L'HOSPITALISATION PRIVEE OU COMMENT ALLIER ETHIQUE et COMMERCE --- Il n'y a pas de système vertueux, il y a des gendarmes plus ou moins efficaces Yves Noël 8 avril 2010
Groupe des cliniques Bordeaux Nord Aquitaine : = 10 établissements = 1000 lits 2200 professionnels (dont 600 médecins libéraux) Chiffre d'affaires 2010 : +200M€
Périmètre de l'analyse : champ : l'Hospitalisation hors champ : médecine de ville, pharmacie, imagerie, biologie etc..
Spécificités : Deux types d'établissements : public (assimilés : privé non lucratif) privé commercial Financement collectivisé (Assurance Maladie Obligatoire depuis 1945) Réglementations : identiques Patients : libre choix Professionnels : même formation Etablissements : même réglementation (ARS / HAS)
Trois périodes : 1945 – 1983 : paiement à la journée et à l'acte pour tous : Hôpitaux : activité soutenue et fortes capacités 300 à 9000 lits Cliniques privées : nombreuses et de petite taille 40 à 60 lits 1983 – 2005 : différentiation des règles de financement dotation globale de fonctionnement (budget) pour le public : baisse d'activité paiement à l'acte pour le privé : prise de parts de marché stabilisation taille public, croissance du privé (120 lits et +) création des groupes de cliniques (GDS, CAPIO...) 2005 => harmonisation tarifaire T2A relance de l'activité des hôpitaux /mais aussi fermetures poursuite des concentrations privées collaborations et complémentarités : GCS
Réflexions : Tous les professionnels de santé sont des professionnels rémunérés La Loi et le Règlement (la tarification) induisent les comportements La liberté de choix par le patient protège les professionnels privés Les prix de revient sont plus bas dans le privé, toutes choses égales par ailleurs Le paiement à l'acte est inflationniste mais incitatif Le modèle public français n'a pas fait la preuve de son efficience économique Le modèle privé français n'a pas fait la preuve de son respect des valeurs
Réflexions personnelles : La clinique doit se protéger de l'attrait des plus-values financières faciles. L'hôpital doit se remettre au travail ou réduire son potentiel productif. Vers une troisième voie : la force de l’entreprise privée + des valeurs de santé publique