LE LANGAGE A LA MATERNELLE tiré du document Eduscol: le langage à la maternelle 1- Introduction 2- Le langage oral à l’école: deux formes à distinguer. 3- La pédagogie du langage à l’école. 4- La place de la consigne.
1- INTRODUCTION Le langage doit être considéré comme l’objectif d’apprentissage prioritaire à l’école maternelle. Il s’agit là d’un véritable apprentissage qui demande du temps, qui est indispensable à la régulation des échanges avec autrui, qui conditionne la maîtrise de l’expression et de la réception du langage.
2- Le langage oral à l’école: deux formes à distinguer. 2-1 Le Langage en situation: Il accompagne le vécu. Il est assez limité: une partie du sens, portée par la situation elle-même, échappe au discours sans dommage pour la compréhension. Il faut perfectionner ce premier langage du point de vue lexical et syntaxique. Il faut perfectionner ses fonctions ( il ne doit pas rester seulement utilitaire). C’est le langage travaillé en petite section. En moyenne et grande section, il reste le point de départ de toute situation vécue avec les élèves.
2-2 Le langage d’évocation On l’appelle aussi « langage décontextualisé », « oral scriptural ». Il est produit à distance de la situation. Il s’appuie sur le vécu passé. Il est précis, structuré. Il s’apparente au langage écrit. On l’installe progressivement pour une maîtrise en fin de grande section.
3- La pédagogie du langage à l’école Elle présente 2 facettes : une approche intégrée : -> Le langage n’est pas alors l’objet sur lequel on travaille, il est le véhicule de la communication dans la vie et dans les activités scolaires. -> Il progresse de manière naturelle.
une approche structurée -> Des objectifs ciblés sont travaillés pour eux-mêmes. -> On vise alors un apprentissage nouveau, un entraînement. -> Les enjeux sont clairement identifiés faute de quoi, pour nombre d’enfants, l’activité reste occupationnelle. (voir tableaux p.22 et p.139 du document Eduscol)
4- La place de la consigne. -> acte de langage particulier 4- La place de la consigne. -> acte de langage particulier. -> Attention à la manière de la donner. -> Attention à son contenu. -> A prévoir dans la préparation de la journée. -> Il est nécessaire de varier les consignes et de varier leur formulation.
-> situation non ambiguë En petite section : -> consigne simple -> situation non ambiguë -> une consigne à la fois puis aller vers 2 demandes associées, coordonnées par « puis », « et après ». -> Elle est ancrée dans la situation. -> à un petit groupe ou individuellement Il faut être clair sur le destinataire, éviter le « on » trop imprécis. Le « tu » associé au prénom ou le « vous » collectif sont préférables.
-> Les consignes se complexifient. -> Le vocabulaire s’enrichit. En moyenne section : -> Les consignes se complexifient. -> Le vocabulaire s’enrichit. -> L’enfant dit ce qu’il a compris. -> On entraîne les élèves à suivre plusieurs consignes de suite. Progressivement, on enchaîne des demandes ou des ordres et on peut évoquer des objets, des lieux, des moments hors du temps et de l’espace où on en parle. Ex : 3Jade, quand la récréation sera finie, tu porteras ce message à la directrice; je le pose sur le bureau en attendant. »
-> Utilisation de phrases complexes. En grande section : -> Utilisation de phrases complexes. -> La consigne verbale fait sens seule. -> La consigne est collective. -> Attention à sa complexité souvent liée à la complexité de la tâche. -> Sa formulation doit respecter la chronologie des actions demandées. -> Elle doit rester concise et précise. La consigne verbale fait sens seule, sans désignation, sans démonstration systématique. On évoque des situations identiques, on sollicite des rappels mais on évite de trop « mâcher » le travail. Une tâche comprenant un nombre d’activités et d’objectifs importants génère une consigne orale trop longue et trop complexe, très difficile à mémoriser. Anticiper la consigne au moment de la préparation de classe permet de s’assurer qu’elle sera concise et précise.