La riziculture en Mauritanie
I. Introduction La Mauritanie est désertique dans les ¾ de sa superficie. Elle jouit malgré tout d’une formidable allocation de ressources, Capable si elle est valorisée, de prendre en charge un développement durable. Ses côtes sont parmi les plus poissonneuses au monde, un désert regorgeant de minerais de fer, de cuivre, d’or etc. La Vallée du fleuve Sénégal, dans sa partie australe, constitue sa principale ressource agricole. La part du secteur rural dans la formation du PIB a été en moyenne de l’ordre de 21% et l’élevage, essentiellement extensif 15,2% en dépit du faible niveau d’investissements accordés ; l’agriculture ne représentant que 5,1 % en dépit des importants investissements Le taux de croissance agricole est de 2,6 % contre 3,6 pour l’élevage. .
Politique nationale de l’irrigué Dans le cadre de la stratégie du secteur rural à l’horizon 2015 axée sur la réduction de la pauvreté rurale, l'agriculture irriguée tient une place spécifique: d'une part parce qu'elle recèle les plus fortes potentialités de croissance du secteur , d'autre part parce que, bien que la zone géographique dans laquelle elle se pratique ne soit pas parmi les plus pauvres des zones rurales en Mauritanie, la pauvreté y est cependant encore largement représentée.
Superficies Sur un potentiel irrigable de 135.000 ha, la surface brute aménagée est d’environ 42.180 ha Avec environ 40000 ha en maîtrise totale d'eau, mais seulement la moitié est mise en culture chaque année.
La production Les données provisoires 2008-2009 montre une mise en valeur de 239500 ha en pluvial et 30.000 ha en irrigué (dont 25000 ha en hivernage et 5000 ha en contre saison pour une production nette de 190.000 tonnes toutes céréales confondues, soit 34% de couverture en besoin céréalier du pays. Le rendement 2008 est de 4,3 tonnes à l’ha. Quant à la production nette, est de 249725 contre 180405 résultat campagne agricole 2007/2008 , soit une progression de 35% par rapport 2007/2008. Les Rendements Les rendements sont très variables : 3 à 6 tonnes l’ha suivant les années, le type, l’âge du périmètre, l’exiguïté des parcelle ( inférieure à 0,5 ha par attributaire). Si bien que la production nationale ne couvre que 30%. L’essentiel de la production agricole est fourni hors des AHA.
Offre et consommation en céréales (2008) Riz (t) Blé(t) Autres céréales (t) Total Population 3397235 Production 54000 118870 172870 Consom. 156273 241204 200437 597913 Import. 102273 292652 81567 476492 Contraintes de la riziculture Riziculture : un cercle vicieux Le riz avec 4 tonnes à l’ha, le potentiel variétal n’est valorisé qu’au 1/3. Les causes sont nombreuses : La faible intensité culturale : essentiellement la campagne d’hivernage. Les mauvaises herbes. La salinité des sols de la Basse Vallée et l’alcalinité des eaux d’irrigation de la Haute Vallée sont fortement amplifiées. L’exiguïté des parcelles rizicoles ; La mono riziculture
Les contraintes du système de production agricole Le surendettement paysan Un accès différentiel au crédit ; Le faible engagement des producteurs privés : aménagement sommaire, usage extra agricole du crédit alloué. Un faible niveau de diversification
Des cultures traditionnelles difficiles à intensifier - mais aussi difficiles associables au riz dans les AHA Leur rendement est faible (500 – 600 kg à l’ha) ; et la faible pluviosité limite en l’intensification.
II. Conclusion et perspectives Conclusion Un effort d’aménagement concluant, de quelques ha en 1972, la Mauritanie cultive environ 25000 ha par an. Cependant le défaut par rapport aux normes requise a contribué à la baisse du rendement ( de 5 tonnes à l’ha en moyenne on se retrouve avec une moyenne de 3-4 tonnes à l’ha). Un système de crédit à améliorer, il favorise les privés mais le crédit alloué est réinvesti vers des activités extra agricoles. Un faible niveau de diversification, pendant que la monoriziculture devient moins rentable
La diversification devient un passage obligé pour améliorer le revenu et mieux rentabiliser les aménagements consentis. Les petites exploitations doivent nécessairement augmenter leur intensité culturale : maraichage, céréaliculture traditionnelle en CSF et/ou rizipisciculture. Les institutions de recherche et de vulgarisation, la société civile et doivent être appuyées pour accompagner ce mouvement.
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2.1 Les potentialités: le fleuve Sénégal et ses affluents, les rizières
Les potentialités: le fleuve Sénégal et ses affluents, les rizières (suite)
2.2 État des lieux : La pisciculture Depuis le début des années 90, une pisciculture de repeuplement est conduite par la coopérative féminine à Bakao. Les intéressées demandent une extension de leur expérience dans les rizières.
La croissance est jugée lente mais le produit se vend bien. Les femmes demandent une extension de l’expérience dans leurs parcelles rizicoles.
Contraintes La pisciculture est faiblement adoptée : d’une part, de prime abord, elle est sacrifiée par une autosuffisance en poisson. Une autosuffisance qui cache beaucoup de disparité ; L’effort de vulgarisation est limitée ; Sur le plan institutionnel, elle est gérée par trois ministères : de la Pêche, celui de l’Environnement et celui du Développement Rural.
Conclusion La pisciculture est faiblement développée malgré les potentialités et les besoins des ruraux notamment. Les marges de progrès sont énormes : le prix est intéressant sur le marché.
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Les espèces de poisson les plus représentées sont clarias gapinus (silures), oreochro mis niloticus (carpes), synodontis clarias, bagrus bajad, lates niloticus (capitaine).