Collectif Co-Psy Le 16 octobre 2009

1- Pourquoi l’orientation est-elle au cœur des réformes ? Les recommandations européennes actualisées en novembre 2008 constituent la feuille de route du MEN autour de quatre axes :

1-1 Favoriser l’acquisition de la compétence à s’orienter Le socle, le PDMF (Parcours de Découverte des Métiers et des Formations) « Cette aptitude s’appuie sur les compétences clés, notamment la compétence « apprendre à apprendre », les compétences sociales et civiques, y compris les compétences interculturelles et l’esprit d’initiative et d’entreprise »

1- 2 Faciliter l’accès de tous les citoyens à l’information Les plateformes, les portails « En tant que service d’intérêt général, les services d’orientation doivent être accessibles à tous les citoyens, quels que soient leurs niveaux d’information et leurs aptitudes initiales, et proposer une offre lisible et pertinente »

1- 3 Développer l’assurance qualité des services d’orientation labellisation, externalisation « Ceci suppose d’aller vers une labellisation des organismes en fonction de normes de qualité ».

1- 4 Encourager la coopération et la coordination des différents acteurs au niveau national et local Les plateformes régionales Développement de mécanismes nationaux et régionaux de coopération et de coordination efficaces Mise en commun des services d’orientation tout au long de la vie.

2 - Les recommandations Européennes et. 2 - Les recommandations Européennes et les bonnes pratiques OCDE 2008, CEDEFOP 2008  Organisation des services d’orientation à l’échelle de l’établissement scolaire (éducation à l’orientation)  Externalisation partielle des services d’orientation scolaire  Nouvelle articulation enseignants/co-psy  Mise en œuvre de programmes d’intervention précoces, ciblant le décrochage potentiel ou avéré.

 Offre pédagogique combinant découverte des formations, découverte des métiers et développement personnel  Multiplication des visites et des stages  Développement des partenariats extérieurs à l’établissement  Développement d’une culture du « tasting » (zapping?)

3 - L’orientation devient un instrument de régulation des aléas du marché du travail pour :  Les élèves en grande difficulté  Ceux qui sont déjà sortis de formation initiale  Les salariés au chômage ou en reconversion

4 - La nouvelle conception de l’orientation 4 - La nouvelle conception de l’orientation L’aide à l’élaboration progressive et éducative des projets d’orientation serait confiée :  aux enseignants  à des organismes extérieurs labellisés  à des organismes extérieurs labellisés  à des « référents », personnels contractuels, hybrides de CPE, co-psy et AS.

5 - Les attentes du MEN vis-à-vis des enseignants de lycée  Mise en place du PDMF (Parcours de Découverte des Métiers et des Formations)  Assurer le suivi et le conseil individualisé de leurs élèves pour leur orientation (avec notamment la mise en place des entretiens d’orientation 1° et Terminale)  Assurer le suivi des procédures informatisées d’affectation en 2° comme en terminale (Affelnet pour les 2° et APB et Orientation Active pour les Term.)

5 - 1 Le PDMF  Une construction technocratique d’une gestion rationalisée de l’avenir des élèves  Une vision linéaire de la construction d’un projet, basée sur l’information (et sur une série d’exercices d’entraînement à choisir)  L’illusion de l’existence d’une compétence « apprendre à s’orienter »  L’injonction faite aux enseignants de faire émerger un projet qui serait sous-jacent, en évacuant de faittoute la complexité de son élaboration.  L’injonction faite aux enseignants de faire émerger un projet qui serait sous-jacent, en évacuant de fait toute la complexité de son élaboration.

5 - 2 Les entretiens 1° et Term. (BO du 17/07/2008)  Une confusion entretenue (amalgame ?) entre entretiens d’orientation et entretiens pédagogiques déjà menés par les enseignants  Les procédures mises en place ignorent totalement ce que requiert un entretien d’orientation, tant sur la posture, que sur les connaissances théoriques et méthodologiques nécessaires.  Les enseignants sont en position d’évaluateurs et vouloir les transformer en conseillers les éloignerait, de fait, de leur rôle pédagogique centré sur le conseil scolaire

5 - 3 Admission Post-Bac (ABP) et Orientation Active (OA)  Un maillage serré d'incitations et de contraintes, malgré le fait que la procédure de l’OA (demandes de conseil) ne soit pas obligatoire.  Une tentative de hiérarchisation plus nette des candidats aux L1 d'université, avec une appréciation globale du chef d'établissement sur « les atouts et les handicaps de l'élève ».  La mise en place d'un système qui permet à terme d'aller vers une sélection pour l'entrée à l'université : une bascule automatique du dossier d’OA (avec les bulletins de 1° et Term.) dans la procédure APB est préconisée pour les entrants en L1.  Une implication très forte des enseignants de 1° et Term., à travers, entre autres, les « entretiens d’orientation » et le suivi des élèves

6 - Réalité des processus de construction des projets d’orientation  L’élaboration d’un projet n’est pas une procédure rationnelle et purement cognitive  L’évolution des intérêts et des représentations des adolescents se poursuit tout au long du lycée  Les fluctuations, hésitations ou ruptures, inhérentes à la période de l’adolescence, participent à l’élaboration des projets  La construction d’un projet est en lien étroit avec le rapport au savoir et à l’Ecole, le rapport avec son histoire personnelle, familiale et son origine sociale, ainsi qu’avec ses perceptions de l’avenir

7 – Pour un réel travail en complémentarité Enseignants et conseillers d'orientation-psychologues doivent pouvoir travailler en équipe : - pour le suivi des élèves qui posent des problèmes d'adaptation ou rencontrent des difficultés scolaires - pour des projets pluridisciplinaires autour de thèmes susceptibles de favoriser l'accès à l'autonomie, le développement de l'esprit critique, la réflexion sur l'orientation et la découverte de l'environnement économique et social - pour le suivi des intentions d'orientation des élèves et de leur famille - pour la constituion des dossiers - pour l'information des familles

8 - Les CO-Psy : Qui sont-ils ? Leurs missions sont définies par leur statut. Le décret du 20 mars 1991 précise que les co-psy :  contribuent à l’observation continue des élèves ainsi qu’à la mise en œuvre de leur réussite scolaire  assurent l’information des élèves et de leurs familles.  participent à l’élaboration et à la réalisation des projets scolaires, universitaires et professionnels des élèves et des étudiants en formation initiale

Ils sont nommés dans un Centre d’Information et d’Orientation où ils accueillent : - prioritairement élèves, étudiants et familles, - mais aussi toute personne à la recherche de conseils et d’informations sur les qualifications, les formations et les métiers. Ils interviennent dans les établissements scolaires du secteur du CIO, où ils travaillent individuellement et collectivement avec les élèves et leurs familles, et avec les équipes éducatives.

Leur Nombre  Le recrutement des COPsy est bloqué à 50 par an depuis 2004  5 départs en retraite sur 6 ne sont pas remplacés  Un COPsy doit suivre et aider en moyenne 1500 élèves  Un COPsy doit intervenir dans au moins trois établissements en plus du travail au CIO