Philippe Minodier CHU Nord Présentation du Kit Vaccination de l’APBG

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Transcription de la présentation:

Philippe Minodier CHU Nord Présentation du Kit Vaccination de l’APBG LA VACCINATION Philippe Minodier CHU Nord Présentation du Kit Vaccination de l’APBG

LA VACCINATION A quoi ça sert ? Comment ça marche ? Les différents types de vaccins Est-ce efficace ? Est-ce dangereux ? Pourquoi des maladies sans vaccin ? Comment sont élaborées les politiques vaccinales ? Combien ça coûte ? Et moi ?

L’HISTOIRE DU VACCIN

LA VARIOLISATION

Ali Maow Maalin octobre 1977

A quoi çà sert ? Effet direct : A protéger contre une maladie infectieuse potentiellement grave Effet indirect : A éviter la transmission d’une maladie dans une population

Pourquoi protéger des maladies infectieuses ? Nombre de décès dans le Monde 1999 (source OMS)

Cancers et maladies infectieuses 15,6% de tous les cancers CID 2001;32:675-85

Comment çà marche ? Vaccins vivants atténués Souche microbienne proche de la souche sauvage, sans réel pouvoir pathogène (ROR, varicelle…) Vaccins non vivants (inertes) Entiers inactivés (poliomyélite) Fractions antigéniques : ♦ Polysaccharides, parfois conjugués (Hib, pneumo, méningo) ♦ Anatoxines (diphtérie, tétanos) Vaccins Rotavirus (voie orale) Réassortiment de virus à ARN à génomes segmentés Obtention d’antigènes purifiés par clonage-expression (hépatite B) - Pseudoparticules virales par autoassemblage de protéines virales (HPV)

Possibilités d’utilisation des vaccins en fonction de l’exposition de l’organisme à l’agent infectieux préexposition postexposition Manifestations pathologiques prévention ou prophylaxie traitement temps des récurrences prévention D’après M.M. Levine et al., 1997

Production d’anticorps : Ex. vaccins polysaccharidiques Comment çà marche ? Production d’anticorps : Ex. vaccins polysaccharidiques

Mémoire immunologique : Ex. vaccins conjugués

Nombre de cas avant vaccination Introduction du vaccin (année) Est-ce efficace ? Maladie ou infection Nombre de cas avant vaccination Introduction du vaccin (année) Cas (nombre) en 2000 Réduction (%) Tuberculose  400 000 cas  20 000 décès 1921  8000 cas  800 décès > 98% Diphtérie  45 000 cas  4 500 décès 1923 > 99% Tétanos  1000 décès 1927 9 Coqueluche  550 000 1958  1000 Polio paralytique  4000 Grippe  2000 décès pour 106 ha >75 ans 1968 < 50 Rougeole 1979 Hépatite B > 40 000 1981  20 000 > 75% Rubéole (G)  200 1983 61 > 70% Oreillons 1986 > 96% Hi b 1992  50 > 90%

Est-ce efficace ? Arch Pediatr 2003;10:948-54

Est-ce dangereux ? La perception du risque est différente Vaccin Médicament Mécanisme d’action Indirect (« éducation » du SI) Direct Indication Préventif Curatif Dose/Quantité Faible Elevé Bénéfice Individuel = collectif Invisible (non vécu) Long terme Individuel > >collectif Visible (vécu) Immédiat Individus En bonne santé Pas de demande Malade / patient Demande ++ Effet Indésirables Visibles ++ Peu visibles Perception du rapport Bénéfice / risque Élevé La perception du risque est différente

Le vaccin est-il plus dangereux que la maladie ? Arch Pediatr 2003;10:948-54 Les vaccins peuvent avoir des effets secondaires Balance coût - bénéfice

Inquiétudes fréquentes Le système immunitaire peut être dépassé par toutes les injections de vaccins FAUX : le système immunitaire est capable de répondre à encore plus de stimulations en même temps Les vaccins fatiguent l’immunité FAUX : la maladie peut par contre permettre l’implantation d’une autre infection Les vaccins ont des effets secondaires graves VRAI : les effets secondaires graves sont rares mais possibles (anaphylaxie, syndrome de Guillain-Barré…)

Vaccin hépatite B et sclérose en plaques Arch Pediatr Adolesc Med 2007;161(12):1176-82

Vaccin hépatite B et sclérose en plaques Neurology 2009;72(10):873-80

Vaccin hépatite B et sclérose en plaques Neuroepidemiology 2009;32(4):257-62

La concordance temporelle ? Abandon du couchage sur le ventre 1968 : Introduction Tétracoq 1970 : Couchage sur ventre Le Vaccin coqueluche peut-il causer des MSIN ? BEH 2008;3-4:18-21

Evolution d’un programme d’immunisation 1 avant vaccination 2 couverture vaccinale 3 perte de confiance 4 regain de confiance 5 éradication arrêt de la vaccination Maladie Epidémie Couverture vaccinale Incidence Effets indésirables t Lancet.1996;347:1496

Couverture vaccinale Données INVS

Données INVS

Données INVS

Données INVS

Données INVS

Données INVS

Données INVS

Données INVS

Importance de la CV : ex. de la rougeole

Pourquoi des maladies sans vaccin ? La maladie est rare : il n’y a pas de vaccin. Leishmaniose La maladie ne se rencontre que dans certains groupes à risque : vaccin ciblé. Leptospirose et égoutiers La maladie est fréquente et/ou peu grave : il n’y a pas de vaccin. Streptocoque A Le microbe est complexe : vaccin difficile à mettre au point. HIV, paludisme La maladie a un coût important (individuel ou sociétal) : vaccin à l’étude. VRS, CMV et grossesse

Les politiques vaccinales Maladie fréquence Industrie gravité Coût production vaccin Coût individu Mortalité Séquelles Gain éventuel Coût société Prise en charge Arrêts travail Perte de productivité Coût du vaccin Décide Société (état) Recommande Société savante

Quel coût ? Ex : vaccin HPV

Et moi ? Le calendrier vaccinal

N 2 m 3 m 4 m 12 m 16-18 m 2 a 6 a 11-13 a 14 a 16-18 a DTP dTP Ca Hib VHB Pn7 (Pn7) ROR 13 à 23 m HPV 3 doses (BCG) VHA 2 doses si risq. MenC 1 dose jusqu’ à 24 ans Var 2 si neg Vaccin rotavirus possible dès 6 semaines (2 ou 3 doses dans les 4-5 premiers mois)

Conclusion La vaccination est un acte de prévention individuelle C’est aussi un acte altruiste Les vaccins ont prouvé leur efficacité Ils ont, comme des médicaments, des effets secondaires, le plus souvent bénins L’obtention et le maintien d’une bonne couverture vaccinale limite le risque d’épidémies