Prévention des infections bactériennes associées aux soins de santé en hématologie Gammarth le 20/11/2009.

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Transcription de la présentation:

Prévention des infections bactériennes associées aux soins de santé en hématologie Gammarth le 20/11/2009

Pourquoi est né le concept d’infections liées aux soins de santé? Augmentation des infections contractées à domicile mais causées par des germes habituellement contractés à l’hôpital. Infection nosocomiale vs infection communautaire: concept inapproprié Soins à l’hôpital Soins à domicile, hôpital de jour, long suivi des greffés, hemopathies lymphoides. Le taux d’infections survenant lors des soins à l’hôpital ne reflète pas réellement les complications infectieuses liées aux soins. Surveillance épidémiologique et élaboration de programmes de prévention plus larges que ceux de l’infection nosocomiale.

Définition d’une infection liée aux soins 1. Infection localisée ou systémique survenant chez un patient pris en charge dans un endroit où des soins de santé lui sont délivrés (hôpital, urgence, clinique, consultation, hôpital de jour, domicile) ET 2. est en rapport avec ces soins (absente et non en incubation au début de la prise en charge 3. qui répond aux critères d’infection d’un site spécifique tel que définis par le CDC

IAS EN HEMATOLOGIE Haematologica 2006 Etude rétrospective évaluant l’incidence des IAS, des infections nosocomiales et des infections acquises communautaires sur une période de 6 mois. Toute infection survenant ou non à l’hôpital imputée aux procédures thérapeutiques et/ou déficit immunitaire induit par le traitement et/ou aux soins infirmiers reçus dans le mois précedant le début des symptômes. Dans les cas douteux,quand le déficit immunitaire lié à la maladie peut favoriser l’infection, l’épisode est classé en IAS s’il survient sous traitement de la maladie.

IAS EN HEMATOLOGIE (Haematologica 2006) 204 pts (59 greffés et 78 non greffés) et 438 hospitalisations 223 épisodes infectieux chez 137pts (67%) durant 184 hospitalisations (43%) Sur les 223 épisodes infectieux, 204 (91,4%) étaient des IAS et seulement 94 étaient nosocomiales (42%) 19(9%) des infections étaient communautaires

Le caractère évitable est la clé Infections prévisibles Certaines sont évitables

Quelles infections prévenir? Définition précise et reproductible Mortalité et/ou morbidité et/ou coût élevé Fréquence élevée Existence de moyens de prévention efficaces avec un bon niveau d’évidence

Prévention des infections bactériennes liées aux soins en hématologie Bactériémies liées aux voies veineuses centrales Infections bactériennes chez le patient neutropénique 3. Infections bactériennes tardives après greffe de CSH Infections particulières :Tuberculose Infections bactériennes au cours du traitement des leucémies aigues de l’enfant

Prévention des bactériémies associées aux voies veineuses centrales 3ème cause d’infections noscomiales, 14% des infections nosocomiales NNIS (2002) (MMWR Recommand Rep 2002; 51:1- 32) Augmentation de la durée d’hospitalisation (10-21j) Coût élevé : 4000$ - 56000 $ (Mayo Clin Proc 2006) Effet sur la mortalité moins certain et dépend du type de l’organisme responsable de l’infection

Prévention des bactériémies liées aux voies veineuses centrales Recommandations du CDC 2008 (Infect Control Hosp Epidemiol 2008) Avant la pose Formation et évaluation périodique du personnel impliqué dans la pose , les soins et l’entretien de la VVC (AII) Choix du cathéter - imprégné d’héparine réduction du nombre de BLVVC/ KT non imprégnés associés à l’héparine standard en perfusion continue à doses iso-coagulantes (Abdelkefi et al. J Support Oncol 2007) 0,9 vs 3,5 ILC/1000 KT- jour 2,5% vs 9,1% (p=0,027) - imprégné d’antiseptiques : Absence de bénéfice clair en réanimation et en onco hématologie ( Carrasco et al.Intensive CareMed 2004 , Abdelkefi ASH 2008 ) 2,7 vs 2 ILC/1000 KT- jour 6,7% vs 4,6% (p=0,5) - imprégné d’antibiotiques : Nette diminution de l’incidence des BLVVC (Meta- analyse Gilbert et al. Curr Opin Infec Dis 2008)

A la pose Hygiène des mains Lavage des mains (BII) Solution hydro-alcoolique ou du savon antiseptique et de l’eau

