Le café, graine de développement dans les Yungas, en Bolivie Les Yungas sont desservis par une seule route très escarpée, ce qui rend l’accès aux marchés internationaux physiquement difficile. Un Reportage photos de Bruno Fert

Provinces Nor Yungas – Sur Yungas Caranavi – colonisation ancienne Département La Paz Les Yungas sont une région très enclavée colonisée par des paysans pauvres qui se sont vu attribuer des terres lors d’une réforme agraire. La plupart sont des colons issus de communautés aymaras de l’altiplano, la région des hauts plateaux. Sur 20 000 producteurs de café, 8000 familles sont membres des organisations certifiées par Max Havelaar. Bolivie Province Caranavi – colonisation récente Provinces Nor Yungas – Sur Yungas Caranavi – colonisation ancienne

Sortie d'école dans la zone d'une coopérative certifiée Max Havelaar près de Caranavi.

Ecole dans la zone d'une coopérative certifiée Max Havelaar près de Caranavi. La prime de développement est souvent utilisée par les coopératives pour construire et équiper les écoles des communautés.  

Grâce au commerce équitable et aux projets d’appui au développement, les producteurs de café ont vu leur revenu annuel passer de 400 euros en moyenne à 2200 euros. L'un des premiers investissements qu'ils font avec ce surplus est de financer des études pour leurs enfants.

Rosa Mamani pose devant la nouvelle maison de son père. Autrefois, Rosa travaillait à La Paz, la capitale bolivienne, où elle était victime de discriminations.

Voyant que, grâce au commerce équitable, le café était payé un prix juste et stable, elle a choisi d’acheter de la terre près de celle de son père.

Son père l’a aidée financièrement, en échange de quoi elle l’aide pour la récolte du café.

Dans trois ans, quand les caféiers qu’elle a plantés donneront, elle pourra à son tour adhérer à la coopérative et vendre dans les conditions du commerce équitable.

Réunion de la Fédération des producteurs de café (Fecafeb). Grâce aux effets combinés du commerce équitable et au projet d'appui au développement, les producteurs se rassemblent en organisations et en fédération.

Ainsi renforcée, la Fecafeb est devenue un interlocuteur crédible et incontournable du gouvernement bolivien pour les questions liées au café. Le dialogue s’est établi.

Séance de dégustation organisée par la Fecafeb. Avant de passer devant un jury international d'experts, des échantillons sont goûtés par des enfants de producteurs spécialement formés.

Autrefois, le café bolivien avait souffert d'une réputation de mauvaise qualité. Pour cette raison, il est encore mal coté sur les marchés mondiaux.

Depuis dix ans, le commerce équitable et les projets d'appui au développement ont permis d'améliorer grandement la qualité de l’origine.

Rue du village de la coopérative Mejillones. Grâce à la prime de développement du commerce équitable, la coopérative a pu avancer un apport financier afin de cofinancer l'électrification du village.

Avant de procéder à l’expédition en commun de leurs sacs de café, les sociétaires de la coopérative Mejillones prennent le verre de bière et la feuille de coca traditionnelle pour se « donner des forces ».

Unis au sein de coopératives démocratiques et transparentes, les producteurs mettent leur énergie en commun.

Après pesage, les sacs sont transportés à dos d'homme vers le camion qui attend au-dehors.

Chaque sac porte les initiales du sociétaire qui l'a produit. En mettant ainsi leur production en commun, les producteurs minimisent les coûts et peuvent investir pour garder davantage de bénéfices.

Une coopérative forte et gérée de manière démocratique est une des clefs d’un développement durable. Ce sont des critères de base dans les standards de Max Havelaar.

Aire de séchage de la coopérative Coaine à El Alto, près de La Paz. Grâce aux suppléments de bénéfices et à la prime de développement du commerce équitable, les coopératives investissent souvent dans des installations de transformation du café.

Pause de midi pendant la récolte de café chez Santiago Mamani Guaranca. Dans les Yungas, les repas sont le plus souvent constitués de riz, et de pommes de terre agrémentés de lentilles et de bananes.

L’habitat, c’est encore souvent une maison de planches ouverte à tous les vents.

Elias Mamani Flores, le père de Rosa, possède maintenant une maison en dur. Grâce aux revenus du commerce équitable, les producteurs améliorent leur habitat. Avec les études des enfants, c’est là qu’ils investissement le plus fréquemment.

Peu à peu, la colonie Mejillones se reconstruit et commence à ressembler à un vrai village.

Un grand merci à Agronomes et vétérinaires sans frontières qui nous a aidés à réaliser ces reportages ainsi qu’au photographe Bruno Fert pour avoir mis gracieusement son talent à notre service. http://maxhavelaarfrance.org http://www.avsf.org Pour tout usage commercial, les photos de Bruno Fert sont disponibles à la vente sur : http://invisu-prod.com