INVAGINATION INTESTINALE AIGUE(IIA)

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
LA GROSSESSE EXTRA UTERINE
Advertisements

Localisation grêle de la maladie de Crohn : indication chirurgicale
M. P. GUIBAL, D. FORGUES, E. SABATIER-LAVAL, E. ANDRIOLO, H. ALLAL, R
Définition, traitement
DOCTEUR JC PIERRE GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE 2005
APPENDICITES.
CONTUSIONS ABDOMINALES
INVAGINATION INTESTINALE AIGUE (IIA)
Invagination intestinale aiguë
SIGMOIDITE DIVERTICULAIRE: QUAND OPERER?
Cancer colorectal 1 Epidemiologie Problème majeur de santé publique
DIVERTICULOSE COLIQUE
URGENCES PEDIATRIQUES VISCERALES
LES HERNIES Cours novembre 2013.
Lithiase biliaire.
Gastrites Aigues ou chroniques.
Occlusions intestinales
LA MALADIE DE CROHN.
Lithiase biliaire compliquée : LA CHOLECYSTITE AIGUE
LES ABCES DU FOIE.
Ischémies intestino-mésentériques
C. Sellal(IHN) Staff Brabois adultes
Suspicion d’appendicite aigue: quand faut-il passer au scanner?
Abcès du cerveau.
Infections digestives
Les appendicites aigues
FARA Régis Service de chirurgie viscérale Pr Y.P. LE TREUT IFSI 2008
APPENDICITE AIGUË.
PYOMETRIE DE LA FEMME AGEE A PROPOS D’UN CAS
Salpingites aigues Clin. Gyn. Obs. CHUC Pr A.BARKAT 2012/2013.
CAS CLINIQUES CHIRURGIE DIGESTIVE
IMAGERIE DES DOULEURS AIGUES DE LA FOSSE ILIAQUE GAUCHE
Cas clinique MICI (002).
OCCLUSION DU GRÊLE OCCLUSION DU COLON
FARA Régis Service de chirurgie viscérale Pr Y.P. LE TREUT IFSI 2008 Syndrome occlusif FARA Régis Service de chirurgie viscérale Pr Y.P. LE TREUT.
IMAGERIE DE LA TUBERCULOSE ABDOMINALE CHEZ L’ENFANT
Les occlusions intestinales
APPENDICITE CHEZ L ’ENFANT
Volvulus du grêle.
URGENCES ABDOMINALES DE L ADULTE
PANCREATITE AIGUE.
Service Chirurgie pédiatrique « B », Hôpital d’Enfants
L’adénome de la prostate
Invagination intestinale aiguë
Cholécystite aigue Pr B. Khelil Faculté de Médecine d’Oran
MALADIE DE CROHN RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE
Diverticulose colique
SIGNES CLINIQUES ET ÉVOLUTION DE LA GROSSESSE EXTRA UTÉRINE
DOULEURS ABDOMINALES DE L ’ENFANT.
Cas clin 6 D Djeddi. Arthur 4 ans, est amené aux urgences car il a « très mal au ventre ». D’après sa maman, il a commencé à se plaindre il y a environ.
B. Ranchin; lyon B. Llanas; Bordeau M.Francoise; Chalon; janvier 2016
Service de chirurgie viscérale, CHU Mohammed VI, Marrakech.
Diverticulose colique Sigmoïdite
Pas de rayon CI: pace maker, corps étranger métallique Séquence T1 T2, hyposignal, hypersignal Vessie blanche, liquide blanc: T2 Liquide noir: T1.
Trichobézoard A Propos De Trois Cas HAMRI.A,KACHKACH.H, NARJIS.Y, RABBANI.K, LOUZI.A,BENELKHAIAT.R, FINECH.B SERVICE DE CHIRURGIE DIGESTIVE MARRAKECH CONGRÈS.
JANVIER 2009 Dr Corinne Boyer
VOLVULUS DU GRELE SUR BRIDE PRIMITIVE CHEZ UN ADULTE
Les fistules entéro cutanée sur maladie diverticulaire à propos d’un cas et revue de littérature. A. NOURI, M BOUALI, FZ BENSARDI, K. ELHATTABI R. LEFRIYEKH,
PRISE EN CHARGE DES OCCLUSIONS INTESTINALES
AARAB.M, KACHKACH.H, Rabbani, Narjis.Y, Louzi. A, Benelkhaiat.R, Finech.B. Service de chirurgie viscérale, CHU Mohammed VI, Marrakech.
Invagination intestinale aiguë chez l’adulte
Diverticule de Meckel géant dégénéré en schwannome malin DR.KERROUM YOUSSEF; DR MALIKI ALAOUI MOHAMED; DR YASSIR EL OUKLI; DR ZAIN EL ABIDINE YAHYA; MADAME.
LYMPHANGIOME KYSTIQUE APPENDICULAIRE (A PROPOS D’UN CAS)
LEIOMYOSARCOME RETROPERITONEALE
CAS 1 Noa, 2 ans épisodes de douleurs abdominales avec pleurs depuis le matin Pâleur au moment des crises Pas de fièvre.
Transcription de la présentation:

INVAGINATION INTESTINALE AIGUE(IIA) Définition Occlusion par obstruction de l’intestin qui se téléscope, s’invagine en doigt de gant dans lui même réalisant un boudin d ’invagination. C’est le segment d’amont qui pénètre dans le segment d ’aval.

