APPROCHE DE L’ARBITRAGE A DEUX

POURQUOI ? COMMENT ? L’arbitrage à DEUX OBJECTIF Diminuer le nombre de fautes par une gestion préventive du jeu par les arbitres. l’un gérant prioritairement la phase de jeu elle-même. L’autre gérant le déroulement côté opposé à son collègue, au large ou le positionnement défensif. Améliorer de ce fait la continuité du jeu. Asseoir le pouvoir décisionnel des arbitres sur des fautes mieux contrôlées, mieux indiquées et donc mieux comprises. Pour les jeunes arbitres, offrir une approche plus sécurisante de la fonction arbitre.

L’arbitrage à DEUX PRINCIPES GENERAUX Répartition du terrain par zone. Le terrain est partagé virtuellement selon l’axe longitudinal en deux zones. L’arbitre A1 arbitre la phase de conquête proche du ballon. L’arbitre A2 prend du recul et se déplace dans une attitude préventive face à l’équipe défendante en contrôlant en priorité, les positions des joueurs non participant à la phase de conquête. L’arbitre A2, le plus éloigné du ballon, doit donc avoir du jeu une perception plus globale. Sur les phases arrêtées, les deux arbitres doivent essayer de se faire face en permanence en essayant d’avoir le maximum de joueurs dans le champ de vision. Sur les phases dynamique, les arbitres veillent à assurer par «un contact visuel» une approche maximale du contrôle du jeu.

Responsabilité des DEUX arbitres Il n’existe pas un arbitre leader dont le pouvoir de décision est plus important que celui de l’autre. Chaque arbitre possède un sifflet et peut donc intervenir à tout moment. Suivant le déplacement du jeu dans l’une ou l’autre zone, les rôles de chaque arbitre se définissent dans un second temps. A tout moment et suivant le déplacement du jeu, les rôles peuvent s’inverser entre « l’arbitrage au près » et l’arbitrage au large ».

Principe général du placement Le terrain est virtuellement partagé en 2 zones dans le sens longitudinal du terrain. A1 proche du ballon, gère la phase de jeu A2, à l’écart du jeu, prend du recul et contrôle de manière préventive les positions des joueurs non participants.

Coup d’envoi A1 se place près du botteur au niveau de la ligne des 50 m. Dès que le coup d’envoi est tapé sur les avants, A2 deviendra le plus souvent l’arbitre « meneur », A1 allant contrôler les positions hors jeu au large lors du regroupement créé.

Mêlée ordonnée A1 gère la mêlée (phase de conquête) Il surveille les introductions et les liaisons des participants et annonce la séquence (flexion, liez, stop, entrée) . A2 veille aux liaisons du côté opposé à A1 puis contrôle les positions des non participants en se décalant vers la ligne de hors-jeu de l’équipe défendante. lors du lancement du jeu, A1 prend « le petit côté », et A2 « le champ large »

Mêlée spontanée A1 gère la liaison et le jeu du regroupement A2 contrôle les positions hors-jeu et les liaisons côté opposé à A1.

Maul A1 gère les liaisons et le jeu du regroupement. A2 contrôle les positions de hors-jeu et les liaisons côté opposé à A1.

Touche A1 gère la touche (phase de conquête) A2 gère les positions au large. Lors du lancement du jeu, A1 et A2 adaptent leurs positions en fonction du gain de la balle et du mouvement de jeu créé.

Hors-jeu dans le jeu courant L’arbitre le plus proche (ici A1) gère la zone du coup de pied et les départs anticipés. L’arbitre le plus éloigné du botteur (ici A2) se porte vers la zone du réceptionneur en maîtrisant les positions de hors-jeu.

Coup de pied de pénalité A1 est l’arbitre qui a accordé le coup de pied de pénalité, il contrôle les conditions de réalisation du coup de pied puis suit le botteur et ses partenaires. A2 se poste rapidement à 10 m pour contrôler les positions puis les interventions des adversaires au large.

Rôle de l’éducateur référent L’éducateur a pour rôle de mettre en confiance les jeunes arbitres et les conseiller sur leur placement. Il doit avant chaque match, rappeler aux jeunes arbitres les phases principales à surveiller : les plaquages, le plaqueur plaqué, les soutiens, Les commandements en mêlée Il ne doit pas autoriser, les éducateurs des équipes qui jouent, à parler aux jeunes arbitres, mais il se doit d’écouter les remarques qui lui seront faites sur l’arbitrage par ceux-ci. Il ne doit pas intervenir pendant la rencontre sur l’arbitrage fait par ses jeunes arbitres, mais il peut et même il doit arrêter le jeu s’il estime qu’une action dangereuse a été commise et n’a pas été sanctionnée (plaquage haut, brutalité). Il doit aussi après chaque match, faire remarquer aux jeunes arbitres les points à améliorer. Il est le seul apte à exclure temporairement et même définitivement un joueur, sur sa propre initiative ou sur la demande d’un des arbitres.

Difficultés rencontrées par les jeunes arbitres Arbitrer des jeunes du même âge, La méconnaissance de la règle du jeu Faire arbitrer des jeunes qui ne le demandent pas Être joueur puis devenir arbitre. Ils se retrouvent sans temps de récupération et lorsqu’ils arbitrent, ils deviennent spectateurs et ils ne sont plus acteurs L’ambiance du bord de touche, surtout celle provoquée par les éducateurs des équipes qui jouent Lorsqu’une équipe d’arbitre n’est pas homogène (dominant, dominé)

Principaux points d’amélioration Les arbitres doivent assister aux formations données par les arbitres référents Développer et améliorer les moyens de formation théorique Mettre à disposition des documents de référence concernant l’arbitrage Apprendre les règles du jeu lors de certaines sessions d’entraînement Mettre les arbitres en situation lors des entraînements Mettre en avant les conséquences d’une faute majeure non sifflée lors d’un dialogue de debriefing constructif. Eduquer les joueurs et les éducateurs à respecter les arbitres.