Troubles de la sensibilité
Des troubles sensitifs peuvent révéler des pathologies très variées Accident Vasculaire Cérébral Sclérose en plaques Tumeur cérébrale Atteintes médullaires Compression de moelle, syringomyélie Neuropathies périphériques Epilepsie partielle …
Circonstances de découverte Variées Paresthésies Douleurs Conséquences : Troubles de la marche Troubles d’équilibre Troubles trophiques
Examen de la sensibilité Il prend du temps N’est possible que si le patient n’a pas de troubles de la conscience, ni de troubles de compréhension Ses résultats sont consignés sur un schéma corporel L’examen est conduit de manière comparative entre : le côté droit et côté gauche les segments distaux et proximaux les membres inférieurs et supérieurs voire même les zones des segments
Schémas de sensibilité
Temps de l’examen L’interrogatoire L’examen objectif Se dont se plaint le patient Un jeu de questions et de réponses Les troubles sensitifs subjectifs L’examen objectif « on touche au patient »
Temps 1 de l’Examen L’interrogatoire les troubles sensitifs subjectifs Paresthésies : Fourmillements, Picotements, Engourdissement, Impression de : peau cartonnée ruissellement d ’eau, de toile d ’araignée serrement (dans un étau, …) Les douleurs
L’interrogatoire : les troubles sensitifs subjectifs 2. Les douleurs Leur type : brulûre, éclair, décharge électrique, coup de couteau, Déchirure Leur topographie systématisée irradiations Horaire : Caractère permanent ou paroxystique
Examen de la sensibilité somatique superficielle et profonde Rappel anatomique
Voies de la sensibilité : (lemniscale) proprioceptive consciente tact épicritique 3 1 2 Thalamus Noyaux gracile et cunéiforme BULBE Cordon post MOELLE Grosses fibres sensitives
Petites fibres sensitives Voies de la sensibilité : (extra-lemniscale) Thermoalgique tact protopathique Faisceau spinothalamique Petites fibres sensitives Fibres amyéliniques
Voies de la sensibilité : (extra-lemniscale) Thermoalgique tact protopathique
Examen de la sensibilité Les instruments
Examen de la sensibilité Les instruments Coton : tact fin Epingle à nourrice douleur (algique= « pic ») Doigt : tact grossier (« touche ») Tubes de température : en verre 4°C (froid) 40°C (chaud) Diapason : sensibilité vibratoire (pallesthésie) Pouce-index (sens de position du gros orteil)
Examen de la sensibilité Les instruments 4°C 40°C
Les troubles sensitifs objectifs I. Sensibilité superficielle Epreuve « pic-touche » Préciser le degré de sévérité Préciser la topographie
Les troubles sensitifs objectifs I. Sensibilité superficielle Epreuve « pic-touche » discriminer rapidement la piqûre du toucher Préciser le degré : hypoesthésie ou anesthésie si hyperesthésie (contact perçu comme douloureux) si dysesthésies : modifications des sensations
Les troubles sensitifs objectifs I. Sensibilité superficielle Préciser la topographie : Hémicorps, Partie inférieure du corps Territoire radiculaire, tronculaire Pour les troubles sensitifs « périphériques » et médullaires les consigner sur un schéma de sensibilité Préciser les modalités (dissociation ?) Non systématisés
Troubles de sensibilité profonde Le patient se plaint de : troubles de la marche type d ’instabilité (si membres inférieurs) aggravée à l ’obscurité difficultés à la conduite automobile (pédales…) maladresse Troubles élémentaires : Sens de position des articulations gros orteil (+++), doigt (+++) Reproduction d ’une attitude imprimée par l ’examinateur du côté atteint, par le côté sain Epreuve du diapason : perception de la sensibilité vibratoire sur les reliefs osseux
Troubles de sensibilité profonde Ataxie : Signe de Romberg : difficultés à station debout pieds joints aggravée par occlusion des yeux chute ? Epreuve talon-genou, doit-nez perturbés Marche talonnante Astéréognosie le patient ne reconnaît un objet placé dans la main alors que la sensibilité superficielle est respectée Syncinésies homolatérales d ’imitation
Les syndromes sensitifs Syndrome pariétal Syndrome thalamique Syndrome syringomyélique Syndrome cordonnal postérieur
Syndrome pariétal Troubles sensitifs controlatéraux Prédominance brachio-faciale Elémentaire : +++ Astéréognosie +/- Si syndrome de l ’hémisphère « mineur » troubles du schéma corporel hémiasomatognosie anosognosie
CORTEX SENSITIF Face externe de hémisphère cérébral gauche Face externe de l ’hémisphère cérébral gauche Scissure de Rolando CORTEX SENSITIF
Syndrome thalamique Troubles croisés par rapport à la lésion Hémianesthésie superficielle discrète Hyperpathie prolongée étendue Troubles sensitifs profonds Syncinésies homolatérales d ’imitation
Syndrome thalamique J. Déjerine MASSON 1914
Lésion bulboprotubérantielle gauche J. Déjerine MASSON 1914
Syndrome cordonnal postérieur Douleurs fulgurantes par crises de durée: quelques minutes à quelques heures Tabès Sclérose combinée : syndrome pyramidal en plus
Syndrome syringomyélique Troubles sensitifs « suspendus » Atteinte de la sensibilité thermoalgique (+++) Tact épicritique et sensibilité profonde conservés Associés à : une abolition des reflexes ostéotendineux dans le même territoire déficit moteur
Syndrome syringomyélique J. Déjerine, MASSON 1914
Atteinte médullaire Syndrome sous lésionnel Pyramidal : Sensitif : Le plus souvent bilatéral Paraplégie ? Tétraplégie ? Sensitif : Niveau sensitif superficiel Tr. sensitifs profonds
Syndrome lésionnel Syndrome sous-lésionnel
Syndrome de Brown séquard «Tableau d ’hémisection de moëlle» Du côté de la lésion Syndrome lésionnel Syndrome sous-lésionnel Déficit pyramidal Niveau sensitif « tactile » Tr sensitifs profonds Du côté opposé à la lésion Niveau sensitif algique et thermique
Syndrome de Brown-Séquard Lésion hémi-moëlle dorsale droite Hypoesthésie tactile Hypoesthésie algique thermique Syndrome pyramidal Membre Inférieur Droit Erreurs S.P.G.O. Dt
Compression médullaire Hypoesthésie Algique Thermique Tactile Compression médullaire dorsale haute Erreurs S.P.G.O. Dt et G Syndrome pyramidal Membres inférieurs
Neuropathies périphériques Polynévrite Mono- ou multinévrite Atteinte radiculaire
MULTINEVRITE Médian Dt Cubital G SPE Dt
POLYNEVRITE
POLYNEVRITE
POLYNEVRITE
ATTEINTE RADICULAIRE S1 droite