Etio pathogenie 2types: - IIA secondaires: rares, secondaires à une lésion pariétale( diverticule de Meckel, polype, lymphosarcome de la valvule iléo- caecale, purpura rhumatoide) - IIA primitives: plus fréquentes, entre 3 mois et 3 ans, après une infection virale , siègent à la jonction iléo-caecale. L’incidence est de 3 à 6 pour 1000 enfants vivants de moins de 3 ans. 64 % des invaginations surviennent avant l’âge de 1 an.

Clinique Caractéristique, souvent un garçon de 3 à 30 mois, en bonne santé: - survenue brutale de douleurs abdominales, paroxystiques avec pâleur, durant 15 à 30 minutes - refus de biberon puis secondairement vomissements - plus tardivement rectorragies L ’examen clinique est peu contributif : parfois palpation du boudin et présence de sang dans les selles au toucher rectal

Examens paracliniques: - ASP: image directe du boudin sous forme d’une opacité sous hépatique. Signes indirects: disparition de la clarté du caecum en FID Pneumo-péritoine qui contre indique le LB confirme l’état occlusif. Un ASP normal n’élimine pas le diagnostic d’une IIA et il faut : Echographie: aspect typique du boudin sous forme d’une image en cible ou en cocarde en coupe transversale (segment receveur) et une zone centrale hyper-échogène (interfaces des segments invaginé). Aspect en sanduich en coupe longitudinale. Etat vasculaire du boudin au Doppler couleur

IIA- LB Contre-indiqué si épanchement péritonéal ou pneumo- péritoine chez un enfant en mauvais état général. Montre l’arrêt de progression au contact du boudin (souvent colon gauche ou transverse. Aspect en cocarde de face, de profil aspect en cupule, en croissant ou en pince de homard. Enfin permet de traiter l’invagination

Traitement: 1) Radiologique Le lavement baryté( LB) peut être poursuivi par la phase thérapeutique de cet examen. Les images de boudin migrent par à- coups dans le sens anti péristaltique au fur et à mesure que la pression hydrostatique du lavement refoule le boudin. Il faut maintenir la pression pour obtenir l’opacification de la valvule de Bauhin et surtout « l’inondation » du grêle; critère de certitude de réduction. La réduction par insuflation d ’air: l’air insuflé dans le colon peut avoir un rôle diagnostic et thérapeutique. La réduction hydrostatique: l’utilisation de l’eau en lavement sous contrôle échographique a été proposé pour éviter l’irradiation des patients 2) Chirurgical 2 indications: lésions intestinales graves + doute de réduction de l’IIA. Si récidive d’IIA chez un grand enfant, chirurgie (étiologie). AG, voie d’abord en regard du boudin, désinvagination manuelle ou résection intestinale si zone ischémique ou cause organique

Résultats - Après LB, reprise immédiate du transit et de l ’alimentation. Sortie dès J1. Après chirurgie l ’hospitalisation est plus longue. Récidives d ’IIA possibles: 2 à 20 % , 1/3 en 24h et la majorité 6 mois après le 1èr episode Souvent pas de cause organique et moins fréquente après chirurgie

Appendicite Etiologie Epidémiologie contraste: pathologie bénigne mais aussi formes mettant en jeu le pronostic vital. Difficulté majeure = bon diagnostic à temps Etiologie Infection bactérienne avec atteinte de la muqueuse appendiculaire puis des différentes tuniques de la paroi jusqu’à la nécrose qui entraîne une perforation. Rôle d’une obsruction luminale par hyperplasie lymphoïde ou par un stercolithe. Prédisposition génétique dans certains cas surtout chez l’enfant avec appendicite avant 6 ans. Epidémiologie A tout âge mais chez les enfants, souvent après 6 ans. La probabilité pour un enfant (0- 15 ans): 0, 3 %, 100 fois plus faible ( 0- 2 ans), 10 fois plus faible ( 2- 5 ans). Age moyen: 10 ans

Formes cliniques en fonction de l ’âge 1/ Appendicite aiguë du grand enfant Clinique: - Signes fonctionnels: Douleur abdominale de la fosse iliaque droite, fièvre modérée (37,5 à 38), signes d ’irritation péritonéale (nausées, vomissements, parfois diarrhée) et parfois des signes urinaires. - Examen clinique: à l ’inspection, signes fonction de la gravité du tableau. Palpation+++ (douleur vive à la décompression, Blumberg). Ce tableau s ’installe sur 24à 48h. Evoquer le diagnostic mais parfois attendre, répéter l ’examen pour juger de l ’évolution et modification de la palpation

