LES ENSEIGNEMENTS SUPERIEURS PROFESSIONNELS COURTS (ESPC) EN AFRIQUE SUB-SAHARIENNE Jacques Mazeran / CIEP Conférence de Ouagadougou – 13 / 15 juin 2006 Pourquoi les ESPC ? Où en est l’Afrique sub-saharienne Les clés du succès Questions aux responsables J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne - Ouagadougou – 13 / 15 juin 2006

1 – Les Enseignements supérieurs professionnels courts Fondements J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006 Nécessité économique et industrielle d’une catégorie professionnelle nouvelle entre le niveau de l’exécution et celui du management et de la conception Technicien supérieur >> maîtrise technologique des outils >> sur des base générales solides >> avec une expérience pratique 40 ans d’histoire Années 60 >> les pays du Nord : IUT, CEGEP, Fachhochschulen, … Depuis développement partout dans le monde >> de la Corée au Venezuela, de la Tunisie au Mexique, ….., avec actuellement des projets nombreux…

2 – L’Afrique sub-saharienne Constats préalables  Massification en cours  Contexte économique particulier  Possibilités de financement public limitées  Faiblesses institutionnelles  Inéquité de traitement entre : Classes sociales Hommes et femmes J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006 Difficulté de l’enquête >> fiabilité des données Se doter d’instruments fiables de collecte de données et de traitement statistique

2 – L’Afrique sub-saharienne Des capacités d’accueil et des effectifs encore faibles MadagascarMaliMauritanieSénégalTchad Etudiants Et. /1000 h Et. ESPC % ESPC13 %4 %2 %23 %2 % J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006 Un secteur privé important dans certains pays, inexistant ailleurs MadagascarSénégal Public Privé

2 – L’Afrique sub-saharienne Des filières pas toujours adaptées aux besoins de l’économie J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006  Beaucoup de formations tertiaires traditionnelles (secrétariat, comptabilité)  Beaucoup de formations en informatique de gestion  Peu de formations dans le secteur de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la santé, de l’environnement Des structures institutionnelles non spécifiques  Structures peu autonomes (départements d’université,…) et peu flexibles  Une référence presque constante au modèle français  Pas de spécificité des enseignants  Pas de système généralisé d’habilitation, accréditation, évaluation  Cependant quelques essais réussis de structures plus adaptées au milieu local

2 – L’Afrique sub-saharienne Tendance >> une forte croissance du nombre d’étudiants J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006 Etudiants 2000 >> 2004Et. ESPC 2000 >> 2004 Madagascar32000 >> >> 5500 Mali23000 >> >> 1400 Mauritanie9500 >> >> 200 Sénégal35000 >> (?) >> Tchad6500 >> ?-- >> 500 Filières ESPC >> croissance à peu près parallèle qui reste à organiser….  Quelle réponse à cette forte demande? une réponse institutionnelle du secteur public difficile (financements, capacités, …) une réponse alternative par le secteur privé qui se développe  De graves questions : Qualité? Pertinence? Cohérence? Lisibilité?

2 – L’Afrique sub-saharienne Une prise de conscience forte J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006 D’importants efforts de rationalisation entrepris Sur le plan institutionnel (Sénégal, Mali, …) Sur le plan de la cohérence (systèmes d’habilitation,..) Sur la formation des enseignants (programmes spécifiques, ex : Mali) Sur l’adéquation aux besoins (filières spéciales, ex : Mauritanie) Sur la maîtrise des évolutions ( projets de lois, programmes spécif.) De nombreux programmes à l’étude intègrent les ESPC

3 – Les clés du succès 1 - Volonté politique pérenne J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin Responsabilisation les acteurs locaux 4 - Qualité des enseignants 5 - Evaluation et contrôle 2 - Pilotage avec les entreprises

4 – Questionnements pour l’Afrique A – Le problème de la pérennité de l’action politique B – Implication des entreprises C - Financements J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006 Quelles solutions pour inscrire les choix dans la durée? Imposer des cadrages? Des normes ? Des statuts nouveaux? …. Structures paritaires? Dispositifs régionaux? Filières transversales? Rigueur de la gestion publique? Redistribution des allocations budgétaires? Sécurité des aides extérieures? Développement d’un secteur privé encadré?

4 – Questionnements pour l’Afrique D – La course aux études longues E – Flexibilité et articulation J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006 Gestion des flux? (dès le secondaire) - Mesures incitatives? Modularité des cursus et passerelles entre filières? Articulation rationnelle 2aire / Sup.? Articulation avec la formation continue? Validation des acquis?

4 – Questionnements pour l’Afrique G – Evaluation J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006  Habiliter, accréditer, évaluer, sanctionner?  Dispositifs autonomes et crédibles?  Transparence des procédures?  Volonté politique? Structures de dialogue  Formation des cadres locaux? F – Responsabilisation du niveau local

4 – Questionnements pour l’Afrique J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006 Pérenniser l’action publique Impliquer les entreprises Trouver des financements Gérer les flux d’étudiants Flexibiliser les parcours Responsabiliser les acteurs Evaluer et contrôler

Les ESPC en Afrique sub-saharienne? ► Sûrement une nécessité J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006 ► Un défi ? Probablement! Des faiblesses à surmonter, mais aussi des atouts à utiliser Il y faudra  De la volonté et de la ténacité,  De la rigueur et de la transparence  Et, aussi, de l’originalité

Les ESPC en Afrique sub-saharienne? Une solution pour développer un enseignement supérieur de qualité, pertinent par rapport aux économies régionales et à leur développement, et facteur potentiel d’équité et d’ouverture sociale On ne peut que leur souhaiter plein succès et se tenir prêt à aider à leur réussite J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006

Je vous remercie Et je me tiens à votre disposition… Jacques Mazeran Centre International d’Etudes Pédagogiques / Sèvres / France J. Mazeran – Les ESPC en Afrique sub-saharienne – Ouagadougou – 13/15 juin 2006