A la pose 2. Utiliser «an all-inclusive» kit de cathéter (BII) 3. Utiliser un maximum de barrières stériles (AI) 4. Utiliser la chlorhexidine à plus de 0,5% pour la désinfection de la peau du patient (> 2 mois) (AI) 5. Eviter la veine fémorale chez l’adulte (IMC>28,4) car associée à un risque plus élevé d’infection et de thromboses veineuses profondes (AI) La pose au niveau de la veine sous clavière est associée à un moindre risque d’infection/ veine jugulaire dans des études non randomisées

Après la pose Avant l’accès au cathéter, désinfection des robinets à la chlorhéxidine ou à l’alcool à 70% pour réduire la contamination (BII) Changement du pansement transparent et soins de l’orifice d’insertion et du pourtour / 5-7jours à la chlorhéxidine (AI) et du circuit tous les 4 jours (AII) Ablation de tout cathéter inutile (AII) Surveillance des BLVVC - calcul de leur incidence (nombre des BLVVC/1000 cathéter-jour) - comparer l’incidence à celle des autres structures

Prévention des bactériémies à BGN et à CGP antibiotiques résistants 1/Mesures générales de contrôle de l’infection *Hygiène des mains+++AII *Respect des mesures de l’isolement septique AII *Désinfection rigoureuse de l’environnement selon les normes standards BIII 2/Utilisation judicieuse des antibiotiques Restriction des glycopeptides en empirique en 1ère intention à des situations particulières AII Utilisation concertée de mupirocine

Hygiène des mains Compliance significativement plus élevée avec les solutions hydro-alcooliques (SHA)/eau et savon. Les SHA ne sont pas sporicides . En cas d’existence d’infection à Clostridium difficilae, il est recommandé d’utiliser l’eau et le savon avec une durée minimum de 30 secondes BI

Prévention des bactériémies à BGN et à CGP antibiotiques résistants 1/Mesures générales de contrôle de l’infection Hygiène des mains+++AII Respect des mesures de l’isolement septique AII Désinfection rigoureuse de l’environnement selon les normes standards BIII 2/Utilisation judicieuse des antibiotiques Restriction des glycopeptides en empirique en 1ère intention à des situations particulières AII Utilisation concertée de mupirocine

Prophylaxie par Fluoroquinolones chez le neutropénique dans les leucémies aigues et après greffe de CSH

Qualité d’évidence et niveau de recommandation Critères du CDC Méthodologie Cochrane (septembre 2005) Medline (Janvier 80-Septembre 2005) Résumés ASH- ICAAC- ESCMID- ASCO et EBMT (2002-2005) 19 essais cliniques randomisés + 4 méta-analyses 2 larges essais cliniques** + 1 méta-analyse (1409pts)* Qualité d’évidence et niveau de recommandation Critères du CDC *Gafter Gvili (Ann Intern Med 2005) **Bucaneve (NEJM 2005)- Cullen (NEJM 2005)

RESULTATS Réduction de 33% des épisodes fébriles Réduction de 50% des fièvres microbiologiquement documentées Réduction de 30% du risque relatif (RR) d’infection à BGN (méta-analyse) et de 70% (GIMEMA) Réduction de 50% du RR d’infection à CG+ Réduction significative de la mortalité globale et celle liée à l’infection dans la méta-analyse mais non dans l’étude GIMEMA Réduction du coût des antibiotiques dans l’étude GIMEMA (1953 € vs 2841€)

RECOMMANDATIONS ECIL1

EMERGENCE DE RESISTANCES AUX FQ Méta-analyse (Gafter-Gvili EMERGENCE DE RESISTANCES AUX FQ Méta-analyse (Gafter-Gvili.JAC 2007) FQ vs Placebo ou rien (22 essais) ♪ Absence d’augmentation statistiquement significative du taux de colonisation par des germes FQ résistants à la fin de l’essai (3/22) ♪ Absence de différence en terme d’infections à germes FQ résistants (54/1358 vs 51/1354) ♪ Parmi les infections microbiologiquement documentées ( IMD), les infections à germes FQ résistants étaient plus fréquentes sous FQ 30% (54/154) vs 16,5% (51/308) dans le groupe sans prophylaxie