Examens complémentaires: imagerie - Radio de l ’ASP: signes indirects: iléus secondaire, stercolithe - Echo: épaississement des tuniques de l ’appendice, élimine d ’autres causes, épanchement péritonéal. - Biologie: Numération formule sanguine: hyperleucocytose( neutrophiles) Protéines de l ’inflammation : CRP (>5ng/ml)

clinique 2/ Appendicite de l ’enfant de moins de 4 ans 10 fois moins fréquente clinique Signes fonctionnels et généraux Formes cliniques graves avec retentissement sur l ’état général. La fièvre est quasi constante , souvent supérieure à 38°c. La douleur abdominale est spontanée, avec refus alimentaire, vomissement. Examen clinique inspection: Altération de l ’état général, pâleur, teint grisâtre, marbrure. Palpation : météorisme, abdomen sensible, plus en FID. Donc tableau clinique d ’une occlusion fébrile

ASP: Niveaux hydro-aériques ou distension du gêle (iléus). Examens complémentaires Imagerie ASP: Niveaux hydro-aériques ou distension du gêle (iléus). Echo: ++, Epanchement dans la FID. Bio: hyperleucocytose (PN++)

Formes cliniques en fonction de la localisation 1- appendice retrocaecal foyer inflammatoire au contact du psoas, irritation péritonéale moins marquée (vomissements rares, signes d ’examen discrets en FID). Signes d ’examen localisés à la fosse lombaire, parfois psoïtis (flexion de la cuisse sur le bassin, extension forcée douleureuse). 2- appendice sous hépatique Vomissements quasi-constants, mais signes cliniques max à l ’hypochondre droit pouvant faire évoquer une atteinte vésiculaire

3- Appendice méso coeliaque Tableau clinique occlusif par iléus réflexe dû à l ’irritation des anses au contact de l ’appendice (occlusion fébrile). Signes bio et rx présents. 4- Appendice pelvien ou méso coeliaque bas irritation du cul de sac de Douglas avec symptomatologie trompeuse: signes urinaires irritatifs: (brûlures, impériosités mictionnelles) ou signes digestifs: (ténesme, diarrhée) mais aussi signes orientant vers une pathologie de l’appareil génital chez la fille pré- pubertaire.

Traitement - Chirurgical par voie de Mac Burney classique( incision horizontale en FID, dissociant les muscles jusqu’au péritoine) ou par coelioscopie - Antibiotithérapie complémentaire dont la durée et la voie d ’administration sont fonctions du stade d’évolution de l ’appendicite. Pour certains auteurs, 24 h si appendicite simple et 5 jours en iv si abcès ou perforation appendiculaire - En général suites simples avec reprise du transit et et de la réalimentation dans 48 h.

Cmplications post-opératoires infectieuses: Abcès de paroi ( contamination pariétale par un appendice perforé ou gangréné, soins locaux+/- évacuation d ’une collection purulente): 3- 11% - Abcès profond résiduel: confirmé par l’écho. Traitement médical par antibiotiques pour 3 semaines, chirurgie dans quelques cas. (1 à 2 % ) Occlusion: Précoce, elle est associée à la persistance d ’un foyer infectieux (exceptionnelle). Des cas d’invagination post appendicectomuie ont été signalés.

- A l’inverse, les occlusions tardives sont le fait des bandes fibreuses situées en regard de la voie d ’abord sont relativement fréquentes (1/100) et peuvent survenir de nombreuses années après l ’appendicectomie Traitement médical par aspiration naso-gastrique et réa, chirurgical dans le cas échéant

Appendicites compliquées Abcès appendiculaire(50 % chez le jeune enfant) = un des modes évolutifs après perforation de l ’appendice; la diffusion de l ’infection est contenue par le grand épiploon et les anses grêles aboutissant à la constitution d ’un abcès cloisonné de la grande cavité abdominale. Tableau occlusif fébrile avec signes d’irritation péritonéale. Empâtement de la FID avec parfois perception d ’une véritable masse L ’écho fait le diagnostic: collection intra- péritonéale Le traitement est chirurgical en association à l ’antibiothérapie par voie intra veineuse.

Péritonite aiguë généralisée Caractérisée par la diffusion du processus infectieux à l ’ensemble de la cavité abdominale. Peut apparaître d ’emblée ou faire suite au stade d ’abcès appendiculaire. Signes généraux importants et examen physique évident: fièvre à 39°, diarrhées, vomissements avec une contracture abdominale douleureuse Peu d ’intérêts des examens complémentaires Traitement chirurgical, réanimation hydro-électrolytiques, lavage péritonéal et antibiothérapie à large spectre IV prolongée.