LEIOMYOSARCOME PRIMITIF DE L’OS : A PROPOS D’UN CAS BOUCHNAK.N, CHARFI.M, CHERIF.I, FOURTI.S, GHORBEL.D, BOUHAOUALA.MH Service d’imagerie médicale, Hôpital des forces de sécurité intérieure La Marsa, Tunisie
INTRODUCTION Tumeur très rare première description par EVANS et SANERKIN en 1965 50 cas dans la littérature Diagnostic difficile Diagnostic anatomopathologique
OBJECTIF Rapporter une nouvelle observation de léïomyosarcome primitif de l’os Préciser les principales caractéristiques de cette tumeur rare à l’imagerie
OBSERVATION Antécédents = 0 Gonalgies gauches depuis plusieurs mois Homme 33 ans Antécédents = 0 Gonalgies gauches depuis plusieurs mois Bon état général
IMAGERIE Radiographies du fémur gauche F+P Fig 1: Lacune géographique diaphysaire inférieure à grand axe vertical du fémur gauche, de type IC de Lodwick (1a), érodant la corticale postéro-externe (1b) avec une réaction périostée uni lamellaire 1a 1b
IMAGERIE TDM du fémur gauche Fig 2: coupe axiale (2a) avec reconstruction sagittale en fenêtre osseuse (2b) montrant une lésion lytique, de densité tissulaire, centro-médulaire, mal limitée et compliquée d’une rupture de la corticale
RESULTATS IRM du fémur gauche Fig 3: coupe sagittale en SET 1(a), et axiales en SET1 Fat sat après Gado (b et c) et STIR(d) montrant un processus tissulaire en hypo-signal T1, hyper-signal T2 hétérogène et rehaussé de manière intense par le Gadolinium à point de départ centromédullaire avec importante extension aux parties molles
DIAGNOSTIC Diagnostic évoqué : processus expansif évolutif à point de départ centro médullaire biopsie osseuse ETUDE ANATOMO PATHOLOGIQUE AVEC ÉTUDE IMMUNO-HISTOCHIMIQUE LÉIOMYOSARCOME ÉPITHÉLIOÏDE
BILAN D’EXTENSION TDM thoraco-abdominale : absence de métastase TRAITEMENT Résection chirurgicale en zone saine suivie d’une reconstitution par prothèse totale du fémur Suivi à 12 mois Absence de récidive locale ou de lésion secondaire
DISCUSSION Tumeur maligne primitive rare Adulte d’âge moyen Pas de prédominance de sexe Siège de prédilection : métaphyse et/ou diaphyse des os longs, essentiellement près du genou La nature primitive est affirmée après avoir éliminé une métastase d’un léiomyosarcome extra-osseux (utérin ou digestif +++)
DISCUSSION CLINIQUE Douleurs ± masse palpable ou fracture L’intervalle entre le début des symptômes et le diagnostic varie de 3 mois à 10 ans avec une moyenne de 12 mois
DISCUSSION IMAGERIE Non spécifique Radiographies standard Plage d’ostéolyse souvent unique mal limitée ± rupture corticale ou fracture Réaction périostée rare TDM Plus sensible pour préciser l’intégrité de la corticale Son intérêt reste discutable pour l’évaluation de l’extension tumorale intra- et extra-osseuse
DISCUSSION IMAGERIE IRM Signal bas en T1, intense et hétérogène en T2 avec un rehaussement homogène après injection de Gadolinium Apprécie l’extension tumorale intra-médullaire et dans les tissus mous Etudie les rapports avec les structures vasculaires et nerveuses avoisinantes
DISCUSSION L’aspect en imagerie n’étant pas spécifique, plusieurs diagnostics peuvent être discutés notamment le fibrosarcome, l’histiocytofibrome malin, le chondrosarcome et le lymphome
DISCUSSION L’examen anatomo-pathologique permet de suspecter le diagnostic et c’est l’immuno-histochimie qui permet d’avoir un diagnostic de certitude pour affirmer le diagnostic de léiomyosarcome
DISCUSSION Pronostic Souvent réservé Dépend principalement du grade histologique, du taux de récidive et des métastases Métastases : poumon, rachis lombaire et foie
DISCUSSION TRAITEMENT Doit être précoce Chirurgical précoce : Résection en zones saines Chimio- et radiothérapie : non efficaces
CONCLUSION Tumeur mésenchymateuse hautement maligne A évoquer devant toute lésion agressive et purement ostéolytique d’un os long de l’adulte L’ IRM est indispensable pour le bilan d’extension Diagnostic de certitude anatomo-pathologique L’exérèse la plus large possible constitue le traitement de cette tumeur