Prophylaxie primaire par FQ chez le neutropenique après greffe (BBMT 09) Oui à la prophylaxie primaire (BI) MAIS Une étude épidémiologique locale de la résistance aux fluoroquinolones est recommandée avant d’appliquer la prophylaxie (AIII) Une surveillance étroite de l’émergence de résistances aux FQ est recommandée (AIII)

Place de la décontamination digestive (DD) Décontamination totale par antibiotiques non absorbables: diminution de la fréquence des infections à BGN et la mortalité liée à l’infection durant l’aplasie - Efficacité conditionnée par la compliance - Limitée aux neutropénies profondes (PNN<100/mm3) d’au moins 7 jours - Emergence d’entérobactéries Gentamycine résistantes et d’entérocoques et de staphylocoques Glycopeptides résistants - Absence de bénéfice sur la survie après greffe Décontamination sélective (DS): la DS diminue les infections à BGN sans bénéfice sur la survie Absence d’un niveau d’évidence suffisant pour recommander l’utilisation systématique de la DD lors de la chimiothérapie pour LA et chez les candidats à la greffe

Place des facteurs de croissance hématopoiètiques (FCH) Raccourcissement de la durée de neutropénie Absence de réduction significative du taux d’infection Absence d’impact sur la mortalité Utilisation en routine après greffe de CSH controversée et non recommandée (BBMT 2009)

Prévention des infections à Streptocoque Viridans La mucite chimio-induite est une source potentielle de bactériémies à streptocoque viridans (SV) et de sepsis Consultation de stomatologie recommandé avant le début du conditionnement à la greffe pour évaluer l’état buccal et procéder à des soins dentaires si nécessaire (AIII). Le traitement empirique de toute fièvre chez un malade neutropénique atteint d’une mucite sévère doit inclure un antibiotique actif sur SV pour prévenir une infection potentiellement fatale. L’utilisation de Palifermin ne réduit pas l’incidence, la durée des neutropénies fébriles ni le nombre d’infections microbiologiquement documentées (BMT 2008)

PREVENTION DES INFECTIONS POST GREFFE TARDIVES (>100j) (BBMT 2009)

Prévention des infections à Haemophilus influenzae de type B après greffe de CSH (BBMT 2009) Haemophilus influenzae est responsable de 35% des pneumopathies bactériologiquement documentées après allogreffe de moelle. Le vaccin conjugué anti Hib induit une protection chez 85% des gréffés après 2 injections à 1 mois d’intervalle. La vaccination anti Hib est recommandée chez tous les malades après greffe de CSH (BII). A débuter à 6 mois post greffe suivie de 2 rappels à 2 mois d’intervalle (BII) L’antibioprophylaxie par Pénicilline orale ou autre ATB actif sur Hib est recommandée en cas de GVHc ou de baisse des IgG

Prévention des infections à pneumocoques Incidence annuelle des pneumococcies invasives après greffe de CSH: 8.23/1000 allogreffes et 20.8/1000 en cas de GVHc 3.8 / 1000 autogreffes

Prévention des infections à pneumocoques après greffe de CSH - Recommandations Antibioprophylaxie ♪ En cas de GVHc , ICT, splénectomie et de baisse des IgG (AIII) même si le patient est vacciné (Pénicilline V ou autre ATB actif) Vaccination anti-pneumococcique ♪ Tous les gréffés, avec le vaccin conjugué 7-valent (BI) à 3-6 mois post greffe + 2 doses espacées de 02 mois. ♪ Envisager une 4ème dose par le vaccin polysaccharidique 23-valent à 12 mois chez les adultes et les enfants de plus de 2 ans (BII)

Prévention des infections post greffe tardives BBMT 2009 Coqueluche-Tétanos- Diphtérie Vaccination recommandée à 6-12 mois post greffe + 2 rappels à 1 mois d’intervalle

Prévention d’infections particulières Tuberculose

Prévention de la tuberculose Post greffe La Tbc après greffe de CSH est 10 fois moindre qu’après greffe d’organes Post allogreffe (80%) LA + ICT+ TTT GVH à >100j (Akan et al. J Hosp Infect 2006) Post autogreffe (20%) LLC précédée par un traitement par Alemtuzumab ou Fludarabine (Saadeh et al. Pharmacotherapy 2008) Après chimiothérapie (LA-SMP…) et corticothérapie à hautes doses

