PANCREATITE AIGUE Dr Moana GELU-SIMEON Service d’hépato-gastroentérologie CHU de Pointe-à Pitre/Abymes
Diagnostic URGENCE MEDICALE Douleur évocatrice: épigastrique, transfixiante, déclenchée éventuellement par la prise d’alcool, soulagée par le jeûn et la position en chien de fusil Lipase > 3N Pas d’imagerie (écho pour orienter le diag. étiol.)
Etiologies Biliaire Alcoolique Iatrogène: post-traumatique, post-opératoire, post-CPRE Médicamenteuse: imurel, aminosalicylés, corticoïdes Infectieuse: oreilons, coxsakie, herpès Métabolique: hypertriglycéridémie, hypercalcémie Auto-immunes Cancer du pancréas Génétique: mucoviscidose, pancréas divisum
Gravité Défaillance d’organe et/ou complication locale Mortalité 30% Décès: < 2 semaines: pancréatite > 2 semaines: nosocomiale
Critères de gravité Liés au terrain: Age > 80 ans, Obésité Insuffisance rénale Tares associées Scores Biocliniques: Ranson >3 à la 1ère h,>5 à 48h; IMRIE Défaillance d’organe: hémodynamique, respiratoire, neurologique, rénal, hématologique CRP > 150 à la 48ème heure TDM: index de Balthazar évalué à J2
Bilan étiologique (1) Interrogatoire: alcool, médicaments, « traumatisme » récent, ATCDs Métabolique: hypertriglicéridémie >10 mmol/l Biliaire: En faveur: femme, age>50 ans, AST > 3N Discussion d’une sphinctérotomie endoscopique si pancréatite grave dans les 72 heures Cholécystectomie à distance
Bilan étiologique (2) A distance: Échoendoscopie à la recherche d’une lithiase résiduelle de la VBP, ou d’un cancer (1 m) Recherche génétique
Prise en charge Traitement de la douleur: IPP EVA Pas d’aspirine Paracétamol, antalgiques de niveau 2, Morphine IPP Aspiration gastrique: si vomissement Reprise progressive de l’alimentation si disparition des douleurs Alimentation parentérale si signe de gravité Pas d’antibiotique systématique