Le socle commun de connaissances et de compétences « un levier pour vivre autrement » Eric de Labarre
OBJECTIF PRINCIPAL : la scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences FINALITES : L’élève doit maîtriser ce socle pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société. Une autre ambition pour l’école Nous avons tous observé des élèves en difficultés, d’autres en rupture avec le monde de la culture, malgré notre pédagogie qui nous semblait adaptée. Réfléchir sur une approche différente des savoirs en prenant davantage en compte le potentiel de l’élève plutôt que ses fragilités, utiliser ses compétences pour en justifier d’autres, trouver des dispositifs qui soient vecteurs d’une nouvelle motivation. L’objectif n’est pas de tout remettre en question mais de savoir saisir l’opportunité que le socle commun nous offre, afin d’être l’occasion d’une réflexion plus collective
Un cadre réglementaire : L’article 9 de la loi du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école Le décret du 11 juillet 2006 Pris en application de la loi organise le contenu du socle commun autour de sept piliers Enjeu Former plus large, favoriser à la fois le décloisonnement et l’ancrage disciplinaire Nécessité de lier à la fois les enjeux de la scolarité obligatoire, aux impératifs de formation tout au long de la vie, à la construction de la personnalité et à la vie en société.
Dans cette perspective d’un renouveau pédagogique le socle commun s’appuie sur sept piliers fondamentaux. la maîtrise de la langue française la pratique d’une langue vivante étrangère les compétences de base en mathématiques et la culture scientifique et technologique la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication la culture humaniste les compétences sociales et civiques l’autonomie et l’initiative
7 compétences qui nécessitent: Une connaissance des programmes Une appropriation collective Un nouvel enjeu pour le projet d’établissement S’appuyer sur ce que font déjà les enseignants Signaler les éléments positifs de pratiques effectuées Analyser les dysfonctionnements Dans le cadre d’une transversalité des savoirs, chaque discipline peut puiser des ressources dans les piliers du socle commun Mutualiser les expériences positives ou négatives
TROIS PALIERS D’EVALUATION : le premier, en fin de CE1 (lecture courante et écriture) le deuxième, en fin de CM2 (règles fondamentales de la grammaire, du calcul élémentaire) le brevet des collèges atteste de la maîtrise des sept compétences du socle. Travail en cours : préparer la mise en conformité des programmes avec les finalités du socle commun ; préciser les objectifs de chaque cycle ainsi que les repères annuels prioritaires permettant de situer les élèves dans leur progression. Une mise en place progressive
Une particularité française Le socle commun ne se substitue pas aux programmes Les connaissances et les capacités exigibles dans le cadre du socle sont incluses dans les programmes d’enseignement Des textes en appui pour accompagner la mise en œuvre : BO N°6 du 19 avril 2007 pour les programmes de Mathématiques, de Sciences et Vie de la Terre, de Physique-Chimie.
La maîtrise des langues. Dans la culture mathématique et scientifique. Dans la culture humaniste Les compétences sociales et civiques. L’autonomie et l’esprit d’initiative.
La maîtrise des langues. Concevoir l’approche davantage sous l’angle de la pratique. « pratiquer » plutôt « qu’enseigner » Dans la culture mathématiques et scientifique. Il est question des démarches, du développement de l’esprit critique. On ne reste pas à une conception techniciste. Dans la culture humaniste On trouve des ouvertures intéressantes, notamment dans la mise en relation des grandes œuvres de notre patrimoine avec le jugement personnel et la nécessité de « résonances » subjectives. Les compétences sociales et civiques. Un axe de réflexion peut être ouvert entre civilité et citoyenneté Cibler « ce qu’il n’est pas permis d’ignorer » L’autonomie et l’esprit d’initiative. S’exprimer à travers un projet individuel ou collectif favorise la connaissance de « soi ». La possibilité de s’épanouir dans un acte de « projet » contribue largement à une prise de confiance des compétences de chaque individu et permet dans un second temps un travail plus en « profondeur ». Transversalité des savoirs avec une mutualisation des savoirs dans un travail collectif profite à toute la communauté éducative. Pour une mise en œuvre réelle, il est nécessaire de développer des outils de formation, en produisant des documents alliant analyse critique et propositions concrètes. Développer les expérimentations puis les partager afin de « grandir » dans notre pratique pédagogique.
