. musique sur cellulaire) Génération C : Pas la net generation mais la « Cel generation » N.B: Ces résultats portent sur une étude relative à la population des États-Unies Source : Kaiser Foundation (2010). Generation M: Media in the Lives of 8-18 Year-olds

L’ordinateur est au 4e rang. En augmentation rapide (de 27 min à 1 h 29 entre 99 et 2009.) 30 % n’utilisent pas un ordi. tous les jours (46 % en 2005) 39 % utilisent un ordi plus d’une heure par jour (28 % en 2005, 10 % + de 3 h) 15 min de plus par jour pour les garçons N.B: Ces résultats portent sur une étude relative à la population des États-Unis Source : Kaiser Foundation (2010). Generation M: Media in the Lives of 8-18 Year-olds

À quoi te sert-il principalement ? L’ordinateur ou la tablette numérique des jeunes… À quoi te sert-il principalement ?

98 % des 16-24 ans utilise Internet en général : versus 66 % des 45 ans + Section « Disparité selon l’âge - des idées préconçues » de Réseau Éducation-médias. (2010). La littératie numérique au Canada : de l'inclusion à la transformation Particulièrement : les réseaux sociaux (22 min/j pour les 8-18), 86 % au secondaire YouTube (en croissance de 15 min/j) les jeux demeurent populaires (17 min/j) On constate que l’utilisation d’Internet est de plus en plus généralisée. Il y a de moins en moins d’analphabètes du Web chez les jeunes, et que le Web 1.o fait de plus en plus de place au Web 2.0 ( 2.0 caractérisé par les aspects participatif, collaboratif et interactif) N.B: Ces résultats portent sur une étude relative à la population des États-Unis Source : Kaiser Foundation (2010).

Utilisations chez les ados… Réf: Cyberbulling in the Digital Age A Common Sense Media White paper

Et pour permettre de se protéger… Tu fais quoi ? contre l’hameçonnage contre le cyberharcèlement contre le harcèlement publicitaire contre la cyberintimidation - L’hameçonnage = utilisation des communications électroniques pour obtenir frauduleusement des renseignements sensibles. - Cyberharcèlement = poursuivre ou aborder une personne de façon furtive, ou tourmenter ou persécuter une personne en lui portant une attention inopportune ou obsessionnelle. - La réception constante de message publicitaire par courriel ou en navigant sur le Web - Intimidation psychologique cachée transmise par différents moyens de communication électroniques comme les cellulaires, les sites Web et les blogues, les bavardoirs (le chat), les jeux de rôle ou d’aventure à utilisateurs multiples et les profils en ligne (style Facebook). Il peut se faire par l’envoi ou l’affichage d’images, d’enregistrements sonores ou de messages textuels cruels ou insultants. Regardons plus en détail ce dernier point puisqu’il en est actuellement beaucoup question.

Entre autres… Pour contrer la cyberintimidation Les trois quarts des cyberintimidateurs n’intimident pas en face à face. Du fait du caractère anonyme du Net, des jeunes qui ne songeraient jamais à intimider dans le monde physique le font dans le monde virtuel Un document qui s’intitule« La cyberintimidation et le cyberharcèlement » fait le tour du sujet a été publié par la Direction de la prévention et du soutien du Ministère de la Sécurité publique du Québec. Vous pouvez le trouver sur le CD sous le titre « La cyberintimidation » dans le dossier « Pour les enseignants » et dans le dossier « Pour les parents » dans le dossier « Pour diffusion »

À cause d’internet… La communication à distance sur Internet affecte le comportement éthique des jeunes en les empêchant d’être directement témoins des conséquences de leurs actes sur les autres. Ça diminue aussi de beaucoup la compassion ou le remords. Les jeunes écrivent en ligne des choses qu’ils ne diraient jamais en personne parce qu’ils se sentent loin de leur victime et détachés des résultats de leurs attaques. Nancy Willard, du Responsible Netizen Institute

Plus et pire! L’intimidation par Internet a aussi changé la donne pour les personnes ciblées : en rendant l’intimidation anonyme, Internet la rend encore plus effrayante que l’intimidation physique : Qui en est l’auteur? Qui sont les témoins? De qui avoir peur? 52 % des jeunes victimes ne la rapportent pas. 28 % en sont témoins http://www.webaverti.ca

En résumé : 10 conseils pour tous pour qu’avec les « véhicules numériques » l’on respecte l’identité humaine, les droits humains, la vie privée et les libertés

10 conseils pour qu’avec les TIC l’on respecte l’identité humaine, les droits de l’homme, la vie privée et les libertés Réfléchis avant de publier! Ne dis pas tout! Attention aux photos! Sécurise tes comptes! Attention aux mots de passe! Vérifie tes traces! Respecte les autres! Utilise un pseudonyme! Fais le ménage après ton surf! Crée-toi plusieurs adresses courriel! Voir dans le CD remis le fichier : Poster_10conseils_web.pdf -› situé dans le dossier « Pour diffusion », dossier « À l’élève ». On peut constater que ces conseils peuvent aisément s’appliquer à tous (autant enseignants, qu’élèves) même si le document a été publié à l’intention des jeunes. jeunes.cnil.fr