Projet MIREM (Migration de retour au Maghreb) Action collective de soutien à la réintégration des migrants de retour dans leur pays d’origine Cofinancé par l’Union Européenne et l’Institut Universitaire Européen REINTEGRATION SOCIOPROFESSIONNELLE DES MIGRANTS DE RETOUR DANS LES PAYS DU MAGHREB. VERS DES PROPOSITIONS CONCRETES 3 - 4 novembre 2008 Institut Universitaire Européen Florence, Italie
Production et pérennisation des outils de recherche sur les migrants de retour : Quelle démarche ? Mehdi Lahlou INSEA, Rabat
La démarche du projet Un projet partagé Des définitions adoptées et assimilées par l’ensemble des chercheurs impliqués – glossaire Mirem Une méthodologie concertée, mise en oeuvre dans les mêmes conditions dans les trois pays Une perspective portée par tous, faire en sorte que les migrants désirant revenir chez eux puissent le faire dans les meilleures conditions d’intégration/réadaptation et d’efficience pour eux-mêmes et pour leurs pays
Objectifs du projet Créer des outils d’analyse, les mettre à la disposition des chercheurs/doctorants/académiciens, de responsables associatifs et autres professionnels et des décideurs politiques; dans la même démarche, produire de l’information crédible et la rendre facilement accessible aux personnes/institutions intéressées par la question migratoire, dont la migration de retour et, au-delà, par le développement dans les pays d’origine. Assurer l’exploitation concrète des outils d’analyse produits par l’équipe du projet, dont l’enquête de terrain réalisée auprès des migrants de retour au Maghreb, afin de mieux comprendre les facteurs influençant leur décision de retour et les modes de leur réintégration / raisons de non intégration.
Objectifs du projet Capitaliser sur les compétences et savoirs acquis par les migrants de retour, dans le cadre des programmes de développement, en proposant l’adoption de mesures facilitant et valorisant les investissements et les transferts de savoir-faire ; Concevoir les moyens et outils nécessaires à une meilleure observation et compréhension, sur le long terme, des flux de retour et de leur hétérogénéité intrinsèque.
Projet Mirem dans le futur Maintien de la même démarche de concertation et d’échange dans le futur. Maintien des mêmes objectifs, avec approfondissement du savoir sur les données existantes ou à collecter et plus grande dissémination des résultats obtenus parmi les institutions/publics cibles. Ouverture sur d’autres collaborations / partenaires (associations de développement local, collectivités territoriales, etc…)
Projet Mirem dans le futur Affinement de la méthodologie mise au point initialement Affinement des concepts / définitions Utilisés dans le cadre des politiques de retour en rapport avec l’usage qui en est fait par différents intervenants, autres que les académiciens et les chercheurs. Elaboration d’une synthèse des données disponibles pour tenter d’en savoir le plus possible sur les populations dont on parle.
Suivi / histoire de vie Suivi global d’un échantillon de migrants revenus chez eux pour approcher dans le temps et l’espace l’évolution de leurs projets de retour: Itinéraire, difficultés, facilités/opportunités, perspectives.
Suivi / histoire de vie Suivi d’un échantillon de migrants repartis (réémigrés!) dans le dernier pays d’accueil (ou un autre) pour déterminer leurs motivations et perspectives. Une telle posture serait très riche d’enseignements. En signifiant que le projet de retour n’a pas réussi, elle donnerait des indications très utiles au sujet des causes qui en seraient à l’origine.
Suivi / histoire de vie Une partie des ‘’migrants de retour’’ qui ont été interrogés est composée de nationaux européens, enfants de migrants. Une telle population est intéressante à plus d’un titre. Elle donne une indication que les tendances migratoires ne sont pas toujours celles que le chercheur s’attend à rencontrer. Elle permet aussi d’apprécier la portée de l’ouverture des pays d’origine sur une catégorie de personnes parfois supposées sans plus d’attaches avec le pays de leurs parents. Elle indique également ce que cette même catégorie peut réaliser – elle qui bénéficie d’une totale liberté de circulation – dans ces mêmes pays. Le nombre de personnes qui ont été rencontrées lors de notre enquête n’est pas très important, mais les éléments qualitatifs qui seraient retirés d’un tel groupe constitueraient une forte valeur ajoutée quant aux politiques à adopter – des deux côtés – vis-à-vis de ces migrants des 2ième et 3ième générations, pour la plupart totalement intégrés dans leurs pays de naissance.
Projet Mirem dans le futur Besoin d’une base de données harmonisées pays d’origine / pays d’accueil Ceci implique de déterminer les sources de ces données et d’en évaluer la fiabilité et la pertinence Suivi et mise à jour périodique de cette base (tous les 2 ou 5 ans, selon les moyens financiers disponibles)
Projet Mirem dans le futur Suivi des politiques des différents pays du Maghreb sur le thème pertinent. Evaluation de l’effet de ces politiques sur la ‘’propension au retour’’. Suivi des rapports à l’UE. Analyse des effets du statut avancé obtenu récemment par le Maroc en rapport avec la politique de voisinage de l’Europe.
Projet Mirem dans le futur Suivi des politiques des différents pays de l’UE sur le thème pertinent Evaluation de l’effet de ces politiques sur la ‘’propension au retour’’
Projet Mirem dans le futur Institution d’une unité de coordination dans l’un des 3 pays du Maghreb, et dans l’attente que cela soit tout à fait possible, à l’IUE par exemple Mise en place entre les équipes engagées de liens continus, à formaliser selon les dispositions des chercheurs ayant porté le projet
Projet Mirem dans le futur L’ouverture des frontières terrestres entre les différents pays du Maghreb semble devoir être un facteur de développement régional et aussi d’attractivité des Maghrébins résidant en Europe. Une équipe maghrébine de chercheurs qui mènerait des travaux dans ce sens permettrait de changer la perspective, y compris au sujet de l’approche ‘’migration de retour’’.
Projet Mirem dans le futur Mise en place à ce propos d’une structure académicico-associative maghrébine pour mener une réflexion conjointe sur les questions se rapportant au développement, à la migration, et d’une façon plus globale aux rapports entre Maghreb et pays de l’UE et entre pays maghrébins eux-mêmes. Recourir à ce niveau aux possibilités (institutionnelles et financières) qui émaneraient de l’entrée en force de l’Union pour la Méditerranée ainsi que des ouvertures sur les sphères universitaire et associative promise par le statut avancé accordé par l’UE au Maroc.