Compétences des langues Le niveau A2 équivaut à la fin du palier 1(LV1) = fin 5 ème Ce niveau doit être validé pour l’obtention du DNB. La validation du niveau A2 n’est pas un examen mais un diplôme qui atteste d’un niveau atteint. pour le DNB 2009 : Le niveau A2 doit être atteint dans chacune des 5 activités langagières qui ne peuvent pas être compensées entre elles. L’évaluation des compétences doit se faire dans le cadre du contrôle continu. En cas de non validation, le jury (recteur + IPR + chef d’établissement) prend la décision d’accorder ou non le DNB sans modifier la non validation du niveau A2. En lycée professionnel les professeurs doivent « valider » le niveau A2 pour tous les élèves. Compte-rendu réunion IA-IPR : Niveau A2 du DNB Le 7 avril 2008
Un exemple : en Français Le décret du 11 juillet 2006, relatif au socle commun de connaissance et de compétences, fait de l’enseignement de la grammaire un enseignement fondamental et spécifique. Dans un premier temps par des arrêtés modificatif des programmes de l’école et du collège qui sont mis en application à la rentrée Dans un second temps, par les nouveaux programmes de français du collège qui seront mis en application à partir de la rentrée 2009 Les élèves doivent avoir acquis la capacité d’écrire des récits, des résumés, des comptes rendus d’observation ou de lecture, des argumentaires, élaborés et structurés, et la capacité de comprendre des textes lus, du simple au complexe. Transversalité : L’enseignement de la grammaire construit également des savoir-faire utiles dans diverses disciplines (classer, catégoriser, comparer, etc.).
Proposer des contenus et des situations qui fassent sens pour TOUS les é l è ves. Obtenir que TOUS les é l è ves soient en r é elle activit é intellectuelle dans la classe. Diff é rer la formalisation d ’ une strat é gie de calcul pour que tous puissent lui donner du sens. Entretenir les acquis durablement et les travailler en dehors du contexte dans lequel ils ont é t é construits. Un exemple : en Mathématiques (rencontres IPR mars avril 2008)
S ’ inscrire pour tous les é l è ves dans une d é marche actionnelle avec des activit é s de communication. La grammaire est au service de la communication et de la langue. L ’ oral (en continu et interaction) a une place prioritaire parmi les activit és langagi è res. Faire construire du sens à l ’é l è ve grâce à des processus transf é rables. Un exemple : en Anglais (rencontre IPR avril 2008)
Mise en place d’une pédagogie basée sur la « démarche d’investigation » Partir d’un questionnement Proposer un document aux élèves Phase d’observation – d’analyse Formuler des hypothèses Trouver des solutions Mettre en situation d’expérimentation l’élève pour observer - analyser - déduire- comprendre - mémoriser. Un savoir justifié par une mise en situation.
Définir par discipline et par niveau les compétences demandées aux élèves dans un souci d’une meilleure lisibilité des exigences par l’ensemble de l’équipe éducative. Possibilité de faire participer les élèves à l’élaboration des critères d’évaluation. Ecriture par les élèves de textes expliquant leur démarche lors de différentes évaluations Travailler par compétences Par discipline d’enseignement préciser ou clarifier la notion « d’élémentaire » c'est à dire ce dont un futur citoyen doit être pourvu à la fin de la scolarité obligatoire. Evaluation des connaissances par module de compétences Mise en place de grille d’évaluation Prendre davantage en compte l’évaluation formative. Instituer des livrets de compétences Utiliser le multimédia, les outils TICE Justifier les savoirs pour mieux motiver l’acte d’apprendre Mettre les élèves en situations variées Eviter de tomber dans une modélisation. Des pistes pour aborder les objectifs du socle commun ?
Calendrier Rappel rentrée 2007 Ecole : Entrée en vigueur des programmes de l’école élémentaire mettant en évidence les éléments du socle. Apprentissage de la première langue vivante étrangère en CE1. Collège: Application des nouveaux programmes de mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la terre en classe de 6 ème, 5 ème, 4 ème. Application des nouveaux programmes de langues vivantes étrangères palier 1 en classe de 5 ème (pour la langue dont l’apprentissage a commencé à l’école) et en classe de 3 ème (pour la langue apprise au collège). Rentrée 2008 Collège : Application des programmes de mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie de la terre en classe de 3 ème. Application des programmes de langues vivantes étrangères Palier 2 (LV 2) en classe de 4 ème (pour la langue étudiée dès l’école ). Voie professionnelle Entrée en vigueur des programmes des enseignements généraux pour les CAP mettant en évidence les éléments du socle.
Rentrée 2009 Collège Application des programmes de français D’histoire-géographie-éducation civique, D’arts plastiques, d’éducation musicale, D’éducation physique et sportive, De technologie en classe de 6 ème. Application des programmes de langues vivantes étrangères palier 2 en classe de 3ème (pour la langue étudiée dès l’école) Voie professionnelle Entrée en vigueur des nouveaux programmes des enseignements généraux pour les BEP
Des modalités de travail Une réflexion à mener par équipes disciplinaires, interdisciplinaires et éducatives Des groupes de réflexion en inter-établissements pour confronter les conceptions Une prise en compte des nécessités structurelles de chaque établissement Définir les priorités
Nous comprendre pour mieux comprendre les autres Comment avons-nous vécu notre propre scolarité ? Etions-nous performants dans toutes les disciplines ? Quels évènements nous ont permis de prendre confiance dans nos capacités ? A quel âge avons-nous été capables de faire le lien entre les différentes connaissances accumulées lors de notre scolarité? Dans notre parcours d’élève ou d’étudiant(e) quelles sont les rencontres ou les circonstances favorables qui ont déclenché notre envie de progresser ? Dans notre pratique, donnons-nous suffisamment de place au droit à l’erreur ?