SEROPREVALENCE DE L’HEPATITE E EN TUNISIE

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Transcription de la présentation:

SEROPREVALENCE DE L’HEPATITE E EN TUNISIE Ghazouani Néji Service d’hémodialyse CHU MONASTIR-TUNISE

INTRODUCTION Le virus de l’hépatite E est un virus à ARN non enveloppé. Il a une distribution mondiale et connu avoir causé de grandes épidémies d’hépatite ictérique. La transmission est généralement orofécale. Quelques rapports ont suggéré la transmission parentérale. L’infection est asymptomatique dans plus de la moitié des cas. Il provoque une hépatite ictérique comparable de l’hépatite A qui n’évolue pas vers la chronicité. Le but de cette étude est d’évaluer la prévalence des anticorps anti-VHE de type IgG parmi une population d’hémodialysés chroniques en Tunisie.

Patients et Méthodes C’est une étude transversale réalisée en 2005-2006. Nous avons analysé le sérum de 100 patients hémodialysés chroniques dans le centre d’hémodialyse de l’EPS Fattouma Bourguiba de Monastir. Les caractéristiques cliniques et démographiques des patients ont été précisées. Nous avons recherché les anticorps de type IgG anti-VHE par une méthode immunoenzymatique : test ELISA (Diapro, Italie). L’analyse statistique réalisée par SPSS, les comparaisons sont réalisées par le test X2 et le test ANOVA (p significatif si < 0,05).

RESULTATS Il s’agit de 62 hommes et 38 femmes. L’âge moyen est de 46,3 ans (20 à 77 ans) Hémodialysés depuis une période moyenne de 74 mois (4 à 280 mois). Néphropathie initiale : 5 % des malades ont un antigène Hbs positif et 4 % ont des anticorps anti-HCV positifs La séroprévalence des anti-VHE était de 17 %.

Caractéristiques des patients VHE positifs et VHE négatifs Anti-VHE+ Anti-VHE- P Nombre 17 83 NS Age moyen (ans) 46,5 ± 15 46,2 ± 14 Sexe (M/F) 10/7 58/25 Durée moyenne en hémodialyse (mois) 63 ± 67 76 ± 72 Antécédent de transfusion 41 % 51,8 % Ag Hbs Positif 0/17 (0 %) 5/83 (6 %) Anti-HCV positifs 1/17 (5,8 %) 4/83 (3,6 %) NS : Non significatif

DISCUSSION (1) Les études concernant l’épidémiologie du VHE chez les malades hémodialysés sont rares. La transmission sanguine de ce virus n’est pas habituelle vu qu’il ne produit pas un état de portage chronique. Cependant, la transmission expérimentale du virus à un homme a montré une phase transitoire de virémie précédant le début des signes cliniques ; d’où on a suggéré la possibilité d’une transmission parentérale du VHE dans des zones d’endémies. Les patients hémodialysés sont particulièrement exposés aux infections à transmission parentérale. Nous avons observé une prévalence des anti-VHE de 17 % dans un seul centre d’hémodialyse en Tunisie. Cette prévalence a été estimé à 4,8 % parmi des patients saoudiens hémodialysés.

DISCUSSION (2) Elle était de 31 % au Taiwan, 3 % en Italie, 4,8 % au Grèce, 6 % au Suède et 7,4 % en Iran avec des différences de prévalence dans le même pays selon la région étudiée. Dans notre population d’étude, aucune association significative n’a été trouvée entre la positivité des anti-VHE et l’âge, le sexe, la durée d’hémodialyse, la positivité pour les marqueurs de l’hépatite B ou C et l’histoire de transfusion. Quelques auteurs ont rapporté une corrélation de la positivité des anti-VHE avec l’âge : les patients VHE+ sont plus âgés que ceux VHE- Au Japon, on a prouvé que la transfusion était à l’origine de l’infection chez un patient hémodialysé.

CONCLUSION Nous avons observé une haute fréquence des anticorps anti-VHE de type IgG chez des patients hémodialysés. Il n’y avait aucune association entre le VHE et l’infection par le HBV et le HCV. Une surveillance rigoureuse dans la population générale et des études prospectives sont nécessaires pour préciser les différences voies de transmission de cette infection. C’est le premier rapport concernant l’épidémiologie de l’infection par le VHE chez des individus hémodialysés chroniques en Tunisie.

MERCI POUR VOTRE ATTENTION