Du comportementalisme à l’approche constructiviste.
Les courants théoriques En matière d'éducation ou de formation, l'apprentissage peut être considéré : comme un résultat de l'enseignement, dans ce cas c'est plutôt une conception behavioriste qui est mise en avant, comme dans la pédagogie de maîtrise ou la pédagogie par objectifs, qui constituent actuellement les instruments de gestion du système éducatif français. (skinner, Bloom) comme un processus d'acquisition de connaissances, dans ce cas c'est une conception davantage constructiviste ou socio-constructiviste, voire cognitiviste auxquelles on fera appel pour rendre compte de l'activité de l'élève. Dans cette perspective, le rôle de l'enseignant est négligé tandis que celui de l'élève se trouve mis "au centre" du système. On notera que si ces deux courants dominants s'opposent sur le plan théorique ils se conjuguent cependant sur le plan idéologique comme en témoignent les directives ministérielles concernant l'individualisation de l'enseignement. Le seul courant théorique qui ait proposé de considérer l'enseignement-apprentissage comme un système est l'approche historico-culturelle qui souligne l'importance du processus de transmission de signes et d'œuvres socialement élaborés et du travail collectif dans l'appropriation individuelle des savoirs. (cf Vygotski)
Première partie: Apprentissage et comportement 1 Première partie: Apprentissage et comportement 1. Le behaviourisme ( de l’américain « behavior ») terme choisi par Watson (1924) pour dénommer la psychologie du comportement. Pour les béhavioristes, les apprentissages sont régis par un certain nombre de lois générales, qui peuvent être découvertes à partir des seuls faits observables. L’apprentissage est défini comme la modification du comportement par l’expérience et l’étude des apprentissages comme une science du comportement.
Des stimulations externes parviennent à l’individu qui produit des réponses (internes ou comportementales). L’installation des associations S-R définit l’apprentissage par conditionnement. Répertoire de l’apprenant déterminé par des renforcements rencontrés dans l’environnement Les bonnes réponses sont récompensées et reproduites, les mauvaises réponses sont punies et abandonnés.
1.1 Le conditionnement répondant Le terme de conditionnement évoque les expériences de Pavlov (1849.1936) partant du constat qu’un stimulus donné (mettre le chien en présence de viande) provoque de la part de l’animal une réaction réflexe (salivation), le chercheur montre qu’en associant un stimulus neutre (ne provoquant pas à lui seul la réaction, une sonnerie) au stimulus inconditionnel c’est à dire la viande on peut obtenir après entraînement une réaction conditionnelle (salivation dés la sonnerie et avec ou sans la viande) La réaction au stimulus conditionnel est un réflexe conditionné. Les réponses à un stimulus ne sont pas innées, elles sont construites. S’arrêter à un feu rouge, éviter de toucher un objet brûlant.
1.2 Le conditionnement opérant. L’apprenant établit lui même la relation entre 2 éléments, un comportement et une réponse ou renforcement. Si le comportement produit une satisfaction, il sera reproduit sinon il sera abandonné. Un rat affamé est placé dans une boite dans laquelle un levier, s’il est actionné, fourni la nourriture. Skinner a montré qu’à partir d’une activité désordonnée (au hasard), le rat pouvait apprendre à appuyer sur le levier, ce comportement étant renforcé par la récompense de la nourriture.
Récapitulons Le behaviorisme (ou comportementalisme en français) considère l'apprentissage comme une modification durable du comportement résultant d'un entraînement particulier. Les mécanismes d'acquisition se fondent sur les théories du conditionnement selon lesquelles l'apprentissage consiste à établir une relation stable entre la réponse que l'on souhaite obtenir et les stimulations de l'environnement, à l'aide de renforcements (positifs ou négatifs). Motivation, répétition et renforcements positifs de la bonne réponse sont les ingrédients indispensables à tout apprentissage. Pour obtenir le comportement attendu, la matière à enseigner est découpée en unités de comportement, un programme de renforcements (1) doit être prévu pour orienter l'action vers les stimulus cibles (apprentissage discriminatif), les répétitions permettent d'assurer l'association stimulus-réponse.
2 Conditionnement et enseignement programmé : L’enseignement programmé est une technique mise au point par Skinner. Cette technique fait fonctionner l’apprenant comme une « machine ». Il s’agit d’associer à un stimulus une réponse sous forme de réactions conditionnées. Cette réponse doit être obtenue de façon systématique sans que le sujet s’engage dans un processus de réflexion consciente. Créer des automatismes Vision économique, puisque cela permet de libérer l’esprit pour concentrer sa réflexion sur le problème à résoudre. Ainsi l’écriture d’un texte l’orthographe deviennent des automatismes qui permettent de se concentrer sur la réflexion, la composition et le sens. Planifier l’activité de l’apprenant. Le sens que le sujet donne à son apprentissage n’est pas essentiel pendant la durée de l’apprentissage. Le sens est renvoyé à la fin de l’apprentissage, lorsque l’ensemble des objectifs partiels aura été parcouru dans l’ordre comme prévu par l’éducateur.
Limites du béhaviourisme Le schéma S R est trop réducteur de la réalité psychologique. Exclu les processus mentaux, ne considère pas la boite noire. Ce modèle ne peut rendre compte des apprentissages complexes comme l’acquisition du langage.(s’adapte aux animaux de manière plus poussé). N’est pas une véritable psychologie de la compétence pour être une psychologie de la performance. Le béhaviorisme se situe dans une dimension quantitative du savoir. : Morcellement du contenu des tâches d’apprentissage ainsi que la hiérarchisation des connaissances à acquérir par ordre linéaire et cumulatif souvent sans vue d’ensemble. Il peut être un savoir, un savoir faire, c’est à dire l’acquisition d’une technique, d’une procédure, d’une méthode nécessaire pour réaliser une performance, un savoir être entendu comme l’intégration et le développement d’un comportement, d’une attitude précise. Apprenant fait un effort pour mettre son comportement en conformité avec l’attendu, le résultat, la norme. On l’y aide par l’utilisation de renforcements produits par des réussites (les bonnes réponses) et le repérage de ses erreurs à des fins de correction, de réajustements. 2 Inconvénients : peu de constitution de savoirs généraux Néglige les conditions dans lesquelles sont réalisés les acquisitions.
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bibliographie (1). Skinner, B.J. (19 ). La révolution scientifique de l’enseignement. (2). Bloom, B.J. (1979). Caractéristiques individuelles et apprentissages scolaires. Paris : Nathan. (3). Piaget (4) Vygotsky, L.S. (1934/1985). Pensée et langage. Paris, Ed. Sociales. (5). Lahire, B.(1994). In G. Vincent, B. Lahire et D. Thin (Eds). L’éducation prisonnière de la forme scolaire ? Scolarisation et socialisation dans les sociétés industrielles. Presses Universitaires de Lyon. (6). Amigues, R. (2000). Enseigner en maternelle un acte d’institution, in R. Amigues et M.T. Zerbato-Poudou (Eds.). Comment l’enfant devient élève. Les apprentissages à l’école maternelle. (pp. 85-132). Paris : Retz. (7). Amigues, R. et Zerbato-Poudou, M.T. (Eds.). Comment l’enfant devient élève. Les apprentissages à l’école maternelle. Paris : Retz. (8).Rochex, J.Y. (1999). Vygotski et Wallon : pour une pensée dialectique des rapports entre pensée et affect. in Clot, Y. (Ed.). Avec Vygotski. Paris : La Dispute (9). Clot, Y. (1999). Avec Vygotski. Paris : La Dispute.