Midi de la FUCID – Namur 9 octobre 2014 Laure Malchair DU PIB au bonheur brut Midi de la FUCID – Namur 9 octobre 2014 Laure Malchair
Mais LA solution existe : Radio, télévision, presse écrite, un constat partout relayé et un mot : C’est la CRISE! Mais LA solution existe : croissance, Croissance, CROISSANCE! Mais pas de panique! Nous avons la solution : Croissance!
PIB Le Produit intérieur brut, trop (et mal) aimé? Outil de la comptabilité nationale simple et clair Croissance économique = Création de richesse = Progrès! Emploi? Logement? Environnement? PIB Santé? Inégalités? - Construit dans les années 1940 uniquement pour être un indicateur d’analyses de type économique, pas pour mesurer la qualité de la croissance! De quoi il ne parle pas? De la répartition des revenus ou des inégalités. Du travail bénévole ou des activités domestiques. Des dommages environnementaux. … Enfin, des composantes essentielles du bien‐être humain. Gouvernance? Education?
« Le Japon va mieux. Les Japonais moins bien. » Le Monde de l’économie, 18 novembre 2003 Le Paradoxe d’Easterlin (Richard Easterlin, 2005)
Y a-t-il une face cachée des indicateurs ? La question d’un “autre indicateur” n’est pas neuve… mais n’est pas simple: Y a-t-il une face cachée des indicateurs ? Des difficultés techniques … aux choix de société Depuis des décennies, tant dans les cercles académiques que politiques, on évalue l’opportunité de mesurer autre chose que la croissance pour rendre compte des dimensions importantes de la vie des citoyens, on cherche à déterminer la meilleure façon de le faire et sur quels facteurs se baser. L’enjeu est de taille, et les difficultés se présentent dès l’instant même où l’on cherche à définir ce qui contribue au bien-être dans nos sociétés dites « développées » et ce qui permettra aux générations futures de bien vivre. Car en effet, qu’est-ce que le bonheur, la prospérité ? Ces questions ont traversé les âges et les continents, ont nourri les réflexions des philosophes, sociologues et même des économistes. Et, si l’on s’accorde autour de certains éléments, il faut bien se rendre à l’évidence qu’il n’existe pas de définition objective du bien-être... En conséquence, construire un indicateur alternatif ou complémentaire au PIB, ce sera nécessairement véhiculer une certaine idée du bien-vivre, ne serait-ce que par le choix des différentes modalités entrant dans sa composition et de leur éventuelle pondération. En effet, en amont des calculs statistiques et « mises en nombre » se trouvent, toujours, des négociations et des choix véhiculant des valeurs et ayant des conséquences sur la façon dont nous percevons le monde. Le PIB n’est pas plus « neutre » à cet égard qu’un autre indicateur. Autrement dit, se mettre d’accord sur des indicateurs de prospérité sous-entend un accord sur les valeurs et la conception de ce que devrait être la société. On se demandera donc ce que signifie la prospérité dans une société donnée, comment l’évaluer, qui sera considéré comme riche ou comme pauvre, mais aussi comment, au vu des enjeux planétaires auxquels nous faisons face, intégrer – ou pas – la réflexion dans le contexte global de la soutenabilité planétaire. Et il faudra aussi déterminer comment ne pas tomber dans l’excès et risquer de vouloir tout quantifier.
Indicateur de développement humain (IDH) Qu’est‐ce qu’il mesure? ‐ Revenu (PIB par habitant) ‐ Santé (espérance de vie à la naissance) ‐ Education (taux d’alphabétisation et taux de scolarisation) Couverture géographique : mondiale (175 pays) Conception : Experts de l’ONU
Bonheur national brut Qu’est‐ce qu’il mesure? 9 dimensions : bien-être psychologique, emploi du temps, vitalité de la communauté de vie, diversité culturelle, résilience écologique, niveau de vie, santé, éducation et bonne gouvernance Couverture géographique : nationale Conception : Experts – population - gouvernement 9 dimensions divisées en 33 indicateurs
Quelques indicateurs régionaux Bretagne
Une réponse aux enjeux actuels? La participation citoyenne : un enjeu de légitimité démocratique et un outil de lutte contre le sentiment impuissance Nécessaire articulation et diversité Comment se projeter au-delà de la crise ? Nécessité d’un « récit collectif » (P. Radanne) Lutter contre le sentiment d’impuissance - Travail indissociable de l’action politique - Disponibilité des fonds et procédures de suivi - Positionnement idéologique – Complexité vs. Efficacité du message - Implication des citoyens
MERCI! Pour en savoir plus … Et d’autres…