Apprendre le travail auprès de petits enfants AL. Ulmann- D. Rodiguez- M.Guyon Anne-Lise Ulmann Daniela Rodriguez Marc Guyon
L’objet de la recherche Comprendre les liens entre le travail et la formation en adoptant une double démarche ethnographique dans les espaces de formation et dans les structures d’accueil (crèches) des stagiaires ou des apprenti(e)s Questionner la formation au regard des situations réelles de travail Porter la focale d’analyse sur de petites situations en tant que révélateurs de questions plus globales liées à la reconnaissance de ces emplois (CAP Petite enfance & auxiliaires de puériculture) Penser les modes de socialisation et d’accueil des enfants en lien avec les modes de socialisation des futurs professionnels à leur métier AL. Ulmann- D. Rodiguez- M.Guyon
Un travail évident ou impossible? Un travail d’une extrême densité (des groupes d’enfants nombreux, pleins de vie...) Un travail fatiguant physiquement (bruit, positions...) Un travail où les tâches effectuées articulent toujours une dimension technique et une dimension relationnelle (ex: un repas n’est jamais qu’un acte technique de nutrition mais aussi la découverte de nombreuses autres données: la convivialité, les goûts...) Un travail où les émotions sont en permanence mobilisées: la peur de ne pas voir un enfant qui se met en danger, se sentir plus intéressé par certains enfants que par d’autres, retenir son exaspération face à des demandes récurrentes ... AL. Ulmann- D. Rodiguez- M.Guyon
Un double défi pour la formation Faire apprendre le travail en le différenciant de l’activité domestique (auquel il peut ressembler mais qu’il n’est pas) Contribuer à la reconnaissance et à la valorisation de ces activités trop souvent rabattues à des occupations domestiques qui semblent requérir peu voire pas de compétences AL. Ulmann- D. Rodiguez- M.Guyon
La part du travail mise en visibilité Référer l’action à des savoirs pour mieux la faire reconnaître Primauté des savoirs relevant du champ médical: le soin AL. Ulmann- D. Rodiguez- M.Guyon Des apprentissages référés essentiellement au monde du soin, notamment le milieu infirmier
Langage-geste-observation Apprentissage d’un langage technique : les « transmissions » Apprentissage de gestes: le lavage de mains, le change d’une couche, la manière de nettoyer un plan de change... Apprentissage de l’observation pour refreiner l’action spontanée vers un enfant AL. Ulmann- D. Rodiguez- M.Guyon Installer une distance réflexive à l’action Retenir les affects pour endosser une posture Professionnelle
La part d’ombre du travail non prise en compte par la formation Un travail où « y mettre du sien et de soi » est nécessaire Un travail où les normes de l’action sont en permanence à débattre mais où le débat de normes est peu développé (remettre le pantalon à l’endroit ou le laisser à l’envers au motif que c’est l’enfant qui l’a ainsi fait....) Un travail où trop de distance est aussi néfaste que pas assez de distance: barrer l’affectivité ne permet plus de travailler AL. Ulmann- D. Rodiguez- M.Guyon
Les liens travail et formation? Le soin et les savoirs mis en avant dans la formation pour retenir des affects permettent ils vraiment de faire face à la complexité du réel de la crèche : contenir des groupes enfants pour que « ça ne parte pas en vrille »? Des principes de travail qui visent à construire une professionnalité mieux reconnue, mais néanmoins toujours fragile car peu ancrée sur le travail réel En s‘émancipant justement du travail domestique, le travail auprès des enfants ne peut-il pas être reconnu et valorisé pour ce qu’il est vraiment sans se mettre dans l’ombre de l’activité de soin ? AL. Ulmann- D. Rodiguez- M.Guyon