Prévention de la tuberculose BBMT 2009 Evaluation des patients avant greffe: * Evaluer chez tout candidat à la greffe le risque de Tbc active ou latente BII (antécédents de Tbc active, notion d’exposition , résultats antérieurs des tests à la Tuberculine TT ou des tests de relargage de l’IFN γ TRI) * Pas de tests systématiques avant greffe

Prévention de la tuberculose Rechercher une Tbc active chez tout patient à risque ▪ SiTbc active initier un traitement et les mesures d’isolement appropriés et reporter la greffe (ou la chimiothérapie) jusqu’à ce que la Tbc soit jugée contrôlée Si les tests sont positifs en l’absence de maladie identifiée initier un traitement de Tbc latente et ne pas reporter la greffe ou la chimiotherapie INH pendant au moins 9 mois et jusqu’à réduction de l’immunosuppression. Eviter INH-Rifampicine si greffe

Indications du traitement d’une Tbc latente ou de la prophylaxie BBMT 2009 - Au contact d’une personne ayant une Tbc active contagieuse et ce quelques soient les résultats des tests BIII - En cas de tests positifs quelque soit le statut vaccinal, sans traitement antérieur et sans évidence de Tbc active BII - La survenue très fréquente de réactivations post greffe chez des patients antérieurement traités dans des pays de haute endémicité doit faire envisager chez ces malades à haut risque une prophylaxie par INH CIII ( Lee. Int J Hematol 2004) - Un patient ayant été au contact d’une personne atteinte de tuberculose extra-pulmonaire ne nécessite aucun traitement préventif

Prévention de la légionellose Cultures périodiques de l’eau potable CIII Eau stérile pour les aerosols BII Interdire les fontaines décoratives BIII En cas de détection de Légionnelles dans l’eau 1. Décontaminer les conduites d’eau AII 2. Ne pas utiliser les robinets et les douches contaminés BIII 3. Fournir aux patients de l’eau non contaminée pour la boisson BIII

Prévention de la légionellose Il est recommandé de déclarer tout cas de légionellose nosocomiale certaine ou possible AIII Le comité d’hygiène de l’hôpital doit procéder à une enquête épidémiologique et environnementale pour identifier la source AI La source doit être décontaminée AIII

Prophylaxie de la nocardiose Incidence après greffe de CSH / population générale 128 cas/100000/an vs 0,4 cas/100000/an Prévention de l’exposition: Les patients doivent être conseillés pour éviter le contact avec la terre, le jardinage et le contact avec les plantes ou pour le port de gants et de masques N-95 (CIII) Prévention de la maladie: Le TMP/SMX pourrait réduire le risque d’infection (CIII) 40-60% des infections surviennent sous prophylaxie par TMP/SMX

Hib Tétanos Diphtérie Coqueluche Méningocoque Pneumocoque Place de la vaccination dans la prévention des infections bactériennes après traitement des LA de l’enfant Hib Tétanos Diphtérie Coqueluche Méningocoque Pneumocoque

Vaccination dans les LAL de l’enfant Diphtérie-Tétanos- Hib Pediatr Blood Cancer 2009- CID 2007 Immunité humorale protectrice après chimiothérapie Diphtérie : 11,1% Tétanos : 83,3% Hib : 16,7% 87% Taux de protection après vaccination Diphtérie : 81% Tétanos : 100% Hib : 89,5% 93% Recommandations Revaccination après 3-6 mois de la fin de la chimiothérapie Pour le Hib : vaccination après les 3 mois du début du traitement d’entretien chez les enfants non vaccinés auparavant suivie d’un rappel après la fin de la chimiothérapie

Vaccination dans les LA de l’enfant Meningocoque (Patel. CID 2007) Seulement 12% des enfants ont des titres protecteurs contre N.meningitidis à la fin de la chimiothérapie La vaccination après 6 mois de la fin de la chimiothérapie permet une réponse protectrice chez 96% des enfants

Vaccination dans les LAL de l’enfant Pneumocoque Les enfants traités pour LAL ont 10 fois plus de risque de développer une pneumococcie invasive (PI) que la population pédiatrique générale 30%-40% des PI surviennent au cours du traitement d’entretien (Br J Haematol 2007) L’immunité humorale anti pneumococcique n’est pas protectrice jusqu’à 9 mois de la fin de la chimiothérapie. Elle se normalise après (Br J Haematol 2009) Intérêt d’évaluer le bénéfice d’une prévention par antibioprophylaxie et vaccination

M E R C I