Partie 2 – La mise en œuvre du droit de l’Union européenne Titre 1 – L’applicabilité directe du droit de l’UE Titre 2 – La primauté du droit de l’UE
Titre 1 – L’applicabilité directe du droit de l’UE Définition de l’applicabilité directe/de l’effet direct Section 1 Le principe de l’effet direct § 1 L’affirmation jurisprudentielle du principe Arrêt Van Gend en Loos (1963) Présomption d’effet direct du droit des traités Arrêt Ratti (1979) Conditions nécessaires à la reconnaissance de l’effet direct Critère déterminant de l’inconditionnalité
Titre 1 – L’applicabilité directe du droit de l’UE § 2 Les sources de l’UE directement applicables/d’effet direct A – L’effet direct de certaines dispositions des traités Les dispositions présentant un effet direct horizontal Les dispositions présentant un effet direct vertical B – L’effet direct du règlement Effet direct inscrit dans le traité: un effet direct horizontal et vertical
Titre 1 – L’applicabilité directe du droit de l’UE C – L’effet direct des directives Absence d’effet direct en principe La directive est transposée en droit interne: seules les mesures nationales produisent des effets juridiques La directive fixe une obligation de résultat = marge d’appréciation assez large pour les EM (pas inconditionnelle) Arrêt SACE (1970) et Van Duyn (1974) Reconnaissance de l’effet direct d’une directive non transposée ou mal transposée Conditions nécessaires Seul effet direct vertical
Titre 1 – L’applicabilité directe du droit de l’UE D – L’effet direct des accords internationaux Reconnaissance de l’effet direct au cas par cas des accords conclus par la CE/l’UE Arrêt Demirel (1987): effet direct dans les conditions fixées par l’arrêt Van Gen en Loos Effet direct de dispositions d’accords d’association ou de coopération Refus de reconnaître l’effet direct au GATT et OMC. Puis modération de cette jurisprudence Arrêt Nakajima (1991): exception de la référence claire Arrêt Fediol (1989): exception de transposition
Titre 1 – L’applicabilité directe du droit de l’UE Section 2 Le principe de l’effet direct devant le juge français Effet direct des règlements reconnu Effet direct de la directive contesté Arrêt Cohn-Bendit du Conseil d’Etat (1978) Mais possibilité d’écarter le droit national contraire aux objectifs de la directive Absence de transposition engage la responsabilité de l’Etat Abandon de la contestation avec l’arrêt Perreux (2009)
Titre 2 – La primauté du droit de l’UE Section 1 Le principe de primauté du droit de l’UE § 1 Le fondement jurisprudentiel de la primauté Arrêt Costa c/ ENEL (1964) Nature spécifique de la CEE= transfert de souveraineté Ordre juridique spécifique voué à s’intégrer dans l’OJ des EM Cette intégration implique l’impossibilité pour les EM de faire prévaloir des normes nationales sur le droit de l’UE = primauté Primauté sur toutes les normes nationales, antérieures ou postérieures Le juge nationale doit faire appliquer ce principe
Titre 2 – La primauté du droit de l’UE § 2 Les implications de la primauté A – La norme nationale contraire est inapplicable Obligation d’abroger la norme nationale contraire Interdiction pour l’administration d’appliquer cette norme Interdiction pour le juge nationale de lui faire produire des effets Difficulté à faire appliquer ce principe pour le juge national B – La responsabilité des Etats pour violation du droit de l’UE Posé par arrêt Francovich (1991) Obligation de réparation de l’Etat en cas de violation du droit de l’UE 3 conditions nécessaires Arrêt Brasserie du pêcheur et Factortame III (1996)
Titre 2 – La primauté du droit de l’UE Section 2 Le principe de primauté du droit de l’UE devant le juge français Rapport entre droit de l’UE et les lois Art. 55 de la Constitution « Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois.» Reconnaissance progressive par le juge administratif La loi nationale antérieure ne pose pas de problème La loi nationale postérieure a posé plus de problème: la Cour de Cassation reconnaît la primauté (arrêt Jacques Vabre 1975). Le CE mettra plus de temps (arrêt Semoule 1968, abandonné avec l’arrêt Nicolo 1989)
Titre 2 – La primauté du droit de l’UE Rapport droit de l’UE et Constitution française Question délicate Conseil constitutionnel (arrêt Maastricht 1992): la France peut transférer des compétences à une organisation internationale sous conditions Pour le Conseil d’Etat (1998) et la Cour de cassation (1999), les traités n’ont pas valeur supérieure à la Constitution